[Projection-débat] Fenêtres sur le Japon / “Mon troupeau irradié : témoignages d’éleveurs de vaches de Fukushima” (mardi 29 novembre 2022)

“Fenêtres sur le Japon” reprend son cycle de projections-débats avec :

“Mon troupeau irradié : témoignages d’éleveurs de vaches de Fukushima [被ばく牛と生きる], de MATSUBARA Tamotsu
Mardi 29 novembre 2022 à partir de 18h30
Au Forum des Images, à Paris

La projection sera suivie d’un échange avec Kurumi Sugita, de l’association Nos Voisins lointains 3.11 et Yūki Takahata, de l’association Yosomono-net France. Des places seront bientôt à gagner via le compte Twitter de “Fenêtres sur le Japon”.

Synopsis

Un mois après l’accident nucléaire, une zone d’un rayon de 20 km autour de la centrale nucléaire de Fukushima Dai-ichi a été désignée zone de vigilance. Deux mois plus tard, le gouvernement japonais a notifié à la préfecture de Fukushima l’ordre d’abattre tout le bétail dans la zone en vue d’empêcher la commercialisation de la viande contaminée par la radioactivité. Les agriculteurs, eux-mêmes évacués par ordre des autorités, n’avaient pas d’autre choix que d’obéir à la politique nationale.

Cependant, certains éleveurs de bovins ont refusé d’accepter la situation et continuent à faire vivre des vaches, quitte à s’exposer eux-mêmes à la radioactivité. Un agriculteur vit toujours dans une zone interdite, un autre se rend à sa ferme tous les deux jours en parcourant 60 km depuis le logement temporaire situé à Nihonmatsu…

Une équipe formée de chercheurs issus de plusieurs universités a également commencé à surveiller les problèmes sanitaires chez les vaches exposées. Le thème de l’étude est l’exposition aux faibles doses d’un grand animal, thème inédit dans le monde entier. Mais les agriculteurs refusant l’abattage des vaches sont devenus une entrave aux yeux du gouvernement. Peu à peu, les difficultés s’accumulant, certains fermiers abandonnent leur lutte. D’autres s’évertuent à faire vivre des vaches dans des territoires contaminés, alors que ce bétail n’a plus de valeur économique.

Avertissement

Ce film contient des images de carcasses d’animaux qui peuvent choquer certaines personnes. Il s’agit d’une réalité, mais le film est déconseillé aux enfants. Lien vers la bande annonce.

Le réalisateur

Réalisateur, producteur et président de la société Power-I, MATSUBARA Tamotsu a 35 ans d’expérience dans le domaine documentaire et médiatique. Il réalise depuis mai 2011 des reportages sur la situation dans le département de Fukushima après le tsunami. Il a commencé à filmer Mon troupeau irradié en 2011. Ce documentaire est l’aboutissement de 5 ans de travail acharné.  L’objectif était de filmer les épreuves quotidiennes des agriculteurs et de les suivre alors qu’ils prennent les décisions qui changeront leur vie en bien ou en mal pour toujours. Son projet actuel, en suspension temporairement à cause de la situation sanitaire mondiale, porte sur les tigres du Bhoutan vivant en haute altitude.

Lieu

Forum des Images, Westfield Forum des Halles, 2 rue du cinéma, 75001 Paris. Site Internet.

(Toutes les informations sur le site de Fenêtres sur le Japon)

[Exposition] “Cérémonies du Japon, trésors de l’université Gakushūin” (Strasbourg, 10 septembre-8 octobre 2022)

Du 10 septembre au 8 octobre 2022, la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg présente l’exposition intitulée :

“Cérémonies du Japon, trésors de l’université du Gakushūin”

L’université Gakushūin, à Tōkyō, forme depuis le milieu du 19e siècle les membres de la famille et de l’aristocratie impériale. Le musée qu’elle abrite a ainsi recueilli, au fil des décennies, une collection très importante d’objets qui racontent la vie à la cour impériale et le parcours des grands dignitaires.

Au début de la nouvelle ère impériale, en avril 2019 (ère Reiwa), l’université Gakushūin a proposé à l’université de Strasbourg, avec laquelle elle a noué un partenariat voici plusieurs années, d’exposer pour la première fois hors du Japon des pièces qui illustrent les cérémonies qui jalonnent l’intronisation et le début de règne de l’empereur. La Bibliothèque nationale et universitaire a rejoint dès l’origine ce projet en mettant à disposition la salle n°3 de ses réserves visitables ainsi que ses équipes de production. Initialement prévue fin 2020, mais repoussée pour cause de COVID à plusieurs reprises, l’exposition “Cérémonies du Japon, trésors de l’université Gakushūin” voit enfin le jour en cette rentrée 2022. Davantage d’informations en cliquant sur ce lien.

Direction du projet

Arakawa Ichirō, président de l’université Gakushūin

Alain Colas, directeur de la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg

Commissariat

Miki Maruyama (Université Gakushūin, Tōkyō)

Sandra Schaal (Université de Strasbourg, directrice du groupe d’études orientales, slaves et néo-helléniques)

Yuri Tomita (Université Gakushūin, Tōkyō)

Coordination

Emmanuel Marine (Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg)

Avec le concours et le soutien du Consulat général du Japon à Strasbourg et du service des bibliothèques de l’Université de Strasbourg.

Lieu

Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg, 6 place de la République, 67000 Strasbourg
Réserve visitable n°3 (5ème étage)

Horaires

Du lundi au samedi, de 14h00 à 19h00; fermé les jours fériés.

Entrée libre, gratuite; ticket à récupérer à l’accueil de la Bibliothèque nationale universitaire de Strasbourg.

[Annonce de prix] Prix d’encouragement 2021 de la traduction littéraire de la Fondation Konishi

Annonce des lauréats du 
du 26e Prix franco-japonais de littérature traduite de la Fondation Konishi

Parmi les lauréats du 26e Prix franco-japonais de littérature traduite, Gérald Peloux, Maître de conférences à Cergy Paris Université, s’est vu décerner le Prix d’encouragement pour sa traduction Tani Jôji, Chroniques d’un trimardeur japonais en Amérique, recueil édité et traduit du japonais publié aux Belles Lettres dans la collection Japon en 2019 (https://www.lesbelleslettres.com/livre/9782251449463/chroniques-d-un-trimardeur-japonais-en-amerique).

La SFEJ lui adresse toutes ses félicitations.

Pour en savoir plus sur le prix de traduction Konishi : https://konishi-zaidan.org/en/2021/04/01/entry

[Exposition] “Les cinq couleurs de l’encre”(Inalco – 8 juin 2022, 10h-19h)

Exposition “Les cinq couleurs de l’encre”

Dates : Mercredi 8 juin 2022 – 10:00 – 19:00Lieu : Galerie du Pôle des Langues et Civilisations (65, rue des Grands Moulins – 75013 Paris) 

Une exposition organisée par Lia Wei (IFRAE, Maître de conférences en histoire des arts de la Chine, Inalco).

Equipe curatoriale : Manon Kbidi, Mina Kouame, Anna Le Menach et Paula Suméra (étudiantes à l’Inalco). 

En écho au colloque « Usages et valeurs du noir en Asie de l’Est » (Isabelle Charrier et Marie Laureillard, CEEI-IFRAE).

Plutôt que de comprendre le « noir » comme une couleur, cette exposition choisit de se questionner sur les devenirs multiples de la tradition de l’encre en Asie de l’Est, un héritage partagé par les 25 artistes peintres, calligraphes, plasticiens, céramistes, photographes et graveurs présents tout au long du parcours.

Liste des artistes

ADACHI Takeo, ARASE Kaname, CONG Peibo, FUTAMURA Yoshimi, HU Jiaxing, HU Jie, JIANG Hanxuan, KIM Hyeonsuk, Lia WEI, Lithic Impressions, LIU Tianyu, MA Desheng, MATSUTANI Takesada, MURAKAMI Santo, ONODERA Yuki, TANG Kaizhi, WATASE Yoko, WU Jialin, XU Demin, YE Xin, Yolaine ESCANDE, YU Li, ZHANG Qiang , ZHAO Fei, ZHU Pengfei.


Le parcours en cinq étapes : technique, matière, couleur, sujet et geste

Le parcours proposé part du double héritage technique porté par les artistes contemporains chinois, coréens et japonais : la « technique de l’encre » (墨法) et la « technique du pinceau » (筆法). Bien que ces techniques – ou méthodes – soient perçues comme complémentaires, la qualité d’une œuvre à l’encre est bien souvent jugée à travers le maniement du pinceau, un outil associé à la pratique de la calligraphie. 

Dans un deuxième temps, le parcours s’intéresse à une série d’artistes qui abandonnent le pinceau pour retourner au sens premier de l’encre comme matière, que l’on retrouve dans l’étymologie du caractère mo 墨 (le noir 黑 au-dessus de la terre 土). 

Associée au noir, l’encre est aussi connue dans les premiers traités d’esthétique chinois pour ses « cinq couleurs ». Le chiffre cinq se veut exhaustif ; il fait écho aux directions cardinales et leur centre, aux cinq éléments, dans une ambition civilisatrice et totalisante. Les traités ultérieurs, souvent de la main de praticiens, affinent l’énumération des qualités de l’encre, en proposant des nuances plus concrètes comme, outre le noir et le blanc, le sec et le mouillé, le dense et le léger. 

Afin d’éviter l’idéal d’un art lettré stérile et hors du temps, l’exposition intègre la démarche d’artistes qui capturent des sujets figuratifs et actuels en s’emparant du réel par le noir, sous la forme de photographies, xylographies et estampages. Finalement, les gestes de l’artiste qui, du bout du pinceau ou à bras le corps, noircissent d’encre leurs œuvres, clôtureront ce parcours. 

Choix curatoriaux et la question des valeurs

Calligraphie moderne et art de l’encre contemporain en Extrême-Orient sont volontiers confondus avec « expressionisme abstrait ». Notre sélection d’œuvres s’efforce de dépasser cette vision globalisante de l’histoire de l’art moderne, qui éclipse la spécificité culturelle de ses expressions. Un autre écueil que nous avons voulu éviter : la réduction de toute démarche artistique contemporaine en Asie de l’Est à un dialogue binaire entre tradition et modernité.

L’expression picturale en Extrême-Orient partage ses outils, matériaux et techniques avec l’art de l’écriture. Ainsi, une véritable hiérarchie des genres picturaux se base sur le degré de virtuosité calligraphique que laisse transparaître une œuvre, qui s’accompagne d’une rhétorique quant à la supériorité de l’encre monochrome sur la couleur. La volonté a été ici d’inclure certains aspects de la production visuelle habituellement exclus par les valeurs esthétiques de l’élite lettrée, tout en tenant compte de la terminologie et les catégories présentes dans les traditions classiques de la calligraphie et de la peinture en Asie de l’Est.

Ce projet est expérimental à plusieurs égards : l’exposition ne dure qu’une journée, elle est pensée par une enseignante du département d’Études chinoises de l’Inalco et quatre étudiantes, dans un espace où ne sont pas habituellement exposées d’œuvres originales. L’intention curatoriale et le choix des œuvres est le résultat d’un dialogue au sein du projet de recherche “Sources visuelles, sources textuelles” de l’IFRAE. Une dizaine d’encres marouflées provient de la collection du Lithic Archive à Bruxelles, qui regroupe des artistes contemporains chinois ayant déjà fait l’objet de manifestations culturelles organisées par Lia Wei. S’y ajoutent une série d’artistes japonais proposés par Isabelle Charrier, et plusieurs artistes résidant principalement en France, par Marie Laureillard.

Programme de la journée 

  • 10h : ouverture de l’exposition
  • ​10h45 : visite guidée par Manon Kbidi
  • 13h30: visite guidée par Anna Le Menach et Paula Suméra 
  • 15h45 : visite guidée par Mina Kouame
  • 18h : visite guidée par Lia Wei
  • 19h : fermeture de l’exposition

Entrée libre.

[Projections] Documentaires lauréats de l’édition 2021 du festival Fenêtres sur le Japon, Écouter le ciel, de KOMORI Haruka et Une fourmi contre-attaque, de TSUCHIYA Tokachi (Lundi 16 mai 2022, 18h et 20h – Cinéma 2 du Centre Pompidou)

Lundi 16 mai 2022la Cinémathèque du documentaire à la Bpi projette dans le cadre de son programme Fenêtre sur festivals les deux documentaires lauréats de l’édition 2021 du festival Fenêtres sur le JaponÉcouter le ciel, de KOMORI Haruka (18 h) et Une fourmi contre-attaque, de TSUCHIYA Tokachi (20 h), qui ont été sous-titrés en français.

Les deux projections auront lieu au Cinéma 2 du Centre Pompidou (Place Georges-Pompidou, 75004 Paris). Il est possible d’acheter les billets en ligne en cliquant ici pour Écouter le ciel et ici pour Une fourmi contre-attaque.

Écouter le ciel (2018)

→ Synopsis
La vie d’ABE Hiromi [阿部裕美], habitante de la commune de Rikuzentakata dévastée par les eaux a été bouleversée par le tsunami qui a frappé la côte est du Japon le 11 mars 2011. Après la catastrophe, de nombreuses stations de radio locales voient le jour afin de fournir un soutien psychologique et des informations sur la reconstruction aux populations locales. Dès la création de Rikuzentakata saigai FM [陸前高田災害FM], ABE Hiromi s’investit comme animatrice radio, recueillant la parole des sinistrés durant plus de trois ans et demi. La caméra de KOMORI Haruka la suit avec une grande délicatesse. Film sur la parole, la transmission de la mémoire collective et le besoin de sociabilité, Écouter le ciel ajoute à l’édifice mémoriel des rescapés une pierre indispensable face à l’oubli et à la transformation du paysage qui, à mesure de l’avancement des travaux monumentaux d’élévation du sol, érode les mémoires.
→ Réalisatrice
KOMORI Haruka [小森はるか] est née dans le département de Shizuoka et diplômée en arts intermédia des Beaux-Arts de Tokyo, ainsi que de la Film School of Tokyo. Au cours de ses études elle réalise quelques courts-métrages dont The Place Named (2012). Après le séisme et le tsunami du 11 mars 2011, elle s’engage comme bénévole dans l’aide aux populations sinistrées. Elle se rend dans la région du Tōhoku en compagnie de la peintre et écrivaine SEO Natsumi [瀬尾夏美]. Ensemble, elles s’installent dans la commune de Rikuzentakata afin de poursuivre un travail de création basé sur l’enregistrement de paysages et de témoignages de ses habitants. Elles co-réalisent ainsi des installations telles que Under the Wave, On the Ground (2014). En 2015, elles déménagent à Sendai, la ville principale de la région et fondent l’association artistique NOOK, afin de travailler sur la transmission de la mémoire. En 2017, KOMORI Haruka réalise son premier long-métrage, Trace of Breath, qui remporte le prix du Jury de la 12e édition du festival Kinotayo (Paris). Écouter le ciel (2018) est son deuxième long-métrage documentaire. Elle vient de co-réaliser La ville en deux strates [Nijū no machi / kōtaichi no uta o amu 二重のまち/交代地のうたを編む], primé lors du festival Sheffield DocFest 2021 et sélectionné pour la 15e édition du festival Kinotayo.
→ Bande-annonce (vosta)

Une fourmi contre-attaque (2019)

→ Synopsis
Selon les chiffres officiels, au Japon, entre 2006 et 2017, 5 233 personnes ont été victimes de karōshi [過労死], mot désignant la mort par surmenage. Nishimura, jeune chef des ventes d’une entreprise de déménagement travaille sans compter, jusqu’à dix-neuf heures par jour. Épuisé, il provoque un accident de la route avec son véhicule de fonction et se voit contraint de signer une reconnaissance de dette abusive envers son employeur. Pour protester contre ces pratiques illégales, il décide de rejoindre un syndicat. C’est alors que ses ennuis commencent. Il est bientôt rétrogradé, jusqu’à se retrouver en charge de la déchiqueteuse de documents. Plongée au cœur de la vie d’un employé durant trois ans, Une fourmi contre-attaque constitue une mise à nu brutale des abus d’un capitalisme toujours plus répressif. Le documentaire ouvre aussi un horizon d’espérance en filmant les actions collectives pour la défense des droits et de la dignité des travailleurs.
→ Réalisateur
TSUCHIYA Tokachi [土屋トカチ] est né en 1971 dans le département de Kyoto. Après avoir travaillé comme journalier dans différents secteurs, en étant tour à tour livreur de journaux, commis de librairie et ouvrier en usine, il débute dans le milieu du cinéma en 1999. En 2006 il fonde le collectif Low Position avec les documentaristes ĪDA Motoharu [飯田 基晴] et TOKIDA Takashi [常田高志]. Observateur du monde du travail et des laissés-pour-compte du capitalisme, il s’attache à dénoncer les black kigyō [burakku kigyō ブラック企業], terme désignant au Japon les entreprises exploitant leurs salariés dans des conditions de travail dégradées. En 2008, il se fait remarquer par un premier long-métrage A Normal Life Please [Futsū no shigoto ga shitai フツーの仕事がしたい], dans lequel il suit un conducteur livreur de béton victime de discrimination syndicale qui tente de faire valoir ses droits. Son film est primé par le 17e Festival de Raindance (Londres) et le 6e Festival international du film de Dubaï. On lui doit également The Aging Degradation [Keinen rekka 経年劣化] (2013) et Secret of Konbini [Konbini no himitsu コンビニの秘密] (2017). Une fourmi contre-attaque est son dernier long-métrage. Sélectionné au Festival international de Yamagata, il a été récompensé du prix Nippon Online lors de la 20e édition du festival Nippon Connection (Francfort).
→ Bande annonce (vosta)

Fenetres_Japon@alterinfos.org
https://panel.globenet.org/cgi-bin/mailman/listinfo/fenetres_japon

Exposition / “Samouraïs, guerriers et esthètes” (Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg, 11 mars – 13 juillet 2022)

L’exposition Samouraïs, guerriers et esthètes est l’occasion d’explorer l’univers des samouraïs, au-delà des clichés et à travers ce que nous en raconte un objet décoratif qui leur est propre : la garde de sabre ou tsuba

Lieu :

Bibliothèque nationale et universitaire
6 place de la République | 67000 Strasbourg
Trams B-C-E-F arrêt République
Salle d’exposition (1er étage)

Horaires :

Du lundi au samedi 10:00>19:00
Dimanche 14:00>19:00
Fermé du 15 au 18 avril, les 1er, 8 et 26 mai, le 6 juin et les 3 et 10 juillet

Présentation :

Des samouraïs, on retient souvent l’image qu’en ont fixé les films de sabre et les récits légendaires : des guerriers au courage et à la morale exemplaires, fidèles à leur devoir jusqu’à une mort qu’ils méprisent. Du 10e siècle, époque de leur émergence, à leur disparition à la fin du 19e siècle, les samouraïs, chevaleresques chevaliers du Japon, auraient ainsi été des figures immuables perpétuant un même code d’honneur immémorial, le bushidō.

La réalité historique est, bien entendu, très différente de cette image simpliste, forgée en grande partie au moment du nationalisme militariste du début du 20e siècle et alimentée par certaines fascinations occidentales. Au fil des siècles, le guerrier a vu son armement et sa manière de combattre profondément évoluer, bien sûr, mais aussi son rôle social et sa culture. Le cavalier des débuts, qui suivait la “Voie de l’arc et des flèches” et que la cour impériale utilisait tout en réprouvant sa grossièreté, est devenu un être raffiné, urbain, pratiquant les armes comme un art et les arts comme une recherche de distinction.

Cette exposition, fondée sur une collection privée promise en don à la Bibliothèque nationale et universitaire, est l’occasion de découvrir plus précisément cette culture des samouraïs, à travers ce que nous en raconte un objet décoratif qui leur est propre : la garde de sabre ou tsuba. Cet objet est une particularité du sabre japonais car, contrairement aux armes occidentales, son montage sur la lame du sabre était amovible et le propriétaire pouvait donc le remplacer au gré de ses besoins. Il est donc devenu, à partir du 15e siècle, un objet de décoration et, dans l’Occident qui, après 1853, découvrit le Japon, un objet de collection au même titre que les estampes ou les céramiques.

Avec une incroyable diversité, cet objet raconte la culture d’un samouraï qu’on découvre épris de théâtre autant que d’affaires militaires, observateur de la nature et de la société qui l’entourent. Prouesse de métallurgie à l’inventivité sans pareille, multipliant les références à l’histoire, à la littérature, aux religions, aux arts, le tsuba est une “véritable encyclopédie du Japon”.

Lien vers le site Internet de l’exposition :
https://www.bnu.fr/fr/evenements-culturels/nos-expositions/samourais-guerriers-et-esthetes

Événement / Mois du Japon à Strasbourg (11 mars – 8 avril 2022)

Du 11 mars au 8 avril, le Mois du Japon des Bibliothèques et du Département d’études japonaises de l’Université de Strasbourg investissent tous les campus avec une riche programmation autour des arts japonais.

Organisation :

  • Bibliothèque de l’Université de Strasbourg
  • Département d’études japonaises de l’Université de Strasbourg

Date :

11 mars – 8 avril 2022

Présentation :

Le Mois du Japon arrive enfin du 11 mars au 8 avril 2022 sur les campus ! Après de nombreux reports successifs, c’est pour nous une grande fierté de vous présenter ce programme foisonnant.

Centré autour des arts, il s’articule autour de 5 thématiques : les arts du livre, les arts du combat, les arts visuels, le 7e art et les arts de vivre. Le programme, accessible et ouvert à toutes et tous, est riche de conférences, de projections commentées, d’expositions, de démonstrations d’arts martiaux, de lectures musicales, d’ateliers créatifs et de moments conviviaux en tous genres. Il y en a forcément qui vous conviennent !

Il a été concocté conjointement par le Service des bibliothèques de l’Université de Strasbourg et le Département d’études japonaises, en partenariat avec la Bnu, et bénéficie de nombreux soutiens (p. 34). Il est placé sous le haut patronage du Consulat général du Japon à Strasbourg et n’a pu voir le jour que grâce à l’implication d’enseignant·es et d’étudiant·es de tous horizons. Nous remercions très chaleureusement toutes les personnes et institutions qui l’ont rendu possible.

Programme complet de l’événement disponible sur cette page :
https://bu.unistra.fr/opac/news/mois-du-japon-11-mars-8-avril-2022-un-programme-foisonnant/1690

Événement / Programme du Festival du film documentaire “Fenêtres sur le Japon” (3 et 4 décembre 2021)

Le festival de films documentaires Fenêtres sur le Japon est né d’un constat : il existe entre sciences sociales – en particulier celles qui utilisent la méthode ethnographique – et films documentaires une série de liens et de croisements.

Les deux proposent un regard sur le monde social à partir d’un « travail de terrain », c’est-à-dire d’une présence plus ou moins longue auprès des personnes ou sur les lieux dépeints dans les textes ou les films.

Certains chercheurs et chercheuses en sciences sociales – Jean Rouch, Éliane de Latour… – prennent parfois la caméra pour pouvoir rendre compte de leurs observations dans un autre medium. Des réalisateurs, comme Mori Tatsuya, prolongent aussi leurs documentaires par des livres. 

Ce festival se veut une contribution au dialogue persistant entre ces deux mondes à partir d’un point d’ancrage : le Japon.

http://festival.fenetres-japon.fr/

Programme de l’édition 2021

→ Vendredi 3 décembre 2021 – auditorium de l’INALCO (65 rue des Grands Moulins, Paris 13e)

10 h – 13 h An Ant Strikes Back [アリ地獄天国] de TSUCHIYA Tokachi (vost anglais, 98 min.)

15 h – 18 h 00 Ainu Neno an Ainu [アイヌ・ネノアン・アイヌ] de Laura LIVERANI et Neo SORA (vostanglais, 72 min.). La projection sera suivie d’une rencontre avec la co-réalisatrice du film, Laura LIVERANI

18 h 30 – 21 h 00Ushiku [牛久], de Thomas ASH (vost anglais, 87 min.)


→ Samedi 4 décembre 2021 – amphithéâtre 11E, Université de Paris (15, esplanade Pierre Vidal-Naquet, Paris 13e)

10 h 30 – 13 hListening to the air [空に聞く] de KOMORI Haruka (vost anglais, 73 min.)

15 h – 17 h 30Le Front armé anti-japonais de l’Asie de l’Est [東アジア反日武装戦線] de KIM Mi-re (vost français, 74 min.)

17 h – 18 h : Délibérations du jury18 h – 19 h : Remise des prix et clôture du festival


L’entrée est libre, gratuite et sans inscription, dans la limite des places disponibles. Toutes les projections seront suivies de discussions.


Synopsis et bandes-annonces des films sélectionnés
→ Informations pratiques (accès aux deux lieux du festival…)
Affiche de l’édition 2021 (300 dpi, pour impression)


Organisation : Dimitri Ianni & Nicolas Pinet

Comité de sélection : Claire Brisset, Jean-Michel Butel, Mathieu Capel, Beat Frey, Dimitri Ianni, Ricardo Matos Cabo, Anne-Lise Mithout, Sayaka Mizuno, Mary Picone


Partenaires institutionnels :
Équipe Populations japonaises (IFRAE & CRCAO)
Centre de recherches sur le Japon (EHESS)
Institut français de recherche sur l’Asie de l’Est (IFRAE)
Centre de recherche sur les civilisations de l’Asie orientale (CRCAO)
Département d’études est-asiatiques de la Faculté des lettres de l’Université de Genève
Association interdisciplinaire des ethnographies japonaises

Annonce / prix Shibusawa Claudel 2021 – lauréats sélection française

Pour sa 38e édition, le prix Shibusawa Claudel 2021, co-organisé par la Maison-Franco Japonaise de Tokyo et la Fondation France-Japon de l’EHESS pour la sélection française, a été décerné respectivement à César Castellvi et Édouard L’Hérisson pour leurs thèses de doctorat.

Plus d’informations disponibles sur les sites de la Fondation France-Japon de l’EHESS (http://ffj.ehess.fr/shibusawa_claudel.html) et de la Maison Franco-Japonaise de Tokyo (https://www.mfjtokyo.or.jp/fr/shibukuro.html).

Projection / Qui a volé le chaudron ? [Tsuki yo kama gassen 月夜釜合戦] (Cinéma La Clef, 12 novembre 2021)

Après la projection, le 17 septembre 2021, du documentaire Yama – Coup pour coup (1985), décrivant les luttes des ouvriers journaliers de San’ya à Tokyo au début des années 1980, Fenêtres sur le Japon vous invite à poursuivre l’exploration des yoseba, ces quartiers regroupant la main d’œuvre journalière du pays, par le prisme cette fois d’une fiction contemporaine tournée dans le quartier de Kamagasaki à Osaka.


Qui a volé le chaudron ? [Tsuki yo kama gassen 月夜釜合戦] de SATŌ Leo (2017, 115 minutes, VOSTF) sera projeté au Cinéma La Clef (34 rue Daubenton, 75005 Paris) vendredi 12 novembre (ouverture de la salle à 19 h 30, début de la projection à 20 h, prix libre).
https://fenetres-japon.fr/?p=298


Organisation 

Dimitri Ianni et Nicolas PinetContact : projections@fenetres-japon.fr

Synopsis

Lorsque le chef local des yakuzas se fait voler son « chaudron sacré », symbole de son pouvoir, une guerre pour le retrouver éclate entre ses hommes, un gamin de 12 ans, une prostituée et un pickpocket. Inspiré d’un classique du rakugo, tourné en 16 mm avec des habitants du quartier, Qui a volé le chaudron ? a été financé grâce à des dons et a demandé cinq années de travail. À la frontière du documentaire et de la fiction, le film se veut un hommage à la vitalité et au pouvoir de résistance du peuple de Kamagasaki tout autant qu’une comédie carnavalesque.

Réalisateur

SATŌ Leo [佐藤零郎] est né en 1981 à Kyoto. Il se forme au documentaire aux côtés du réalisateur SATŌ Makoto [佐藤真], le réalisateur de Vivre sur la rivière Agano [Aga ni ikiru 阿賀に生きる, 1992]. Travaillant de façon indépendante, il tourne en 2009 un premier documentaire Élégie du parc Nagai [Nagai seishun yoi yume uta 長居青春酔夢歌], consacré aux mobilisations contre l’expulsion des sans-abri du parc Nagai, dans le cadre des championnats du monde d’athlétisme d’Osaka. Qui a volé le chaudron ?est son premier long-métrage de fiction. Il a été récompensé du Grand Prix de la compétition internationale au Porto/Post/Doc, ainsi que du Prix du jury et du Prix de la meilleure image lors de la 14e édition du festival Kinotayo (Paris).
→ Bande-annonce