Parution / Cipango 24 « Eugénisme dans le Japon moderne et contemporain »

Le numéro 24 de la revue Cipango vient d’être publié.

Il contient un dossier spécial sur l’eugénisme dans le Japon moderne et contemporain (coordonné par Isabelle Konuma), le deuxième volet du précédent numéro spécial consacré au charbon et aux communautés minières (coordonné par Bernard Thomann), ainsi que des varia.

La version en ligne est accessible gratuitement ici: https://journals.openedition.org/cipango/4215

Sommaire

Isabelle KonumaÉditorial [Texte intégral]

Dossier

Ishizaki ManabuLes mesures d’isolement des lépreux au Japon [Texte intégral]Leprosy isolation policies in Japan

Saishu SatoruL’Homme et l’affaire Sagamihara [Texte intégral]Man and the Sagamihara stabbings

Arnaud NantaLes études en anthropologie raciale en Corée colonisée : la défense des « origines communes nippo-coréennes » contre l’autochtonisme et le courant eugéniste (1916‑1940) [Texte intégral]Racial Anthropology in Colonial Korea: “Japanese-Korean Common Origins” vs Nativism and Eugenics (1916‑1940)

Homei AyaLe développement historique du discours sur la qualité de la population au Japon [Texte intégral]The Historical Development of the Discourse on Population Quality in Japan

Anne-Lise MithoutAoi shiba no kai : Un mouvement de personnes handicapées face à l’eugénisme [Texte intégral]Aoi shiba no kai: a group of disabled people fighting eugenics

Christian GalanEugénisme et éducation dans le Japon d’après-guerre [Texte intégral]Eugenics and education in postwar Japan

Varia

Makiko Andro-UedaSous la plume des mineurs : Sākuru-mura [Texte intégral]Under miners’ pen: Sâkuru-mura

Alexandre RoyLes fondations régionales de la Révolution industrielle japonaise : la première ouverture internationale du port charbonnier de Moji (1885‑1886) [Texte intégral]The regional foundations of Japan’s Industrial Revolution: The opening of the Moji coal port (1885‑1886)

Éric SeizeletLa question de la conscription au Japon après l’adoption des nouvelles lois japonaises sur la sécurité nationale : propos sur un fantasme récurrent [Texte intégral]Military service in Japan after the adoption of the new laws on national security: considerations on a recurrent fantasy

Notes de lecture

Carina RothBouchy Anne (dir.), 2013, Le vivre ensemble à Sasaguri, une commune de Kyūshū. Dans l’entrelacs des dynamiques du dedans et du dehors – Études d’ethnologie du JaponCahiers d’Extrême-Asie 22, EFEO, Kyōto, 650 p. [Texte intégral]

Éric SeizeletUranaka Chikao, 2013, Police et contrôle social au Japon, L’Harmattan, Paris, 447 p. [Texte intégral]

Éric SeizeletBouissou Jean-Marie, 2014, Géopolitique du Japon. Une île face au monde, coll. « Major », PUF, Paris, 208 p. [Texte intégral]

Éric SeizeletSouyri Pierre-François, 2016, Moderne sans être occidental. Aux origines du Japon d’aujourd’hui, Gallimard, Paris, 490 p. [Texte intégral]

Mémoires et thèses

Gauvrit Christelle, La société japonaise face au phénomène des burakku kigyô [Texte intégral]Mémoire de M2, sous la direction de Bernard Thomann, Inalco, 2016, 138 p.

Gautier Pierre, Une image de la femme dans l’art japonais au XXème siècle : L’impossible Neutralité, Yamamoto Kanae, Onchi Kōshirō & Araki Nobuyoshi [Texte intégral]Mémoire de M2, sous la direction de Mme Annie Claustres, Maître de conférences Habilité à diriger des recherches, Histoire et Théorie de l’Art Contemporain, Université Lumière – Lyon 2, Soutenu le lundi 5 septembre 2016, 236 p. (texte : 167 ; annexes : 69)

Stegmüller Emilie, L’agriculture biologique au Japon, un modèle d’innovation sociale [Texte intégral]Mémoire de M2, sous la direction de Pierre‑François Souyri soutenu en juin 2017 à l’université de Genève.

Henninger Aline, La socialisation de genre à l’école élémentaire dans le Japon contemporain [Texte intégral]Thèse de doctorat, sous la direction de Christian Galan (Université Toulouse Jean Jaurès) et d’Annie Benveniste (Université Paris 8), 2016, 549 p.

Grivaud Arnaud, La réorganisation du pouvoir politique au Japon : la haute fonction publique dans le système politique japonais des années 1990 à nos jours [Texte intégral]Thèse de doctorat, sous la direction de Éric Seizelet, Paris Diderot, 2016, 560 p.

Leman Bérénice, Écoles hors de l’école au Japon : le rôle des shingaku juku dans le parcours scolaire des élèves [Texte intégral]Thèse de doctorat, sous la direction de Christian Galan, Inalco, 2016, 409 p.

Sastre Grégoire, Le phénomène des agents d’influence japonais en Asie (1880-1915) [Texte intégral]Thèse de doctorat sous la direction de Éric Seizelet, Université Paris‑Diderot, 2016.

Événement / Programme du Festival du film documentaire « Fenêtres sur le Japon » (3 et 4 décembre 2021)

Le festival de films documentaires Fenêtres sur le Japon est né d’un constat : il existe entre sciences sociales – en particulier celles qui utilisent la méthode ethnographique – et films documentaires une série de liens et de croisements.

Les deux proposent un regard sur le monde social à partir d’un « travail de terrain », c’est-à-dire d’une présence plus ou moins longue auprès des personnes ou sur les lieux dépeints dans les textes ou les films.

Certains chercheurs et chercheuses en sciences sociales – Jean Rouch, Éliane de Latour… – prennent parfois la caméra pour pouvoir rendre compte de leurs observations dans un autre medium. Des réalisateurs, comme Mori Tatsuya, prolongent aussi leurs documentaires par des livres. 

Ce festival se veut une contribution au dialogue persistant entre ces deux mondes à partir d’un point d’ancrage : le Japon.

http://festival.fenetres-japon.fr/

Programme de l’édition 2021

→ Vendredi 3 décembre 2021 – auditorium de l’INALCO (65 rue des Grands Moulins, Paris 13e)

10 h – 13 h An Ant Strikes Back [アリ地獄天国] de TSUCHIYA Tokachi (vost anglais, 98 min.)

15 h – 18 h 00 Ainu Neno an Ainu [アイヌ・ネノアン・アイヌ] de Laura LIVERANI et Neo SORA (vostanglais, 72 min.). La projection sera suivie d’une rencontre avec la co-réalisatrice du film, Laura LIVERANI

18 h 30 – 21 h 00Ushiku [牛久], de Thomas ASH (vost anglais, 87 min.)


→ Samedi 4 décembre 2021 – amphithéâtre 11E, Université de Paris (15, esplanade Pierre Vidal-Naquet, Paris 13e)

10 h 30 – 13 hListening to the air [空に聞く] de KOMORI Haruka (vost anglais, 73 min.)

15 h – 17 h 30Le Front armé anti-japonais de l’Asie de l’Est [東アジア反日武装戦線] de KIM Mi-re (vost français, 74 min.)

17 h – 18 h : Délibérations du jury18 h – 19 h : Remise des prix et clôture du festival


L’entrée est libre, gratuite et sans inscription, dans la limite des places disponibles. Toutes les projections seront suivies de discussions.


Synopsis et bandes-annonces des films sélectionnés
→ Informations pratiques (accès aux deux lieux du festival…)
Affiche de l’édition 2021 (300 dpi, pour impression)


Organisation : Dimitri Ianni & Nicolas Pinet

Comité de sélection : Claire Brisset, Jean-Michel Butel, Mathieu Capel, Beat Frey, Dimitri Ianni, Ricardo Matos Cabo, Anne-Lise Mithout, Sayaka Mizuno, Mary Picone


Partenaires institutionnels :
Équipe Populations japonaises (IFRAE & CRCAO)
Centre de recherches sur le Japon (EHESS)
Institut français de recherche sur l’Asie de l’Est (IFRAE)
Centre de recherche sur les civilisations de l’Asie orientale (CRCAO)
Département d’études est-asiatiques de la Faculté des lettres de l’Université de Genève
Association interdisciplinaire des ethnographies japonaises

Parution / « Le Japon vu par Yamada Yôji »

Titre

Le Japon vu par Yamada Yôji

Auteur de l’ouvrage

Claude Leblanc

Maison d’éditions

Editions Ilyfunet

Date de publication

29 novembre 2021

Nombre de pages

752 p. 

Présentation

Cinéaste le plus populaire du Japon, Yamada Yôji demeure largement méconnu en France. Auteur de près de 90 films, couronné par de multiples prix dans son pays, nommé pour l’Oscar du meilleur film étranger, récompensé à la Berlinale, il a construit une oeuvre riche et variée autour d’une exploration méthodique de l’âme japonaise dont il a cerné les forces et les faiblesses. Dans cet ouvrage de 752 pages qui évoque la vie et la filmographie de ce monument du cinéma nippon, les curieux du Japon pourront le découvrir sous des angles aussi originaux qu’enrichissants. Fruit de plusieurs années de travail, ce livre ravira tous les amoureux du Japon et de son cinéma.

Lien vers le site de l’éditeur ici.

Conférence / « Identification et comparaison des prédicteurs du bien-être subjectif au travail chez les employés français et japonais » (1er décembre 2021, 9h-11h)

La première manifestation du cycle de conférences 2021-2022 organisé par l’Axe travail du groupe de recherche Populations Japonaises (CRCAO-IFRAE) aura lieu le mercredi 1er décembre 2021 de 9 h à 11 h (heure de Paris).

Rémy Magnier-Watanabe
maître de conférences dans le programme MBA international de l’Université de Tsukuba.

Identification et comparaison des prédicteurs du bien-être subjectif au travail chez les employés français et japonais

Date et horaire :

mercredi 1er décembre 2021 de 9 h à 11 h (heure de Paris)

La conférence se tiendra en ligne.

Pour y participer, merci de contacter les organisateurs.

Contact :

César Castellvi : cesar.castellvi@u-paris.fr
Julien Martine : julien.martine@u-paris.fr

Résumé de la présentation :

Le bonheur, ou bien-être, est un sujet important qui retient l’attention des chercheurs en gestion en tant que facteur favorisant la motivation et la performance au travail dans un environnement de plus en plus agité, changeant et stressant. Sur le lieu professionnel, il est considéré comme une source de productivité, de performance et de rétention des employés.

En France d’une part, les acteurs sociaux français se sont réunis en 2013 pour esquisser une définition de la qualité de vie au travail « comme un sentiment de bien-être au travail perçu collectivement et individuellement qui englobe l’ambiance, la culture de l’entreprise, l’intérêt du travail, les conditions de travail, le sentiment d’implication, le degré d’autonomie et de responsabilisation, l’égalité, un droit à l’erreur accordé à chacun, une reconnaissance et une valorisation du travail effectué ». Au Japon d’autre part, l’administration Abe avait entamé en 2016 une « réforme du style de travail », visant spécifiquement la baisse de productivité induite par le vieillissement et le déclin de la population. Un aspect majeur du projet de loi adopté en 2018 était la limitation des heures supplémentaires et la possibilité d’arrangements de travail plus flexibles.

Cette étude explore empiriquement les antécédents du bien-être subjectif au travail pour les employés japonais et français au-delà de ceux déjà identifiés dans la recherche centrée sur les États-Unis. Nous avons procédé en deux étapes, consistant en des entretiens et des enquêtes par questionnaire. Nous avons identifié 8 et 13 facteurs originaux pour les Japonais et les Français, respectivement, avec des différences notables entre les deux groupes. Ces résultats aideront les employeurs nationaux et internationaux à créer un environnement de travail adapté, capable de maximiser le bien-être au travail, les performances professionnelles et la rétention de leurs employés.

À propos du conférencier :

Rémy Magnier-Watanabe est maître de conférences dans le programme MBA international de l’Université de Tsukuba, à Tokyo. Il est diplômé de l’École de Management de Grenoble en France, est titulaire d’un MBA de l’Institut de Technologie de Géorgie aux États-Unis et a obtenu un doctorat en ingénierie industrielle et économie à l’Institut de Technologie de Tokyo au Japon. Il a également passé une année à l’université Harvard à Cambridge aux États-Unis, où il a mené des recherches sur les investissements directs étrangers japonais dans le pays. Ses recherches portent sur la gestion des connaissances, le management interculturel, les investissements directs étrangers et le bien-être subjectif au travail. Avant sa carrière universitaire, il a travaillé plusieurs années aux États-Unis comme responsable de la formation pour un grand fabricant français d’équipements et de lignes de conditionnement pour les boissons emballées en PET.

Poster de la conférence disponible ici.

Résumé de la présentation disponible ici.

Conférence / « The Strategic Impact of the Taiwan Issue on the U.S.–Japan Alliance » (9 décembre 2021, 13h-15h)

Jeudi 9 décembre 2021, 13-15h

Yasuhiro MATSUDA (Université de Tokyo)

The Strategic Impact of the Taiwan Issue on the U.S.–Japan Alliance

Campus Condorcet – Centre de Colloques, Salle 3.05, Place du Front populaire 93322 Aubervilliers
Contact : crj@ehess.fr

Abstract :

The United States continues to play a critical role in making its alliance with Japan work to guarantee Taiwan’s security. To reiterate, once Washington is determined to come to defend Taipei, Tokyo has virtually no choice but to follow suit. Japan, though taking lesser roles and missions in the alliance, does play a substantial role in the security of Taiwan. The U. S. cannot come to defend Taiwan without Japan’s support when it decides to forestall China’s use of force against Taiwan. The Taiwan issue has remained a serious concern for the Japan-U.S. alliance. What are the conditions for China to change the status quo of the Taiwan Strait? What are the conditions for Taiwan to change the status quo of the Taiwan Strait? What can and should the US–Japan alliance do to deter and deal with the Taiwan contingency or “coercive unification” in the future?

Journée d’étude / « La fabrication du patrimoine au Japon : acteurs, mécanismes et politiques » (vendredi 26 novembre, 9h45-18h00)

Journée d’études organisée dans le cadre du groupe Populations japonaise par le jeune collectif Japon(s) & Patrimoine(s), intitulée :

« La fabrication du patrimoine au Japon : acteurs, mécanismes et politiques »

• Interdisciplinaire, cette première journée d’études organisée par le nouveau collectif Japon(s)&Patrimoine(s), souhaite fédérer autour de la question patrimoniale et de ses dynamiques territoriales. Il s’agira d’ouvrir vers de nouvelles rencontres et discussions sur des perspectives qui auront été soulevées.

• La journée d’études a pour objectif de présenter l’état des travaux de jeunes chercheur.e.s francophones qui ont trait à la fabrique du patrimoine dans le Japon contemporain. L’ambition n’est pas de répondre à une question, mais au contraire d’interroger le processus de patrimonialisation en soulevant aussi bien les enjeux qu’en abordant les ressorts de ce mécanisme.  

• Étudiant.e.s intéressé.e.s par cette fabrique, chercheur.e.s abordant de près ou de loin ces questions ou curieux de cette actualité sont les bienvenus pour nourrir les discussions, mais également participer à la suite des manifestations et réflexions collectives que nous souhaitons amorcer et poursuivre ainsi avec un plus grand nombre.

Information utiles : 
Date : 26 novembre de 9h45 – 18h00
Lieu : Salle 3.15     Inalco :  65 rue des Grands Moulins 75 013 Paris
Ouverte à toutes et à tous, uniquement en présentiel, et dans la limite des places disponibles

Organisateurs & contact : Jeune collectif Japon(s)&Patrimoine(s)  
japons.patrimoines@gmail.com

Vous pouvez retrouver le programme, les résumés téléchargeables en pdf et l’ensemble des informations utiles en suivant ce lien : https://popjap.hypotheses.org/1909

Poster à télécharger ici.

Programme

9h45: Accueil
9h55 : Présentation de la journée d’études

       Panel 1 : Notions et politiques patrimoniales : diversité et évolution

10h00-10h30 :  Alice Guerville-Ballé [Post-doctorante/Université Sophia Tokyo, ICC]
« Entre quête d’universel et diversités culturelles, la subjectivité des valeurs patrimoniales : Une extension de l’expérience de pensée du bateau de Thésée »

10h30-11h00 : Ioan Trifu [Chargé de cours/Inalco]
« Les transformations récentes des politiques japonaises du patrimoine : vers de nouveaux paradigmes ? »

11h00-11h30 : Delphine Vomscheid [ATER/Université de Paris, CRCAO]
« La reconstruction des châteaux au Japon : des enjeux touristiques, politiques et patrimoniaux »

11h30-12h00   Questions-discussion

Pause déjeuner de midi (12h-13h30)

       Panel 2 : Approches anthropologiques de la fabrique du patrimoine en contexte touristique 

13h30-14h00 : Marty Borsotti [Master/Université Aix-Marseille, IRASIA]
« Situer la lisière entre préservation et renouvellement des pratiques qualifiées de patrimoine immatériel, le cas des danses Yokagura de Takachiho (préfecture de Miyazaki) »

14h00-14h30 : Romane Batut [Doctorante/Université de Paris, CESSMA]
« Sauvegarder, exposer et transmettre la culture aïnou : dynamiques patrimoniales au sein de l’espace national Upopoy de Shiraoi (Hokkaido) »

 14h30-15h00 : Questions-discussion

Pause  (15h00-15h30)

       Panel 3 : Lorsque la fabrique du patrimoine local se questionne: conflits, réseaux et coopérations

15h30-16h00 : Alice Berthon [MCF/ Université Grenoble-Alpes, ILCEA4]
« Ce qu’on exige désormais d’un musée territorial refaçonne-t-il les dynamiques locales du patrimoine ? »

16h00-16h30 : Myriam Akian [Doctorante/Université de Paris, CRCAO]
« La fabrique du patrimoine archéologique et les mouvements citoyens – Le mouvement de protection du site de Mukibanda : Acteurs, Mémoires, Engagements et Territoires »

16h30-17h00 : Questions-discussion

17h00-18h00 : discussion collective

FIN – 18h00

Assemblée Générale de la SFEJ (vendredi 10 décembre 2021, 18h-19h, Université d’Orléans)

Convocation à l’Assemblée Générale de la SFEJ

qui se tiendra

le vendredi 10 décembre 2021,

de 18h à 19h,

à l’Université d’Orléans,

Amphithéâtre Péguy

10 Rue de Tours

45065 Orléans

(TRAM A ou Bus n°7, arrêt L’Indien)

***

À l’ordre du jour de l’Assemblée Générale :

  • Rapport financier par le Trésorier 
  • Rapport moral par le Président 
  • Remise du Prix de thèse Okamatsu Yoshihisa 2021
  • Questions diverses
  • Élections des membres du Conseil. 4 sièges sont à pourvoir : ceux d’Evelyne Lesigne-Audoly, Gérald Peloux, Sandra Schaal et Sarah Terrail-Lormel. Gérald Peloux et Sandra Schaal ont exprimé leur désir de se présenter pour un nouveau mandat.

=>  Les membres de la SFEJ désireux de poser leur candidature au Conseil doivent envoyer une lettre à cet effet (document joint) au secrétariat (voir adresse mail dans l’entête) avant le 1er décembre 2021. Ils joindront également dans un autre fichier une courte profession de foi. Le mandat est d’une durée de 3 ans (2022-2024).

L’Assemblée Générale sera suivie d’un cocktail

L’élection aura lieu en ligne avec l’outil numérique Balotilo. Vous recevrez le jour de l’ouverture du vote un lien personnel pour voter. Le vote sera ouvert du lundi 6 décembre 8h00 au vendredi 10 décembre 18h00.

RAPPEL : Seuls les membres à jour de leur cotisation 2021 pourront voter. En raison du vote en ligne, nous vous serions reconnaissant de mettre à jour votre cotisation d’ici le mercredi 1 décembre 20h00 au plus tard. Pour faciliter la prise en compte de vos cotisations, veuillez autant que possible préférer le paiement en ligne (voir : http://sfej.asso.fr/?p=64)[1].

Vous trouverez dans ce mail la liste des membres à jour pour 2021 (fichier Excel). Si vous voyez apparaître 2021 (ou 2022, etc.) en face de votre nom, cela signifie que vous êtes à jour. Ceux dont le nom indique une autre date (2020, 2019, 2018, etc.) doivent se mettre à jour du nombre d’années manquantes (2020 : 1 an, 2019 : 2 ans, 2018 : 3 ans, etc.).

La cotisation annuelle pour 2021 est de 40 € pour les membres ordinaires, de 25 € pour les étudiants, post-docs, enseignants dont le poste est temporaire, retraités, chômeurs et de 110 € pour les institutions.

Pour le paiement en ligne, si vous avez plusieurs années de rattrapage, après avoir indiqué le nombre d’années à payer sur la première page, vous devrez remplir autant de fois que nécessaire le fichier d’inscription.

Nous vous attendons nombreux à l’Assemblée Générale et au colloque de la SFEJ.

Cordialement,

Gérald Peloux

Secrétaire général

Séminaire / « Who are the New Liberals in Japan? Results of the Latest Surveys at Synodos Institute in Japan » (12 novembre 2021, 12h30-14h00 HdT)

Lunch Seminar on Japanese Economy and Society

Who are the New Liberals in Japan? Results of the Latest Surveys at Synodos Institute in Japan

Speaker Tsutomu HASHIMOTO (Hokkaido University) 

Moderator Gilles CAMPAGNOLO (FRIJ-MFJ, CNRS)

Summary

I shall present the result of an analysis based on the Fourth Social Survey con- ducted by the International Institute for Social Trends at Synodos in 2020. Since the second survey, we have used a statistical method called “latent class analy- sis” to explore the characteristics of the new liberals in Japan. While the old liber- als in Japan are strongly against any amendment of Article 9 of the Constitution, the new liberals are not.

The new liberals are more likely to be women and to have college or graduate degrees. The new liberals rarely engage in political action. They tend to trust a va- riety of people. They are more likely to say that local communities and volunteer/ non-profit organizations should be responsible to cope with various social issues. The new liberals are particularly interested in women’s issues, poverty, and en- vironmental issues. The new liberals are more concerned about the elderly and health care issues. These are some of the results of our analysis.

The event is open to all.
Registration is required at https://us02web.zoom.us/webinar/register/WN_aumHaC6hRvq3gCrk7oKJfA
 
Log in data will be provided after registration.

Organisation : FRIJ-MFJ
Co-organisation : CCI France Japon
Soutien : Ambassade de France au Japon

Poster de l’événement disponible en PDF ici.

[Rappel] Appel à communications / « Décentrement(s) : théories et pratiques d’un concept nomade » (Colloque international marquant les 10 ans du laboratoire (EA) REMELICE 31 mars et 1er avril 2022, Université d’Orléans)

Décentrement(s) : Théories et pratiques d’un concept nomade
Colloque international marquant les 10 ans du laboratoire (EA) REMELICE 31 mars et 1er avril 2022, Université d’Orléans

Le laboratoire orléanais REMELICE, qui fêtera ses 10 ans en 2022, entreprend de penser son objet d’étude structurant (les langues-cultures) au prisme du concept topique, mais non aisément défini, du décentrement. Nous invitons des communications portant sur les aires anglophones, hispanophones, japonophones et sinophones, ainsi que les communications portant sur les arts visuels, toutes aires géographiques confondues.

Ce colloque se veut l’occasion de saisir le concept de décentrement de manière explicitée et systématique, et de cerner les limites d’un outil apparemment, et paradoxalement, central de notre modernité. Le décentrement apparaît comme le principe de toute pensée critique, mais il constitue également, poussé dans ses derniers retranchements, une mise en crise de toute pensée – comment en effet, s’abstraire de son point de vue, centre résilient et persistent de tout système intellectuel ? Est-il simplement possible de décentrer entièrement la pensée, une pensée, sa pensée ? Jusqu’où peut-on désaxer disciplines, savoirs et discours, sans verser dans l’absence de sens – en d’autres termes, est-il réellement possible de penser le(s) décentrement(s) ? Y a-t-il même un centre, des centres, dans notre monde mondialisé, projeté dans le post-structuralisme théorique et le multi-latéralisme/polylatéralisme politique, économique et esthétique ? Qu’y aurait-il à gagner dans cette perte du centre ? Quelles traces, concrètes ou symboliques, reste-t-il d’un centre ancien après sa relégation ? Oscillant entre des formes matérielles, voire, mémoriales et monumentales, et une évanescence furtive, le décentrement permet de penser le transculturalisme sous ses diverses formes, ainsi que l’interdisciplinarité. Il nous place du côté de processus en cours, de la créolisation, de la relation, dans le sens que Glissant donne à ce terme.

Le concept de décentrement ne se confond pas avec eux, mais touche à d’autres concepts : déplacement, déséquilibre, décloisonnement, désenclavement, défiguration, déliaison, qui disent tous, de par leur préfixe, la rupture, le changement soudain et peut-être brutal. De ce point de vue, le concept de décentrement est un opérateur privilégié pour scruter ce qui se passe dans le mouvement du passage, et peut fonctionner comme matrice de tout transfert interculturel. On pourrait pousser l’analyse plus loin en voyant dans le(s) décentrement(s) un moment privilégié de crise, où anciens et nouveaux ordres se trouvent confrontés, nous mettant en demeure de penser le contemporain en ce qu’il contient de modalités du futur, et de hantises du passé. Ce mouvement, donc, est également un moment, une tension, voire, une contradiction, qui éloignent de nous la possibilité de la stabilité et en définitive de la vérité telle qu’elle est communément définie (Soja). Rapport au monde mobile et fugace, le décentrement ouvre des horizons épistémologiques qu’il conviendra d’explorer. Introduisant l’anomalie dans la norme, opposant le désordre à l’ordre, glissant la transgression et la subversion au sein de structures et de systèmes, le décentrement n’est pas un concept spatial abstrait : il énonce les catégories du mouvement, du changement, de la pensée en résistance, et des espaces d’un savoir fluide (Glissant).

En termes éthiques, le décentrement est une promesse d’altruisme, un renoncement à sa propre perspective, laquelle peut être vue comme le centre le plus réduit, noyau incassable de notre intellection du monde (Gagnon). On peut même imaginer le décentrement comme un lieu de sociabilité, à rebours de l’éloignement qu’il semble imposer et provoquer ; comme une situation d’empathie, plutôt que comme l’instauration d’une relation étrangère. A cet égard, on pourra tisser des liens avec la pédagogie, la transmission, les théories de l’éducation, qui ont pu voir dans le décentrement un rapport à l’autre propice aux apprentissages.Plus généralement, le décentrement représente un concept pertinent pour voir s’opérer un dépassement de l’individu, sans pour autant basculer dans un universalisme abstrait et souvent compromis avec une confiscation hégémonique de la compréhension de notre monde, et de ses représentations.

En sciences politiques et sociales, le décentrement peut être pensé en termes de délégation de gouvernance (décentralisation), et il est intéressant de voir la manière dont le pouvoir politique « central » se recentre, s’adapte aux pressions des périphéries, intègre les tensions décentrées ou décentralisantes – ou pas. Comment, dans ce contexte, penser les autonomies régionales, qui semblent être une tendance de fond, politique, et sociétale, à l’heure actuelle ? Les catégories de la transition et de l’ambivalence pourront être mises en œuvre afin d’étudier les différentes autonomies régionales récentes (Rosanvallon).

En termes esthétiques, le décentrement est un jeu de perspective permettant de relire un grand nombre d’œuvres à la lumière d’un arrachement critique du réel, en direction de l’imaginaire (Collot), ou d’une ambivalence entre politique et poétique. Ce concept permet par ailleurs de scruter la cartographie inscrite dans chaque œuvre, qu’elle soit régionaliste ou cosmopolite. Plus largement, dans les tensions introduites par le décentrement entre ancien et nouveau, entre singulier et pluriel, entre ici et ailleurs, entre l’intime et le public, se niche un renouvellement de nos outils théoriques face aux œuvres d’art, tous genres confondus. Dans une perspective post-moderne, le décentrement peut par ailleurs servir de grille de lecture opportune pour les formes récentes exprimant ou représentant la désertion, le dévidement, l’évidement, l’évitement, l’oubli, la ruine, ou encore l’amnésie. A l’inverse, on pourra s’intéresser à une autre forme, excessive cette fois, du « dérangement » de l’art, à l’hypervisibilité médiatique et numérique constatée également (Guattari), qui fait s’exprimer différents défauts d’alignement sur le mode du foisonnement et de l’excès.

Transition dynamique, qu’elle se fasse pacifiquement ou violemment (Descola), le décentrement provoque un re(m)placement du centre qui donc, remodèle l’espace tout entier, ainsi que le temps. Le sens y bifurque, s’y duplique, s’y emballe, sur des modalités rhizomatiques ou franchement excentrées. Le travail définitoire et exploratoire que nous proposons autour de ce concept nous engage sur la route d’une réflexion au sujet des futurs possibles de la mondialisation, à toutes les échelles.

Les propositions de communications se situant à la croisée méthodologique entre plusieurs disciplines, aires linguistiques seront particulièrement bienvenues.
Les pistes suivantes pourront être explorées avec profit, sans que cette liste soit exclusive :

  • –  Décentrements traductologiques, et/ou plurilingues ; la traduction décentrée comme reconfiguration, réactivation
  • –  Le bilinguisme comme décentrement
  • –  Décentrements de pouvoir, d’autonomie, des lieux du politique
  • –  Précarités décentrées, le décentrement comme expulsion, invisibilisation, relégation
  • –  Citoyennetés décentrées et/ou recentrées
  • –  Le décentrement comme instrument, ou comme empêchement, du transculturalisme
  • –  Le décentrement comme outil de la transmission éducative
  • – Décentrements du cadre / du regard dans les arts visuels et performatifs
  • –  Décentrements narratifs, poétiques, dramaturgiques : à rebours des « grands récits »
  • –  Décentrements iconoclastes, décentrements subversifs
  • –  Le décentrement comme lieu d’enracinement ou de déracinement
  • –  Le décentrement comme présence et/ou absence tangible
  • –  Le décentrement comme méthode en sciences sociales
  • –  Le décentrement comme distanciation – décentrement et covid-19
  • –  La réception esthétique comme décentrement : prismes déformants de l’espace et dutemps

Le colloque interdisciplinaire se tiendra en français, et en hybride. Merci d’envoyer vos propositions de communication à kerry-jane.wallart@univ-orleans.fr et catherine.pelage@univ-orleans.fr avant le 15 novembre 2021.

Comité d’organisation :

Elodie Gallet
Geneviève Guetemme
Sylvie Maréchal
Nicolas Martinez
Catherine Pelage
Kerry-Jane Wallart

Comité scientifique :

Hugues Azerad, Magdalene College, Cambridge Sandeep Bakshi, Université de Paris
Anne Delouis, Université d’Orléans
Emmanuel Guez, ESAD Orléans
Sophie Large, Université de Tours
Ariane Le Moing, Université de Poitiers Delphine Munos, Université de Gand
Anne Ullmo, Université de Tours
David Waterman, Université de la Rochelle

Bibliographie :

Collot, Michel, Pour une géographie littéraire, Paris : José Corti, 2014.
Descola, Philippe, Par-delà nature et culture, Paris : Gallimard, 2005.
Gagnon, Éric, « Décentrements. Sur la portée éthique de l’œuvre de Claude Lévi-Strauss », Revue d’éthique et de théologie morale, 2010/2 (n° 259), pp. 53-71.
Glissant, Edouard, Poétique de la Relation. Paris : Gallimard, 1990.Guattari, Félix. Chaosmose. Paris : Galilée, 1992.
Rosanvallon, Pierre, « Le décentrement des démocraties », Esprit, 2008/8-9 (Août/septembre), p. 46-61. DOI : 10.3917/espri.0808.0046. URL : https://www-cairn-info.ezproxy.univ- orleans.fr/revue-esprit-2008-8-page-46.htm
Soja, Edward. Postmodern Geographies, The Reassertion of Space in Critical Theory. New York: Verso, 1989.

Description du colloque disponible en PDF ici.