[Séminaire]”Shizume no mai” Laboratoire Musidanse (vendredi 2 juin à 13h, hybride)

Dans le cadre du séminaire du laboratoire MUSIDANSE de l’Université Paris 8, Akiko Hirai présentera son analyse chorégraphique sur le rite Shizume no mai exécuté pendant la cérémonie Hanamatsuri au Japon. 

Le séminaire aura lieu le vendredi 2 juin à 13h en salle A2-217 et se déroulera en mode hybride. 

Vous trouverez ci-dessous le lien ZOOM. https://univ-paris8.zoom.us/j/95906465978?pwd=L2JTS2diNGxaRlM0YWNXT1lLVGJUQT09

Meeting ID: 959 0646 5978
Passcode: 406960

https://musidanse.univ-paris8.fr/seminaire-musidanse-2022-2023

Titre

“Les fonctions rituelles du masque : L’exemple du rite Shizume no mai de la cérémonie Hanamatsuri de Futto – Préfecture d’Aichi (Japon)”

Résumé

Cette présentation a pour objet les fonctions du masque utilisé dans la cérémonie religieuse. Pour cela, je prends l’exemple du rite « Shizume no mai (Cérémonie pour la pacification) » exécuté à la toute fin de la cérémonie Hanamatsuri (Fête des fleurs) de la Préfecture d’Aichi au Japon. Cette cérémonie comprend des danses rituelles qui se caractérisent par l’utilisation de différents masques de créatures folkloriques japonaises appelées oni. Il s’agit de créatures ressemblant beaucoup à des humains mais dotées d’un visage déformé. C’est une présence effrayante pour l’humain mais qui revêt une nature ambigüe, comme souvent dans le folklore japonais, puisqu’elle apporte aussi des bienfaits à la société humaine. Dans la cérémonie Hanamatsuri, les fidèles convoquent l’esprit divin. Cette existence divine est représentée par les officiants-danseurs qui portent le masque d’oni. Où vont les oni  ? Après avoir exécuté diverses danses rituelles, ils doivent partir afin que le lieu du rituel retrouve sa nature originale, voire profane. Pour cela, le départ de l’esprit divin est l’action la plus importante de la cérémonie Hanamatsuri. C’est donc le rite étudié dans cet article : Shizume no mai dans lequel le chef des officiants effectue plusieurs techniques rituelles pour le renvoyer. J’applique la méthode de segmentation de l’analyse musicale à mon analyse chorégraphique, et éclaircit trois techniques rituelles effectuées dans ce rite. Ici, le corps humain est utilisé comme instrument rituel sonore. En répétant le même mouvement dans des directions déterminées, l’officiant prononce le mot magique dit in, physiquement. Cette analyse confirme l’importance de traitement du silence dans l’étude ethnomusicologique du rituel.

Akiko Hirai, ATER en ethnomusicologie, Département Musique, UFR Arts, philosophie, esthétique, Université Paris 8

[Séminaire JapArchi]”建築写真/photographie d’architecture” (3 juin 2023, Nichibunken, Zoom)

La dernière séance du séminaire JapArchi dédiée à la notion japonaise “建築写真 / photographie d’architecture” aura lieu ce samedi 3 juin à Kyoto, au Nichibunken et sur Zoom. Les inscriptions en présentiel sont closes, mais vous pouvez encore vous inscrire pour participer en ligne.

Pour s’inscrire, envoyer une demande d’inscription en anglais ou en japonais à l’adresse: symposium@nichibun.ac.jp avec les informations suivantes obligatoires :

1. event title: Seminaire JAPARCHI

2. online (zoom) or on-site participation (Nichibunken, 3-2 Goryo Oeyama-cho, Nishikyo-ku, Kyoto)

3. your name

4. your affiliation and status

5. your country of residence

Programme

3 juin / June 3 – 10h-12h (heure de Paris) / 17h-19h (Tokyo time)

Hybride : au Nichibunken à Kyoto et en visioconférence

Modération : Cecile Laly (univ. Kyoto Seika, Sciencescope), Sylvie Brosseau (univ. Waseda, Japarchi)

10h/17h Old Japanese Castles and Photographs: An Examination of the Meanings of the Genre of “Castle Photograph” in the Dawn of Japanese Photography par Andō Chihoko (Kyoto Institute of Technology)

A unique genre of “castle photograph” was developed in 19th-century Japan. The pioneers of photography, the feudal lords, foreign photographers, and Japanese photographers who studied photography with foreigners, left numerous photographs of castles. They were taken for various purposes, such as documents of historical architecture at the historical turning point in late 19th century Japan or as subjects for the photo postcards that were popular in early 20th century Japan. In particular, a castle functioned both as a military base and a residence for feudallords. Therefore, while they took a panoramic photo to grasp a complete view of the outside of the castle exactly, they took an interior photo to enjoy a partial view of the inside of the castle intimately. Thus, castle photography seems to have important implications for the history of Japanese photography. However, the significance of the genre of castle photographs has not been fully considered yet. Therefore, this presentation takes notice of photographs of castles taken in 19th century Japan to begin to discuss the meanings of the genre of castle photographs in the history of Japanese photography.

11h/18h État des lieux de la recherche sur la photographie d’architecture par Matsugi Hiromi (International Research Center for Japanese Studies)

[Séminaire]「大村西崖の美術史研究を支えた中国人コレクター、廉泉」Nichibunken, sur Zoom (25 mai 2023, 16h30-18h00 JST)

国際日本文化研究センター(日文研)では、研究者の交流を目的として、担当者が最新の学術的なテーマを話題として発表する会を「木曜セミナー」として開催しています。

第275回木曜セミナーのテーマは「大村西崖の美術史研究を支えた中国人コレクター、廉泉」です。

発表者

戦 暁梅 国際日本文化研究センター 教授

コメンテーター

伊東 貴之 国際日本文化研究センター 教授

司  会

西田 彰一 国際日本文化研究センター プロジェクト研究員

参加対象者: 研究者の方(学生を含む)

日時:2023年5月25日(木)

開始時間: 16:30

終了時間: 18:00

場  所: Zoomによるオンライン開催

言  語: 日本語

参加方法:申し込みが必要です。

オンラインで参加される場合、5月18日(木)までに下記URLの申込みフォームからお申し込みください。折り返し、開催前日までにZoomミーティング入室用のURLをお知らせいたします。https://forms.office.com/r/VaQxya9YTG

※セミナー開催日当日のお申込みは対応いたしかねますので、必ず上記期日までにお申込みください。https://www.nichibun.ac.jp/ja/research/mokusemi/2023/05/25/

[Séminaire] Groupe d’étude de philosophie japonaise (samedi 6 mai 2023)

Le Groupe d’étude de philosophie japonaise (IFRAE) organise une nouvelle séance, sur Zoom :

Samedi 6 mai 2023, de 9h30 à 12h
Avec Ameline Garnier (Inalco, Université de Kyōto)
“De keiken 経験 à taiken 体験 : le rôle de l’expérience corporelle dans la philosophie de Nishida”

Avec Frédéric Lesigne (Université de Strasbourg, chercheur rattaché GEO-URI 1340)
“Sujet et objet dans la pensée de Yanagita Kunio”

Pour obtenir le lien Zoom, merci de contacter takako.saito@inalco.fr à partir du 2 mai 2023.

Responsables

takako.saito@inalco.frakinobukuroda@gmail.comarthur.mitteau@univ-amu.frsimon.ebersolt@gmail.com, yukiko.kuwayama@inalco.fr

Résumés

1.  A. Garnier,  «De keiken à taiken : le rôle de l’expérience corporelle dans la philosophie de Nishida »

       Revenir à l’expérience quotidienne, voici comment Nishida présente en 1937, dans son article « Rekishiteki shintai », la quête qui l’aurait conduit à la rédaction de Zen no kenkyu (1911). Rattaché originellement à l’expérience pure de James, traduite en japonais par junsui keiken, 純粋経験, le concept d’expérience conserve, au fil de la recherche nishidienne, la primauté de son lien avec le monde de la réalité, défini dans les années 1930 comme le monde historique. Le monde de la réalité est celui que nous expérimentons ; comprendre la réalité du monde, c’est expérimenter le monde. Dès lors, partant de cette équivalence conceptuelle entre réalité et expérience, la question de la nature de cette expérience en vient à être posée. Qu’est ce que l’expérience du monde ?

       Quand bien même ce concept est central dans la philosophie de Nishida, il nous faut pour autant constater que le philosophe n’opère aucune distinction conceptuelle entre taiken 体験et keiken 経験, deux termes possiblement traduisibles par « expérience ». Cette homonymie trompeuse de la traduction française est pourtant étrangère pour le locuteur japonais qui ne peut, dans le langage courant, les employer comme de parfaits synonymes. Comment comprendre alors l’imprécision de Nishida qui semble substituer l’un à l’autre sans aucune raison immédiatement apparente ?

       Le travail de ma recherche cette année, dont je présenterai les premiers aboutissements, est de vérifier l’hypothèse suivante : cette superposition des termes taiken et keiken pourrait révéler que l’éveil à soi nishidien, lequel tente de saisir l’expérience  quotidienne, accorde une place fondamentale au corps, non pas simplement comme objet ou

outil de la quête philosophique mais également comme sujet.  Comprendre les enjeux de la détermination de taiken par Nishida implique donc  d’abord de comprendre la conceptualisation qui est faite du corps. Nous essaierons donc

d’explorer ses différentes acceptions et de saisir la place et le rôle que Nishida lui confère au  sein de son système philosophique.

2.  F. Lesigne ,  « Sujet et objet dans la pensée de Yanagita Kunio »

       Si Yanagita est indiscutablement un intellectuel de premier plan qui a marqué l’histoire de la pensée japonaise moderne au point d’être souvent cité comme une des références de penseurs japonais modernes et contemporains, son œuvre ne relève à l’évidence pas de la philosophie, ni même de tout autre champ réflexif à visée purement théorique. En effet, le folkloriste Yanagita – après avoir été tour à tour poète, agronome, journaliste, représentant à la SDN, etc. – s’est exprimé avant tout en tant que scientifique. Son travail d’ethnologue-folkloriste ayant été principalement consacré à la récolte, la compréhension et la préservation des traditions populaires japonaises, le lecteur se retrouve le plus souvent face à des listes de noms et de faits sociologiques parfois fastidieuses, ordonnées par des théories sur la culture japonaise que Yanagita s’est efforcé, avec plus ou moins de bonheur, de construire au fil de son travail. Rares donc sont les développements théoriques au sein de la trentaine de volumes que constituent ses œuvres complètes.

       Cependant, si ces ouvrages ont marqué des générations de chercheurs en ethnologie japonaise, c’est bien autant en raison de la masse phénoménale d’informations qu’elles contiennent, qu’en raison de la façon dont ces informations sont ordonnées. Il faut sur ce plan différencier deux niveaux. Le premier est celui des analyses théoriques yanagitiennes sur la culture japonaise, sujet largement débattu au sein des ethnologues japonais. Le second niveau, qui nous semble encore nécessiter un travail épistémologique, est celui du paradigme scientifique de Yanagita au sens d’une « méthodologie » générale innovante, ou d’une « philosophie » comme certains commentateurs l’ont qualifié (Torigoe Hiroyuki). 

        Ce paradigme général a maintes fois été abordé par Yanagita. Il s’agissait pour lui, certes de comprendre et d’extraire le sens des pratiques sociales héritées du passé – travail commun à tous les ethnologues –, mais non pas pour s’engager ensuite dans une démarche comparatiste comme la plupart des ethnologues de son temps s’y essayaient. Il jugeait en effet cette démarche trop prématurée tant que l’ethnographie des pratiques sociales japonaises restait incomplète. Ce qu’il pensait en revanche pouvoir être entamé dès sa génération était de faire prendre conscience à un maximum de ses contemporains que les pratiques sociales jugées alors « arriérées » et dépréciées pouvaient servir à un développement endogène en adéquation avec la société japonaise, pour peu que le sens de ces pratiques soit suffisamment éclairci et mis en perspective.

        On comprend alors pourquoi tant de lecteurs (japonais) ont pu être frappés par – et souvent adhéré à – sa pratique intellectuelle consistant, de façon explicitement théorisée, à privilégier une démarche inductive mettant systématiquement en avant les faits les plus anodins, en opposition à la pratique déductive de ses collègues et adversaires ethnologues contemporains. Ce choix-là relève bien d’une forme de « philosophie » de l’action intellectuelle, tout entière tournée vers la réalisation d’un projet : le développement endogène de toute société qui emprunterait les méthodes des sciences sociales pour réévaluer et faire évoluer en conscience – Yanagita utilise le terme de jiko-shōsatsu – des pratiques sociales s’inscrivant dans des référents culturels propres, au sein d’un contexte global de modernisation à l’« occidentale » irréversible (Tsurumi Kazuko).

        Notre parti-pris épistémologique consiste à aborder ces questions en réfléchissant au rapport nouveau qu’établit Yanagita entre « objet » et « sujet ». En effet, la méthode d’objectivation du vécu subjectif qu’il entend faire pratiquer massivement aux Japonais s’appuie certes sur des travaux scientifiques, mais surtout sur une forme de « philosophie » générale résumée plus haut. La tension « objet » / « sujet » au cœur de l’ethnologie yanagitienne allait être féconde mais provoqua des impasses méthodologiques sur lesquelles plusieurs générations de chercheurs japonais ont buté. Nous espérons que notre travail pourra en éclairer les ressorts, et proposer quelques voies possibles d’amélioration méthodologique.

[Séminaire]”Masculinities and Racisation in Music” (14 avril 2023, 10h-12h30)

La quatrième séance de la série de séminaires Gender and Musics in Contemporary Japan aura lieu en ligne 14 avril 2023 (de 10h00 à 12h30, heure française).

Titre de la séance : “Masculinities and Racisation in Music” 

Discutant : Koizumi Kyoko | chercheuse indépendante

  • Transnational Black Musical Bodies and the Crisis of Japanese Masculinities from the 1990s to the 2020s, Nagatomi Mari | Kansai University – Osaka, Japan
  • Maneuvering Marginalized Masculinity and Japanese Classical Music, Beata M. KoWalCzyK | Adam Mickiewicz University, Poland

Ce séminaire se déroulera en ligne, en anglais, et pourra être suivi sur inscription gratuite à l’adresse https://forms.gle/jSe2Fma5WBERE59U9 

Transnational Black Musical Bodies and the Crisis of Japanese Masculinities from the 1990s to the 2020s, Nagatomi Mari | Kansai University – Osaka, Japan

Studies of representations and discourse of blackness around popular music in Japan tend to focus on the period between the immediate postwar to the early 1970s, when, as Wajima Yūsuke have shown, Japanese New Left intellectuals found authentic image of the popular (minshū) in blues, jazz and Black musicians. This paper advances the field by focusing in the 1990s and onward. In this paper, I explore how and why Japanese music writers and musicians constructed certain blackness from the end of bubble economy and Cold War in 1991 to the 2020s. 

As a case study, I mainly deal with representations and discourse of blackness through two cases: October 1991 issue of the subculture magazine Studio Voice and the promotional coverage of the singer Hoshino Gen’s album Yellow Dancer. While the both illustrated Blacks as bodies, thus the Japanese Other, each media used Otherized Black bodies to confirm different Japanese masculinities. By reading this transition, I argue that Black (particularly male) bodies constructed through Japanese men’s affection to Black music have played important roles for Japanese men to confirm their own Japanese masculinities and places in changing Japanese society. 

Maneuvering Marginalized Masculinity and Japanese Classical Music, Beata M. KoWalCzyK | Adam Mickiewicz University, Poland

Researchers have established that gender inequalities in cultural industries are rampant, yet this scholarship limits insights into how women navigate these inequalities and largely ignores the experience of men. Drawing from interviews with Japanese classical musicians this paper seeks to address this gap by showing how men in Japan attempt to establish their masculinity through classical music profession. In a society where the meanings of masculinity are still inseparable from work, men who build their career in music must confront social marginalization, because musicianship is not socially recognized as a legitimate occupation. To offset marginalization and to reestablish ties to broader masculine ideals, male artists maneuver their status by aligning themselves with gender, class and racially privileged European male musicians; by demonstrating serious engagement in their work, and showcasing skills mastery. I conclude by reflecting on whether and to what extent these tactics serve to uphold or erode the existing status hierarchies and gender privilege. 


[Séminaire] Musique japonaise contemporaine (4 avril 2023, 14h30-17h30)

Un séminaire sur la musique japonaise contemporaine se tiendra à l’Ircam le 4 avril 2023 de 14h30 à 17h30, avec Shô, shô basse et sheng alto dans Anâhata (1986) de Jean-Claude Eloy avec Véronique Brindeau (Inalco); Sho, Gagaku and modern harmony in Yoritsune Matsudaira (1907-2001) – interpolarity between harmony and timbre avec Mikako Mizuno 水野 みか子 (Nagoya City University)  

Co-organisation: TPMC – Tout Pour la Musique Contemporaine – IRCAM.  IReMus – Institut de Recherche en Musicologie, CNRS, Sorbonne Université, Nagoya City University, Meiji University et DRAC Ile-de-France                  

[Séminaire]”Value Politics in Japan and Europe” (vendredi 7 avril 2023, de 10h à 12h)

La prochaine séance du séminaire du Groupe d’Étude sur le Politique au Japon (GEPJ) aura lieu vendredi 7 avril, de 10h à 12h, avec la présentation de l’ouvrage suivant :

“Value Politics in Japan and Europe” (Routledge, 2022)

par les co-directeurs François FORET (Université libre de Bruxelles) & HINO Airō (Université Waseda).

L’affiche de la séance est disponible sur le carnet de recherche du groupe, à l’adresse : https://seiji.hypotheses.org/731

Cette séance se tiendra uniquement en ligne (via ZOOM). 

Le formulaire d’inscription : https://forms.gle/XKskGbbhs2k6Hj8D9

Organisateurs : Ioan TRIFU, Arnaud GRIVAUD, Xavier MELLET

[Séminaire]”De la notion de Kokumin dans le système constitutionnel japonais d’après-guerre” (16 mars 2023 à partir de 13h30)

Dans le cadre de la deuxième saison du séminaire MIN, Eric Seizelet interviendra sur le thème :

“De la notion de Kokumin dans le système constitutionnel japonais d’après-guerre”
Jeudi 16 mars 2023 à partir de 13h30 (heure de Paris)

Pour participer à la réunion Zoom :
https://u-bordeaux-montaigne-fr.zoom.us/j/85490274357?pwd=c0hNb09sWldFTTNlY29Ia0kzdG1xQT09

ID de réunion : 854 9027 4357
Code secret : 982018

[Séminaire]”Gendered Strategies in the Underground Musical Scenes” (31 mars de 14h à 16h30)

Nous avons le plaisir de vous inviter à la troisième séance de notre série de séminaires Gender and Musics in Contemporary Japan.

Elle aura lieu en ligne le 31 mars (de 14h00 à 16h30, heure française).

Titre de la séance : “Gendered Strategies in the Underground Musical Scenes

Discutant : Marc PERRENOUD (Université de Lausanne, Suisse) 

From Shonen Knife to Social Media: All-female Japanese Punk Rock Groups and the Global Marketing of Girls”, Jennifer MILIOTO MATSUE (Union College, USA)

Gender Strategies of Visual-kei Bands and the Transformation of Fandom”, INOUE Takako (Daito Bunka University, Japan) 

Ce séminaire se déroulera en ligne, en anglais, et pourra être suivi sur inscription gratuite à l’adresse https://forms.gle/jSe2Fma5WBERE59U9 

Lien vers le programme complet.


From Shonen Knife to Social Media: All-female Japanese Punk Rock Groups and the Global Marketing of Girls”, Jennifer MILIOTO MATSUE (Union College, USA)

Formed in 1981, all-female Japanese punk group Shonen Knife continue to garner recognition as one of the most significant international Japanese recording artists in history, inspiring global fans to search for other Japanese punk groups, many comprising women (McCorkle Okazaki 2021). Indeed, in the late 1990s through ethnographic research on what I label as the Underground Tokyo Hardcore Scene (UTHS), I identified a particular style of hardcore performance as “onna no ko no bando” or “girl bands” (Milioto Matsue 2008). Either featuring all-female members or with strong female fronts, much as the “Riot Grrrl” movement and such valorized performers as Bikini Kill, these bands challenged common stereotypes of acceptable female social behavior through screaming vocals, thrashing guitars, and pounding percussion. Following the multiple waves of feminism in the West and the “Women’s Era” (“josei no jidai”) in Japan, which have increased pressures to create gender equity, one might expect these girls finally to have matured into “women.” However, a quick internet search reveals that Japanese female punk performers continue to be marketed as “girls,” a concept at once both infantilizing and empowering. This paper further explores this continued capitalization of “girl punk” today for English-speaking consumers, considering the ways in which this label is informed by global perceptions of Japanese masculinity and women’s roles in contemporary society. 

Gender Strategies of Visual-kei Bands and the Transformation of Fandom”, INOUE Takako (Daito Bunka University, Japan) 

About forty years have passed since X JAPAN, one of the most influential bands among the founders of visual-kei, appeared on the 1980s J-rock scene. Although visual-kei bands have almost disappeared from the mainstream popular music scene, the subculture of visual-kei has been established as one of the specific genres in the underground music scene. The conventional style of visual-kei bands from the perspective of music, visual image, and business have been still under influence of X JAPAN, further have been developed by his followers including the C21st neo-visual-kei. That is to say, the new category of male aesthetics extended by repossession of bodily representation confined in the female sphere, that I explored in my article “Constructing Male Aesthetics in Rock and Makeup: Gender Strategies by Musicians and Fans of Visual Rock in Japan” in Gender and Modernity: Perspective from Asia and the Pacific (Inoue 2003), is still applicable to today’s scene. Similarly, the visual-kei fandom today also seems to be no radical changes from that of the 1990s: cosplay for girls and ban-yaro (band wannabes) for boys among those of the C21st. However, the transformation can be found in the establishment of bangya (band gals) culture, for example, the way to involve in live concerts has been established and bangyas must follow this way. In this presentation, I will especially pay consideration to unchanged and conventional gender relations in a domesticated society even in the C21st, as the makeup regarded as a female sphere is still the most important factor to characterize Visual-kei, with band members being almost always boys, while its fans are girls to the contrary.

[Séminaire] “Photographie d’architecture 建築写真” (samedi 18 février 2023, 9h30-12h Paris, 17:30-20h Tokyo)

La première séance 2023 du séminaire thématique du réseau scientifique thématique Japarchi sera organisée, en ligne (Zoom) :

Samedi 18 février 2023
De 9h30 à 12h (Paris), de 17h30 à 20h (Tokyo)
“Photographie d’architecture 建築写真”

Programme

18 février 2023 / February 18, 2023 – 9h30-12h (Paris) / 17h30-20h (Tokyo)
En ligne / on line
9h30-10h (Paris)/17h30-18h (Tokyo)
Sylvie Brosseau (Université Waseda), Présentation
Cécile Laly (université de Kyoto Seika), Introduction

10h-11h (Paris)/18h-19h (Tokyo)
Jean-Sébastien Cluzel (Sorbonne université), Survival Boogie Woogie. Néo-japonisme et
photographie d’architecture

Quels sont les liens entre l’oeuvre inachevée de Piet Mondrian, Victory Bougie Woogie (1942-
1944), et la photographie d’architecture japonaise et japonisante d’après-guerre ?
Dès le milieu des années 1950, critiques et photographes relient volontiers la peinture de
Mondrian avec l’architecture japonaise moderne. Deux décennies plus tard, des historiens
soutiennent que Mondrian aurait lui-même été influencé par l’architecture japonaise
traditionnelle… Ces associations puissantes ont concouru au rapprochement de la modernité
architecturale de l’Occident avec celle du Japon. Elles sont également un pilier de la survivance
du japonisme architectural, autrement dit un pilier du néo-japonisme qui se développe aprèsguerre.
Or cette relation entre l’abstraction de Mondrian et l’esthétique de l’architecture
japonaise se perçoit peu dans l’architecture, mais plutôt dans la photographie d’architecture.
Cette communication, qui pose un regard oblique sur la toile de Mondrian, interroge les
oeuvres des plus grands photographes d’architecture japonais et américains pour expliquer les
mécanismes de la japonisation du monde architectural entre 1945 et 1985.


11h-12h (Paris)/19h-20h (Tokyo)

Véronique Brindeau (INALCO). La photographie d’architecture selon Sugimoto Hiroshi
Architectures est le titre d’une série argentique en noir et blanc entreprise en 1997 par le
photographe Sugimoto Hiroshi. Né en 1948 à Tokyo, également formé au design et à
l’architecture, son champ d’activité s’étend à la réalisation d’installations et de scénographies,
en particulier de théâtre nô.
Dans la lignée des Dioramas, Seascapes ou Theaters, la série Architecture s’attache à une
représentation d’emblèmes de l’architecture moderne – Villa Savoye de Le Corbusier, Maison Schröder de Rietveld, Église de lumière d’Ando Tadao entre autres. Le parti pris d’un flou
radical fait apparaître ces lieux comme des sépulcres anonymes, rapportés à leurs composantes
essentielles, entrevus au filtre du temps.
« J’ai entrepris de retracer les débuts de notre époque à travers l’architecture. En poussant la
distance focale de mon vieil appareil grand format à deux fois l’infini, j’ai découvert que
l’architecture ‘superlative’ résiste à l’assaut de la photographie floue. J’ai donc commencé à
tester sa résistance à l’érosion pour en vérifier la durabilité en faisant fondre différents
bâtiments à travers ce processus. » (Sugimoto Hiroshi)
On interrogera ici le statut de ce flou, et par là le statut singulier des icônes de l’architecture
moderne du point de vue de l’artiste : un « brouillage » des contours qui à la fois s’oppose à la
précision quasi hyper-réaliste des séries Dioramas, Wax Museum, Conceptual Forms ou
Chamber of Horrors – mettant en scène diverses catégories d’artefacts – et rejoint l’ambiguïté
des limites et des seuils de perception, à l’oeuvre dans les séries Seascapes, Pine Trees ou In
praise of shadows
, associées à des phénomènes naturels.

Inscriptions

Vous pouvez vous inscrire à cette séance en cliquant sur ce lien; après votre inscription, vous recevrez un e-mail de confirmation contenant les instructions pour rejoindre la réunion.

Organisatrices : Sylvie Brosseau, Catherine Grout et Cécile Laly.

(Programme complet)