[Rappel] Appel à communications / “Décentrement(s) : théories et pratiques d’un concept nomade” (Colloque international marquant les 10 ans du laboratoire (EA) REMELICE 31 mars et 1er avril 2022, Université d’Orléans)

Décentrement(s) : Théories et pratiques d’un concept nomade
Colloque international marquant les 10 ans du laboratoire (EA) REMELICE 31 mars et 1er avril 2022, Université d’Orléans

Le laboratoire orléanais REMELICE, qui fêtera ses 10 ans en 2022, entreprend de penser son objet d’étude structurant (les langues-cultures) au prisme du concept topique, mais non aisément défini, du décentrement. Nous invitons des communications portant sur les aires anglophones, hispanophones, japonophones et sinophones, ainsi que les communications portant sur les arts visuels, toutes aires géographiques confondues.

Ce colloque se veut l’occasion de saisir le concept de décentrement de manière explicitée et systématique, et de cerner les limites d’un outil apparemment, et paradoxalement, central de notre modernité. Le décentrement apparaît comme le principe de toute pensée critique, mais il constitue également, poussé dans ses derniers retranchements, une mise en crise de toute pensée – comment en effet, s’abstraire de son point de vue, centre résilient et persistent de tout système intellectuel ? Est-il simplement possible de décentrer entièrement la pensée, une pensée, sa pensée ? Jusqu’où peut-on désaxer disciplines, savoirs et discours, sans verser dans l’absence de sens – en d’autres termes, est-il réellement possible de penser le(s) décentrement(s) ? Y a-t-il même un centre, des centres, dans notre monde mondialisé, projeté dans le post-structuralisme théorique et le multi-latéralisme/polylatéralisme politique, économique et esthétique ? Qu’y aurait-il à gagner dans cette perte du centre ? Quelles traces, concrètes ou symboliques, reste-t-il d’un centre ancien après sa relégation ? Oscillant entre des formes matérielles, voire, mémoriales et monumentales, et une évanescence furtive, le décentrement permet de penser le transculturalisme sous ses diverses formes, ainsi que l’interdisciplinarité. Il nous place du côté de processus en cours, de la créolisation, de la relation, dans le sens que Glissant donne à ce terme.

Le concept de décentrement ne se confond pas avec eux, mais touche à d’autres concepts : déplacement, déséquilibre, décloisonnement, désenclavement, défiguration, déliaison, qui disent tous, de par leur préfixe, la rupture, le changement soudain et peut-être brutal. De ce point de vue, le concept de décentrement est un opérateur privilégié pour scruter ce qui se passe dans le mouvement du passage, et peut fonctionner comme matrice de tout transfert interculturel. On pourrait pousser l’analyse plus loin en voyant dans le(s) décentrement(s) un moment privilégié de crise, où anciens et nouveaux ordres se trouvent confrontés, nous mettant en demeure de penser le contemporain en ce qu’il contient de modalités du futur, et de hantises du passé. Ce mouvement, donc, est également un moment, une tension, voire, une contradiction, qui éloignent de nous la possibilité de la stabilité et en définitive de la vérité telle qu’elle est communément définie (Soja). Rapport au monde mobile et fugace, le décentrement ouvre des horizons épistémologiques qu’il conviendra d’explorer. Introduisant l’anomalie dans la norme, opposant le désordre à l’ordre, glissant la transgression et la subversion au sein de structures et de systèmes, le décentrement n’est pas un concept spatial abstrait : il énonce les catégories du mouvement, du changement, de la pensée en résistance, et des espaces d’un savoir fluide (Glissant).

En termes éthiques, le décentrement est une promesse d’altruisme, un renoncement à sa propre perspective, laquelle peut être vue comme le centre le plus réduit, noyau incassable de notre intellection du monde (Gagnon). On peut même imaginer le décentrement comme un lieu de sociabilité, à rebours de l’éloignement qu’il semble imposer et provoquer ; comme une situation d’empathie, plutôt que comme l’instauration d’une relation étrangère. A cet égard, on pourra tisser des liens avec la pédagogie, la transmission, les théories de l’éducation, qui ont pu voir dans le décentrement un rapport à l’autre propice aux apprentissages.Plus généralement, le décentrement représente un concept pertinent pour voir s’opérer un dépassement de l’individu, sans pour autant basculer dans un universalisme abstrait et souvent compromis avec une confiscation hégémonique de la compréhension de notre monde, et de ses représentations.

En sciences politiques et sociales, le décentrement peut être pensé en termes de délégation de gouvernance (décentralisation), et il est intéressant de voir la manière dont le pouvoir politique « central » se recentre, s’adapte aux pressions des périphéries, intègre les tensions décentrées ou décentralisantes – ou pas. Comment, dans ce contexte, penser les autonomies régionales, qui semblent être une tendance de fond, politique, et sociétale, à l’heure actuelle ? Les catégories de la transition et de l’ambivalence pourront être mises en œuvre afin d’étudier les différentes autonomies régionales récentes (Rosanvallon).

En termes esthétiques, le décentrement est un jeu de perspective permettant de relire un grand nombre d’œuvres à la lumière d’un arrachement critique du réel, en direction de l’imaginaire (Collot), ou d’une ambivalence entre politique et poétique. Ce concept permet par ailleurs de scruter la cartographie inscrite dans chaque œuvre, qu’elle soit régionaliste ou cosmopolite. Plus largement, dans les tensions introduites par le décentrement entre ancien et nouveau, entre singulier et pluriel, entre ici et ailleurs, entre l’intime et le public, se niche un renouvellement de nos outils théoriques face aux œuvres d’art, tous genres confondus. Dans une perspective post-moderne, le décentrement peut par ailleurs servir de grille de lecture opportune pour les formes récentes exprimant ou représentant la désertion, le dévidement, l’évidement, l’évitement, l’oubli, la ruine, ou encore l’amnésie. A l’inverse, on pourra s’intéresser à une autre forme, excessive cette fois, du « dérangement » de l’art, à l’hypervisibilité médiatique et numérique constatée également (Guattari), qui fait s’exprimer différents défauts d’alignement sur le mode du foisonnement et de l’excès.

Transition dynamique, qu’elle se fasse pacifiquement ou violemment (Descola), le décentrement provoque un re(m)placement du centre qui donc, remodèle l’espace tout entier, ainsi que le temps. Le sens y bifurque, s’y duplique, s’y emballe, sur des modalités rhizomatiques ou franchement excentrées. Le travail définitoire et exploratoire que nous proposons autour de ce concept nous engage sur la route d’une réflexion au sujet des futurs possibles de la mondialisation, à toutes les échelles.

Les propositions de communications se situant à la croisée méthodologique entre plusieurs disciplines, aires linguistiques seront particulièrement bienvenues.
Les pistes suivantes pourront être explorées avec profit, sans que cette liste soit exclusive :

  • –  Décentrements traductologiques, et/ou plurilingues ; la traduction décentrée comme reconfiguration, réactivation
  • –  Le bilinguisme comme décentrement
  • –  Décentrements de pouvoir, d’autonomie, des lieux du politique
  • –  Précarités décentrées, le décentrement comme expulsion, invisibilisation, relégation
  • –  Citoyennetés décentrées et/ou recentrées
  • –  Le décentrement comme instrument, ou comme empêchement, du transculturalisme
  • –  Le décentrement comme outil de la transmission éducative
  • – Décentrements du cadre / du regard dans les arts visuels et performatifs
  • –  Décentrements narratifs, poétiques, dramaturgiques : à rebours des « grands récits »
  • –  Décentrements iconoclastes, décentrements subversifs
  • –  Le décentrement comme lieu d’enracinement ou de déracinement
  • –  Le décentrement comme présence et/ou absence tangible
  • –  Le décentrement comme méthode en sciences sociales
  • –  Le décentrement comme distanciation – décentrement et covid-19
  • –  La réception esthétique comme décentrement : prismes déformants de l’espace et dutemps

Le colloque interdisciplinaire se tiendra en français, et en hybride. Merci d’envoyer vos propositions de communication à kerry-jane.wallart@univ-orleans.fr et catherine.pelage@univ-orleans.fr avant le 15 novembre 2021.

Comité d’organisation :

Elodie Gallet
Geneviève Guetemme
Sylvie Maréchal
Nicolas Martinez
Catherine Pelage
Kerry-Jane Wallart

Comité scientifique :

Hugues Azerad, Magdalene College, Cambridge Sandeep Bakshi, Université de Paris
Anne Delouis, Université d’Orléans
Emmanuel Guez, ESAD Orléans
Sophie Large, Université de Tours
Ariane Le Moing, Université de Poitiers Delphine Munos, Université de Gand
Anne Ullmo, Université de Tours
David Waterman, Université de la Rochelle

Bibliographie :

Collot, Michel, Pour une géographie littéraire, Paris : José Corti, 2014.
Descola, Philippe, Par-delà nature et culture, Paris : Gallimard, 2005.
Gagnon, Éric, « Décentrements. Sur la portée éthique de l’œuvre de Claude Lévi-Strauss », Revue d’éthique et de théologie morale, 2010/2 (n° 259), pp. 53-71.
Glissant, Edouard, Poétique de la Relation. Paris : Gallimard, 1990.Guattari, Félix. Chaosmose. Paris : Galilée, 1992.
Rosanvallon, Pierre, « Le décentrement des démocraties », Esprit, 2008/8-9 (Août/septembre), p. 46-61. DOI : 10.3917/espri.0808.0046. URL : https://www-cairn-info.ezproxy.univ- orleans.fr/revue-esprit-2008-8-page-46.htm
Soja, Edward. Postmodern Geographies, The Reassertion of Space in Critical Theory. New York: Verso, 1989.

Description du colloque disponible en PDF ici.

Poste / recrutement d’un enseignant en littérature française à l’Université d’Hiroshima à partir d’avril 2022 (Date limite des candidatures : 15 décembre 2021)

Affiliation

L’Académie de l’Université d’Hiroshima (faculté des sciences humaines et sociales)

Poste

Maître.sse de conférences ou professeur.e assistant.e (1)(En fonction des résultats de l’évaluation effectuée au moment de l’embauche, la personne recrutée aura l’un des statuts suivants : maître.sse de conférences titulaire ; maître.sse de conférences en pré-titularisation conditionnelle ; professeur.e assistant.e en pré-titularisation conditionnelle)

Début du contrat

1er avril 2022

Condition d’emploi

Période d’emploi en pré-titularisation conditionnelle :
・ 7 ans au cas où le.la maître.sse de conférence serait promu.e au grade de maître.sse de conférences titulaire
・ 5 ans au cas où le.la professeur.e assistant.e serait promu.e au grade de maître.sse de conférences titulaire

(1) La personne recrutée sera en pré-titularisation et fera l’objet d’une évaluation au moins six mois avant la date d’expiration de son contrat. Si elle réussit le processus d’examen, elle sera titularisée.


(2) Le processus de titularisation est composé de deux examens distincts : un examen intermédiaire et un examen final. Si la personne recrutée n’obtient pas la titularisation au moment de l’examen final, elle sera démise de ses fonctions à la fin du mandat.

(3) Si la personne recrutée a pris un congé pour une naissance, pour élever un enfant ou pour soigner des parents dépendants, elle pourra prolonger son contrat jusqu’à une certaine période en fonction de la durée de ce congé.

Domaine de recherches

Littérature française, littérature comparée ou études interculturelles en lien avec la France ou les pays francophones.

Charges d’enseignement

(1)  Coursd’enseignementgénéral:françaisintensif,etc.

(2)  Cours de la 2e à la 4e année : conversation française (niveaux moyen et avancé),lecture de textes littéraires francophones du XXe siècle, séminaire de langue etlittérature francophones, expression écrite, direction de mémoire etc.

(3)  Niveaumaster:littératurefrançaise,critiquelittérairefrançaise,séminairesurles civilisations francophones, direction de recherches etc.

(4)  Niveau doctorat : direction de recherches, etc.

* Outre les cours listés ci-dessus, il peut être demandé à la personne recrutée de prendre en charge des cours généraux ou de spécialité dans d’autres départements ou centres de recherche.

Qualifications requises

La personne recrutée doit satisfaire à toutes les conditions suivantes :

(1)  être titulaire d’un doctorat (Ph. D.) ou avoir une qualification équivalente avant ledébut du contrat,

(2)  pourêtremaître.ssedeconférence,avoirpubliéaumoins1livrecommeauteur.eunique ou 10 articles (dont 3 au moins ont fait l’objet d’une sélection par lespairs) ; pour être professeur.e assistant.e, avoir publié plus de trois articles,

(3)  êtrecapablededirigerlesétudiantspréparantunmémoiredemasteret/ouune thèse de doctorat,

(4)  avoir le français pour langue maternelle ou, dans le cas d’une personne nonfrancophone native, avoir des compétences en langue française équivalentes à cellesdes francophones natifs,

(5)  avoir une expérience suffisante d’enseignement ou avoir publié de travauxconcernant la pédagogie


* Un niveau de japonais suffisant pour effectuer les tâches administratives serait apprécié

Pièces à fournir pour le dossier de candidature

(1)  Curriculum Vitæ (voir le fichier rattaché ici) Si vous avez déjà été employé.e à l’Université d’Hiroshima (en tant que TA, RA, chercheur.se, etc.) au cours des cinq dernières années, assurez-vous d’indiquer tous les postes que vous avez occupés.

(2)  Liste des publications et des communications (numéroter chaque publication et chaque communication, souligner les numéros des articles examinés par les pairs et faire précéder d’un astérisque (*) vos cinq publications principales)

(3)  Copie des 5 publications principales (livres, tirés à part, articles photocopiés)

(4)  Activités pédagogiques importantes et expérience d’enseignement

(5) Listedesfinancementsexternesobtenusaucoursdescinqdernièresannées

(6) Résumé sur vos projets de recherche et votre vision de l’enseignement si vous étiez recruté.e (environ 2000 caractères japonais ou 700 mots en français)

*Les candidat.e.s sont priés de soumettre tous les documents (à l’exception des livres) ci-dessus au format Word ou PDF sur un CD-ROM ou une clé USB, en plus des copies papier.

Date limite de dépôt du dossier de candidature

Tous les documents de candidature doivent nous parvenir avant 17h00 (heure du Japon), le 15 décembre 2021.

Adresse

Dean, Hiroshima University Graduate School of Humanities and Social sciences (Humanities program), Kazuo Tomozawa

1-2-3 Kagamiyama, Higashi-hiroshima 739-8522, JAPAN

*Prière d’envoyer votre dossier sous pli recommandé et d’indiquer clairement en rouge sur l’enveloppe “Application documents for faculty open position in the Graduate School of Humanities and Social Sciences, Humanities program, French literature”.

Processus de sélection

(1)  La sélection sera effectuée en fonction de tous les documents de candidature quiont été soumis.

(2)  Des entretiens auront lieu avec les candidats. En règle générale, les entretiensincluent un cours modèle en français. Dans ce cas, veuillez noter que les frais de déplacement seront à la charge du.de la candidat.e. Les candidats présélectionnés après examen des dossiers seront informés de la date, de l’heure et des modalités de l’entretien.

(3)  L’Université d’Hiroshima promeut l’égalité des sexes, conformément aux objectifs de la Loi fondamentale pour une Société fondée sur le principe d’égalité des sexes.

Statut d’emploi

(1) Si vous acceptez de vous conformer au Système de travail discrétionnaire pour le

travail professionnel, vous êtes réputé.e travailler 7 heures et 45 minutes par jour. Sinon, les heures de travail sont de 8h30 à 17h00 (du lundi au vendredi) et les pauses sont de 12h00 à 12h45.

(2) Les jours de travail sont en principe du lundi au vendredi (hors jours fériés). (3) Les jours de congé sont en principe les samedis, dimanches et jours fériés.

Salaire, etc.

(1)  Le système de salaire annuel (II) entré en vigueur en Octobre 2021 sera appliqué à la personne retenue.

(2)  Lapersonneretenuepeutêtrerembourséepourlesfraisdevoyagedesondomicileou de son ancien lieu de travail au nouveau lieu de travail, conformément au Règlement de l’Université d’Hiroshima. Contactez-nous pour plus d’informations.

Évaluation

Nous faisons des évaluations individuelles pour l’ensemble des membres de l’Université d’Hiroshima après leur recrutement, et la rémunération dépend de cette évaluation globale de l’enseignant.e.

Employeur

Université d’Hiroshima

Autre

(1)  Périodeprobatoire:six(6)mois

(2)  Les informations personnelles contenues dans le dossier de candidature serontexclusivement utilisées pour le recrutement des candidat.e.s et les formalités administratives qui s’en suivent. Elles ne seront en aucun cas utilisées à d’autres fins ni communiquées à un tiers. Une fois accomplies les procédures de sélection, les pièces ci-dessus mentionnées seront retournées aux candidat.e.s.

(3)  Touslesmembresdesfacultésdel’Universitéd’Hiroshimaappartiennentà l’Académie, organisation unique recouvrant toutes les facultés. À ce titre, ils peuvent être affiliés à des organisations éducatives ou de recherches telles que facultés, écoles doctorales, centres de recherche, instituts etc.

(4)  Pour chaque domaine spécialisé, l’Université d’Hiroshima a défini des normes minimales pour l’embauche des nouveaux professeur.e.s (« les normes minimales »). Nous utilisons ces normes minimales pour le processus de sélection initiale des candidat.e.s, et seuls ceux.celles qui ont satisfait aux normes minimales seront qualifiés comme candidat.e.s pour le poste concerné. Les normes minimales utilisées pour cette offre d’emploi peuvent être consultées en cliquant sur le lien URL suivant :https://www.hiroshima-u.ac.jp/en/employment/kyoinkobo/

(5)  L’Université d’Hiroshima encourage le recrutement de professeur.e.sétranger.ère.s (ressortissants d’un pays autre que le Japon) dans le but depromouvoir la mondialisation de l’université.

(6)  L’Universitéd’Hiroshimafournitd’autresinformationssurlesemplois(travailderecherche, travail de bureau, etc.). Si votre conjoint.e souhaite travailler pour l’Université d’Hiroshima, veuillez vous référer au lien URL suivant : https://www.hiroshima-u.ac.jp/en/employment/

Contact

Akiko Miyagawa
Hiroshima University Graduate School of Humanities and Social sciences, Humanities program
Tel: (+81) (0)82-424-6692
Fax: (+81) (0)82-424-6692
E-mail: akikomiy@hiroshima-u.ac.jp

Appel à candidature au format PDF ici.

教員の公募 (PDF)

Call for application in English here.

CV (日本語)

CV (English version)

Annonce / prix Shibusawa Claudel 2021 – lauréats sélection française

Pour sa 38e édition, le prix Shibusawa Claudel 2021, co-organisé par la Maison-Franco Japonaise de Tokyo et la Fondation France-Japon de l’EHESS pour la sélection française, a été décerné respectivement à César Castellvi et Édouard L’Hérisson pour leurs thèses de doctorat.

Plus d’informations disponibles sur les sites de la Fondation France-Japon de l’EHESS (http://ffj.ehess.fr/shibusawa_claudel.html) et de la Maison Franco-Japonaise de Tokyo (https://www.mfjtokyo.or.jp/fr/shibukuro.html).

Colloque / “Les concepts en traduction japonaise” (Université Paris-Nanterre, 25-26 novembre 2021)

Les Concepts en Traduction Japonaise
Colloque international

Organisé par Simon Ebersolt (IFRAE, INALCO), Thierry Hoquet (IREPH, Université Paris Nanterre) et Kuroda Akinobu (Université de Strasbourg)

​​Date : les 25-26 novembre 2021

Lieu : Université Paris Nanterre, Bâtiment Maier, 

Salle V 216 (Salle des conseils) 

Jeudi 25 novembre 2021

Matinée

10h-10h40: Introduction (Thierry Hoquet)

10h40-11h20: Philosophie : tetsugaku 哲学  (Abiko Shin) (à distance)

11h20-12h00: Univers[el] : tenchi 天地, sekai 世界, fuhen 普遍… (Michael Lucken)

12h00-14h00: Pause

Après-midi

14h00-14h40 : Commun : kyôdô 共同, kyôtsû 共通 (Simon Ebersolt) (à distance)

14h40-15h20 : Réalité : jitsuzai 実在, genjitsu 現実, riaritii リアリティー… (Morten Jelby) (à distance)

15h20-15h30: Pause

15h30-16h10 : Société : shakai 社会 / Individu : kojin 個人 (Emmanuel Lozerand)

16h10-16h50 : Sujet : shukan 主観, shutai 主体, shugo 主語  (Kuroda Akinobu)

Vendredi 26 novembre 2021

Matinée

10h-10h40: Existence (Existenz) : jitsuzon 実存 et Être (Sein) : sonzai 存在 (Gôda Masato) (à distance)

10h40-11h20: Selbstbewusstsein : jikaku 自覚 (Quentin Blaevoet)

11h20-12h00: Sentiment :  情, kanjô 感情 (Uehara Mayuko) (à distance)

12h00-14h00: Pause

Après-midi

14h00-14h40: Esthétique : bigaku 美学 ? (Arthur Mitteau)

14h40-15h20: Liberté : jiyû 自由. Raison et Justice : rigi 理義  (Eddy Dufourmont)

15h20-15h30: Pause

15h30-16h10: Mythe, mythologie : shinwa 神話  (Alain Rocher) 

16h10-16h50: Individu-Espèce-Genre : ko 個, shu 種, rui  類  (Haruko Boaglio) 

Plan du campus : On accède au bâtiment Maier par l’allée des sports, au fond du campus. 

Lien vers le poster de l’événement ici.

Lien vers le programme au format Word ici.

Colloque / “Rencontres bordelaises de linguistique coréenne et japonaise: état des lieux et perspectives” (Université Bordeaux Montaigne, 26 et 27 novembre 2021)

Présentation

L’université Bordeaux Montaigne organise les premières Rencontres de linguistique coréenne et japonaise les 26 et 27 novembre prochain. 

Cet événement vise à susciter les échanges scientifiques entre les collègues travaillant dans les domaines de la linguistique coréenne et japonaise au sein de la communauté francophone. Les thèmes abordés sont libres, même si nous encourageons plus particulièrement les travaux adoptant une approche contrastive (coréen-français, japonais-français, coréen-japonais ou tout autre combinaison de langue incluant le coréen ou le japonais). Cette approche contrastive n’est toutefois pas obligatoire.

L’inscription aux JE est obligatoire (participation en présence ou à distance) et doit être faite avant le 22 novembre 2021. 

Les participants devront présenter un passe-sanitaire valide, ou un test de dépistage RT-PCR négatif, ou un test antigénique négatif pour l’accès aux salles du colloque.

Programme et informations pratiques disponibles sur le site de l’événement : https://rencontresbordelaisesdelinguistique.wordpress.com/about/

Comité d’organisation :

  • Julien Antunes (Université Bordeaux Montaigne)
  • Stéphane Couralet (Université Bordeaux Montaigne)
  • Helline Havet (Université Bordeaux Montaigne)
  • Laurence Labrune (Université Bordeaux Montaigne)
  • Marine Guerry (Université Bordeaux Montaigne)
  • Gauvain Schalchli (Université Bordeaux Montaigne)
  • Shirota Chieko (Université Bordeaux Montaigne)
  • Urasoko Rie (Université Bordeaux Montaigne)
  • Leah Vandeveer (Université Bordeaux Montaigne)

Comité scientifique: 

  • Chang IN-BONG (Université d’Ewha)
  • Stéphane COURALET (Université Bordeaux Montaigne)
  • FUJIMURA Itsuko (Université de Nagoya)
  • Marine GUERRY (Université Bordeaux Montaigne)
  • Laurence LABRUNE (Université Bordeaux Montaigne)
  • Christine LAMARRE (INALCO)
  • SHIROTA Chieko (Université Bordeaux Montaigne)
  • SON Hyunjung (Université de Yonsei)
  • Irène TAMBA (EHESS)

Workshop / Aspects of Lived Religion in Late Medieval and Early Modern Japan (13 novembre 2021, 10h00-16h45 HdT)

Aspects of Lived Religion in Late Medieval and Early Modern Japan 

Kitashirakawa EFEO Salon – Final Workshop  

Saturday, November 13, 2021  10:00 AM – 5:00 PM 

@ the EFEO/ISEAS Center of Kyoto (+ on Zoom) 

29 Kitashirakawa Bettō-chō, Sakyō-ku, Kyoto  

Organizers: Martin Nogueira Ramos, Gaétan Rappo & Suzuki Kenkō 

Institutions: EFEO, ISEAS & Institute for Research in Humanities (Kyoto University)  

Program 

10:00 Opening Remarks           

Panel 1 Esoteric & Zen Buddhism  

10:15 Esoteric Buddhism and This-worldly Benefits: Some thoughts on Dakiniten Mandala (Muromachi Period) 

Gaétan Rappo (Doshisha University) 

10:45 The Preach of the Manuals: Kana hōgo and the Popular Perception of Zen Doctrines in Early Modern Japan 

Didier Davin (National Institute of Japanese Literature)  

11:15 Panel Discussion 

11:30 Coffee Break 

Panel 2 Shugendō 

11:45 The Historical Strata of the Cult to Sanbō Kōjin in the Scrolls of the Blacksmith God: An Exploration of the Legends Surrounding Mount Gassan and Shugendō in the Edo Period  

[in Japanese] 

Suzuki Kenkō (Kyoto Seika University)  

12:15 The Presence of the Absence: Yudonosan Religious Confraternities and Their Material Culture (Edo Period) 

Andrea Castiglioni (Nagoya City University) 

12:45 Panel Discussion 

13:00 Lunch Break 

Panel 3 Christianity/Kirishitan  

14:00 Toward a Microhistory of Japanese Christianity under the Ban – A Study of the Second Stage of Repression in Shimabara Domain (1625-1630) 

Martin Nogueira Ramos (EFEO) 

14:30 Practitioners of the Proscribed Creed: Gender and Motive in the 1827 Kyoto-Osaka Kirishitan Incident 

Miyazaki Fumiko (Keisen University)  

15:00 Panel Discussion  

15:15 Coffee Break  

Panel 4 Religion and Secrecy

15:30 Secret Spaces for Amida. The Function of Hidden Space in Rituals and their Doctrinal Background (Edo Period) 

Markus Rüsch (Ryukoku University)  

16:00Wise Blood and Loca Sacra: Buddhism and Vernacular Religion in Modern and Contemporary Tōhoku 

François Lachaud (EFEO) 

16:30 Panel Discussion  

16:45 Open/informal discussion 

Prior registration is required for on-site or online participation 

Efeo.kyoto@gmail.com 

Maximum capacity on-site: 20 people 

(For students and scholars) 

Conférence / “生殖補助技術から日本の家族・生殖・ジェンダーを考える / Famille, reproduction et genre au Japon : ce que dessine la PMA (19 novembre 2021, 12h-14h)

Mme Tsuge Azumi, professeure d’anthropologie médicale à l’université Meiji gakuin, donnera une conférence le 19 novembre 2021, de 12h à 14h (en visio).

生殖補助技術から日本の家族・生殖・ジェンダーを考える
Famille, reproduction et genre au Japon : ce que dessine la PMA 

La conférence sera donnée en japonais et sous-titrée en français, elle sera suivie d’une discussion autour de la PMA en France et au Japon, animée par Isabelle Konuma (droit japonais, IFRAE/Inalco, présidente du Conseil Scientifique et pédagogique de la Cité du Genre), avec Mikaël Agopiantz (INSERM U1256 NGERE, Chef de Service de Médecine de la Reproduction au CHRU de Nancy) et Fabrice Cahen (historien, INED, UR11 et UR4).


Il s’agit de la conférence inaugurale du cycle de conférences internationales de la Cité du Genre, en présence de Christine Clerici, Présidente d’Université de Paris.

Pour recevoir le lien zoom, vous pouvez écrire à : anais.de-muret-de-labouret@parisdescartes.fr

Poster de la conférence disponible ici.

Publication / “Roland Barthes : Empire des signes, empire du haïku” nouveau numéro de la revue Roland Barthes

La revue Roland Barthes publie son cinquième numéro sous le titre “Roland Barthes : Empire des signes, empire du haïku”.

Ce numéro, sous la direction éditoriale d’Emmanuel Lozerand, est constitué des actes de la journée d’études portant le même intitulé (Inalco, 8 juin 2017).

Il rassemble des articles de : Muriel Détrie, Emmanuel Lozerand, Makiko Andro-Ueda, Terada Sumie, Typhaine Samoyault, Michel Vieillard-Baron et d’Évelyne Lesigne-Audoly.

Le choix de la Revue Roland Barthes ainsi que la ligne éditoriale témoignent de la volonté de toucher des lectorats qui habituellement ne se côtoient pas : spécialistes de la littérature, spécialistes de Barthes, imagologues et sémiologues, japonologues.

Le numéro est disponible en accès libre à cette adresse : https://revue.roland-barthes.org

Journée d’étude / “La société japonaise face à la Covid-19” (18 et 19 novembre 2021)

Journées d’études organisées par le groupe de recherche Populations japonaises – IFRAE / CRCAO

Date et horaire

Jeudi 18 novembre 2021 de 9h à 18h & Vendredi 19 novembre 2021 de 9h à 12h30

Programme

Jeudi 18 novembre 2021

9h30-10h10 Éric Seizelet, Université de Paris, CRCAO, IFRAE
Réflexions sur les enjeux constitutionnels de la pandémie de coronavirus au Japon

10h10-10h50 Julien Martine, Université de Paris, CRCAO
Le télétravail comme outil de continuité d’activité en période de Covid-19 au Japon

10h50 – Pause café

11h10-11h50 Sato Noriko, Université Chiba Keizai
La réalité du surmenage des infirmier.ères dans un contexte de vieillissement démographique

11h50-12h30 Bernard Thomann, Inalco, IFRAE
La Covid-19 est-elle une maladie professionnelle ?

12h30 – Déjeuner

14h-14h40 Jacques Jaussaud, Université de Pau et des Pays de l’Adour, TREE Patricia Pignier-Hondareyte, ESC Pau Business School Covid-19 et usage du numérique dans l’enseignement supérieur : une comparaison France – Japon

14h40-15h20 Christian Galan, Université Toulouse Jean-Jaurès, IFRAE
La Covid-19 et le système éducatif japonais : tensions, défis et opportunités (manquées ?)

15h20 – Pause café

15h40-16h20 Arnaud Grivaud, Université de Paris, CRCAO
Le rôle des experts dans les politiques de lutte contre la Covid-19 au Japon

16h20-17h Isabelle Konuma, Inalco, IFRAE
La reproduction et l’impératif sanitaire en temps de Covid-19

Vendredi 19 novembre 2021

9h30-10h10 Ken Daimaru, Université de Paris, CRCAO
Le masque prophylactique dans le Japon contemporain. Phénomène socio-technique et objet de controverses

10h10-10h50 César Castellvi, Université de Paris, CRCAO
Les Japonais et leurs médias au regard de la crise sanitaire

10h50 – Pause café

11h10-11h50 Ueda Michiko, Université Waseda
Suicide and Mental Health during the Covid-19 Pandemic in Japan

11h50-12h30 Anne-Lise Mithout, Université de Paris, CRCAO
Les personnes handicapées face à la Covid-19 : des enjeux sanitaires aux enjeux sociaux

Organisation

Julien Martine (Université de Paris), Anne-Lise Mithout (Université de Paris), Sarah Terrail Lormel (Inalco), et Naoko Tokumitsu (Inalco)

Contact

sarah.terraillormel@inalco.f / naoko.partiot@inalco.fr

Programme en version PDF ici.

Projection / Qui a volé le chaudron ? [Tsuki yo kama gassen 月夜釜合戦] (Cinéma La Clef, 12 novembre 2021)

Après la projection, le 17 septembre 2021, du documentaire Yama – Coup pour coup (1985), décrivant les luttes des ouvriers journaliers de San’ya à Tokyo au début des années 1980, Fenêtres sur le Japon vous invite à poursuivre l’exploration des yoseba, ces quartiers regroupant la main d’œuvre journalière du pays, par le prisme cette fois d’une fiction contemporaine tournée dans le quartier de Kamagasaki à Osaka.


Qui a volé le chaudron ? [Tsuki yo kama gassen 月夜釜合戦] de SATŌ Leo (2017, 115 minutes, VOSTF) sera projeté au Cinéma La Clef (34 rue Daubenton, 75005 Paris) vendredi 12 novembre (ouverture de la salle à 19 h 30, début de la projection à 20 h, prix libre).
https://fenetres-japon.fr/?p=298


Organisation 

Dimitri Ianni et Nicolas PinetContact : projections@fenetres-japon.fr

Synopsis

Lorsque le chef local des yakuzas se fait voler son « chaudron sacré », symbole de son pouvoir, une guerre pour le retrouver éclate entre ses hommes, un gamin de 12 ans, une prostituée et un pickpocket. Inspiré d’un classique du rakugo, tourné en 16 mm avec des habitants du quartier, Qui a volé le chaudron ? a été financé grâce à des dons et a demandé cinq années de travail. À la frontière du documentaire et de la fiction, le film se veut un hommage à la vitalité et au pouvoir de résistance du peuple de Kamagasaki tout autant qu’une comédie carnavalesque.

Réalisateur

SATŌ Leo [佐藤零郎] est né en 1981 à Kyoto. Il se forme au documentaire aux côtés du réalisateur SATŌ Makoto [佐藤真], le réalisateur de Vivre sur la rivière Agano [Aga ni ikiru 阿賀に生きる, 1992]. Travaillant de façon indépendante, il tourne en 2009 un premier documentaire Élégie du parc Nagai [Nagai seishun yoi yume uta 長居青春酔夢歌], consacré aux mobilisations contre l’expulsion des sans-abri du parc Nagai, dans le cadre des championnats du monde d’athlétisme d’Osaka. Qui a volé le chaudron ?est son premier long-métrage de fiction. Il a été récompensé du Grand Prix de la compétition internationale au Porto/Post/Doc, ainsi que du Prix du jury et du Prix de la meilleure image lors de la 14e édition du festival Kinotayo (Paris).
→ Bande-annonce