Parution / “Diplomatie japonaise, la voie étroite: S’assumer comme « puissance moyenne » ?”

Titre de l’ouvrage

Diplomatie japonaise, la voie étroite: S’assumer comme « puissance moyenne » ?

Auteur

SOEYA Yoshihide (professeur émérite à l’université Keiō)

Traduction

Frank Ackerer

Maison d’édition

Maisonneuve & Larose – Hémisphères Éditions (collection Asie en perspective)

Date de publication 

Novembre 2021

Nombre de pages

192 p. 

Présentation

Dans l’immédiat après-guerre, le Japon est divisé entre une droite qui appelle la remilitarisation de ses vœux, et une
gauche désireuse d’ancrer le pays dans le rejet de la guerre. L’une comme l’autre en tiennent pour l’autonomie
stratégique du Japon, mais selon des modalités divergentes : la droite en révisant la Constitution, la gauche par le désarmement et la neutralité. Cette dualité apparue au sein du nationalisme nippon va conduire le Premier
ministre, Yoshida Shigeru, à instaurer la doctrine qui porte son nom : adopter une position de compromis en développant l’économie, tout en externalisant la défense nationale, laissée aux mains des États-Unis.
Que reste-il de ces contraintes politiques aujourd’hui, que signifie l’« autonomie stratégique » pour le Japon contemporain ? Se conçoit-elle indépendamment des États-Unis ? la doctrine Yoshida est-elle toujours d’actualité, ou le Japon s’est-il affranchi du pacifisme constitutionnel ? Autant de questions abordées dans ce livre. L’auteur y montre que la politique de défense japonaise est née d’une double contrainte normative, imposée par le traité de sécurité nippo-américain d’une part, par la Constitution de l’autre, et que cette double contrainte subsiste, en dépit des tentatives de la droite, dans le contexte de la Guerre du Golfe (1990), pour obtenir une révision de la Constitution au nom d’un idéal internationaliste de coopération.
C’est à la lumière de cette grille d’analyse que Soeya Yoshihide explore la diplomatie japonaise, mettant au jour des clivages dont on avait jusqu’alors tu l’existence. Il préconise que le Japon s’accepte comme une « puissance moyenne » semblable à la France ou au Royaume-Uni, dans un moyen terme entre l’idéalisme de gauche et le réalisme de droite, en empruntant la voie étroite tracée par la doctrine Yoshida entre Constitution et traité. Une voie qui s’imposera aux diplomates et décideurs japonais comme la seule possible, aussi longtemps que subsistera cette double contrainte.

L’AUTEUR

Historien, spécialiste des questions diplomatiques et de sécurité en Asie, Soeya Yoshihide est professeur émérite de l’université Keiô, la grande université privée de Tokyo, où il a enseigné jusqu’en 2020. Il est notamment l’auteur de Japan’s Economic Diplomacy with China, 1945-1978 (Oxford, Clarendon Press, 1998), Japan-China Relations in the Modern Era (avec Kokubun Ryôsei, Takahara Akio and Kawashima Shin, Londres, Routledge, 2017) [trad. de Keith Krulak], United Nations Peace-Keeping Operations: A Guide to Japanese Policies (avec L. Williams Heinrich et Shibata Akiho, Tokyo, United Nations University Press, 1999), et a codirigé avec Tadokoro Masayuki et David A. Welch, Japan as a “Normal Country”? A Country in Search of its Place in the World (Toronto, University of Toronto Press, 2011).

Conférence / « Chine, Corée, Japon : les féministes en lutte contre le modèle familial » (Inalco, cycle “L’Asie en conférences”, mercredi 15 décembre 2021 – 18h30-20h30)

Dans le cadre du cycle de débats consacré aux questions d’actualité en Asie, l’Inalco et Asialyst proposent la conférence Chine, Corée, Japon : les féministes en lutte contre le modèle familial pour mieux comprendre les mouvements féministes en Chine, au Japon et en Corée du Sud. Le débat sera aussi diffusé en direct sur YouTube Live.

Inscription et pass sanitaire obligatoires pour assister à l’événement en présentiel.

Mercredi 15 décembre 2021 – 18.30-20.30 – PLC (Paris 13e) – Auditorium

Plus d’information sur le site de l’Inalco ici.

Parution / “Rousseau et la première philosophie de la liberté en Asie – Nakae Chōmin, traducteur du républicanisme français (1874-1890)”

Titre

Rousseau et la première philosophie de la liberté en Asie – Nakae Chōmin, traducteur du républicanisme français (1874-1890)

Auteur de l’ouvrage

Eddy Dufourmont

Maison d’éditions

Le Bord de l’eau

Date de publication

décembre 2021

Nombre de pages

384 p. 

Présentation

Qu’est-ce que la liberté, l’égalité et la démocratie ? Pourquoi faut-il être libre ?

En Asie, les Japonais des années 1870-1880 ont été les premiers à se poser ces questions. L’établissement d’un régime impérial autoritaire n’était pas une fatalité et le Mouvement pour la liberté et les droits du peuple animait les premières revendications démocratiques, dans un contexte de découverte enthousiaste de la culture et des institutions européennes. L’une des grandes figures de ce mouvement, Nakae Chômin (1847-1901), fut surnommé le « Rousseau de l’Orient » par son introduction de Rousseau et ses écrits défendant la liberté et la démocratie, le pacifisme ou encore l’abolition de la peine de mort. Mais il fut aussi le traducteur et l’introduction du républicanisme français, entreprise peu connue, qui visa à formuler une version japonaise du socialisme libéral. Cette tentative fut sous-tendue par une introduction de la philosophie européenne dont Chômin fut le pionnier.

Dans la perspective de l’histoire intellectuelle et du transfert culturel, à travers une démarche nouvelle, l’examen de l’œuvre de traduction de Chômin et de ses élèves, le présent ouvrage se propose d’analyser les modalités de cette introduction, le rôle de la traduction des républicains français, et d’inscrire celle-ci dans son contexte politique, philosophique et social. C’est toute la complexité de l’invention de la démocratie en Asie qui se révèle ainsi, puisque les débats qui animèrent le Japon des années 1870-1880 furent la matrice de toute la culture politique moderne du continent.

Eddy Dufourmont est maître de conférences HDR à l’Université Bordeaux Montaigne. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages et traductions portant sur les idées politiques du Japon moderne et contemporain.

Lien vers le livre sur le site de l’éditeur ici.

Appel à communications / “Terrains japonais – Rencontres de l’Association interdisciplinaire des ethnographies japonaises 2022 – (date limite 15 janvier 2021)

Appel à communications

Terrains japonais

– Rencontres de l’Association interdisciplinaire des ethnographies japonaises 2022 – 

Dates : Jeudi 24 et vendredi 25 mars 2022

Lieu : Inalco / Université de Paris

Date limite d’envoi des propositions : 15 janvier 2022

Présentation : 

Au-delà des disciplines et des objets, la pratique ethnographique constitue une approche efficace et spécifique permettant d’approfondir l’analyse du Japon contemporain. L’Association interdisciplinaire des ethnographies japonaises se veutun espace d’échange pour les chercheurs en japonologie utilisant une pratique de terrain dans le cadre de leur recherche (https://terrainjapon.hypotheses.org). Elle suscite des Rencontres dont les objectifs sont multiples : effectuer un état des lieux de résultats d’enquête récents et de projets à venir ; initier des collaborations nouvelles ; ouvrir une fenêtre aux étudiants intéressés par l’ethnographie appliquée au Japon ; approfondir des questionnements sur la méthode ethnographique et partager des « trucs de terrain ». 

Les deux journées prévues en 2022, dont Fujita Yuiko, professeure de sociologie à l’Université Meiji sera l’invitée d’honneur, seront structurées autour d’un atelier de présentation des travaux des participants. Elles accueilleront également un espace de discussion sur les publications récentes, ainsi que la présentation de films documentaires. 

Format : 

Elles sont ouvertes à tous, jeunes chercheurs comme vétérans, dès lors que l’ethnographie – comprises ici dans le sens d’un recours à des observations participantes ou non participantes, au Japon, sur une période régulière de plusieurs semaines – joue un rôle central dans leur recherche. 

Chaque intervenant disposera de 20 minutes pour présenter ses travaux, suivies de 10 minutes de discussion avec les autres participants. 

Les propositions d’intervention devront être transmises avant le 15 janvier 2022. Elles devront présenter un titre, un résumé de l’intervention d’une dizaine de lignes, des mots-clés, ainsi que les informations administratives de la personne candidate. 

Les propositions sont à envoyer à : jean-michel.butel[at]inalco.fr ; cesar.castellvi[at]u-paris.fr ; anne-lise.mithout[at]u-paris.fr.

Planning : 

– 30 novembre 2021 : diffusion de l’appel

– 15 janvier 2022 : fin de la réception des propositions d’intervention

– 30 janvier 2022 : réponse aux propositions

Comité d’organisation : 

Jean-Michel Butel (Inalco)
César Castellvi (UP)
Anne-Lise Mithout (UP)

Pour le moment, les Rencontres 2022 sont prévues en présentiel. L’organisation reste susceptible d’évoluer en fonction du contexte sanitaire. 

Contacts : jean-michel.butel[at]inalco.fr ; cesar.castellvi[at]u-paris.fr ; anne-lise.mithout[at]u-paris.fr

14e colloque de la SFEJ / Université d’Orléans 9-10-11 décembre 2021

Le dernier colloque de la SFEJ a été organisé à l’EHESS, en décembre 2018 à Paris. Pour la première fois, l’édition 2021 de ce moment incontournable de la japonologie française se tiendra à l’Université d’Orléans. 

Le colloque, initialement prévu pour 2020, est reporté à décembre 2021 en raison de la crise sanitaire. De ce fait, l’Atelier doctoral des études japonaises (ADEJ) ne se tiendra donc pas à cette même période, tel que prévu initialement. De ce fait, le comité d’organisation a décidé de mettre exceptionnellement en place pour cette année 2021 une session posters consacrée au thème choisi pour le colloque : « Périphéries et centres ».

Lieu: Université d’Orléans (10 rue de Tours 45 000 Orléans)

Date: 09-11 décembre 2021

Lien vers le programme complet du colloque

Lien vers le résumé des présentation ici.

Informations pratiques pour accéder au colloque ici.

Le comité d’organisation :
Aline Henninger, maîtresse de conférences, université d’Orléans Mayumi Shimosakai, maîtresse de conférences, université d’Orléans

Contact: colloquesfej2020[at]gmail.com

Site internet : https://sfejcolloque2020orleans.msh-vdl.fr/

Université d’Orléans, UFR LLSH

Périphéries et centres

Argumentaire et appel

Le dernier colloque de la SFEJ a été organisé à Paris, à l’EHESS, en décembre 2018. L’édition 2021 (initialement 2020) de ce moment incontournable de la japonologie française se tiendra, pour la première fois, à l’Université d’Orléans et consacrera trois décennies de relations fructueuses entre cette ville et sa région et le Japon.

Les liens entre Orléans et le Japon se développent dès la fin des années 1980 grâce à l’installation d’entreprises japonaises dans le Loiret. Cinq lycées ouvrent alors des cours de japonais en LV3, et un cours d’initiation se met en place à l’université d’Orléans en 1988. L’enseignement du japonais ne cesse par la suite de se développer jusqu’à la situation actuelle qui voit cette langue proposée en licence et master LEA. Le trentième anniversaire du jumelage entre Utsunomiya et Orléans en mai 2019 a été l’occasion de constater l’attachement de la métropole et des associations de la région Centre-Val de Loire à leurs relations avec l’archipel et leur volonté commune de promouvoir la culture japonaise.

Le thème choisi en 2018 – « Résistances, conflits et réconciliations » – a permis d’éclairer de façon remarquable les dynamiques à l’œuvre dans l’histoire japonaise. Nous nous proposons, pour l’édition 2020, de poursuivre dans cette voie en mettant cette fois en avant le thème des « Périphéries et centres »

 S’interroger sur les centres et les périphéries permet en effet de prendre en considération les aspects moins connus de l’histoire japonaise, que ceux-ci aient été marginalisés pour des raisons méthodologiques ou qu’ils aient été passés sous silence pour des raisons politiques. On pourra ainsi revenir notamment sur la définition de quelques concepts clés : quels territoires considérer comme japonais ? Qu’est-ce que la littérature japonaise ? Que recouvre la langue japonaise ? Quelle est/serait l’identité japonaise ? Qui – quels groupes, quels individus – constituent les marges de la population japonaise ? Etc.

Les contributeur·rice·s sont également invité·e·s à présenter, à partir de leurs disciplines respectives – droit, science politique, anthropologie, géographie, histoire, pensée, linguistique, sociologie, littérature, art, économie –, les objets d’étude qui relèvent selon eux du « périphérique » ou du « central », à l’intérieur même du territoire japonais ou dans une perspective transnationale. Ce thème – « périphéries et centres » – devrait permettre d’analyser et de mieux comprendre les transformations sociales, politiques, urbaines, économiques et culturelles à l’œuvre dans l’histoire japonaise, quelle que soit l’époque considérée – l’éclairage historique permettant de remettre en perspective les tentatives de définition d’un unique « centre » japonais souvent indéfini et parfois brandi pour instrumentaliser les « périphéries ».

 La mission principale de ce colloque – rendre compte de l’actualité et du dynamisme de la recherche en étude japonaise en France – autorise toutefois toutes les propositions de communication qui sortiraient de cette thématique principale. Nous souhaitons notamment, pour cette édition 2020, accorder une place particulière aux contributions relevant de la didactique du japonais, afin de mettre à l’honneur l’enseignement du japonais en contexte francophone, indissociable de nos pratiques de chercheur·e·s.

Les colloques de la SFEJ étant un espace d’échanges et de rencontres avec le monde de la japonologie, nous encourageons plus particulièrement les doctorant·e·s et post-doctorant·e·s à participer à cet évènement qui leur permettra de faire connaître leurs travaux.

Vous êtes invité·e·s à nous faire parvenir vos propositions de panels comprenant plusieurs communications ou de communications individuelles. Dans les deux cas, veuillez indiquer dans votre message vos nom, prénom, institution de rattachement / laboratoire, statut, et adresse de contact.

Les propositions, d’une quinzaine de lignes maximum, doivent être envoyées à l’adresse sfej2020@gmail.com avant le 30 avril 2020.

Les personnes dont les communications seront retenues seront contactées par email courant juin.

Comité d’organisation : Aline Henninger, maîtresse de conférences, Université d’Orléans et Mayumi Shimosakai, maîtresse de conférences, Université d’Orléans

Contact : sfej2020@gmail.com

Site internet : https://sfejcolloque2020orleans.msh-vdl.fr/

Tous les courriers sont à adresser à : secretariat@sfej.asso.fr

Parution / “Une idéologie pour survivre – Débats féministes sur violence et genre au Japon”

Titre de l’ouvrage

Une idéologie pour survivre – Débats féministes sur violence et genre au Japon

Auteure

Ueno Chizuko (Professeure émérite à l’Université de Tokyo)

Edition du livre

Christine Lévy

Traduction

Claude Michel-Lesne et Marion Saucier

Maison d’édition

Les presses du réel

Date de publication 

Novembre 2021

Nombre de pages

288 p.

Présentation

Première traduction en français d’une œuvre de la sociologue et féministe japonaise Chizuko Ueno, qui interroge le rapport des femmes aux tragédies historiques, à la violence, à la guerre et terrorisme, refusant toute forme de violence, étatique comme domestique, en même temps que de domination.

En interrogeant les rôles de genre dans le regain de violence consécutif aux attentats du 11 septembre 2001, Ueno Chizuko s’efforce de répondre à la question : le féminisme doit-il revendiquer l’égalité des sexes jusque dans la participation à la guerre ou à la lutte armée ? Reprenant le débat qui déchira les féministes américaines, elle propose ici un réexamen du rôle des femmes à travers l’historique des luttes d’émancipation nationale (Algérie, Vietnam, Chine), des mouvements terroristes japonais (Armée rouge unifiée, Armée rouge japonaise), ainsi que du soutien à l’arrière de féministes japonaises à la guerre expansionniste des années 1930-1940. Quelle place les femmes ont-elles occupé dans ces processus ? Quel bénéfice en auraient-elles tiré ? Aucune promesse d’émancipation n’a été tenue. Parce qu’être prêt(e) à sacrifier sa vie pour une cause entraîne le plus souvent un culte mortifère de la force. Or, le féminisme est une idéologie permettant aux êtres de survivre aux tragédies de ce monde. Tant que la violence entre États ne sera pas criminalisée et que les violences domestiques seront réduites à une affaire privée, ces drames ne pourront cesser. Le rôle du féminisme est de rompre ce cercle infernal : refusant aussi bien la violence que la domination, il est porteur d’Une idéologie pour survivre.

Lien vers la page de l’ouvrage sur le site de la maison d’édition ici.

Parution / “Les mutations du yin et du yang : divination, société et représentations au Japon, du VIe au XIXe siècle”

Titre

Les mutations du yin et du yang : divination, société et représentations au Japon, du VIe au XIXe siècle

Auteur de l’ouvrage

Matthias Hayek

Maison d’éditions

Éditions du Collège de France (Bibliothèque de l’Institut des hautes études japonaises)

Date de publication

Octobre 2021

Nombre de pages

384 p.

Présentation

Première synthèse sur lʼhistoire de la divination au Japon, ce livre expose, en étudiant les rapports réciproques dʼinformation entre divination, société et représentations, de quelle façon lʼévolution des pratiques et des conceptions mantiques sʼest fait lʼécho, à toutes les époques, dʼun effort stratégique (visant à la résolution de problèmes) de rationalisation des relations de lʼhomme au monde. La première partie de cette étude consiste en une présentation historique de lʼévolution de la divination systématisée dʼorigine continentale (Chine, Inde etc.), depuis son introduction au Japon au VIe siècle jusquʼau XVIe siècle. Par l’exposition de la nature des pratiques mantiques importées, et de leurs systèmes de référence corrélatifs, les enjeux de la divination au sein dʼune culture des élites sont mis en lumière. La seconde partie, consacrée à lʼépoque moderne (XVIIe-XIXe siècle), explore les modalités du processus dʼ« exotérisation » des connaissances mantiques par le biais des livres. À travers lʼétude dʼun corpus composé dʼune centaine de manuels de divination, imprimés et manuscrits, produits tout au long de la période, l’auteur montre comment, par la rencontre des intérêts de différents acteurs (auteurs, éditeurs, clients), la divination se transforme parallèlement au développement dʼune pensée critique issue du néo-confucianisme. Ces ouvrages, sur lesquels s’appuyait la pratique quotidienne des devins, sont autant de portes ouvertes sur les représentations que se faisaient les Japonais de lʼépoque dʼEdo du destin, des forces ou des systèmes qui y président, voire même du cosmos en  général. 

Lien vers la couverture de l’ouvrage ici.

[Soutenance de thèse] Jeremy Corral “Pratiques et esthétique de la musique pour bande japonaise : le cas du studio de musique électronique de la NHK (1952-1970)” (samedi 27 novembre 2021 , 9h30)

Jerry Corral soutiendra à l’Inalco une thèse en étude japonaise intitulée Pratiques et esthétique de la musique pour bande japonaise : le cas du studio de musique électronique de la NHK (1952-1970).

La soutenance aura lieu le samedi 27 novembre 2021 à partir de 9h30 en visioconférence.

Le jury sera composé de :
Monsieur Emmanuel LOZERAND, Professeur des universités, INALCO
Madame Véronique BRINDEAU, Experte, chargée de cours, INALCO
Monsieur Marc BATTIER, Professeur émérite, Sorbonne Université
Madame Mikako MIZUNO, Professeur, Université municipale de Nagoya (rapporteur)
Monsieur Christophe CHARLES, Professeur, Université d’art de Musashino (rapporteur)              
Monsieur Michael LUCKEN, Professeur des universités, INALCO (directeur de thèse)

Pour assister à la soutenance, merci d’envoyer votre demande à l’adresse suivante : jicor73[at]hotmail.com

Résumé de la thèse

Au Japon, les premières expériences de musique créée sur bande magnétique ont lieu en 1952 dans les locaux de la NHK. À partir de 1955, la mise en place d’espaces physiques et radiophoniques dédiés à cette musique en gestation témoigne d’une certaine volonté de poser à cet endroit une partie des rudiments d’une modernité musicale des plus radicales. Ce qui sera plus tard connu comme le « studio de musique électronique de la NHK », modelé en regard du studio de la NWDR à Cologne fondé en 1951, permet ainsi à de nombreux compositeurs d’avoir accès à de nouvelles technologies et de mettre à l’épreuve de nouvelles techniques sondées au cours d’un dialogue entretenu avec la production occidentale. Alors que le studio est strictement contemporain aux autres institutions du genre en Europe, la production de musique pour bande japonaise reste pourtant largement ignorée, et aucune historiographie réalisée par le biais de l’histoire de l’art et de l’histoire de la musique contemporaine n’en a encore été proposée. Restent obscurs dès lors les rapports qu’entretinrent les compositeurs avec la création occidentale, mais aussi avec l’idée de modernité nationale – tiraillée entre une certaine conception de la tradition à perpétuer et celle de la réalité sociale dont le caractère international est à rendre compte de manière sincère. Au cours de ce travail, il s’agit, en suivant une progression diachronique de l’art, d’examiner la relation que les compositeurs japonais tissèrent avec les textes étrangers pour appréhender le matériau théorique et les effets sensibles de la musique, puis les dispositions critiques desdits compositeurs vis-à-vis de la production locale à une époque où les échanges directs avec la scène internationale se font davantage présents. Il est question pour finir de considérer en quoi les mesures prises par la direction du studio et par les musiciens pour valoriser l’œuvre japonaise donnent lieu au creusement d’un écart fondamental avec la création occidentale. 

Conférence / “Craft and Magic. Translating Japanese Literature in the Italian Context” (Meiji jingû Lecture in Paris 2021, vendredi 26 novembre 2021, 18h00-19h30)

Professor Giorgio AMITRANO (Università di Napoli L’Orientale)

Craft and Magic. Translating Japanese Literature in the Italian Context

November 26th 2021 (Friday), 18h-19h30

ZOOM LINK: will be available on UFR LCAO’website and on Moodle, Nov. 16th 2021.

(Recording Room 481 C, Université de Paris, Grands Moulins, aile C, 4th Floor)

Abstract

The lecture will present an overview of the context in which translation of Japanese literature started and developed in Italy, and of how it gradually evolved as the reception of Japanese authors changed. Examples and comments on the persistence of indirect translation, disapproved by specialists of Japanese studies but still valued by publishers, will be provided. The presentation will also touch on the experience of the translator, divided between a down-to-earth exercise of practical skills and a subtler approach, aimed to intercept the hidden, elusive dynamics of a Japanese literary text.

Giorgio Amitrano is Professor of Japanese Language and Literature at Università di Napoli L’Orientale, and Director of the Centre of East Asian Studies and Coordinator of the PhD Program of the Department of Asian, African and Mediterranean Studies. He is the President of the Italian Association of Japanese Studies (AISTUGIA). From 2013 to 2016 he was Director of the Italian Cultural Institute in Tokyo and Director of the Italian School of East Asian Studies, Kyoto. He has translated into Italian several works by Japanese writers such as Kawabata Yasunari, Mishima Yukio, Miyazawa Kenji, Inoue Yasushi, Nakajima Atsushi, Kajii Motojirō, Murakami Haruki and Yoshimoto Banana. In 2011 he received the 12th Noma Award for the Translation of Japanese Literature and in 2020 he was awarded the Order of the Rising Sun, Gold Rays with Neck Ribbon, from the Japanese Government.

Lecture in English. Organization : Cécile Sakai, UFR LCAO, CRCAO. Informations and registrations (mandatory) for room 481 C (18 seats): cecile.sakai[at]u-paris.fr

[Soutenance de thèse] Sarah Tanke “Le Japon aux Nations unies : Une diplomatie coopérative comme moyen d’influence et de reconnaissance” (lundi 6 décembre, 10h)

Sarah Tanke vous invite à la soutenance de sa thèse en science politique intitulée :

Le Japon aux Nations unies : 
Une diplomatie coopérative comme moyen d’influence et de reconnaissance


La soutenance aura lieu le lundi 6 décembre à 10h au CERI, Sciences Po, 56 rue Jacob, 75006 Paris (salle de conférence au rez-de-chaussée). 

Le jury sera composé de :

Mme Delphine Allès, Professeure des Universités, Inalco 

Mme Guibourg Delamotte, Maître de Conférences, HDR, Inalco (rapporteure)

M. Guillaume Devin, Professeur des Universités, Sciences Po Paris (directeur de thèse)

Mme Akiko Fukushima, Senior Fellow, The Tokyo Foundation for Policy Research

M. Christian Lequesne, Professeur titulaire, Sciences Po Paris

M. Franck Petiteville, Professeur des Universités, Sciences Po Grenoble (rapporteur)

Si vous souhaitez assister à la soutenance, merci d’envoyer votre message à l’adresse suivante : sarah.tanke[at]sciencespo.fr

Résumé : Inexistante dans la littérature académique à ce jour, cette thèse propose une étude de la diplomatie onusienne du Japon qui est à la fois globale – analysant les thèmes centraux, les contributions financières et les pratiques diplomatiques – et couvre toute la période de l’adhésion japonaise à l’ONU de 1956 jusqu’en 2020. Elle s’appuie sur des méthodes quantitatives et qualitatives : une soixantaine d’entretiens semi-directifs notamment avec des diplomates japonais, une étude d’archives japonaises et onusiennes, et une analyse d’environ 200 discours japonais. Au vu de l’essor du multilatéralisme notamment depuis le milieu du 20ème siècle, l’évolution du rôle et du pouvoir du Japon, sa constitution renonçant à la guerre ainsi que sa politique étrangère caractérisée par son alliance avec les Etats-Unis, nous nous interrogeons sur le « comment » et le « pourquoi » de la coopération japonaise aux Nations unies. Cette thèse donne trois réponses à chacun de ces questionnements. Concernant le « comment », il y a d’abord une évolution en direction d’un recentrement discursif sur le Japon ; ensuite, ses contributions financières lui permettent de jouer un rôle international ; et enfin, les diplomates onusiens japonais ont un style diplomatique que nous appelons « coopératif ». Concernant le « pourquoi », nous avons identifié trois motivations principales – outre les contraintes externes – pour la diplomatie multilatérale japonaise : elle est, d’abord, basée sur un certain nombre de principes, ensuite elle est un moyen d’influence et finalement un outil pour obtenir de la reconnaissance.

Abstract: This thesis attempts to fill a gap in the contemporary academic literature via a comprehensive study of Japan’s diplomatic engagement with the United Nations. Covering the entire period of Japan’s UN membership from 1956 to 2020, the analysis works at three main levels—namely the central themes of Japan’s UN diplomacy, its financial contributions to the UN, and Japanese diplomatic practice. This is based on mixed methods research, encompassing more than sixty semi-structured interviews (most of them with Japanese diplomats), documentary analysis of Japanese and UN archives, and a discourse analysis of approximately 200 Japanese speeches. Japan’s relationship with the UN must be seen in the context of the general rise of multilateralism since the mid-twentieth century, the evolution of the country’s world role and power, a constitution renouncing war, and a foreign policy characterized by an alliance with the United States. Against this background, the thesis asks how and why Japan cooperates at the UN. The answer to both parts of this question is threefold. The ‘how’ answer emphasizes an evolution towards a discursive focus on Japan itself, Japanese financial contributions as a means to play an international role, and the ‘cooperative’ style of Japanese diplomats. The ‘why’ answer identifies several different motivations (other than external constraints) for Japan’s multilateral diplomacy, allowing us to look at its principled aspect, its use as a tool for influence, and its deployment as a means of obtaining recognition.