Le séminaire MigrAsie est un lieu de rencontre autour des questions de mobilités interrégionales au sein de la région de l’Asie de l’Est, et depuis l’Asie de l’Est vers le reste du monde, en particulier vers l’Europe. La séance du 3 décembre 2025 aura exceptionnellement lieu à Sciences Po (28 rue des Saints Pères, salle G009) de 11h à 13h. Le séminaire se tiendra au format hybride. Programme sur ce lien.
3 décembre 2025, 11h–13h
Minorités asiatiques au Groënland et en Polynésie française
– Thomas Cargemel (diplômé de master de géographie, Sorbonne Université)
Du local au global : les commerces alimentaires asiatiques comme prisme des mutations groenlandaises
Cette présentation vise à interroger l’émergence et le rôle des commerces alimentaires asiatiques au Groënland, en les analysant comme des lieux situés à l’articulation de dynamiques locales et globales. De l’échelle des villes, où ces commerces transforment les centres urbains et rendent visibles les minorités asiatiques, à l’échelle mondiale, marquée par de nouvelles circulations humaines, culturelles et économiques entre l’Arctique et l’Asie, il s’agira de mettre en lumière le rôle de l’alimentation comme prisme d’analyse des recompositions territoriales, identitaires et géopolitiques dans l’Arctique contemporain.
– Léo Mugneret-Lagravière (doctorant, CERI, Sciences Po Paris)
Être “Chinois d’outre-mer” en France d’outre-mer. Politique de diaspora et loyautés contradictoires au sein de la communauté (d’origine) chinoise de Polynésie française
Cette communication présente les résultats d’une recherche de master sur la communauté diasporique chinoise de Polynésie française, issue de la migration entre 1865 et 1949 de plusieurs milliers de personnes. La communauté est étudiée au prisme de l’histoire politique et sociale des sociétés de départ et de destination sur la base d’une recherche menée dans les Archives diplomatiques et d’un travail ethnographique de terrain. La recherche met en lumière l’enchevêtrement complexe des exigences de loyauté adressées par les communistes et les nationalistes chinois, par les élites polynésiennes, les autorités françaises et les organisations communautaires locales. En remettant en cause l’approche dominante présentant les « Chinois d’outre-mer » comme des relais d’influence passifs de la politique extérieure de l’État-Parti chinois, elle apporte un nouvel éclairage sur la contribution politique de la communauté à une société polynésienne (post-)coloniale diverse.
Discutant·es : Juan Du, Hui-yeon Kim, Isabelle Konuma, Hélène Le Bail



