[Séminaire]”Les sceaux estampillés sur les livres anciens japonais”, mercredi 18 octobre 2023, 10h-12h30

Mme Saki Noel, de la bibliothèque du Musée Guimet, nous informe de l’organisation prochaine d’un séminaire en ligne, en partenariat avec l’Institut National de Littérature Japonaise, et sous l’égide de l’EAJRS (European Association of Japanese Ressource Specialists).

Le premier séminaire portera sur les sceaux estampillés sur les livres anciens japonais (印記) par le professeur Matsunaga Ryusei de NIJL.

Il aura lieu le mercredi 18 octobre de 10h à 12h30 (CEST) en ligne.

L’inscription est gratuite, mais obligatoire avant le 11 octobre, en cliquant sur ce lien. La langue de la formation sera le japonais.

Les personnes intéressées sont invitées à s’inscrire rapidement.

[Conférence]”Samurai, Castles, and the Medievalization of Modern Japan” (vendredi 6 octobre 2023, 9h-11h)

Dans le cadre du partenariat avec le Centre de recherches interculturelles du Meiji Jingū, nous avons le plaisir de vous inviter à la conférence suivante :

« Samurai, Castles, and the Medievalization of Modern Japan »
Oleg Benesch (University of York)
Vendredi 6 octobre 2023 de 9h à 11h
Salle Léon Vandermeersch (481C, 4e étage), Bâtiment des Grands Moulins
Université Paris Cité
5 rue Thomas Mann 75013 Paris

Organisation : Université Paris Cité, CRCAO, Inalco, Centre de recherches interculturelles du Meiji Jingū

Contact : Ken Daimaru (ken.daimaru@u-paris.fr)

In the nineteenth century, Europeans rediscovered and reinterpreted the Middle Ages on a grand scale. Medievalist symbols and ideals were widely invoked as a response to industrialization and the Enlightenment, feeding into art, architecture, literature, and culture, from the knightly tales of Sir Walter Scott to the proliferation of Gothic architecture. Medievalist ideals also had a powerful influence beyond Europe, as many colonial officials, soldiers, and settlers saw themselves as modern heirs of medieval knighthood, spreading Christianity and “civilization” as part of their perceived imperial mission. Medieval symbols and narratives were eagerly taken up in European settler societies, including the United States, Australia, and Latin America.

In this talk, I examine the development of medievalism in Japan, which confronted Western imperialism – and built its own empire – during what I call the “global medievalist moment” from the 1840s to the 1960s. This was an age of imperialism, colonialism, and nationalism, and societies around the world looked to discover and mine their own medieval pasts for national symbols and legitimacy. In this context, I examine the reinvention of the samurai warriors and other symbols of medieval Japan, and the important role these play in Japan’s modern history. I further explore how Japanese medievalism came to be recognized and even celebrated in the West, especially after Japan’s defeat of Russia in 1905, and how the confluence of Japanese and European medievalism influenced views of the Middle Ages in China.

Oleg Benesch is Professor of East Asian History at the University of York. He is the author of Inventing the Way of the Samurai: Nationalism, Internationalism, and Bushido in Modern Japan (Oxford 2014), co-author of Japan’s Castles: Citadels of Modernity in War and Peace (Cambridge 2019), and co-editor of Drugs and the Politics of Consumption in Japan (Brill 2023).

[Décès] M. ASARI Makoto

Nous avons eu le regret d’apprendre la disparition de notre collègue M. ASARI Makoto. 

François Macé a bien voulu écrire en sa mémoire le texte suivant :

“Asari Makoto s’en est allé soudainement, nous prenant tous de court. Son décès est intervenu alors qu’il s’était engagé dans une suite d’articles pour la revue Mita bungaku, je suppose. Il était tout aussi actif sinon plus depuis son départ à la retraite.
Pressé par le temps (qui fut un de nos thèmes de réflexion), je ne suis pas capable de retracer fidèlement son parcours. Voilà quelques indications. Asari-san a terminé sa carrière universitaire en France comme professeur dans la section d’études japonaises de l’Université de Bordeaux 3. Il avait été auparavant maître de conférences à l’Inalco.  Étudiant de l’Université de Waseda, j’ignore quand il est arrivé en France pour y préparer un doctorat soutenu en 1985 sous le titre : « André Breton et le Sacré : essai sur Breton selon quelques thèmes religieux ». L’année précédente, il avait été recruté comme répétiteur ancien régime à l’Inalco. Ce fut pour lui l’occasion de s’intéresser à la question de la langue japonaise qui deviendra un de ses thèmes de recherche.
Il se consacra à l’enseignement avec le même sérieux que dans sa recherche dont le domaine dépassait de très loin les questions pédagogiques à qui il consacra pourtant beaucoup de son temps.
Une grande partie de son activité intellectuelle n’avait pas de rapport direct avec les études japonaises. Disciple fidèle de Derrida, il se lia à Lacoue-Labarthe. Il finit par concilier les deux versants de son activité sous le thème de Langue et pensée du Japon contemporain.

Il publia ainsi en 2008 : Nihongo to nihonshisô – Motoori Norinaga, Nishida Kitarô, Mikami Akira, Karatani Kôjin, (Fujiwara shoten). Dans la revue Kan du même éditeur dont il était l’ami, il proposa de nombreux articles sur la vie intellectuelle française. Admirateur de Karatani Kôjin, il traduisit avec son épouse Isabelle Flandrois, son maître livre Structure de l’histoire du monde, (CNRS éditions, 2018). J’espère qu’un jour prochain je pourrai fournir une bibliographie plus étoffée que ces quelques repères.
Reste le plus important, l’homme.  Bien loin, à première vue des débats intellectuels, Asari-san pratiquait aussi le seitai de Noguchi. D’une très grande sincérité, il fut un ami exigeant et fidèle. Malgré une vie qui fut souvent difficile, il affirmait encore récemment qu’il était heureux. C’est le message que je voudrais transmettre.”

(Photographie issue du CEJ)

[Café de la recherche]”La rencontre des cultures alimentaires ibérique et japonaise au “siècle chrétien” du Japon” (vendredi 6 octobre 2023, Tokyo)

Sciencescope – l’association des étudiants et chercheurs francophones au Japon, avec le soutien du Service pour la science et la technologie (SST) et le Service culturel de l’Ambassade de France, ainsi que celui de l’Institut français du Japon, Tokyo, a l’honneur et le plaisir de vous inviter à un “Café de la recherche“.

Ce prochain “Café de la recherche” aura lieu le vendredi 6 octobre 2023 à l’Institut français du Japon, Tokyo (salle F-111-112) de 18h à 20h. Nous écouterons cette fois-ci le chercheur Antonio Doñas (université Sophia) nous parler de “La rencontre des cultures alimentaires ibérique et japonaise au ‘siècle chrétien’ du Japon”. L’évènement sera également retransmis sur Zoom. 

Comme pour tout événement Sciencescope, la participation est gratuite, mais nécessite de s’inscrire via notre formulaire en ligne.

Un pot sera organisé en fin de conférence dans un lieu de restauration alentour. Afin de pouvoir faire une réservation, seules les personnes inscrites pourront participer au pot.

Résumé
Cette présentation mettra en évidence une série d’épisodes marquants dans la rencontre entre les cultures alimentaires ibérique et japonaise au Japon aux XVIe et XVIIe siècles. Nous explorerons la perspective ibérique, c’est-à-dire le regard des Espagnols et des Portugais sur la nourriture japonaise, ainsi que les boissons et les cérémonies qui lui sont associées. Puis, nous aborderons la perception japonaise de la culture alimentaire ibérique et le processus par lequel celle-ci a progressivement acquis certains contenus symboliques.

Biographie du conférencier
Antonio Doñas est diplômé de deux MA, l’un en Philologie Hispanique et l’autre en Philologie Classique, il est également docteur en Philologie Espagnole. Il a travaillé à l’université de Valence, à l’École Normale Supérieure de Lyon, à l’Institut Warburg de Londres et à l’université de Tokyo. Il a également effectué des séjours de recherche à l’université Complutense de Madrid et à Queen Mary, University of London. Actuellement, il est maître de conférences à l’université Sophia. Ses domaines de recherche englobent divers aspects de la littérature et de la pensée du Moyen Âge tardif et de la première modernité.

[Projections/débats]”Fenêtres sur le Japon” – Programme

Voici le programme des projections/débats de Fenêtres sur le Japon pour les semaines à venir :

Paris

Vivre à Tatekawa [竪川に生きる], de YAMAMOTO Yōko

 mardi 14 novembre 2023 à 20 h 30 au Forum des images.

La projection sera suivie d’une discussion avec la réalisatrice animée par Nicolas Pinet.

Deuxième édition du festival de films documentaires Fenêtres sur le Japon

17 & 18 Novembre 2023 à l’INALCO et à l’université Paris-Cité (programme en cours de finalisation)

Annecy

Une fourmi contre-attaque [アリ地獄天国] (2019), de TSUCHIYA Tokachi
→ vendredi 22 septembre à 19 h 00 au Téléphérique (Cinémathèque des pays de Savoie et de l’Ain – 12 bis Route d’Annecy 74290 Veyrier-du-Lac). 

La séance sera suivie d’une discussion avec Charlotte Lamotte, anthropologue et spécialiste du Japon, enseignante à l’université de Grenoble-Alpes, et Dimitri Ianni.

Écouter le ciel [空に聞く] (2018), de KOMORI Haruka
→ samedi 23 septembre à 19 h 00 au Téléphérique (Cinémathèque des pays de Savoie et de l’Ain – 12 bis Route d’Annecy 74290 Veyrier-du-Lac). 

La séance sera suivie d’une discussion avec Charlotte Lamotte, anthropologue et spécialiste du Japon, enseignante à l’université de Grenoble-Alpes, et Dimitri Ianni.

Mon troupeau irradié [被ばく牛と生きる] (2016), de MATSUBARA Tamotsu
→ dimanche 24 septembre à 16 h 30 au Téléphérique (Cinémathèque des pays de Savoie et de l’Ain – 12 bis Route d’Annecy 74290 Veyrier-du-Lac).

La projection sera suivie d’une discussion avec Kurumi Sugita, anthropologue et chercheuse retraitée du CNRS, et Sonia Marmottant, de l’association Nos Voisins lointains 3.11.

[Journée d’étude]”Lire les images, lire avec les images / Reading Images, Reading with Images” (10 novembre 2023, Paris)

Estelle Bauer et Marianne Simon-Oikawa ont le plaisir de vous annoncer la tenue d’une journée d’étude intitulée :

Lire les images, lire avec les images / Reading Images, Reading with Images

Vendredi 10 novembre 2023, Amphi Turing, Bâtiment Sophie-Germain, Université Paris Cité, 8 Place Aurélie Nemours, 75013 Paris

Organisation : Estelle Bauer (estelle.bauer@inalco.fr) et Marianne Simon-Oikawa (marianne.simon-oikawa@u-paris.fr), Faculté Sociétés & Humanités Université Paris Cité, CRCAO, IFRAE

Programme

08h50-09h05. Accueil

09h05-9h15. Estelle Bauer et Marianne Simon-Oikawa : Présentation

Matinée

Modérateur : Matthias Hayek (École Pratique des Hautes Études-PSL)

09h15-10h15. Joshua Mostow (University of British Columbia) : The role of images in the popularization of the Ogura Hyakunin isshu during the Edo period 

10h15-11h. Marianne Simon-Oikawa (Université Paris Cité) : Poètes à voir : écriture et poésie dans les moji-e de l’époque d’Edo

Pause

11h15-12h. Estelle Bauer (Institut National des Langues et Civilisations Orientales) : « Montrer les faits pour aider à comprendre » : le rôle des gravures dans la première édition illustrée du Dit du Genji (1650-1654)

12h-12h45. Christophe Marquet (École française d’Extrême-Orient, en visio) : Lire les images populaires d’Ôtsu de l’époque d’Edo : inscriptions, éloges et poèmes moraux

Après-midi

Modérateur : Édouard L’Hérisson (Institut National des Langues et Civilisations Orientales)

14h30-15h30. Sharalyn Orbaugh (University of British Columbia) : The War Between Text and Image: Anti-war Messages in Japan’s World War Two Popular Culture Propaganda

15h30-16h15. Ken Daimaru (Université Paris Cité) : Voir et savoir. Une approche visuelle du corps humain dans la guerre Russo-japonaise

Pause

16h30-17h15. Clara-Akiko Wartelle-Sakamoto (Université Paris Cité) : Les albums illustrés chez Fukuikan-shoten

17h15-18h00 : Discussion

[Conférences] Professeur Atsushi Omura, IAO Lyon (15 & 20 septembre 2023)

Le Professeur Atsushi OMURA , invité de l’Ecole Normale Supérieure de Lyon,  donnera deux conférences à l’IAO le 15 et 20 septembre prochains.

Pr. Atsushi Omura est juriste, professeur émérite de l’Université de Tokyo, Professeur à l’Université de Gakushuin, président de la commission de réforme du droit de la famille auprès du ministère de la Justice japonais.

Il donnera deux conférences à l’IAO, salle de séminaire, D.080 : 

Conférence 1 : vendredi 15 sept., 14h

Promulgation et abolition de la loi  japonaise de 1897 sur la promotion des exportations directes de soie grège

La loi de promotion des exportations de soie de 1897 fut éphémère : à peine un an après sa promulgation, elle fut abrogée. Nous exposerons son avènement, son importance économique pour les relations entre le Japon et Lyon et les circonstances politiques qui ont conduit à sa réalisation puis à sa disparition, dans le contexte de la renégociations des traités inégaux. 

cette intervention sera précédée d’une présentation de B. Jaluzot, Les relations entre Lyon et l’Extrême Orient autour de la soie à la fin du XIXe siècle

Conférence-débat 2 : mercredi 20 sept., 9h30

L’état actuel des réformes du droit de la famille au Japon : questions liées a l’autorité parentale après le divorce

Après près de trente ans de stagnation,  le droit japonais de la famille fait l’objet d’intenses réformes. Au cours de ces dix dernières années, ont été réformés : le droit des successions, notamment  le statut du conjoint survivant, l’adoption spéciale (plénière) en vue d’améliorer la protection contre les violences intra-familiales, le pouvoir de punir qui a disparu, la présomption de paternité. Après être brièvement revenus sur ces points, notre propos se concentrera sur les réformes en cours qui concernent  les conséquences du divorce sur les relations familiales. 

Discutantes : Isabelle Konuma, Inalco ; Christine Bidaud, Univ. Lyon 3

Modalités de participation : 

En présence : sur inscription préalable, il suffit d’envoyer un mail à beatrice.jaluzot@ens-lyon.fr

En visio : merci d’en faire la demande à : beatrice.jaluzot@ens-lyon.fr et en copie  Mme yu.zhang@ens-lyon.fr , en précisant bien la conférence concernée. 

[Exhibition and Symposium]”In the footsteps of Fukushima”, Humathèque Campus Condorcet, Sept. 22-Nov. 10, 2023

As part of its 50th anniversary, the Center for Research on Japan is organizing the exhibition

“In the footsteps of Fukushima – 福島の跡 “

which will be held at the Humathèque Campus Condorcet (Aubervilliers) from September 22 to November 10, 2023. 

On this occasion, an International symposium :

Multidisciplinary inventory of the situation in Fukushima” 

co-organized in partnership with Mitate lab. (CNRS), will be held on September 21, 2023, from 9:00 a.m. to 6:00 p.m.

Place: Open space, Espace Françoise Héritier, Humathèque-Condorcet, 10 cours des Humanités 93322 Aubervilliers 

Map: l’Humathèque-Condorcet

[Conférence]”Être hikikomori en France et au Japon : maladie ou mode de vie ?”, M. Tadaaki Furuhashi, MCJP, 29 septembre 2023

L’équipe de la programmation des études japonaises à la Maison de la culture du Japon à Paris (MCJP) a le plaisir de vous inviter à la conférence de M. Tadaaki FURUHASHI, psychiatre et maître de conférence en médecine à l’université de Nagoya, sur le thème de hikikomori :

Vendredi 29 septembre 2023 à 18h30
Conférence “Être hikikomori en France et au Japon : maladie ou mode de vie ?”
日仏におけるひきこもり~病?あるいは一つの生活スタイル?

Être hikikomori en France et au Japon : maladie ou mode de vie ? – Maison de la culture du Japon à Paris (mcjp.fr)

Langue : japonais avec traduction consécutive en français  

Durée : 2h

Lieu : Petite salle

Entrée libre sur réservation Choix des places [Maison de la culture du Japon à Paris | 29.09.2023 – 18:30 | Etre hikikomori en France et au Japon] – Maison de la culture du Japon à Paris (secutix.com)

Le phénomène des « hikikomori », terme qui désigne une forme de retrait social, est apparu au Japon dans les années 1980. Les jeunes hikikomori de l’époque sont, depuis, devenus des quinquagénaires et leurs parents des octogénaires. Des cas de hikikomori ont également été observés dans plusieurs pays asiatiques et, depuis peu, en Europe, notamment en France.

Psychiatre et spécialiste de ce syndrome, Tadaaki Furuhashi est maître de conférence en médecine à l’université de Nagoya. Il nous parlera des hikikomori en France et au Japon à partir de ses expériences cliniques, en se demandant si ce retrait du monde est une pathologie ou un mode de vie.

[Soutenance de thèse] Asuka Ikeda, “Arts plastiques et artistes femmes au Japon de 1970 à 1985 : au carrefour de l’art et du féminisme” (27 septembre 2023, 14h)

Asuka Ikeda (Université Jean Moulin Lyon 3, IETT) a le plaisir de vous annoncer la soutenance de sa thèse en histoire de l’art intitulée :

“Arts plastiques et artistes femmes au Japon de 1970 à 1985 :
au carrefour de l’art et du féminisme”
Mercredi 27 septembre 2023 à partir de 14h
Salle de la Rotonde, Université Jean Moulin Lyon 3
18 rue Chevreul, 69007 Lyon

Le jury est composé de :

 Mme Claire DODANE, Professeure des universités, Université Jean Moulin Lyon 3, (Directrice de thèse)
Mme Anne GOSSOT, Professeure émérite, Université Bordeaux 3
Mme Christine LÉVY, Maîtresse de conférences retraitée, Université Bordeaux 3
M. Michael LUCKEN, Professeur des universités, INALCO, (Rapporteur)
Mme Cléa PATIN-MIYAMOTO, Maîtresse de conférences, Université Jean Moulin Lyon 3
Mme Sandra SCHAAL, Professeure des universités, Université de Strasbourg, (Rapporteure)

La soutenance sera suivie d’un pot auquel vous êtes chaleureusement conviés. Afin de faciliter l’organisation de la soutenance et du pot, je vous serais reconnaissante de bien vouloir m’informer de votre présence par courriel à asukaike@gmail.com

Résumé

Le présent travail a pour objectif d’analyser des expressions et postures féministes de plasticiennes japonaises entre 1970 et 1985 ; ainsi, il se penche sur une période cruciale de l’histoire féministe du XXe siècle, celle du mouvement féministe appelé Ûman ribu. À la différence de certains pays occidentaux tels les États-Unis, où l’art féministe se distingue comme une nouvelle tendance durant cette période, au Japon, le rapport entre mouvement social féministe et art est encore mal connu. Dans un premier temps, nous nous sommes intéressée au Ûman ribu avec l’ambition de comprendre l’intérêt porté par ce dernier à la création et à la culture, pour ensuite analyser la question du regard masculin et du corps féminin chez plusieurs activistes – le Groupe de pensée S.E.X. et Takeda Miyuki. La partie suivante étudie les travaux de différentes artistes autour de ces thèmes du regard et de la représentation du corps, exprimés selon différentes perspectives. Nous abordons dans cette partie les œuvres de Yamaguchi Harumi et Ishioka Eiko (art publicitaire), Ishikawa Mao (photographie), Kusama Yayoi (performance), Kishimoto Sayako (peinture et performance), Tsuboi Asuka (céramique) et Yagi Mariyo (design et sculpture). Enfin, dans la dernière partie, nous considérons plus spécifiquement trois plasticiennes ayant fréquenté le Ûman ribu, la photographe Ishiuchi Miyako, la peintre Tomiyama Taeko et la vidéaste Idemitsu Mako : toutes utilisent l’art comme un moyen de libération de soi ou de peuples opprimés, permettant différentes réflexions féministes – lesquelles, d’ailleurs, ne sont pas sans lien avec la biographie de chacune.