[Soutenance de thèse]”Le cheval de guerre au Japon, de son introduction au Xe siècle”, Simonetta Clio, 19 février 2024 à partir de 14h, Paris

Simonetta CLIO a le plaisir et l’honneur de vous convier à la soutenance de sa thèse de doctorat intitulée : Le cheval de guerre au Japon, de son introduction au Xe siècle.
Cette thèse, inscrite à l’École Pratique des Hautes Études, sous la direction de Mr Nicolas Fiévé et Mme Charlotte Von Verschuer, sera présentée devant un jury composé de :

  • M. Nicolas FIÉVÉDirecteur d’études, EPHE
  • M. Matthias HAYEK, Directeur d’études, EPHE
  • M. Sébastien LEPETZ, Directeur de recherche, CNRS
  • M. François MACÉ, Professeur émérite, INALCO
  • M. Antonio MANIERI, Professeur titulaire, L’Orientale
  • M. Laurent NESPOULOUS, Maître de conférences, INALCO

La soutenance se tiendra le lundi 19 février à partir de 14h, dans le Grand salon de la Maison de l’Asie, 22 avenue du Président Wilson, 75016 Paris. 

Elle sera suivie d’un pot convivial. 

[Soutenance de thèse] Akane NISHII “La diffusion et l’exportation des objets de l’artisanat d’art japonais de la fin de l’époque d’Edo à l’ère Meiji (1853-1890) : Enjeux politiques, économiques et sociaux pour le Japon”, vendredi 12 janvier 2024 à 9h, EHESS

Akane NISHII a le plaisir de vous annoncer la soutenance de sa thèse intitulée :

“La diffusion et l’exportation des objets de l’artisanat d’art japonais de la fin de l’époque d’Edo à l’ère Meiji (1853-1890) : Enjeux politiques, économiques et sociaux pour le Japon”

Dirigée par Guillaume CARRÉ,  Directeur d’études, EHESS, Centre de Recherche sur le Japon

Vendredi 12 janvier à 9h00 à l’EHESS (salle A 07_37), 7e étage54 bd Raspail 75006 Paris (Métro : Sèvres – Babylone / Saint-Placide )

Le jury est composé de :

  • Estelle BAUER, Professeure, INALCO
  • William G. CLARENCE-SMITH, Professeur émérite, SOAS University of London (Rapporteur)
  • Midori HIROSE, Maître de conférences, Université Paris Cité (Rapporteur)
  • Christophe MARQUET, Directeur d’études, EFEO Kyoto
  • Guillaume CARRÉ, Directeur d’études, EHESS

Résumé :

Les envois d’objets de l’artisanat d’art japonais tels que les céramiques et les laques vers l’Europe étaient solidement établis déjà au 17e siècle. Mais leur circulation s’intensifie après une série de traités mis en place depuis 1854 qui ouvre l’archipel aux principaux pays occidentaux. Ces objets étaient avant tout, à l’origine, destinés à un usage pratique, ce qui n’exclut cependant pas une sensibilité artistique lors de leur fabrication. On connaît l’attraction de ces objets surtout comme source d’inspiration artistique en Europe et aux Etats-Unis. Or, l’artisanat d’art japonais n’était pas seulement le déclencheur d’une vogue japonaise en Occident, il joua également un rôle-clef dans la prise de conscience, par les Japonais eux-mêmes, du potentiel artistique et commercial de leur production comme un atout d’intégration à la communauté internationale.
Cette thèse porte sur le processus de ce changement de regard des Japonais vis-à-vis de leur production artistique par la découverte du regard extérieur durant une période transitoire, de la fin de l’époque d’Edo jusqu’au milieu de l’ère Meiji, tout en s’intéressant à la nature des objets. Il sera démontré par l’étude de cas détaillée au travers de plusieurs mécanismes de leur diffusion, basée sur la documentation japonaise peu exploitée. La transaction des objets décoratifs dans la station de ravitaillement aux navires étrangers à Shimoda, ou encore l’enregistrement des Achats faits par les étrangers (Gaikokuji kaimono), conservé à la bibliothèque de la Diète à Tokyo, établi par l’autorité en collaboration avec les citadins d’Edo, montrent le rôle primordial du charme de ces objets servie au shôgunat coincé entre son désir de préserver un régime isolationniste et la conscience de devoir s’aligner à la revendication internationale. Les préparatifs minutieux des objets envoyés à l’Exposition universelle de 1867 sont réalisés en réponse aux demandes de l’ambassadeur de France Léon Roches. Le journal Quotidien de Yokohama (Yokohama Mainichi Shinbun) dévoile les acteurs des transactions de l’artisanat d’art dans l’intérieur de la concession étrangère et leur croissance des années 1870, ce qui concorde au même enthousiasme politique du gouvernement Meiji. Cet engouement économique fait naître un mouvement de la promotion de l’artisanat d’art au Japon, qui s’inscrira dans la philosophie sur la création artistique à partir des années 1880. La seconde partie de cette thèse examine le cheminement de ce mouvement par le biais des activités des membres de la Ryūchi-kai, la première association japonaise pour l’encouragement de la production artistique, fondée en 1879. Ce travail permet de mieux comprendre comment les transferts commerciaux ont permis une réflexion sur une identité artistique propre au Japon. Elle aboutit à une première étape de l’institutionnalisation de l’art au Japon.

[Soutenance de thèse]”Konoe Fumimaro sous le feu de la presse : le rôle des grands quotidiens japonais dans la définition des responsabilités de guerre, septembre-décembre 1945″, Elsa Gonay, 20 décembre 2023, Genève

Madame Elsa Gonay, candidate au doctorat ès lettres en Études japonaises de l’Université de Genève, soutiendra sa thèse intitulée “Konoe Fumimaro sous le feu de la presse : le rôle des grands quotidiens japonais dans la définition des responsabilités de guerre, septembre-décembre 1945” le 20 décembre 2023 à 14h30, amphithéâtre Berenstein, UOG, place des Grottes 3, à Genève (Suisse).

La soutenance est publique.

Composition du jury

  • Professeur Nicolas Zufferey, président du jury (Université de Genève)
  • Professeure Claire-Akiko Brisset, codirectrice de thèse (Université de Genève)
  • Professeur Samuel Guex, codirecteur de thèse (Université de Genève)
  • Professeur Barak Kushner (University of Cambridge)
  • Dr. César Castellvi (Université Paris-Cité)
  • Dr. Constance Sereni (Université de Genève)

[Soutenance de thèse]”Le patron atone et le phénomène de la désaccentuation en japonais moderne”, Rie Urasoko, 18 décembre 2023 à 9h

Rie Urasoko a le plaisir de vous faire part de la soutenance de sa thèse qui se déroulera le lundi 18 décembre 2023 à 9h dans la Salle des Thèses de la Maison de la Recherche à l’École Doctorale Montaigne Humanités (Université Bordeaux Montaigne Domaine Universitaire – 33607 Pessac cedex).

La thèse de Rie Urasoko est intitulée “Le patron atone et le phénomène de la désaccentuation en japonais moderne”, sous la direction de Mme Laurence Labrune, Professeure des universités.

Le jury est composé de :
Laurence LABRUNE, Professeure des universités, Université Bordeaux Montaigne (directrice) ;
Gabriel BERGOUNIOUX, Professeur émérite, Université d’Orléans (rapporteur);
Joaquim BRANDÃO DE CARVALHO, Professeur des universités, Université Paris 8 (examinateur) ;
Yayoi NAKAMURA-DELLOYE, Maître de conférences HDR, Institut National des Langues et Civilisations Orientales (rapporteure) ;
Takeki KAMIYAMA, Maître de conférences, Université Paris 8 (examinateur) ;
Cédric PATIN, Maître de conférences, Université de Lille (examinateur).

La soutenance sera publique, et elle sera suivie par un pot auquel Rie aura le plaisir de vous convier.

Résumé de la thèse

Cette thèse aborde un sujet qui soulève des questions fondamentales pour la phonologie accentuelle du japonais (de Tōkyō moderne) ainsi que pour la théorie phonologique générale. Il s’agit de l’existence de mots atones (inaccentués) et de la désaccentuation (changement du patron accentuel en vertu duquel une forme tonique devient atone), deux phénomènes typologiquement rares suscitant également des interrogations théoriques plus générales. L’objectif de notre recherche est d’examiner les facteurs morphophonologiques qui favorisent ou entravent la désaccentuation. La méthodologie consiste à étudier les caractéristiques communes des noms ayant subi une désaccentuation entre deux éditions d’un dictionnaire de prononciation et d’accent (1998 et 2016, édition de la NHK) en prenant en compte cinq paramètres : la longueur des noms, la position originelle du noyau accentuel, la structure morique, la structure morphologique et la fréquence. Un des résultats les plus importants concerne les deux premiers paramètres. Ce résultat amène à classer les noms japonais en trois catégories de taille (petite, moyenne et grande) et à diviser les patrons accentuels en deux natures (fort et faible) en fonction de leur réceptibilité à la désaccentuation. L’importance que nous accordons à cette catégorisation doit être comprise à la lumière de l’influence de ces facteurs sur le processus de désaccentuation, indépendamment d’un facteur non négligeable et connu comme ayant une influence importante sur la désaccentuation, à savoir la strate lexicale. En effet, les trois strates lexicales ont des caractéristiques morphophonologiques très différentes, mais la taille de mots et les patrons forts jouent un rôle similaire dans la désaccentuation quelle que soit la strate. Cette thèse propose également une analyse tonale de la désaccentuation dans le cadre de la phonologie autosegmentale (Goldsmith 1976). Nous partons de l’hypothèse selon laquelle la désaccentuation du japonais peut s’analyser comme mettant en jeu deux assimilations tonales (horizontale et verticale), processus considérés comme naturels et basiques et fréquemment observés dans des langues à tons (Hyman 1975 ; Hyman & Schuh 1974). Cette approche purement tonale permet non seulement de saisir le mécanisme de la désaccentuation de manière simple et élégante, mais aussi de fournir des explications cohérentes avec les principaux résultats de notre étude : la sensibilité à la désaccentuation de la taille moyenne (3µ et 4µ) et celle des patrons faibles (final et pénultième) ainsi que la résistance à la désaccentuation des autres tailles (petites : 1µ et 2µ, grandes : 5µ ou plus) et celle des patrons forts (antépénultième et initial).

[Soutenance de thèse]”Du jukebox à Sonic : Sega, une entreprise japonaise de jeux vidéo au coeur des échanges culturels globaux (1973-2001), Romain Lebailly, lundi 13 novembre 2023 à 9h

Veuillez trouver ci-dessous des informations concernant la de soutenance de Romain Lebailly :

“Du jukebox à Sonic : Sega, une entreprise japonaise de jeux vidéo au cœur des échanges culturels globaux (1973-2001)”
Lundi 13 novembre 2023 à 9h

Salle Jean-Baptiste Duroselle, Université Paris-1 Panthéon-Sorbonne
17 rue de la Sorbonne 75005 Paris

Le jury est composé de :

Julien Bouvard, maître de conférences, Université Jean Moulin Lyon 3
Isabelle Gaillard, maîtresse de conférences, Université Grenoble-Alpes
Michael Lucken, professeur des universités, Inalco (rapporteur)
Emmanuelle Loyer, professeure des universités, Sciences Po (rapporteure)
Pierre Singaravélou, professeur des universités, Université Paris-1 Panthéon-Sorbonne (directeur de thèse)
Sylvain Venayre, professeur des universités, Université Grenoble-Alpes (directeur de thèse)

Résumé
Cette monographie se propose de retracer le parcours d’un acteur particulier de l’industrie vidéoludique japonaise, Sega, sous un angle d’histoire culturelle et d’histoire des circulations. Pionnière du jeu vidéo japonais dès 1973, cette entreprise a en effet pour originalité de connaître, à partir du milieu des années 1980, un succès plus important en dehors des frontières du Japon que dans le pays même. Pourtant, au milieu des années 1990, Sega connaît un retournement de situation et voit ses activités à l’étranger péricliter, tandis qu’elle se concentre sur le marché japonais, au prix d’un déclassement marqué par l’arrêt de sa production de consoles en 2001. Cette trajectoire originale, qui appelle une analyse donnant leur place tant aux réussites qu’aux échecs, reste peu explorée par une historiographie extra-universitaire inégale, mais aussi par des travaux académiques forgés autour d’un paradigme centré sur la technique ou les aspects ludiques. Par ailleurs, les historiens eux-mêmes se sont très peu penchés sur l’objet jeu vidéo. Cette thèse se veut donc être une porte vers une histoire sociale des représentations vidéoludiques centrée autour de l’acteur Sega, à même d’éclairer plus largement l’histoire du jeu vidéo japonais sous un angle culturel. L’abondance de sources, notamment rassemblées par des amateurs, permet en effet d’ambitionner l’élaboration d’un tableau complet de Sega partout dans le monde, tant en tant qu’entreprise dotée d’une organisation et d’un fonctionnement particuliers, qu’en tant que productrice de biens culturels. Ces derniers, traités de manière tant quantitative que qualitative, éclairent les modalités mais aussi les significations des circulations vidéoludiques, à une période d’intensification de l’exportation des jeux vidéo japonais à l’échelle globale.

    Entreprise japonaise de machines de divertissement avant 1973, Sega, actrice de l’américanisation du pays, se tourne logiquement vers le jeu vidéo lorsque les premières bornes d’arcade sont commercialisées aux États-Unis en 1972. Copiant dans un premier temps les productions américaines, Sega, à mesure que l’intérêt pour le médium grandit, tourne entièrement son fonctionnement interne vers l’innovation vidéoludique. Cela lui permet de devenir leader du marché japonais de l’arcade dans les années 1980, mais aussi d’exporter sa production. L’entreprise, qui cherche un équilibre avec les États-Unis où elle installe une partie de ses activités, entretient un réseau de distribution large. Toutefois, sur le marché des consoles où elle se lance en 1983, Sega est distancée par sa concurrente Nintendo. C’est pour parvenir à rivaliser avec celle-ci qu’elle adopte un fonctionnement très original au sein de l’industrie vidéoludique japonaise : la transnationalisation. En laissant une grande autonomie à ses filiales aux États-Unis et en Europe, contrairement aux pratiques de ses concurrentes, Sega permet l’éclosion de marketings dédiés pour ses différents publics, et surtout l’adaptation de la création vidéoludique, qu’il s’agisse de l’élaboration de la mascotte Sonic, ou de la mise en place d’un processus rationalisé d’exportation et de localisation des jeux produits au Japon. Il s’agit là d’un facteur décisif dans le succès que Sega rencontre aux États-Unis et en Europe, alors même qu’elle n’arrive pas à concurrencer Nintendo au Japon. Pourtant, des conflits dans le fonctionnement transnational de l’entreprise ont raison du succès de l’entreprise à partir de 1995. Il n’en reste pas moins qu’alors qu’elle souhaite effacer sa japonité à l’étranger, Sega produit des jeux vidéo où persistent plus ou moins explicitement des marques de celle-ci, ce qui participe au développement, chez une partie des joueurs à l’étranger, d’une nippophilie contemporaine.

[Soutenance de thèse] Asuka Ikeda, “Arts plastiques et artistes femmes au Japon de 1970 à 1985 : au carrefour de l’art et du féminisme” (27 septembre 2023, 14h)

Asuka Ikeda (Université Jean Moulin Lyon 3, IETT) a le plaisir de vous annoncer la soutenance de sa thèse en histoire de l’art intitulée :

“Arts plastiques et artistes femmes au Japon de 1970 à 1985 :
au carrefour de l’art et du féminisme”
Mercredi 27 septembre 2023 à partir de 14h
Salle de la Rotonde, Université Jean Moulin Lyon 3
18 rue Chevreul, 69007 Lyon

Le jury est composé de :

 Mme Claire DODANE, Professeure des universités, Université Jean Moulin Lyon 3, (Directrice de thèse)
Mme Anne GOSSOT, Professeure émérite, Université Bordeaux 3
Mme Christine LÉVY, Maîtresse de conférences retraitée, Université Bordeaux 3
M. Michael LUCKEN, Professeur des universités, INALCO, (Rapporteur)
Mme Cléa PATIN-MIYAMOTO, Maîtresse de conférences, Université Jean Moulin Lyon 3
Mme Sandra SCHAAL, Professeure des universités, Université de Strasbourg, (Rapporteure)

La soutenance sera suivie d’un pot auquel vous êtes chaleureusement conviés. Afin de faciliter l’organisation de la soutenance et du pot, je vous serais reconnaissante de bien vouloir m’informer de votre présence par courriel à asukaike@gmail.com

Résumé

Le présent travail a pour objectif d’analyser des expressions et postures féministes de plasticiennes japonaises entre 1970 et 1985 ; ainsi, il se penche sur une période cruciale de l’histoire féministe du XXe siècle, celle du mouvement féministe appelé Ûman ribu. À la différence de certains pays occidentaux tels les États-Unis, où l’art féministe se distingue comme une nouvelle tendance durant cette période, au Japon, le rapport entre mouvement social féministe et art est encore mal connu. Dans un premier temps, nous nous sommes intéressée au Ûman ribu avec l’ambition de comprendre l’intérêt porté par ce dernier à la création et à la culture, pour ensuite analyser la question du regard masculin et du corps féminin chez plusieurs activistes – le Groupe de pensée S.E.X. et Takeda Miyuki. La partie suivante étudie les travaux de différentes artistes autour de ces thèmes du regard et de la représentation du corps, exprimés selon différentes perspectives. Nous abordons dans cette partie les œuvres de Yamaguchi Harumi et Ishioka Eiko (art publicitaire), Ishikawa Mao (photographie), Kusama Yayoi (performance), Kishimoto Sayako (peinture et performance), Tsuboi Asuka (céramique) et Yagi Mariyo (design et sculpture). Enfin, dans la dernière partie, nous considérons plus spécifiquement trois plasticiennes ayant fréquenté le Ûman ribu, la photographe Ishiuchi Miyako, la peintre Tomiyama Taeko et la vidéaste Idemitsu Mako : toutes utilisent l’art comme un moyen de libération de soi ou de peuples opprimés, permettant différentes réflexions féministes – lesquelles, d’ailleurs, ne sont pas sans lien avec la biographie de chacune.

[Soutenance d’HDR]”La syntaxe du japonais – Constitution, exploitation et analyse comparée des données linguistiques”, Yayoi Nakamura-Delloye (mardi 30 mai 2023, 10h, Paris)

Yayoi Nakamura-Delloye a le plaisir de vous annoncer la soutenance de son habilitation à diriger des recherches, intitulée :

“La syntaxe du japonais – Constitution, exploitation et analyse comparée des données linguistiques”
Mardi 30 mai 2023, à partir de 10h
Inalco – Maison de la recherche – Salons Borel
2 rue de Lille – 75007 Paris

Le jury sera composé de :

– Mme Christine LAMARRE, Professeure, Inalco (Coordinatrice)
– M. Saburo AOKI, Professeur émérite, Université de Tsukuba (Rapporteur)
– Mme Anne BAYARD-SAKAI, Professeure, Inalco (Examinatrice)
– Mme Laurence LABRUNE, Professeure, Université de Bordeaux Montaigne (Examinatrice)
– M. Franck NEVEU, Professeur, Sorbonne Université (Rapporteur)
– Mme Irène TAMBA, Directeur d’études émérite, EHESS (Examinatrice)
– M. Mathieu VALETTE, Professeur, Inalco (Rapporteur)

Vous y êtes cordialement invités.

[Soutenance de thèse] “La poésie au Japon à l’époque Nara : entre recréation de la Chine et création de la tradition nationale”, Arthur Defrance (jeudi 15 décembre 2022 à 11h)

Arthur Defrance a le plaisir de vous annoncer la soutenance de sa thèse, réalisée sous la direction du professeur Jean-Noël Robert, intitulée :

“La poésie au Japon à l’époque Nara : entre recréation de la Chine et création de la tradition nationale”
Jeudi 15 décembre 2022 à partir de 11h
Entièrement en ligne, sur Teams

Résumé

Notre thèse s’intéresse à l’époque de Nara (710-794) et examine les deux recueils poétiques les plus anciens de l’histoire littéraire japonaise, le Kaifû-sô (« Recueil du souvenir de l’ancienne manière », 751) et le Man’yô-shû (« Recueil des myriades de feuilles », après 759). Le premier est un court recueil de poèmes en chinois classique et le deuxième est un long recueil composé de près de 4500 pièces, dont la plupart est écrite en japonais. Ces deux recueils contemporains nous permettent de revenir sur l’une des questions cruciales de l’histoire littéraire japonaise : le lien entre la littérature écrite en japonais et celle écrite en chinois classique, cette deuxième constituant plus de la moitié de la production littéraire du Japon prémoderne. La question est ordinairement saisie au prisme de la dialectique culturelle wakan (« Japon et Chine »), un concept de l’époque de Heian (794-1192) peu applicable tel quel à notre époque de Nara. Notre travail aborde la question de ce lien au travers d’un angle peu étudié : celui des langues. Empruntant aux réflexions sur le bilinguisme et la perception des langues dans les sociétés anciennes (Rome, l’Europe médiévale et renaissante, l’Inde prémoderne), nous montrons que l’époque de Nara est très diverse linguistiquement et qu’elle est en outre un moment nouveau d’ouverture linguistique. Cette ouverture amène à une transformation des attitudes vis-à-vis des différentes langues (les « consciences linguistiques » de Harald Weinrich) et à un bouleversement du paysage des langues (l’ « ordre langagier » d’Andrew Ollett). Le Japon de Nara est un pays très multilingue et dont la langue littéraire et la langue de cour se définissent en relation à cette multiplicité. De plus, alors que le Japon avait appris à lire le chinois classique dans sa propre langue vernaculaire grâce au procédé du kundoku (« la lecture vernaculaire »), il reprend contact avec le chinois de Chine. Le chinois resinifié forme donc une nouvelle entité linguistique, plus que jamais distincte du japonais. Nous soutenons que les bouleversements linguistiques ont des conséquences capitales pour la formation du corpus poétique du Japon de Nara. Les deux langues sont plus distinctes que jamais et nos deux recueils reflètent ce haut degré de distinction. Chacun propose ainsi un récit distinct de l’histoire de la littérature japonaise, qui permet d’ignorer ou de marginaliser l’autre corpus linguistique. Chaque récit est aussi au service d’une faction politique, qui tire son prestige et sa position sociale d’une identification à l’une des deux langues. Nous montrons également que les formes de poésie hybrides mêlant japonais et chinois classique (dans le Man’yô-shû, notamment) sont non seulement marginalisées, mais également de plus en plus rares à mesure que l’écart linguistique se creuse entre les langues. Nous suggérons enfin que l’ordre langagier de l’époque de Nara n’a pas su perdurer et que la dialectique wakan réunissant le chinois et le japonais dans un ordre commun ne peut s’établir que sur les ruines de celui de Nara.

Pour assister à la soutenance de thèse

Lien Teams, ID de la réunion : 330 161 166 948, code secret : U2fT6Z

Télécharger Teams, rejoindre sur le web.

[Soutenance de thèse] “Vers une nouvelle littérature japonaise post-catastrophe au Japon : le récit, le temps et l’image chez Furukawa Hideo, après le 11 mars 2011” par Fumiko Sugie (vendredi 9 décembre 2022 à partir de 9h)

Fumiko SUGIE a le plaisir de vous annoncer la soutenance de sa thèse, réalisée sous la direction de Cécile SAKAI, intitulée :

“Vers une nouvelle littérature japonaise post-catastrophe au Japon : le récit, le temps et l’image chez Furukawa Hideo,
après le 11 mars 2011″
Vendredi 9 décembre 2022 à partir de 9h
À l’Université Paris Cité, Grands Moulins, salle 181 C (bât. C)
5 rue Thomas Mann, 75013 Paris

Composition du jury

Anne Bayard-Sakai, Professeure à l’INALCO (rapportrice et examinatrice)
Catherine Coquio, Professeure à l’Université Paris Cité (examinatrice)
Philippe Forest, Professeur à l’Université de Nantes (examinateur)
Cécile Sakai, Professeure émérite à l’Université Paris Cité (directrice de thèse)
Keijirō Suga, Professeur à l’Université Meiji (rapporteur et examinateur)

Résumé

Cette thèse présente l’œuvre de l’écrivain Furukawa Hideo (né en 1966), originaire de Fukushima, en tant qu’auteur emblématique de la littérature japonaise après la triple catastrophe de mars 2011 au Japon. L’objectif est d’interroger la représentation complexe du désastre et de ses conséquences à travers l’exemple de trois romans de l’auteur, clairement marqués par l’impact de l’événement : Ô chevaux, la lumière est pourtant innocente (2011), Dogmother (2012) et Aruiwa Shura no jūokunen (Soit un milliard d’années des dieux Ashura) (2016), afin de mieux comprendre son œuvre à la fois dense et dynamique qui semble explorer les devenirs de la littérature sur les plans local et global. Le corpus de cette étude est principalement composé de textes de forme narrative. L’appareil critique est construit à partir d’un ensemble d’approches théoriques françaises et de recherches japonaises sur le sujet. Après une mise au point sur ce nouveau champ, appelé littérature post-catastrophe (shinsaigo bungaku) au Japon, la thèse procède à une analyse du récit chez Furukawa en considérant les nouvelles conditions d’écriture après mars 2011. Elle se penche ensuite sur les figures de la temporalité du désastre dans la fiction, pour aborder enfin les questions de l’imaginaire, du réseau d’images et de visions qui irrigue son œuvre singulière. Notre but est d’explorer ainsi les contours de la créativité et de l’engagement de l’auteur dans cette écriture expérimentale qui se déploie devant la catastrophe.


La soutenance sera suivie d’un pot aux alentours de 13h, auquel vous êtes cordialement conviés.
Afin de mieux organiser l’événement, je vous remercie de me confirmer votre présence à l’adresse suivante : fumiko.sugie@gmail.com

[Soutenance de thèse] “Économie et société du domaine de Yugenoshima en Iyo (XIIe-XVe siècles) : transformations du régime domanial et gestion du sel” par Dimitri Tatoyan (vendredi 2 décembre 2022, à partir de 14h)

Dimitran Tatoyan a le plaisir de vous annoncer la soutenance de sa thèse en histoire médiévale du Japon, intitulée :

“Économie et société du domaine de Yugenoshima en Iyo (XIIe-XVe siècles) : transformations du régime domanial et gestion du sel”
Vendredi 2 décembre 2022 à partir de 14h
Dans le Grand Salon de la Maison de l’Asie
22 avenue du Président Wilson, Paris 16ème arrondissement

La thèse de Dimitri Tatoyan a été réalisée sous la direction de Madame Charlotte von Verschuer et Monsieur Nicolas Fiévé.

Résumé de la thèse

«  Les recherches effectuées dans le cadre de cette thèse ont trait à l’histoire économique du Japon médiéval (XII-XVIe siècles). Il s’agit d’étudier la production salicole et la distribution du sel, en particulier dans la mer Intérieure de Seto, entre le domaine de Yugenoshima (actuel département d’Ehime) et Kyōto. L’objectif de notre étude était d’étudier les aspects socio-économiques, et dans une certaine mesure les procédés techniques, de la saliculture japonaise des époques Kamakura et Muromachi. La nature et l’orientation des sources disponibles ont conduit à réaliser une histoire plus locale du domaine (shōen) insulaire de Yugenoshima, tout proche d’Onomichi et longtemps propriété du Tôji. Le sel demeure néanmoins le fil conducteur de cette histoire, depuis la formation du domaine à la fin de l’époque Heian. Le premier tiers de la thèse est consacré à l’examen de ce processus de formation et la place qu’occupe le sel dans la fiscalité et la structure foncière du domaine. Mais le sel est également l’enjeu principal qui lie ce modeste domaine aux mouvements historiques du reste de l’archipel. Nous cherchons à comprendre d’une part comment l’organisation de la production salicole de Yugenoshima accompagnait les évolutions du régime domanial entre les XIIe et XVe siècles, et d’autre part, comment le sel de Yugenoshima est passé d’un produit de redevances en nature à une marchandise intégrée aux réseaux commerciaux de la mer Intérieure. La partie concernant le transport du sel en mer Intérieure nous permet de voir comment et par qui le sel, première denrée en volume transitant au milieu du XVe siècle dans l’actuelle baie d’Ōsaka, était transporté des îles de la mer Intérieure jusqu’à Kyōto. L’apparition de transporteurs spécialisés, permettant une externalisation de plus en plus fréquente du transport auparavant assuré par des paysans intégrés au système des domaines, ou encore le développement de réseaux financiers et d’un maillage de ports régionaux, constituent des dynamiques caractéristiques de la seconde moitié du Moyen-âge japonais. Enfin, un point essentiel tout au long de l’étude a été de déterminer autant que possible l’impact de l’hyperspécialisation de la production du domaine, dépourvu d’atouts en dehors de la saliculture, sur le développement de sa société locale.»

Le jury sera composé de :

Monsieur Nicolas Fiévé, Directeur d’études (EPHE), directeur de thèse

Monsieur Guillaume Carré, Directeur d’études (EHESS), rapporteur et examinateur

Madame Nathalie Kouamé, Professeure des Universités (UPCité), rapporteure et examinatrice

Madame Annick Horiuchi, Professeure des Universités (UPCité), examinatrice

Monsieur Mathieu Arnoux, Professeur des Université (UPCité) et directeur d’études (EHESS), examinateur.

Vous êtes par ailleurs chaleureusement conviés au pot organisé en fin d’après-midi, immédiatement après la fin de la soutenance. Je vous serais reconnaissant de me faire part de votre intention d’y participer à l’adresse suivante : dimitri.tatoyan@cnrs.fr