Japon(s) – Carnet de la SFEJ / “Retour sur l’affaire Ghosn et la justice japonaise” par Éric Seizelet

Chères et chers membres de la SFEJ, 

Nous avons le plaisir de vous annoncer la publication du premier article de recherche de notre carnet Hypothèses Japon(s).

Écrit par Éric Seizelet, professeur émérite de l’université de Paris, il est intitulé «Retour sur l’affaire Ghosn et la justice japonaise ». 

Vous le trouverez au bout de ce lien : https://sfej.hypotheses.org/1150


Si vous souhaitez proposer un texte à Japon(s), en voici les conditions de soumission : 
https://sfej.hypotheses.org/199


Nous vous souhaitons une excellente lecture.

Parution / “L’e-politesse dans les courriels en français et en japonais”

Titre

L’e-politesse dans les courrielsen français et en japonais

Auteure

Chantal CLAUDEL

Maison d’édition

Sorbonne-Nouvelle Presses

Date de publication

Juin 2021

Nombre de pages

270 pages

Présentation

Cet ouvrage, unique en son genre, traite des rituels de politesse privilégiés en français et en japonais en contexte électronique. Il apporte un éclairage inédit sur l’évolution des pratiques communicatives mises en œuvre par les cyberscripteurs dans leurs e-mails, qu’il met en regard avec des paramètres culturels, relationnels et générationnels. En ce sens, il déconstruit l’illusion d’uniformité des pratiques communicatives que peut générer l’usage quotidien et partagé d’une même technologie, le courrier électronique.

Il constitue ainsi une aide précieuse pour qui désire mieux comprendre les règles de bonne gouvernance des relations interpersonnelles en français et en japonais. Cet effort d’explicitation compréhensive est d’autant plus nécessaire que les pratiques communicatives japonaises sont bien souvent opaques aux yeux des Français – et inversement. 

La clarté et l’accessibilité de l’ouvrage en rendent la lecture agréable et aisée pour toute personne – experte ou profane – confrontée aux rencontres interculturelles dans le cadre de son travail, de ses déplacements ou d’une expatriation. La richesse et l’exigence des développements plus théoriques seront, eux, appréciés des lecteurs engagés dans une recherche académique touchant à la comparaison de langues et de cultures distantes.

Chantal Claudel est professeure de Sciences du Langage à l’Université Paris Nanterre où elle est rattachée à l’UMR 7114 MoDyCo. Ses recherches se situent notamment dans le champ de l’analyse de discours contrastive (français/japonais).

Lien sur le site de l’éditeur ici.

Sommaire

Sommaire (texte): 

Remerciements

Avertissement

Introduction

Objectifs poursuivis
Public visé
Organisation du volume

Chapitre 1 – La politesse : trois facettes d’un même objet

1. Les mots pour le dire

2. De la pratique ordinaire aux études linguistiques
2.1. Étiquette (echiketto, reigi), esthétique et distance hiérarchique
2.2. Honorifiques (keigo) et politesse (poraitonesu)
2.2.1. Les honorifiques ou keigo (敬語)
2.2.2. De l’influence des travaux anglo-saxons
2.3. Bonnes manières, courtoisie, urbanité et autres civilités
2.4. Côté français, la perspective linguistico-pragmatique

3. Un comportement universel et situé
3.1. Une conception aux propriétés partagées
3.2. Des comportements situés
3.2.1. Valeurs et normes
3.2.2. Les conséquences sur la bonne tenue des échanges
3.3. Nouveaux médias et politesse

Chapitre 2 – Cadres de référence et positionnement théorique

1. Théories de la politesse : quelques travaux fondateurs
1.1. Les principes de clarté et de politesse de Lakoff
1.2. Le principe de politesse et les maximes de Leech
1.3. La théorie de Brown et Levinson (B&L)
1.3.1. La notion de face
1.3.2. Articulation entre face et politesse
1.3.3. Face négative vs face positive
1.3.4. Politesse positive, politesse négative et politesse « off-record »
1.3.5. Portée universelle de la face
1.3.6. Les variables sociologiques
1.4. Des actes valorisants pour la face ou Face Flattening Acts (FFAs)
1.5. La politesse du discernement ou wakimae
1.5.1. De la nécessité d’accorder son comportement aux attentes sociales
1.5.2. Une prise de parole réglée sur des données socio-relationnelles
1.5.3. Les niveaux micro et macro du wakimae
1.6. La théorie du territoire de l’information de Kamio
1.6.1. Deux notions clés : « territoire » et « information »
1.6.2. Arrière-plan de la théorie
1.6.3. En guise d’illustration

2. Le tournant discursif ou post-moderne
2.1. Mise en discussion de l’outillage proposé par B&L
2.1.1. Quel statut accorder à la théorie des actes de langage ?
2.1.2. La dimension individuelle de la politesse
2.1.3. Une conception idéalisée de la communication
2.1.4. Retour sur une définition de la politesse ancrée sur la face
2.1.5. Des instruments de mesure contestés
2.1.6. La portée universelle du modèle
2.2. Une approche critique du discernement (wakimae)
2.3. Une troisième voie : l’analyse située

Chapitre 3 – Approche contrastive d’un genre relevant des discours médiatisés par ordinateur

1. Le discours médiatisé par ordinateur
1.1. Des pratiques scripturales composites
1.2. Le courrier électronique2. La démarche contrastive

2.1. La notion de genre en analyse de discours
2.2. Le genre comme tertium comparationis
2.3. Les catégories d’analyse retenues
2.3.1. Des actes rituels relevant des aisastu
2.3.2. L’entrée en contact
2.3.3. La prise de congé
2.4. Les rituels d’ouverture et de clôture dans des genres antérieurs au courriel
2.4.1. Le modèle de la lettre
2.4.2. Le modèle de la conversation téléphonique
2.4.3. Éléments de synthèse

3. Identification des données à contraster
3.1. Constitution des corpus
3.1.1. Des critères de sélection réglés sur des objectifs comparatifs
3.1.2. Prise en compte de différents niveaux de comparaison
3.2. Modes de traitement du corpus japonais
3.2.1. La transcription du japonais au français
3.2.2. La translittération des caractères du japonais en alphabet romain
3.2.3. Le choix de la traduction

Chapitre 4 – Les rituels d’ouverture

1. La formule d’appel
1.1. Procédés relationnellement et générationnellement marqués en français
1.1.1. Étanchéité des procédures entre niveaux relationnels
1.1.2. Des formules générationnellement marquées
1.2. Un éventail de procédures en japonais
1.2.1. L’impact du dispositif sur les choix opérés
1.2.2. Des tournures porteuses d’une note d’individualité
1.2.3. Une configuration dominante : NOM + san
1.2.4. Une pratique exclusive de la jeune génération : le recours au prénom
1.2.5. Un révélateur générationnel : le choix du système d’écriture

2. Des formules d’entrée en contact partagées
2.1. Les principales tournures post-formule d’appel en français et en japonais
2.2. La requête relative à la santé de l’interlocuteur
2.2.1. Une assertion de salutation : « J’espère que tu vas bien »
2.2.2. De l’usuel « Comment ça va ? » à l’inhabituel « Ça gaze petite ? »
2.2.3. De « genki ka » à « o-genki de irasshaimasu ka »
2.2.4. Un enchaînement de formules rituelles
2.3. Le rappel d’une longue période sans contact
2.3.1. Les tournures japonaises
2.3.2. Les occurrences françaises

3. Des séquences représentatives d’une seule des deux langues et cultures
3.1. Des tournures spécifiques au français
3.1.1. La description du décor
3.1.2. La formule de jonction
3.2. Des tournures spécifiques au japonais
3.2.1. Les salutations saisonnières
3.2.2. L’auto-présentation
3.2.3. Le « negirai » ou les formules de reconnaissance

Chapitre 5 – Les rituels de clôture

1. Principaux actes rituels privilégiés par les deux communautés

2. Un choix réglé sur l’âge et le niveau relationnel ?

3. Le projet : un acte commun aux deux communautés
3.1. Du mot à l’acte
3.2. Les formulations retenues par les cyber-correspondants
3.2.1. « À bientôt » et « à plus »
3.2.2. Sore dewa mata
3.2.3. Les formules d’espoir en français
3.2.4. Le rendez-vous en japonais

4. Salutations et demande de bienveillance
4.1. Une procédure bien française : les salutations
4.2. Un acte dominant en japonais : yoroshiku o-negai shimasu ou la demande de bienveillance

5. Les actes votifs
5.1. Un acte visant à transformer positivement l’avenir du destinataire
5.2. Un acte à deux facettes
5.3. Bonheur, bonne santé et autres formules votives
5.3.1. Des vœux attachés à un moment déterminé
5.3.2. L’appel à certaines valeurs
5.3.3. Des formules liées à des événements cycliques/calendaires
5.4. Le souhait

6. L’appel à prendre soin de soi/de sa santé, les encouragements
6.1. L’empathie
6.2. L’appel à prendre soin de soi/de sa santé
6.3. L’encouragement

7. L’appel à garder le contact ou l’appel à réponse

Chapitre 6 – Remerciement et excuse en ouverture ou en clôture

1. « Remercier » et « s’excuser » en français et en japonais
1.1. Une conception partagée de l’acte de remerciement
1.2. Formes de réalisation linguistique de l’acte de remerciement
1.3. Une conception partiellement partagée de l’acte d’excuse
1.4. Formes de réalisation linguistique de l’acte d’excuse
1.5. Matrice des deux actes

2. Le remerciement et l’excuse dans les corpus
2.1. Approche quantitative
2.2. Nature des formules retenues
2.3. Répartition selon le niveau relationnel
2.4. Une répartition des formules corrélée à la nature des liens interpersonnels
2.4.1. Le remerciement : un acte privilégié dans des relations distantes
2.4.2. Les excuses : un acte différemment mobilisé en français et en japonais

3. Fonctionnement linguistico-discursif des actes
3.1. Actes réactifs ou actes rituels ?
3.2. Un événement de félicité orienté vers le scripteur
3.3. « O-sewa ni narimasu » (Merci de tout ce que vous avez fait pour moi)
3.4. Des actes de gratitude par anticipation
3.4.1. « Merci d’avance » ou « par avance » en français
3.4.2. Une perception des enjeux interactionnels en lien avec l’embarras en japonais
3.5. Diversité des formules d’excuse en japonais
3.5.1. « Gomen nasai », une formule privilégiée par la jeune génération
3.5.2. « Sumimasen », une formule privilégiée par les trentenaires et plus
3.5.3. « Shitsurei » pour signifier de l’embarras
3.5.4. « Môshiwake arimasen » : l’expression de l’embarras en contexte formel
3.6. L’excuse en français : réparer un comportement ou éviter la sanction?

Conclusion

Références bibliographiques

Parution / “L’Empire des yakuza. Pègre et nationalisme au Japon”

Titre

L’Empire des yakuza. Pègre et nationalisme au Japon

Auteur

Philippe Pelletier

Maison d’édition

Le Cavalier Bleu Éditions

Date de publication

Juin 2021

Nombre de pages

296 p.

Présentation

Largement représenté dans la littérature et le cinéma, couvert de tatouages, phalange coupée, langage rude et violence soudaine, le yakuza fascine et interroge : comment cette structure quasi-féodale peut-elle perdurer dans un Japon démocratique, industrialisé et technologique ?

Pour comprendre et éviter le piège de l’essentialisation, une comparaison avec d’autres pays permet de déga- ger des éléments communs, mais aussi de révéler la spécificité de la pègre japonaise : sa proximité avec l’extrême droite, dans l’idéologie comme dans l’action.

S’appuyant sur un méticuleux travail de recherche et une analyse originale, Philippe Pelletier démontre ainsi comment les yakuza sont nés à un moment donné, en un lieu donné, en réponse à une demande politique qui interroge in fine sur deux éléments : la nature réelle de la démocratie japonaise et le rôle d’une figure tout aussi emblématique que le yakuza, celle de l’empereur.

Lien vers le site de l’éditeur ici.

Lien vers le PDF de présentation ici.

Parution / “Le Japon, culture globale ?” Revue Critique (Éditions de minuit)

Critique n° 888 : Le japon, culture globale
2021 
96 pages 
ISBN : 9782707347039 
12.00 € 

Présentation

Le rapport du Japon à l’Occident est singulier : dès son « ouverture » de 1868, il a préféré la rivalité à la soumission et l’identification à l’assimilation.
D’où d’étonnantes circulations et réappropriations : « rêve grec » de nombreux intellectuels japonais à la fin du xixsiècle et, à la même époque, réception confucéenne d’un Rousseau façon IIIRépublique. En sens inverse et près d’un siècle plus tard : acclimatation occidentale d’un Mishima qui a lui-même contribué à forger, pour l’étranger, une certaine image de son œuvre. Ou encore, en 2020, épopée « nippone » écrite par un helléniste français.
À l’heure où émerge un nouveau Japon littéraire, à la fois « transnational » et « transfrontalier », il est temps d’en finir avec le cliché de l’absolue différence japonaise. C’est à quoi nous invitent les textes ici réunis par Thierry Hoquet.

Sommaire

Thierry HOQUET : À qui appartiennent les Grecs ?

Simon EBERSOLT : La philosophie à l’épreuve de l’histoire. La rencontre de Rousseau et du Japon

Cyril LE MEUR : De Troie à Fukushima, via Berlin

Thomas GARCIN : Par-delà l’exotisme. Lire et traduire Mishima en France


ENTRETIEN

Anne BAYARD-SAKAI : La littérature japonaise. Transnationale et transfrontalière

*

Jean-Paul SIMON : Medieval Whodunit. La saga d’un sous-genre

Ninon GRANGÉ : Ambiguïtés du genre weste

Pierre-Mong LIM : Le dernier sinologue

Articles disponibles sur le portail CAIRN

Parution / “Une Merveille de l’histoire, le Japon vu par Elisée Reclus et Léon Metchnikoff”

Titre

Une Merveille de l’histoire, le Japon vu par Elisée Reclus et Léon Metchnikoff

Auteur

Philippe Pelletier

Editeur

Presses universitaires de la Sorbonne

Date de publication

29 avril 2021

Nombre de pages

214 pages

Présentation

Au milieu du XIXe siècle, le Japon connaît des bouleversements intenses. La féodalité est abolie, un État-nation moderne est construit avec le retour de l’empereur sur le devant de la scène. S’agit-il d’une restauration monarchique ou bien d’une révolution ?

Deux géographes anarchistes, compagnons de Bakounine, apportent à cette question une réponse originale, surtout si on la compare à la vision des autres visiteurs du Japon qui, à cette époque, sont essentiellement des diplomates, des militaires, des négociants, des missionnaires ou des voyageurs souvent conservateurs.

L’un, Léon Metchnikoff (1838-1888), a été invité à Tōkyō par les dirigeants du nouveau régime en vertu de ses talents polyglottes et de son passé garibaldien. L’autre, Élisée Reclus (1830-1905), bénéficie des connaissances de son ami, parmi de nombreuses autres ressources, pour rédiger le volume consacré au Japon et à l’Asie orientale au sein de sa monumentale Nouvelle géographie universelle, puis certains passages de L’Homme et la Terre, sans jamais se rendre lui-même dans le pays.

Élisée Reclus, dans son analyse du Japon de Meiji, traite de sujets sensibles comme les « races », les « civilisations » ou le « péril jaune », et propose une analyse souvent ponctuée de remarques visionnaires. Libre de toute approche dogmatique et sans préjugés de classe ou de race, il replace le Japon, et plus largement l’Extrême-Orient, dans un cadre géopolitique et métagéographique mondial qui transcende la classique dichotomie Orient-Occident.

Lien vers la couverture du livre ici.

Lien vers la page du livre sur le site de l’éditeur ici.

Parution / “Les yeux de la ville – Vigilance et lien social France-Japon, analyses croisées”

Titre

Les yeux de la ville – Vigilance et lien social France-Japon, analyses croisées

Auteure

Naoko Tokumitsu-Partiot

Editeur

Hémisphères Éditions – Maisonneuve & Larose

Date de publication

Avril 2021

Nombre de pages

568 p.

Présentation

En réponse à un sentiment croissant d’insécurité, les actions de prévention initiées par des particuliers se multiplient. Ce livre étudie leur récent développement à l’échelle du quartier, en France et au Japon, et en propose une analyse croisée entre les deux pays.

Car, tout en accordant de l’importance au lien social, la France et le Japon adoptent des approches contrastées. Ainsi, en France, ce type d’action est surtout le fait d’agents formés ou rémunérés, alors qu’au Japon, le nombre de bénévoles chargé du maintien de l’ordre a été en augmentation. Dans le cadre de pratiques telles que les « médiateurs de rue » et les « voisins vigilants » en France, et les groupes d’habitants au Japon, le fait que la prévention tende à trier les citoyens au nom de valeurs considérées comme autant de « biens » du quartier transparaît notamment, au Japon, dans les actions des habitants pour la « fabrique de la ville» (machi-zukuri); tandis qu’en France, les liens sociaux représentent surtout un outil à disposition d’agents spécialisés.

Revêtant une portée d’éducation morale, le quartier japonais peut alors apparaître, en contraste avec le cas français, comme une forme de famille visant à se substituer à la famille contemporaine jugée défaillante, sur fond de réappropriation de la notion de tradition, considérée comme une charnière dans un contexte de délitement des liens sociaux au sein de la famille.

Plaquette de présentation ici.

Lien vers le site de l’éditeur ici.

Parution / Modan – La ville, le corps et le genre dans le Japon de l’entre-deux-guerres

Titre

Modan – La ville, le corps et le genre dans le Japon de l’entre-deux-guerres

Direction de l’ouvrage

Sandra Schaal

Auteurs des contributions

Sandra Schaal, Gérald Peloux, Irena Hayter, Itō Ruri, Sepp Linhart, Christian Galan, Wada Hirofumi, Yves Cadot, Kuroda Akinobu.

Editeur

Philippe Picquier

Date de publication

Avril 2021

Nombre de pages

320 p.

Présentation

Entre la deuxième moitié des années 1920 et le début des années 1930, le modan ou modernisme japonais révolutionna la culture et les modes de vie urbains au Japon. Le modan (de l’anglais modern) désignait le summum de la nouveauté dans un monde post-traditionnel influencé par le capitalisme. Le modan imprima sa marque dans l’art, l’architecture, la littérature la philosophie. 
Mais grâce aux médias de masse, il infusa aussi la vie quotidienne de la classe moyenne émergente. Il s’incarna dans une pensée et des moeurs avant-gardistes célébrant le caractère fugace de l’instant présent et prenant pour modèles la consommation de masse ainsi que l’American way of life. Cet ouvrage interdisciplinaire, qui rassemble des contributions de spécialistes en études japonaises, présente les formes que prit cette culture du quotidien dans l’espace urbain des “Années folles” japonaises. 
Il explore notamment la relation au corps et au genre, et au-delà d’une apparence légère et frivole, les possibles liens que le modan put entretenir avec la montée du militarisme. “

Couverture du livre et sommaire disponibles ici.

Parution / Fukushima, 10 ans après. Sociologie d’un désastre

Titre de l’ouvrage : Fukushima, dix ans après. Sociologie d’un désastre

Auteur : Cécile Asanuma-Brice (CNRS)

Éditeur : Éditions de la maison des sciences de l’homme – Collection “Interventions”

Date de publication : 4 mars 2021

Nombre de pages : 216 p. 

Présentation : 
Le 11 mars 2011, au large des côtes de l’île japonaise de Honshu, un séisme de magnitude 9,1 provoque un tsunami qui engloutit 54 des 174 villes côtières à l’est de l’archipel. Les jours qui suivent, plusieurs explosions ont lieu et trois des six réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima Dai Ichi fusionnent, déclenchant une catastrophe sans précédent.

Cécile Asanuma-Brice, chercheuse au CNRS et codirectrice d’un programme international de recherche CNRS sur les post-Fukushima studies, résidente permanente au Japon depuis 2001, était présente au moment des faits. Dix ans plus tard, elle revient sur le déroulé d’un désastre qui se prolonge jusqu’à nos jours.

Dans cet ouvrage, elle analyse les différentes dimensions de la catastrophe, notamment au travers de témoignages qu’elle a recueilli en japonais auprès des résidents, des associations, des administrations locales, nationales et internationales, du Premier ministre, Naoto Kan, en poste au moment des faits, mais aussi via le compte-rendu d’audition du directeur de la centrale nucléaire de Fukushima, Masao Yoshida. Leurs récits dissonants interrogent les modalités de gestion de l’ignorance et du droit à savoir.

Dans des circonstances qui mettent en jeu la vie de millions de personnes, qui régit l’accès à des informations de santé publique ? Qui peut décider de la non-évacuation d’une ville sinistrée ou du relogement des populations dans une ville contaminée ? Pour qui et comment s’organise la reconstruction ? Quelle communication du risque l’accompagne ?

L’ouvrage est une mémoire vive, une analyse scientifique des politiques de relogement des réfugiés, des enjeux des mesures de radioactivité et du suivi psychologique des populations traumatisées.

Page sur le site de l’éditeur ici.

Parution / La Révolution industrielle des régions du Japon

Titre de l’ouvrage : La Révolution industrielle des régions du Japon

Auteur : Nakamura Naofumi (Professeur à l’Université de Tokyo)

Traducteurs : Alexandre Roy, Claude Michel-Lesne

Préface : Jean-Marc Olivier

Éditeur : Les Belles Lettres – Collection Japon

Date de publication : 19 février 2021

Nombre de pages : 416 p.

Présentation :
Comment expliquer les origines de l’impressionnant développement économique japonais au cours du XXe siècle ? Alors que les thèses habituellement avancées soulignent le rôle du pouvoir central (gouvernement et zaibatsu), Nakamura Naofumi nous fait parcourir le Japon de l’ère Meiji (1868-1912) dans toute son étendue, du nord au sud, à la découverte des fondations régionales de la « Révolution industrielle ». Analysant la mentalité des acteurs, leur capacité à l’échange d’informations, à l’activation de réseaux de proximité, à la mobilisation de capitaux, l’auteur décrit une pléthore d’entrepreneurs et d’agents publics locaux dynamiques. Engagés dans le lancement d’entreprises innovantes de dimension régionale, ils réalisèrent des aménagements industriels (filatures, charbonnages, chemin de fer ou secteur électrique) dans tout l’archipel entre les années 1880 et 1900.
À l’heure où la désindustrialisation des régions s’accompagne d’une croissance économique en berne, la démonstration de Nakamura Naofumi n’apparaît que plus riche de sens.

Page sur le site de l’éditeur : ici

Table des matières :

TABLE DES MATIÈRES

Un mot de présentation de la traduction de l’ouvrage 
Préface de Jean-Marc Olivier 
Avant-propos : pourquoi parler aujourd’hui des « fondations régionales de la révolution industrielle » ? 

Introduction : Les fondations régionales de la révolution industrielle japonaise 
Reconsidérer la révolution industrielle 
Agents économiques et économies locales : thématiques et méthodologie 
Objets d’étude et plan de l’ouvrage 


Première partie. L’économie régionale, au cœur de la révolution industrielle

Chapitre 1. Les conditions préalables à l’avénement de la révolution industrielle au Japon 
1. Les conditions aux débuts de la révolution industrielle 
2. Les structures théoriques de l’idéologie de l’industrialisation
La question du « pays riche », considérée depuis les centres et les provinces 

Chapitre 2. La structure géographique du « boom des entreprises » 
1. L’économie japonaise pendant la révolution industrielle 
2. La structure géographique du premier boom des entreprises 
3. L’enchaînement des deuxième et troisième vagues d’essor des entreprises


Deuxième partie. Les agents du boom des entreprises – L’ « ère des régions » et ses principaux acteurs –

Chapitre 3. Les débuts de l’industrialisation en région et l’action de l’administration locale 
1. Le département d’Iwate et l’extension de la ligne nord-est de la Compagnie des chemins de fer du Japon 
2. La campagne de financement des travaux de la Compagnie des chemins de fer du Japon dans le département d’Iwate 
3. Bilan et enseignements de la campagne expresse menée à Iwate 

Chapitre 4. Les entrepreneurs locaux et le boom des entreprises 
1. L’essor des entreprises en province 
2. Entrepreneurs régionaux et boom des entreprises : le cas de Miike 
3. Le développement des entreprises régionales (1) : l’expansion des affaires de la Compagnie de travaux publics de Miike 
4. Le développement des entreprises régionales (2) : la Filature de Miike et les entrepreneurs de province 

Chapitre 5. Les comportements d’investissement d’une grande fortune régionale : Le cas de la maison Hiromi dans le département d’Ôsaka 
1. L’industrie dans le district de Sen’nan et les grandes fortunes locales 
2. La constitution des capitaux et les comportements d’investissement de la maison Hiromi entre 1875 et 1886 
3. La maison Hiromi et le début du boom des entreprises dans le district de Sen’nan 
4. Les sources de bénéfices et le comportement d’investissement de la maison Hiromi après la guerre sino-japonaise 
5. Les entreprises locales et les comportements d’investissement de la maison Hiromi après la guerre russo-japonaise 

Chapitre 6. La naissance des « zaibatsus de province » 
1. La famille Yasukawa-Matsumoto et le développement du secteur minier dans la région du Chikuhô
2. Le développement des affaires et des actifs de Yasukawa Keiichirô 
3. La restructuration des affaires et le marché interne de capitaux 
4. Vers un « zaibatsu régional » 


Troisième partie. Les débuts de l’industrialisation urbaine, vers l’« ère des villes »

Chapitre 7. L’essor du secteur de l’énergie électrique et l’industrialisation des villes 
1. La Compagnie de l’éclairage électrique de Tôkyô et la naissance du secteur de l’électricité 
2. Le transport à longue distance de courant à haute tension et les centrales hydroélectriques à haut rendement 
3. L’élaboration d’un système de distribution électrique 
4. Le processus d’électrification des usines 

Chapitre 8. La formation du système de distribu tion électrique et les espaces périurbains 
1. Le secteur de l’électricité et la région du Keihin après la guerre russo-japonaise 
2. La formation de la Compagnie d’électricité de Yokohama et le marché local 
3. Le système de distribution électrique de la compagnie Fuji et la région du Keihin 


Conclusion : La dynamisation des économies régionales et leurs évolutions struc turelles 

Postface 
Notes 
Index 
Index des entreprises 
Remerciements

Parution / Nouveau numéro de la revue Ebisu “Les architectes de l’ère Heisei (1989-2019). Rôles, statuts, pratiques et productions”

Parution du dernier numéro de la revue de la Maison franco-japonaise Ebisu intitulé “Les architectes de l’ère Heisei (1989-2019). Rôles, statuts, pratiques et productions” (平成の建築家(1989〜2019):その役割、社会的地位、実践と作品 The Architects from the Heisei Era (1989–2019). Roles, Status, Practices and Productions).

Sous la direction de Sylvie Brosseau et Corinne Tiry-Ono
Numéro 57 (2020)
Disponible sur Open Edition : ici