[Parution] « Kawase Hasui, le poète du paysage », par Brigitte Koyama-Richard

Parution de Kawase Hasui, le poète du paysage, aux éditions Nouvelles éditions Scala, par Brigitte Koyama-Richard. Informations sur ce lien.

Brigitte Koyama-Richard a publié de nombreux ouvrages sur le Japon et notamment aux Nouvelles éditions Scala : Les Estampes japonaises (2014), Jeux d’estampes (2015), Beautés japonaises (2016), Yôkai, fantastique art japonais (2017), Le Japon à Paris (2018), Histoire d’une souris qui a réussi dans la vie (2018), Animaux dans la peinture japonaise (2020), Shin hanga. Les  estampes japonaises du XXe siècle (2021) et Tôkyô, nouvelle capitale (2022).

[Appel à communications] Association interdisciplinaire des ethnographies japonaises, limite d’envoi 5 janvier 2025

Quatrièmes rencontres de l’Association interdisciplinaire des ethnographies japonaises
Dates : Vendredi 7 mars 2025
Lieux : Inalco (Salle de Silvestre de Sacy/ Auditorium Dumézil) + distanciel

Comité d’organisation :
Aurélien Allard (UDL/ULB)
Jean-Michel Butel (INALCO)
Manon Grenet (INALCO)
Jean-Christophe Helary (CRESCO)
Aline Henninger (UO)

Présentation :
Fondée en 2021, par des chercheurs appartenant à différentes institutions, en France et hors de France, et spécialistes de différentes disciplines (anthropologie, sociologie, géographie, sciences politiques, histoire…), l’Association interdisciplinaire des ethnographies japonaises souhaite jouer le rôle d’espace d’échange pour les chercheurs utilisant une pratique de terrain dans le cadre de leur recherche. Le terrain est compris dans une acceptation large, à la croisée de plusieurs disciplines.

Elle anime pour ce faire une journée d’étude annuelle consacrée à la présentation des terrains en cours. Celle-ci est ouverte à toutes et tous, jeunes chercheurs comme vétérans, dès lors que l’ethnographie joue un rôle central dans leur recherche. Pour cette quatrième édition, nous souhaitons tout particulièrement donner une opportunité aux chercheuses et chercheurs qui ont pu retourner au Japon au cours des années 2023 et 2024 de venir présenter leurs terrains récents.

Les objectifs de ces rencontres sont multiples : effectuer un état des lieux des enquêtes récentes et des projets à venir ; poursuivre les collaborations nouées au cours de ces journées ; ouvrir une fenêtre aux étudiants de Master intéressés par l’ethnographie appliquée au Japon ; et mettre en avant la diversité des études de terrain menées au Japon, au croisement de plusieurs disciplines. Par ailleurs, la journée sera ponctuée par la projection d’un film documentaire, fruit d’un travail de terrain.

Chaque intervenant disposera de 15 minutes pour présenter ses travaux, suivies de 15 minutes de discussion avec les autres participants. Une table ronde réunira tous les participants en fin de journée avant la projection du film.
Une solution hybride sera mise en place pour accueillir les chercheurs ne pouvant se rendre à Paris à la date choisie.
Planning :

  • Novembre 2024 : diffusion de l’appel à contribution
  • 5 janvier 2025 : fin de la réception des propositions d’intervention
  • 10 janvier 2025 : réponse aux propositions
  • 7 mars 2025 : Rencontres
    Les propositions d’intervention devront présenter un titre, un résumé de l’intervention d’une dizaine de lignes, des mots-clés, ainsi que les informations administratives de la personne candidate.
    Les propositions sont à envoyer à : aline.henninger@univ-orleans.fr ; aurelien.allard@univ-lille.fr.
    Plus d’informations sur l’Association et ses activités : https://terrainjapon.hypotheses.org

Appel à télécharger sur ce lien.

[Soutenance de HDR] Laurent Nespoulos, 2 décembre 2024 à partir de 14h30, Inalco, Paris

Laurent Nespoulos a le plaisir de vous annoncer (enfin !), la soutenance de son dossier en vue de l’obtention du diplôme d’habilitation à diriger des recherches, le lundi 2 décembre 2024 à partir de 14h30, en salle 4.24 du PLC (pôles des langues et civilisations) de l’Inalco au 65 rue des Grands Moulins à Paris.

Son dossier se compose de deux éléments principaux. L’un intitulé « L’Histoire par en dessous Le Japon dans tous ses États », qui constitue la synthèse critique de son parcours depuis la soutenance de sa thèse en décembre 2007. L’autre, intitulé « Avant les paysans », essai revenant sur la place et le sens à accorder aux sociétés « non agraires », notamment celles de l’archipel.

Le jury réuni pour ce travail est le suivant :

Garant :

M Emmanuel LOZERAND, Professeur des Universités, INALCO

MEMBRES DU JURY :

Mme Estelle BAUER, Professeurs des Universités, INALCO

Mme Françoise BOSTYN, Professeurs des Universités, Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne

M Jean-Paul DEMOULE, Professeur émérite, Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne

M François MACÉ, Professeur honoraire, INALCO

M Christophe MARQUET, Directeur d’études, École Française d’Extrême-Orient

M Nathan SCHLANGER, Directeur d’Études, École nationale des Chartes

[Appel à contributions] Numéro 63 de la revue Ebisu « Produire et vendre les livres et les auteurs au Japon », date limite 15 janvier 2025

Nous avons le plaisir de vous communiquer l’appel à contributions pour le numéro 63 de la revue Ebisu. Études japonaises, intitulé « Produire et vendre les livres et les auteurs au Japon » et coordonné par César Castellvi et Thomas Garcin.

Les propositions d’articles sont à envoyer à l’adresse ebisu@mfj.gr.jp avant le 15 janvier 2025, et les articles complets sont attendus pour le 15 septembre 2025 (instructions détaillées sur ce lien).

« Produire et vendre les livres et les auteurs au Japon »


Alors que l’étude de texte et l’analyse littéraire ont longtemps joué un rôle majeur dans les études japonaises, la production matérielle du livre, l’industrie de l’édition, les circuits symboliques et marchands qui structurent la carrière des auteurs et décident du destin de leurs ouvrages ont été relativement peu étudiés dans le champ académique, en particulier pour la période contemporaine. Comme partout ailleurs, ce secteur traverse pourtant des bouleversements sans précédent en raison de l’évolution du lectorat et du développement de nouveaux formats ou de nouvelles pratiques de lecture.

Le principal objectif de ce dossier spécial de la revue Ebisu. Études japonaises est de combler ce manque en présentant des travaux qui peuvent s’inscrire dans des domaines de recherche divers : économie, études littéraires, histoire, sciences juridiques, sociologie, etc. Il sera ici question de penser les livres et les auteurs, leurs productions, leurs images et leurs diffusions en partant de quelques grandes questions structurantes : qui produit les livres au Japon ? Qui les promeut ? Quel rôle est donné aux auteurs – qu’ils soient romanciers, universitaires, essayistes, journalistes, sportifs, artistes, etc. – dans ce processus ? Dans quelle mesure deviennent-ils eux-mêmes, et de façon croissante, un produit, voire une marque ? Quelles sont les étapes qui mènent à la vente en librairie d’un ouvrage (édition, fabrication, diffusion, etc.) ou à son référencement en bibliothèque ? Comment ces procédés ont-ils évolué ou changent-ils aujourd’hui avec le tournant numérique, la transformation des espaces dédiés au livre ou la place croissante de l’intermédialité (soit la porosité croissante entre le livre et d’autres médias : presse, films, séries télévisées, jeux vidéos, etc.) ? 

Des contributions appartenant à des champs de recherches divers sont attendues, dès lors qu’elles reposent sur des analyses originales. Elles peuvent se rattacher à l’un des trois axes exploratoires suivants, sans que ces derniers soient exhaustifs : 

Les livres, leur matérialité et l’évolution de leurs contenus : il peut s’agir de contributions qui analysent l’évolution des formats au cours du XXᵉ siècle et du premier quart du XXIᵉ siècle, ou se consacrent aux changements de chartes graphiques et de techniques typographiques, aux lieux de vente et au maillage territorial de la diffusion du livre au Japon, à l’adaptation de nouveaux modes de lecture (livres numériques, livres audio, etc.) sur de nouveaux supports (liseuses, écrans connectés), à la naissance de nouveaux modes de création (écriture collaborative en ligne, auto-édition) et de nouveaux genres (émergence des essais de développement personnel, de la Feel-good Literature, etc.)

Les auteurs, leurs statuts et leurs stratégies promotionnelles : seront accueillies avec intérêt les contributions s’intéressant aux relations entre mondes médiatique et littéraire, aux tactiques mises en place par les écrivains pour gagner en visibilité et construire leur réputation, au rôle des traductions dans les processus de légitimation (individuels ou collectifs), ou également aux transformations ou postures de l’auteur en tant qu’intellectuel dans l’espace public (réel ou virtuel). Les contributions concernant la question du statut juridique des auteurs et de leurs productions seront aussi les bienvenues. 

Le personnel de renfort de la chaîne de production du livre : sont attendues ici des contributions touchant aux différents groupes professionnels qui, en dehors des auteurs, permettent au monde de l’édition de fonctionner : éditeurs, imprimeurs, agents littéraires, diffuseurs, distributeurs, libraires (physiques et en ligne), bibliothécaires ; et, du côté de la prescription : critiques professionnels et universitaires, jurés des prix, journalistes (presse ou revues spécialisées), autres prescripteurs amateurs (influenceurs littéraires, blogueurs), etc.

Les propositions de traduction ou de recension d’ouvrage en langues anglaise et japonaise se rattachant à la thématique du dossier sont bienvenues. 

[Parution] Ouvrage collectif « Migrants d’Asie, migrants en Asie », Hui-yeon Kim, Isabelle Konuma et Pauline Cherrier

Hui-yeon Kim, Isabelle Konuma et Pauline Cherrier ont le plaisir de vous annoncer la parution en ligne de l’ouvrage collectif Migrants d’Asie, migrants en Asie. Vous y trouverez, entre autres, plusieurs articles traitant des migrations du et vers le Japon. 

Comment naît chez les migrants le besoin de reconstruction identitaire et de transmission culturelle et linguistique ? L’immigration apporte-t-elle aux migrants et aux pays d’accueil des solutions à des problèmes insolubles sans ces déplacements de population ? Comment la place des migrants dans leur pays d’origine affecte leur rôle dans le pays d’arrivée et vice versa ? Dans quelle mesure les enjeux des pays d’accueil peuvent-ils agir sur les conditions des migrants ? Les contributions à cet ouvrage pluridisciplinaire cherchent à répondre à ces questions en se concentrant sur son terrain, à savoir les migrants en Asie, les migrants de l’Asie. À partir d’un cas migratoire singulier ou collectif, les auteurs examinent le croisement des contextes historique, politique et social, les parcours migratoires qui en résultent, les frustrations et les modalités d’émancipation des migrants et le défi que constitue leur présence dans les pays d’accueil. Ainsi, les neuf chapitres contribuent à une meilleure connaissance des phénomènes migratoires dans le contexte asiatique en donnant à voir un échantillon varié de situations migratoires qui diffèrent tant par leur nature (immigration par le mariage, immigration ethnique, immigration coloniale, exil, etc.), que par la manière dont elles sont analysées (approche historique, littéraire, politique, sociologique, etc.). Ils appellent également à réfléchir aux spécificités des termes de migrants et d’immigrés, qui se déclinent de différentes manières en fonction des contextes historique, géographique et politique.

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[Soutenance de thèse] Fiona Karcz, « De Lisbonne à Nagasaki : circulations, connexions et productions de l’imprimerie missionnaire jésuite du Japon (1579-1620) », 7 décembre 2024

Fiona Karcz a le plaisir de vous inviter à la soutenance de sa thèse intitulée « De Lisbonne à Nagasaki : circulations, connexions et productions de l’imprimerie missionnaire jésuite du Japon (1579-1620) », dont vous trouverez un résumé, ainsi que quelques informations utiles, sur cette invitation

Elle aura lieu le samedi 7 décembre 2024 de 13h30 à 18h, à l’amphithéâtre Molinié de la Maison de la Recherche (28 rue Serpente, 75006 Paris), devant un jury composé de : 

  • Jean-Pascal Bassino (ÉNS de Lyon), directeur de thèse
  • Pierre-Antoine Fabre (EHESS), examinateur
  • Christophe Giudicelli (Sorbonne Université), directeur de thèse
  • Serge Gruzinski (EHESS ; CNRS), rapporteur
  • Clotilde Jacquelard (Sorbonne Université), examinatrice
  • Nathalie Kouamé (Université Paris Cité), examinatrice
  • Alexandra Merle (Université de Caen Basse-Normandie), rapportrice

et sera suivie d’un pot convivial. Si vous ne pouviez pas y assister en présentiel, un lien de connexion est prévu pour vous permettre de suivre l’événement à distance. 

Afin de faciliter l’organisation de l’événement, Fiona vous invite à lui confirmer par mail, whatsapp ou autre votre présence à la soutenance et/ou au pot d’ici le 29 novembre. Pour recevoir le lien de connexion ou pour toute autre demande, merci d’écrire à karczfiona@gmail.com.  

[Appel à communications] »Centres et périphéries au Japon », 2e conférence de la société Suisse Asie, limite 31 janvier 2025

Claire-Akiko Brisset a le plaisir de vous envoyer l’appel à communications de la 2e conférence de la Société Suisse Asie sur le Japon, dont le thème sera cette fois « Centres et périphéries au Japon ». Elle se tiendra les 2-3 juin 2025, à l’Université de Zürich.

Le comité scientifique est composé de : David Chiavacci (U. Zurich), Ewa Machotka (U. Zurich), Simone Müller (U. Zurich), Raji Steineck (U. Zurich) et de Claire-Akiko Brisset.

L’argumentaire est le suivant : Aujourd’hui, le Japon forme un Etat-nation fortement centralisé, et il a projeté cette image de façon rétrospective sur son passé. Son histoire officielle est organisée autour de ses centres politiques. La mobilisation de leur nom en tant que chrononymes a fourni la grille chronologique qui organise notre savoir. Pendant le processus de constitution de l’Etat-nation, cette vision rétrospective a permis de construire de façon implicite un territoire soi-disant « homogène » structuré selon la hiérarchie entre un centre et la / les périphéries. Après 1945, avec la perte des colonies – typiquement définies comme les « territoires extérieurs » (gaichi) de l’Empire japonais –, cette homogénéisation culturelle et cette hiérarchisation politique entre centre et périphéries se sont trouvées renforcées. 

En principe, une vue aussi simpliste a été combattue depuis longtemps et n’est plus considérée comme valide dans le monde académique. Cependant, son héritage perdure, notamment grâce au corpus de récits, de littérature et de sources canoniques qui ont été créés conformément à elle. Il reste donc beaucoup à faire pour élaborer une vision plus multicentrée du Japon. L’un des points de départ possible consiste à proposer une réflexion sur la définition même de ce qu’est un centre, une périphérie, dans le Japon contemporain ou à d’autres périodes de son histoire. D’autres questions impliquent de reprendre à nouveaux frais les canons et les sources primaires dans tous les domaines de la recherche. En réfléchissant aux frontières et aux dimensions qui ont façonné la vision monocentrique et homogène, l’analyse multi-scalaire et transdisciplinaire peut aider à mettre en avant la fluidité des concepts en question ainsi que les conflits, les tensions et les négociations entre les multiples centres du Japon et leurs périphéries. De plus, l’exploration de la façon dont les milieux politiques, sociaux ou artistiques ont cherché à maintenir une forme de centralité quand d’autres groupes, situés à la périphérie, se sont efforcés d’y accéder, par des méthodes subversives parfois comme celles que décrit Bourdieu, peut contribuer à une meilleure compréhension des dynamiques du pouvoir dans les différentes sphères d’influence au Japon. 

Les objectifs de ce colloque sont de créer un dialogue sur cette problématique entre différentes approches depuis de nombreuses disciplines (linguistique, littérature, histoire, géographie, sciences politiques, sociologie, ethnologie, etc.), et multiples angles de vue (normativité, censure, contrainte, liberté, hiérarchie symbolique, négociation de nature identitaire, etc.). 

Les communications acceptées pourront être publiées, après un processus de double lecture à l’aveugle, dans un numéro dédié de la revue Asiatische Studien / Études asia­tiques, publiée par la  Société Suisse Asie et De Gruyter en open access.

La date limite pour envoyer les propositions de communication est fixée au : 31 janvier 2025.

Merci d’envoyer vos propositions par mail avec un titre et un résumé (250 mots). 

Claire-Akiko Brisset
professeure ordinaire en histoire culturelle du Japon
Faculté des lettres
Université de Genève

Dernière parution :
https://www.cnrseditions.fr/catalogue/sciences-politiques-et-sociologie/l-enfer-du-regard/

[Appel à communications] Journée d’étude « Budôs et genre », limite de transmission 27 novembre 2024

Journée d’étude organisée lundi 10 mars 2025 à l’Université d’Orléans, campus orléanais sur la thématique : « Budôs et genre ».

Le terme budô (武道) est le terme général utilisé au Japon pour désigner le jûdô, le kendô, le karatedô, l’aikidô, le sumô, le naginata, le kyûdô, le shôrinji kenpô, et le jûkendô. Ce terme imbrique plusieurs notions aux sens proches : « techniques martiales systématisées au Japon », « tradition du bushidô », « formation du caractère », « sens moral » et « bonnes manières ». Ces différents aspects impliquent des assignations à des rapports de classe et de genre qui se retrouvent au moins pour certaines en filigrane dans la totalité des pratiques sportives, au Japon et ailleurs. Mais le lieu politique considéré, le Japon contemporain, et la construction idéologique de « la tradition du bushidô » qui le traverse, rajoutent aux rapports de genre qui se jouent dans les budôs des contraintes absentes des sports contemporains.
Les questions de genre sont imbriquées dans les représentations, les pratiques et la règlementation des disciplines sportives. Dans la plupart des sociétés, les femmes ont pu progressivement pratiquer des sports puis participer à la compétition dans des disciplines toujours plus nombreuses malgré les nombreux questionnements et résistances qui se font toujours entendre. Au sein des fédérations de budô également, les catégories masculines et féminines demeurent largement distinctes. Pour la plupart des disciplines, ces catégories ne se recoupent pas et correspondent à des systèmes de représentations et financements différenciés.
Au Japon, les budôs posent la question de l’acceptation et de la position des femmes dans ces pratiques guerrières ou violentes devenues sports et activités physiques pacifiées et euphémisées, mais qui continuent à s’inscrire dans un système hiérarchique stricte où le « corps maternel » a vocation à être protégé. Est-ce que, comme on le voit dans les Forces d’autodéfense où les femmes sont désormais acceptées en position de combattantes, les budôs peuvent aussi offrir aux femmes une relative autonomie même subordonnée à leurs masculinités spécifiques ? Est-ce que les budôs sont des espaces de légitimation des violences, physiques et symboliques, dont les femmes seraient une catégorie de victimes ? En France, les arts martiaux sont plus pratiqués en tant que systèmes d’autodéfense ou d’amélioration de soi et ne font référence aux caractéristiques « morales » des budôs que pour renforcer un aspect exotique accrocheur. Si les rapports de genre au Japon et en France sont très différents, qu’en est-il de ces lieux à l’intersection des deux cultures ?

Nous souhaitons pour cette journée d’étude aborder les rapports de genre au sein du cadre spécifique des budôs au Japon et de leur transposition en « arts martiaux » en France, car ces pratiques japonaises s’y sont installées et acculturées. Nous invitons des chercheur·es, ainsi que des pratiquant·es ou des professionnel·les des pratiques sportives à présenter des contributions pluridisciplinaires qui aborderont les questions de genre suivantes : les cadres juridiques, politiques, institutionnels, scolaires de la pratique des budôs ainsi que leurs différences et leur évolution, la féminisation de ces pratiques, leurs rapports de genre intrinsèques, la représentation des corps, les violences sexistes, etc.


Les communications d’une durée de 20 minutes seront données en français, mais des communications en anglais ou japonais peuvent être acceptées. Les propositions de jeunes chercheur·es sont particulièrement encouragées.


Organisateurs : Stéphane Carpentier (Université Orléans), Jean-Christophe Helary (CRESCO) et Aline Henninger (Université Orléans)
Date : lundi 10 mars 2025
Lieu : Université Orléans, campus orléanais (STAPS)

Les propositions de communication de maximum 3000 signes (espaces compris, hors bibliographie) sont à transmettre au plus tard le 27 novembre 2024, au format PDF. Les auteur·e·s préciseront leur fonction et leur affiliation institutionnelle. Le comité d’organisation fera un retour le 10 décembre 2024 au plus tard.
Contact : stephane.carpentier@univ-orleans.fr, aline.henninger@univ-orleans.fr

Appel à télécharger sur ce lien.

[Demi-journée d’études] »Le document de Nara sur l’authenticité, 30 ans après – Le patrimoine japonais en question(s) », 22 novembre 2024, en ligne

À l’occasion de l’anniversaire des 30 ans de la conférence et de la rédaction du Document de Nara sur l’authenticité, le groupe Japon(s)&Patrimoine(s) propose une demi-journée d’études, ouverte à toutes et tous, pour réexaminer l’événement et sa portée sur la gestion et la compréhension du patrimoine.

En s’intéressant spécifiquement au cas japonais, il s’agit de repenser ensemble aussi bien l’origine, les enjeux, conceptuels autant que politiques, que les effets multiples d’une conférence qui a représenté un tournant historique aujourd’hui parfois oublié.


Le document de Nara sur l’authenticité, 30 ans après
— le patrimoine japonais en question(s) —

Date : 22 novembre 2024, 8h45-12h30 (heure française) / 16h45-20h30 (heure japonaise)

L’affiche et le programme complet de cette demi-journée d’étude sont disponibles en cliquant sur ce lien,

et les versions téléchargeables aux liens suivants :

– Programme complet avec résumés: https://bunkazai.hypotheses.org/files/2024/10/JE-Nara_Resumes.pdf

– Affiche: https://bunkazai.hypotheses.org/files/2024/10/JE-Nara.pdf

L’événement aura lieu intégralement en ligne (Zoom).

Pour y assister, veuillez vous inscrire au préalable avec le lien suivant : Lien d’inscription – JE Le document de Nara sur l’authenticité, 30 ans après