Table ronde / « Fukushima, 10 ans après : regards interdisciplinaires », Rendez-vous du Japon contemporain de l’EHESS (10 mars 2021, 10h-13h30)

Rendez-vous du Japon contemporain de l’EHESS
Saison 4, Seance 1
Agenda 2021

Fukushima, 10 ans après : regards interdisciplinaires
mercredi 10 mars 2021 * en visioconférence
10h-13h30 (France) 18h-21h30 (Japon)


Programme

10h00-10h10 Accueil et introduction
Aleksandra Kobiljski (CNRS) & Cécile Asanuma-Brice (CNRS)

10h10-10h40 Refuge et droit international
Nanako Shimizu (Université d’Utsunomiya)

10h40-11h10 Procès Fukushima
Paul Jobin (Sinica Academica)

11h10-11h40 La violence structurelle à la gestion du désastre
Cécile Asanuma-Brice (CNRS, Mitate lab.)

11h40-11h50 Pause

11h50-12h20 Décontamination et mesure environnementale
Olivier Evrard (CEA, LSCE)

12h20-12h50 Les musées de la mémoire
Marie Weishaupt (Université Libre de Berlin)

12h50-13h20 L’apocalypse ordinaire, le rôle des organismes internationaux dans la gestion de la catastrophe de Fukushima
Valérie Arnhold (Sciences Po)

13h20-13h30 Questions générales


INSCRIPTION OBLIGATOIRE : crj@ehess.fr

En partenariat avec le programme Mitate Lab.

AGENDA RENDEZ-VOUS DU JAPON CONTEMPORAIN DE L’EHESS
SAISON 4

Table ronde / « Rappel-toi Barbara », dans le cadre de la Journée Internationale des droits des femmes (Inalco, 8 mars 2021, 14h30-17h30).

Dans le cadre de la Journée Internationale des droits des femmes, l’Inalco a le plaisir de vous inviter à la table ronde et à la projection du projet RAPPELLE-TOI BARBARA, le lundi 8 mars 2021, de 14h30 à 17h30.


La table ronde sera animée par Isabelle Konuma, professeure et référente Égalité femmes-hommes à l’Inalco, avec 
Maureen Ragoucy, artiste et réalisatrice du documentaire, Patrick Farges, professeur à l’université de Paris (histoire de l’Allemagne et du genre), Doan Cam Thi, professeure à l’Inalco (littérature vietnamienne).

Pour en savoir plus sur le lien d’accès à l’événement qui aura lieu en ligne, veuillez consulter la page suivante : ici.

RAPPELLE-TOI BARBARA
Des femmes racontent la Seconde Guerre mondiale


Elles étaient enfants, jeunes filles ou adultes, étudiantes ou en activité, frivoles ou avisées, aujourd’hui des femmes nous racontent des souvenirs liés à leur vie quotidienne pendant la Seconde Guerre mondiale. S’exiler, résister, s’enfuir du ghetto, vivre l’emprisonnement, la déportation, la perte d’êtres chers, mais aussi l’insouciance et la légèreté malgré l’horreur, la vulnérabilité, les souffrances, leur guerre c’est avant tout la survie. 
En ne cédant pas à la peur ni à la soumission, leur vie va passer de l’ordinaire à l’extraordinaire. Leur foi en l’avenir motive leur action. Cette proposition documentaire s’articule entre récits singuliers et histoire collective pour nous transmettre la guerre au féminin, entre illusions et réalités en France, en Hongrie, en Pologne, aux États-Unis, en Russie et au Japon.

Affiche de l’événement ici.

Parution / La Révolution industrielle des régions du Japon

Titre de l’ouvrage : La Révolution industrielle des régions du Japon

Auteur : Nakamura Naofumi (Professeur à l’Université de Tokyo)

Traducteurs : Alexandre Roy, Claude Michel-Lesne

Préface : Jean-Marc Olivier

Éditeur : Les Belles Lettres – Collection Japon

Date de publication : 19 février 2021

Nombre de pages : 416 p.

Présentation :
Comment expliquer les origines de l’impressionnant développement économique japonais au cours du XXe siècle ? Alors que les thèses habituellement avancées soulignent le rôle du pouvoir central (gouvernement et zaibatsu), Nakamura Naofumi nous fait parcourir le Japon de l’ère Meiji (1868-1912) dans toute son étendue, du nord au sud, à la découverte des fondations régionales de la « Révolution industrielle ». Analysant la mentalité des acteurs, leur capacité à l’échange d’informations, à l’activation de réseaux de proximité, à la mobilisation de capitaux, l’auteur décrit une pléthore d’entrepreneurs et d’agents publics locaux dynamiques. Engagés dans le lancement d’entreprises innovantes de dimension régionale, ils réalisèrent des aménagements industriels (filatures, charbonnages, chemin de fer ou secteur électrique) dans tout l’archipel entre les années 1880 et 1900.
À l’heure où la désindustrialisation des régions s’accompagne d’une croissance économique en berne, la démonstration de Nakamura Naofumi n’apparaît que plus riche de sens.

Page sur le site de l’éditeur : ici

Table des matières :

TABLE DES MATIÈRES

Un mot de présentation de la traduction de l’ouvrage 
Préface de Jean-Marc Olivier 
Avant-propos : pourquoi parler aujourd’hui des « fondations régionales de la révolution industrielle » ? 

Introduction : Les fondations régionales de la révolution industrielle japonaise 
Reconsidérer la révolution industrielle 
Agents économiques et économies locales : thématiques et méthodologie 
Objets d’étude et plan de l’ouvrage 


Première partie. L’économie régionale, au cœur de la révolution industrielle

Chapitre 1. Les conditions préalables à l’avénement de la révolution industrielle au Japon 
1. Les conditions aux débuts de la révolution industrielle 
2. Les structures théoriques de l’idéologie de l’industrialisation
La question du « pays riche », considérée depuis les centres et les provinces 

Chapitre 2. La structure géographique du « boom des entreprises » 
1. L’économie japonaise pendant la révolution industrielle 
2. La structure géographique du premier boom des entreprises 
3. L’enchaînement des deuxième et troisième vagues d’essor des entreprises


Deuxième partie. Les agents du boom des entreprises – L’ « ère des régions » et ses principaux acteurs –

Chapitre 3. Les débuts de l’industrialisation en région et l’action de l’administration locale 
1. Le département d’Iwate et l’extension de la ligne nord-est de la Compagnie des chemins de fer du Japon 
2. La campagne de financement des travaux de la Compagnie des chemins de fer du Japon dans le département d’Iwate 
3. Bilan et enseignements de la campagne expresse menée à Iwate 

Chapitre 4. Les entrepreneurs locaux et le boom des entreprises 
1. L’essor des entreprises en province 
2. Entrepreneurs régionaux et boom des entreprises : le cas de Miike 
3. Le développement des entreprises régionales (1) : l’expansion des affaires de la Compagnie de travaux publics de Miike 
4. Le développement des entreprises régionales (2) : la Filature de Miike et les entrepreneurs de province 

Chapitre 5. Les comportements d’investissement d’une grande fortune régionale : Le cas de la maison Hiromi dans le département d’Ôsaka 
1. L’industrie dans le district de Sen’nan et les grandes fortunes locales 
2. La constitution des capitaux et les comportements d’investissement de la maison Hiromi entre 1875 et 1886 
3. La maison Hiromi et le début du boom des entreprises dans le district de Sen’nan 
4. Les sources de bénéfices et le comportement d’investissement de la maison Hiromi après la guerre sino-japonaise 
5. Les entreprises locales et les comportements d’investissement de la maison Hiromi après la guerre russo-japonaise 

Chapitre 6. La naissance des « zaibatsus de province » 
1. La famille Yasukawa-Matsumoto et le développement du secteur minier dans la région du Chikuhô
2. Le développement des affaires et des actifs de Yasukawa Keiichirô 
3. La restructuration des affaires et le marché interne de capitaux 
4. Vers un « zaibatsu régional » 


Troisième partie. Les débuts de l’industrialisation urbaine, vers l’« ère des villes »

Chapitre 7. L’essor du secteur de l’énergie électrique et l’industrialisation des villes 
1. La Compagnie de l’éclairage électrique de Tôkyô et la naissance du secteur de l’électricité 
2. Le transport à longue distance de courant à haute tension et les centrales hydroélectriques à haut rendement 
3. L’élaboration d’un système de distribution électrique 
4. Le processus d’électrification des usines 

Chapitre 8. La formation du système de distribu tion électrique et les espaces périurbains 
1. Le secteur de l’électricité et la région du Keihin après la guerre russo-japonaise 
2. La formation de la Compagnie d’électricité de Yokohama et le marché local 
3. Le système de distribution électrique de la compagnie Fuji et la région du Keihin 


Conclusion : La dynamisation des économies régionales et leurs évolutions struc turelles 

Postface 
Notes 
Index 
Index des entreprises 
Remerciements

Séminaire / Histoire du Japon moderne et contemporain (EHESS) – « Que fait l’histoire globale à l’histoire du Japon?  » (4 mars 2021, 15h-17h)

La prochaine séance du séminaire « Histoire du Japon moderne et contemporain : dynamique et trajectoires d’une modernité »aura lieu le 4 février de 15h à 17h sur zoom.

Conférencier : Aleksandra Kobiljski (chargée de recherche au CNRS, directrice du Centre des recherches sur le Japon de l’EHESS).

Titre de la conférence : Que fait l’histoire globale à l’histoire du Japon?

Pour obtenir le lien d’accès à la conférence, merci de contacter l’un des organisateurs du séminaire. 
Contact : guillaume.carre@ehess.fr, sastre.gregoire@gmail.com, Cyrian.Pitteloud@unige.ch

Cycle de conférences / Global Japan(s) : « Rethinking Freedom, Slavery and the Meiji Restoration » (3 mars 2021, 13h-14h30)

Dans le cadre du Global Japan(s), le Centre de recherches sur le Japon (CCJ) a le plaisir de vous inviter à la conférence intitulée :

« Japan and the World vs Japan in the World: Rethinking Freedom, Slavery and the Meiji Restoration »

Bill Mihalopoulos (University of Central Lancashire)
– Mercredi 3 mars 2021 –13h-14h30

Pour recevoir les documents préalables à la séance ainsi que le lien de la salle virtuelle, merci de vous inscrire à : crj@ehess.fr
Global Japan(s) agenda 2021

Financement / Allocations de terrain de l’EFEO (master et doctorat)

L’appel à candidature pour les allocations de terrain (master/doctorat) est en ligne sur le site de l’EFEO. La date limite de remise des dossiers est le 22 mars prochain.

La tenue de ces séjours de terrain est conditionnée par l’évolution de la situation sanitaire. 

Pour plus de détails, voir la page consacrée aux allocations : EFEO – Aide a la recherche – Conditions et procédures.

Pour toute demande de renseignement, écrire à : allocations.terrain@efeo.net.

Séminaire / Retour à/de la terre et la question agricole Japon-Europe (26 février, 9h-11h45)

Voici le programme du prochain séminaire en ligne du projet MISHA intitulée « Retour à/de la terre et la question agricole Japon – Europe ». La séance aura lieu le 26 février, de 9h à 11h45.

Merci de contacter les organisateurs si vous souhaitez participer au séminaire : kenjiro.muramatsu@univ-lyon3.fr

Lien vers le carnet du séminaire :  https://retoursterre.hypotheses.org/

Programme
Disponible en PDF ici

9h-9h10 : Accueil et mots d’introduction des organisateurs (Kenjiro Muramatsu, Nicolas Baumert)

Modérateurs : Kenjiro Muramatsu et Nicolas Baumert

Commentateur invité : Atsushi Miura (professeur en anthropologie, Université de Saitama)

9h10-10h30 : présentation en anglais de Yoshihisa Gôdo (professeur en économie, Meiji Gakuin University), suivie d’une discussion (en anglais et/ou en français – japonais avec la traduction assurée par les modérateurs).

Titre : Une bonne façon d’être pessimiste pour l’agriculture japonaise : à partir de la différence entre la compétence et la technique

Résumé : Diverses classifications sont en général utilisées pour classer la production agricole, telles que la taille, l’organisation de la gestion (famille, société, groupe, etc.), la distance par rapport aux outils de civilisation moderne (biologique, traditionnelle, haute technologie, etc.) et la distance par rapport aux consommateurs (production locale pour la consommation locale, orientée vers l’exportation, etc.). Par contre, en analysant la différence entre la technique (gijutsu) susceptible d’être formalisée et la compétence (ginô) difficile d’être formalisée, je propose une classification bipolaire de l’« agriculture dépendante de manuels (manual-book-style farming) » par rapport à l’« agriculture à forte intensité de compétences (skill-intensive farming)».

À titre d’exemples, les sushis peuvent être divisés en deux catégories : il existe des sushis « dépendants de manuels » qui sont fabriqués sans compétence particulière, emballés et vendus dans les supermarchés, et des sushis « à forte intensité de compétences » qui sont fabriqués par des artisans qualifiés et expérimentés dans des restaurants spécialisés. Tout comme dans le cas des sushis, les supermarchés et les magasins spécialisés se livrent à une rivalité amicale, plutôt qu’à une dichotomie entre le bon et le mauvais, il serait donc souhaitable d’avoir également un certain degré de coexistence entre les modèles agricoles et une collaboration appropriée.

Grâce aux caractéristiques géographiques et sociales de l’archipel japonais, l’agriculture japonaise a développé des compétences agricoles qui sont rares pour cetraines même uniques au monde. Cependant, depuis le pic atteint dans l’immédiat après-guerre, ces compétences s’effondrent et l’agriculture japonaise s’est grandement affaiblie. Quelle est (ou était) la véritable force de l’agriculture japonaise ?

Pourquoi les compétences ont-elles atteint leur apogée au milieu du XXe siècle, puis se sont-elles effondrées ? Un renouveau des compétences est-il possible ? En répondant à ces questions, nous nous pencherons sur l’avenir de l’agriculture japonaise.

En japonais :

題目 : 日本農業への正しい絶望法:技能と技術の違いに注目して

要旨 : 農業生産の分類として、規模の大小、経営組織(家族、法人、集団、etc.、)、近代文明との距離(有機、伝統的、ハイテク、etc.)、消費者との距離(地産地消、輸出志向、etc.)など、さまざまな機軸が使われてきている。それに対し、筆者はマニュアル化が可能な技術(technology)とマニュアル化が困難な技能(skill)の違いに着目し、「マニュアル依存型農業(manual-book-style farming) vs.技能集約型農業(skill-intensive farming)」の二極分類の枠組みで農業をとらえることを提唱する。比ゆ的に言うと、ひとくちに寿司といってもスーパーのパック寿司のように熟練を要さずに作るものと、寿司専門店で修業を積んだ職人が作るものとに分けられるが、前者がマニュアル依存型で後者が技能集約型だ。ちょうど寿司でもスーパーと専門店が切磋琢磨するように、どちらかが良くてどちらかが悪いという二項対立ではなく、ほどよい共存共栄が好ましい。日本農業では、日本の国土の地理的・社会的な特性のおかげで世界的にも希少な農業の技能がはぐくまれてきた。しかし、戦後初期をピークとして技能が崩壊過程にあり、日本農業全体がぜい弱化している。日本農業の本来の強みは何なのか?(あるいは何だったのか?)なぜ技能が戦後初期にピークに達してその後崩壊していったのか?技能の復活はありうるのか?これらの問いに答えることで、日本農業の将来を展望する。

10h35-11h45 : présentation de Cyrille Rigolot (statut, organisme) suivie d’une discussion.

Titre : Transformations de l’élevage vers la durabilité en France et au Japon. Pistes de réflexions croisées

Résumé :

L’élevage occupe une place essentielle dans la vie des sociétés humaines, et contribue aussi massivement à la crise écologique mondiale. Pour y remédier, deux types de « modernisation écologique » sont classiquement proposées, « faible » et « forte », basés sur deux principes: 1) l’efficience environnementale; 2) la diversification écologique (respectivement). Entre la France et le Japon, les différences écologiques et culturelles ont généré des problématiques distinctes et des ressources spécifiques pour ces deux types de modernisation. En particulier, les forts contrastes en terme de surfaces disponibles et de signification socio-culturelle de l’élevage conditionnent aujourd’hui fortement l’ « espace des solutions » envisageables dans les deux pays. Bien que le potentiel de progrès technique soit difficile à estimer, les marges de manœuvre semblent limitées face à l’ampleur des défis. A un niveau plus profond, les réflexions croisées sur le rapport à la nature et aux animaux pourraient contribuer à la montée en puissance d’un paradigme dépassant l’idée même de modernisation (Berque, 2019), dont la concrétisation à grande échelle soulève de nombreuses questions.

En japonais :

題目 : フランスと日本における持続可能性に向けた畜産の変容 相互的考察の方向性要旨 : 畜産は人間社会の生活に不可欠な存在である一方、世界的な生態系の悪化にも大きく作用しています。これを是正するために、古典的に「エコロジカルな近代化」の分類として、「弱」(1) と「強」(2) の2つのタイプの「生態系の近代化」が提案されています。1 は「環境効率的」であり、2は「生態系の多様化」というものである。フランスと日本の間では、生態学的・文化的な違いがこの2つのタイプの近代化について、異なる問題と特有の資源を生み出してきた。特に、利用可能な面積と今日の畜産の社会文化的意義という点での強いコントラストが、両国で想定される「解決策の空間」を強く条件づけている。技術的な進歩の可能性を見積もるのは難しいが、課題の規模を考えると行動の余地は限られていると思われる。より深いレベルでは、自然や動物との関係についての相互参照は、近代化そのものの概念を超えたパラダイム(Berque, 2019)の発展に貢献する可能性があるが、その大規模な実現については、多くの疑問が残されている。

Conférence / Agenda de l’EFEO, mars 2021

L’EFEO/ISEAS Kyoto organise régulièrement des événements académiques (conférences, journées d’étude). Les activités du centre figurent sur l’agenda de l’EFEO qui est consultable en ligne (https://www.efeo.fr/), sur notre page Facebook (https://www.facebook.com/efeokyoto/) ou sur le site de la Scuola italiana di studi sull’asia orientale (ISEAS ; https://iseas-kyoto.org/).

Deux conférences sont au programme en mars. Elles se tiendront uniquement en ligne. Nos événements sont ouverts à tous. N’hésitez pas à transmettre l’information à vos étudiants ou collègues. 
Agenda EFEO Kyoto (mars 2021)
Kyoto lectures : 


– Thomas French (université Ritsumeikan) présente la conférence : ‘Tommy Atkins’ in Japan Examining the British Garrison of Yokohama (1864-1875) through First Person Accounts. Lundi 8 mars à 18h (heure du Japon) sur la plateforme Zoom. 

– Brian Ruppert (université de Kanagawa) présente la conférence : Scriptures and Their Deployment: Great Notes (Maka shō), Raishin’s Notes (Raishin shō), and the Sacred Works (Shōgyō) of Early Medieval Japan. Jeudi 25 mars à 18h (heure du Japon) sur la plateforme Zoom. 


Les liens ainsi que les mots de passe permettant de se connecter seront affichés sur le blog du Centre de Kyōto et sur le site internet de l’ISEAS la veille de ces conférences (le 7 et le 24 donc).

Poste / Recrutement d’un à deux ATER au département de japonais de l’Université Toulouse – Jean Jaurès pour l’année 2021-2022

La section de japonais de l’Université Toulouse – Jean Jaurès recrute 1 à 2 ATER pour l’année 2021-2022 :

https://www.univ-tlse2.fr/accueil/recrutements-et-concours/emplois-enseignants/campagne-de-recrutement-dater-2021-2022

La campagne de recrutement d’ATER 2021-2022 est ouverte du 8 février 2021 au 8 mars 2021.

Les candidats doivent d’abord s’inscrire sur GALAXIE, module ALTAIR, puis déposer leur dossier complet par voie dématérialisée, sur l’application dematATER (date limite de dépôt des dossiers, mercredi 10 mars 2021, 16h00)

Attention :
L’application ALTAIR ne sera plus accessible au-delà du : Lundi 8 mars 2021, 16 heures
Et
L’application dematATER au-delà du : mercredi 10 mars 2021, 16 heures.
Il est donc recommandé de télécharger les pièces justificatives suffisamment tôt.

Contact :
esupdematater@univ-tlse2.fr

Vous trouverez des informations sur les conditions de recrutement ici :
https://www.univ-tlse2.fr/accueil/recrutements-et-concours/emplois-enseignants/conditions-de-recrutement-des-attaches-temporaires-denseignement-et-de-recherche-ater-1

Conférence / « Du matérialisme historique au concept d’aidagara. Analyse d’une appropriation des idées marxiennes par Watsuji Tetsurô 和辻哲郎 » (6 mars 2021, 14h-15h30)

Dans le cadre de la prochaine séance du groupe d’étude de philosophie japonaise, Grégoire JOUCLAS (Inalco) fera une présentation intitulée « Du matérialisme historique au concept d’aidagara. Analyse d’une appropriation des idées marxiennes par Watsuji Tetsurô (和辻哲郎)« 

Date et horaire : samedi 6 mars 2021, de 14h à 15h30.
La conférence aura lieu sur Zoom. Pour obtenir le lien d’accès, merci de contacter l’un des organisateurs de la séance (takako.saito@inalco.fr,akinobukuroda@gmail.comsimon.ebersolt@gmail.com, arthur.mitteau@univ-amu.fr).

Résumé :

         Il est peu connu que Watsuji Tetsurô 和辻哲郎 (1889-1960), important philosophe japonais du XXe siècle, s’est servi des écrits de Marx comme d’un socle lui permettant d’établir et de justifier l’élément le plus fondamental de son système éthique : le concept d’interrelation (aidagara 間柄), qui structurerait selon lui 

l’existence humaine.

        Jusqu’ici, l’interprétation et l’utilisation des écrits marxiens par Watsuji n’avait pas fait l’objet d’une recherche approfondie. Pourtant, certains chercheurs japonais n’ont pas manqué d’en souligner l’importance. Le présent travail s’est donné pour but d’analyser une autre facette de Watsuji, que l’on qualifie généralement de conservateur : en vérité, il a considéré avec attention et intégré dans son système de pensée diverses théories philosophiques, indépendamment de leur couleur politique.

        Nous verrons en premier lieu comment la pensée marxienne s’imbrique dans la genèse de l’éthique watsujienne. Il s’agira de revenir aux sources, c’est-à-dire aux deux principaux travaux de Watsuji dans lesquels nous retrouvons la totalité de son analyse du matérialisme historique : Rinrigaku (Éthique, 1931) et Ningen no gaku toshite no rinrigaku (L’éthique en tant qu’étude de l’humain, 1934). Théoriquement, Watsuji s’est servi de la nature sociale de l’existence humaine décrite par Marx pour justifier une sorte de primauté de l’interrelation, et pour dépasser les autres théories philosophiques occidentales, qualifiées de trop abstraites ou individualistes. Marx lui a permis d’une part de justifier un projet éthique ancré dans les réalités concrètes et quotidiennes de l’existence, d’autre part de dépasser les dualismes traditionnels (individu-société, sujet-objet, nature-culture, etc.) pour penser l’existence en tant que structure relationnelle.

        Nous verrons dans un second temps, par l’analyse comparée de ces deux sources, la manière dont Watsuji manipule les textes et le vocabulaire afin de justifier un système éthique prenant racine dans la culture et la pensée japonaises. Il s’agit également de comprendre, en recontextualisant brièvement, comment ces écrits s’inscrivent dans les problématiques de leur époque. Par exemple, Watsuji s’est servi du jeune Marx pour contrer les théories marxistes de son époque, dont il critiquait leur vision matérialiste par trop simpliste de l’existence humaine (surtout par crainte des conséquences politiques et sociales). Son opposition à ce sujet est particulièrement intéressante : elle révèle les tensions et contradictions de son système qui se veut une sorte de dépassement de la totalité des penseurs qu’il a analysés.

       Si Watsuji a cherché par prudence à minimiser l’influence marxienne dans ses écrits postérieurs à Rinrigaku, la théorie de l’homme social de Marx, paradoxalement, s’imbrique particulièrement bien dans un système éthique qui met l’empereur et la nation au sommet de la hiérarchie des communautés, l’influence hégelienne commune aux deux penseurs étant, pensons-nous, la principale raison de cet état de fait.