[Séminaire] « Archiver les « superstitions » du Japon de Meiji », Matthias Hayek, 26 mars 2025 Université Paris Cité

La septième séance du séminaire Histoire de l’Asie orientale contemporaine, intitulée « Archiver les “superstitions” du Japon de Meiji » et animée par Matthias Hayek (EPHE, CRCAO), aura lieu mercredi prochain, 26 mars 2025, de 15h30 à 18h30, à Université Paris-Cité, salle 404B (4e étage, couloir B, Bâtiment de la Halle aux Farines, 10 rue Françoise Dolto 75013 Paris).
Un extrait du corpus des sources qui sera discuté par l’intervenant, 3 documents (datant entre 1872 et 1899) conservés aux Archives départementales de Kyoto (Japon), vous sera transmis sur demande (contact : ken.daimaru@u-paris.fr).

[Séminaire] « Les enjeux de genre dans les industries cinématographiques – les femmes à l’écran et derrière la caméra », 28 février 2025 (sur Zoom)

La troisième séance « Les paysages culturels et médiatiques en Asie »: Les enjeux de genre dans les industries cinématographiques – les femmes à l’écran et derrière la caméra, consacré aux dynamiques de genre dans le cinéma en Asie de l’Est aura lieu vendredi 28 février 2025 de 13h30 à 16h. Pour cette session, nous aurons le privilège d’écouter deux interventions.

Sujin Kim (EHESS)
« L’émergence des femmes productrices des années 1990 et la Renaissance du cinéma sud-coréen« 

Depuis la naissance du cinéma coréen en 1919, les femmes ont toujours été présentes dans ce domaine, mais elles ont été sous-représentées. À l’exception des actrices, leurs noms apparaissaient rarement dans cette industrie longtemps dominée par les hommes. On ne comptait que cinq réalisatrices avant le milieu des années 1990, à commencer par Park Nam-ok, la première en 1955. Cependant, les années 1990 marquent une rupture générationnelle dans le domaine cinématographique sud-coréen, voire dans l’histoire des femmes du cinéma. Après une sombre période dans les années 1970, les années 1980 – tourmentées à la fois par le 5ème amendement de la loi sur le cinéma et par l’arrivée de la distribution directe de films hollywoodiens – préparent néanmoins une nouvelle ère dans les années 1990 et 2000, connue sous le nom de Renaissance du cinéma sud-coréen. Ce phénomène, cette fois-ci, n’exclut pas les femmes mais leur permet de prendre une place importante, comme en témoigne l’émergence des productrices dans le processus de spécialisation de ce métier. Notre présentation vise à éclairer ce développement sans précédent dans l’histoire du cinéma sud-coréen et à interroger également l’aspect genrée de ce métier. Pour ce faire, nous nous appuierons sur les archives des Archives du cinéma coréen, ainsi que des entretiens avec certaines productrices et professionnelles, entre autres sources. 

Bérénice M. Reynaud (Université d’Aix-Marseille)
« Les Anges portent du blanc de Vivian Qu : vulnérabilité́ et résistance au cinéma en Chine « 

« C’est une histoire sur les femmes. A propos de la société qui façonne notre connaissance et nos valeurs. Des choix qui nous sont permis et du courage d’en faire d’autres. Sur les rôles interchangeables de la victime et du spectateur. A propos de vérité et [de] justice. » (extrait du dossier de presse français des Anges portent du blanc)

A travers l’analyse du film les Anges portent du blanc (2017) de la réalisatrice chinoise Vivian Qu (文晏), cette présentation abordera les façons d’aborder et surtout de représenter les violences sexuelles à l’écran. Les travaux de Judith Butler sur l’articulation entre vulnérabilité et résistance apportent un éclairage théorique à la mise en scène de Vivian Qu, qui parvient à éviter à la fois l’écueil de la victimisation comme du paternalisme pour mieux insister sur la dimension systémique de ces violences. Ensuite, comment procéder dans un pays qui censure toute œuvre critiquant ouvertement les autorités ? La comparaison avec deux autres œuvres abordant un sujet similaire, un documentaire sur une activiste chinoise, Hooligan Sparrow (2016) et le film coréen Silenced (2013) de Hwang Dong-hyuk, permettra de distinguer la mise en scène de la réalisatrice, qui invite davantage à la réflexion qu’à une réaction émotionnelle viscérale en évitant le sensationnel. Dans un second temps, c’est la performativité du genre féminin en Chine contemporaine qui sera commentée avec l’utilisation des couleurs rose et blanche mais aussi la figure de l’actrice Marilyn Monroe, présente sous la forme d’une statue gigantesque au bord de la mer dans le film.

Cette séance permettra d’apporter des perspectives passionnantes sur la place des femmes dans l’industrie cinématographique ainsi que la manière dont le cinéma peut devenir un espace de résistance et de réflexion sur les violences systémiques.

L’équipe organisatrice du séminaire : Chiharu Chujo, Mélanie le Forestier, Sujin Kim et Woojin NA.

[Stage] Paléographie japonaise, 17-21 mars 2025, Paris

Le Centre de recherches sur le Japon (UMR 8173) a le plaisir de vous inviter à la 3ème édition du stage de paléographie japonaise proposé dans le cadre des activités du projet ERC J-InnovaTech.

Ce stage de lecture de documents japonais en caractères cursifs  (kuzushi-ji)  se déroulera du lundi 17 mars au vendredi 21 mars 2025 au 54 boulevard Raspail à Paris, tous les après-midis de 14h à 17h30. Il sera animé par le professeur IWAKI Takuji, Directeur de l’Institut des Humanités de l’Université de Kyoto. 

Les documents proposés porteront sur les aspects techniques et environnementaux dans les sociétés minières du XIX siècle et seront mis à disposition en version électronique avant le stage. L’apprentissage de la lecture de cesdocuments sera accompagnée par la mise à disposition de leur transcription en caractères imprimés. Les imprimés seront distribués au début du stage. 

Co-coordonné par Mathieu Fauré (EHESS/CNRS) et Aleksandra Kobiljski (CNRS), le stage est proposé en partenariat avec l’Institut des recherches en Humanités de l’Université de Kyoto.

Le stage est gratuit et ouvert à toutes et tous sur inscription sur l’ensemble de cinq séances. 

L’inscription est obligatoire et doit se faire  auprès de Mathieu Fauré (mathieu.faure@ehess.fravant le 9 mars 2025.

Pour toutes questions, n’hésitez pas à contacter Aleksandra Kobiljski (aleksandra.kobiljski@cnrs.fr) ou Mathieu Fauré (mathieu.faure@ehess.fr)

[Séminaire GEPJ] « Political Corruption in Japan and the LDP Funding Scandal », 20 février 2025

La prochaine séance du séminaire du Groupe d’Étude sur le Politique au Japon (GEPJ) aura lieu jeudi 20 février 2025, de 10h à 12h, autour de la présentation suivante :

“Political Corruption in Japan and the LDP Funding Scandal”
par Igor PRUSA (Ambis University Prague & Metropolitan University Prague)

L’affiche de la séance est disponible sur le carnet de recherche du groupe, à l’adresse : https://seiji.hypotheses.org/918

Cette séance se tiendra uniquement en ligne (via ZOOM). 

Le formulaire d’inscription : https://forms.gle/U6YAuSB2piZqacEX8

[Séminaire Japarchi] Notion japonaise de photographie d’architecture, 8 février 2025, 18h-19h30 heure japonaise

La dernière séance du Séminaire Annuel Japarchi 2024-25 qui porte sur la notion japonaise de photographie d’architecture aura lieu le 8 février 2025 de 18h00 à 19h30 (heure japonaise) sur Zoom.

Pour participer, veuillez vous inscrire sur le lien suivant :

https://univ-lille-fr.zoom.us/meeting/register/f2Ew85yrQiqvLey1QJHukQ

Session 4 – 8 février 2025 (Zoom) 

10h00-11h30 (heure de Paris) / 18h00-19h30 (heure de Tokyo)

Modératrices : Cecile LALY (université de Kyoto Seika, Sciencescope, Japarchi), Sylvie BROSSEAU (université Waseda, Japarchi) et Catherine GROUT (ENSAP de Lille-université de Lille, Lacth, Japarchi)

·       10h00-11h00 (France) / 18h00-19h00 (Japon)

Philippe BONNIN (CNRS)

Dans les pas du photographe 

·       11h00-11h30 (France) / 19h00-19h30 (Japon)

Cecile LALY (université de Kyoto Seika, Sciencescope, Japarchi)
Conclusion du Séminaire Annuel Japarchi 2024-25

RÉSUMÉ

Philippe BONNIN (CNRS), Dans les pas du photographe

Je voudrais illustrer une méthode de travail un peu particulière, qui consiste à remettre ses pas dans ceux du photographe (ou d’un autre artiste éventuellement), qui a opéré une enquête sur le terrain. Elle consiste à réitérer sa collecte. Evidemment pas pour une mise en regard avant/après, assez stérile, mais bien pour en dévoiler la logique.

Simple en apparence, à condition déjà de savoir identifier et localiser les prises de vue, ce qui n’est pas toujours donné, elle apporte une importante information : quel parcours, quels choix thématiques positifs ou négatifs (images possibles et pourtant délaissées), quelles heures de la journée, quelle lumière, quelle durée de travail, etc.

Je m’attacherai particulièrement aux 70 photographies qu’Iwamiya Takeji (1920-1989) avait prises à Kyoto et dans ses alentours pour l’ouvrage de Itô Teiji, Kekkai no bi (1966) (cf. La beauté du seuil : esthétique japonaise de la limite, CNRS-éditions, 2021, pp 41-46).

BIOGRAPHIES

Philippe Bonnin est architecte, dir. de recherches émérite au CNRS. Il a dirigé le Vocabulaire de la spatialité japonaise, Grand prix de l’Académie d’Architecture 2014, et publié : Façons d’habiter le Japon (2017) ; Katsura et ses jardins : un mythe de l’architecture japonaise (2019) ; La beauté du seuil : esthétique japonaise de la limite (2021, traduction annotée) ; Une estrade pour contempler la lune (2022).

[Séminaire de recherche du CECILLE] « Reclaiming Tokyo Bay: Environmental History and Cultural Narratives in Modern Japan », 4 février 2025, Université de Lille

Le 4 février 2025 aura lieu une séance commune des axes 3 et 5 du séminaire de recherche du CECILLE de 17h à 18h30 en mode hybride (salle Denizot B0.533). Cet événement s’inscrit dans le projet de programme transversal en humanités environnementales.

Nous aurons le plaisir d’accueillir la Professeure Kiuchi Kumiko (Université des sciences de Tokyo) pour une intervention intitulée : “Reclaiming Tokyo Bay: Environmental History and Cultural Narratives in Modern Japan”

“This presentation begins with the premise that the large-scale transformation of the Tokyo Bay landscape exemplifies a hyperobject—an entity so vast and ungraspable that it challenges human perception and imagination. Such transformations can erode and repress history, memory, experience, and the affect associated with place. The presentation scrutinizes how artificial islands and reclaimed land have been represented in film and literature and demonstrates how they counteract these erasures by inventing alternative environmental narratives. Furthermore, it explores how these representations connect to broader and more abstract narratives of urban development and environmental history through a lens of particularity. »

https://univ-lille-fr.zoom.us/j/92717956139?pwd=tvDHruabpCyCpR67zam5fAnsNQIVbp.1

ID de réunion: 927 1795 6139

[Séminaire] « Energy Connections: Rethinking Japan’s Energy History in the Global Context, 1860s-1940s », Hiroki Shin, 6 février 2025, Paris

Energy Connections: Rethinking Japan’s Energy History in the Global Context, 1860s-1940s

Hiroki Shin (University of Birmingham, UK)

Le 6 février 2024 de 10h30 à 12h30

54 boulevard Raspail, 75006  Paris – Salle A06-51

Dans le cadre du séminaire « Explorations in Global History of Energy and Innovation » animé par Aleksandra Kobiljski (CCJ-CNRS/EHESS) et Antoine Missemer (CIRED-CNRS/EHESS) 

Abstract: Historians of Japan have long considered the nation’s modernisation in terms of westernization. This westernization narrative emphasises the adoption of western industrial technology, including carbon energy technology, as a key factor making Japan the leading economic power in early twentieth-century Asia. However, with their preoccupation with technological transfer, historians have often overlooked global and local connections in the movement of resources, technology, and people. Drawing upon recent energy historiography, which has foregrounded global connections and local teleconnections, this presentation recontextualises Japan’s energy history within a global framework. It explores the global, regional, and national connections that shaped Japan’s modern energy development during what I call Japan’s “failed energy transition” from the late nineteenth to the mid-twentieth century.

[Séminaire annuel Japarchi] « La notion japonaise de photographie d’architecture », 17 janvier 2025, Université Waseda

Nous avons le plaisir de vous informer que la prochaine session du Séminaire Annuel Japarchi 2024-25 qui porte sur la notion japonaise de photographie d’architecture aura lieu le 17 janvier 2025 de 17h30 à 19h30 à l’université de Waseda et sur Zoom. Une fois n’est pas coutume, cette session aura lieu entièrement en anglais.

Adresse pour participer en présentiel :

早稲田大学政治経済学術院 〒169‐8050東京都新宿区西早稲田1‐6‐1、3号館8階 808号室    
Waseda University, School of Political Science and Economics, Building 3, 8F, Room 808
NishiWaseda 1-6‐1, Shinjuku-ku, Tokyo 〒169‐8050

Les personnes souhaitant participer à distance doivent s’inscrire sur le lien suivant :

https://list-waseda-jp.zoom.us/meeting/register/ijAQL7PrTmyrwnOcWOhqDg

Nous accueillerons cette fois-ci deux intervenants

• 9:30-10:30 (France) / 17:30-18:30 (Japan)
Erez GOLANI SOLOMON (University of Chicago, Visiting Professor), Photographing Post Growth — The Japanese Empty House
• 10:30-11:30 (France) / 18:30-19:30 (Japan)
Atsuko SAKAKI (University of Toronto, Professor), Trajectories of the Gaze and Body within Architecture and without — Takashi Homma’s “Looking Through: Le Corbusier Windows” and Risaku Suzuki’s “Aomori Museum of Art”

Le résumé des présentations et les biographies des intervenants sont disponibles sur ce lien.

[Séminaire] « Les paysages culturels et médiatiques en Asie », étude de l’industrie du jeu vidéo en Asie, vendredi 20 décembre 2024

Nous avons le plaisir de vous inviter à la seconde séance du séminaire « Les paysages culturels et médiatiques en Asie », consacré à l’étude de l’industrie du jeu vidéo en Asie. Pour cette session, nous aurons le privilège d’écouter deux interventions. 

Titres et résumés des interventions

Romain Lebailly (INALCO)

Titre : La circulation du jeu vidéo japonais en Asie, ou les limites d’une industrie transnationale (1973-années 2000)

Le jeu vidéo japonais, dès son émergence dans les années 1970, s’inscrit dans un contexte de forte circulation transnationale, tant dans ses influences que dans ses publics cibles. Mais alors qu’il rencontre un succès décisif en Occident à partir des années 1980, l’Asie reste un territoire très marginal dans les préoccupations de l’industrie.

Les acteurs majeurs, comme Sega et Nintendo, tentent certes d’y exporter leurs productions, en particulier dans les pays aux économies émergentes (Taiwan, Corée du Sud, Singapour, et plus marginalement Hong Kong et Chine continentale), en contournant au besoin des restrictions commerciales et en ayant recours à un réseau de distributeurs. Dans certains cas, on assiste à une amorce de transnationalisation de l’activité de ces entreprises, avec des bureaux locaux capables d’influer sur les stratégies ; toutefois, comparativement à l’Occident, cette transnationalisation est minime et peu couronnée de succès.

En effet, l’industrie vidéoludique japonaise se heurte au piratage et à la copie, notamment du fait de la présence d’une industrie parallèle hongkongaise, qu’elle s’avère incapable de juguler du fait de législations accommodantes. Sa trajectoire en Asie illustre donc les limites de sa transnationalisation, bien que, paradoxalement, cela n’empêche pas la circulation des productions japonaises, ce qui a des conséquences décisives pour les paysages vidéoludiques des différents pays.

Chloé Paberz (INALCO)

Titre : Standardisation et liberté dans la création de jeux vidéo en Corée du Sud

La création des jeux vidéo se caractérise par son caractère éminemment collectif et par le poids des logiques commerciales dans une grande partie des studios. Les jeux vidéo font partie des industries dites « créatives » les plus florissantes de Corée du Sud, mais les travailleurs qui œuvrent à leur production ne considèrent généralement pas leur travail comme créatif. Toutefois, ils sont nombreux à se projeter dans des postes plus épanouissants et ajustent en conséquence leur vie professionnelle pour s’y préparer en acquérant sans cesse de nouvelles compétences, et en ménageant des espaces de liberté à différents niveaux de leur pratique : temps dédié aux projets personnels, entraînement du corps selon des routines extrêmement personnalisées, construction d’un sens du travail intimement connecté au plaisir du geste, entretien de liens affectifs de long terme avec des collègues et des univers de fiction. Nous examinerons les moyens mis en œuvre par les concepteurs de jeux vidéo pour exercer et cultiver leur liberté dans les contextes extrêmement standardisés de cette industrie.

Informations pratiques

Cette séance promet d’apporter des perspectives passionnantes sur les dynamiques transnationales et locales des industries vidéoludiques asiatiques. Nous espérons vous voir nombreux pour échanger autour de ces thématiques enrichissantes.

Équipe organisatrice : Woojin NA, Mélanie le Forestier, Chiharu Chujo, et Sujin Kim

Flyer à télécharger sur ce lien.