
[Demi-journée d’étude] Groupe d’études de philosophie japonaise
3 mai – 14:00 – 17:00 CEST
Groupe d’études de philosophie japonaise (Institut français de recherche sur l’Asie de l’Est, Inalco / Université Paris-Cité / CNRS)
Samedi 3 mai 2025, en présence et vidéoconférence sur zoom, Amphi 5, 65 rue des Grands Moulins Paris 13e
14h00 -15h15 (l’heure au Japon 21h -22h15), TOKITA Keisuke (université Toulouse 2), « Hiroto SAIGUSA : repenser la technique »
15h30-16h45 (l’heure au Japon 22h30-23h45), Jean-Baptiste SCHERRER (universités de Fribourg-en-Brisgau et Paris 1 Panthéon-Sorbonne), « La philosophie du droit relationnel de Hiroshi ÔE »
Pour le lien Zoom, prière de contacter à partir du 29 avril : takako.saito@inalco.fr
Coresponsables : EBERSOLT Simon, KURODA Akinobu, KUWAYAMA Yukiko, MITTEAU Arthur, SAITÔ Takako, STEVENS Bernard, UEHARA Mayuko
Contact courriel : takako.saito@inalco.fr, akinobukuroda@gmail.com, simon.ebersolt@gmail.com arthur.mitteau@univ-amu.fr, yukikokuwayama@g.ecc.u-tokyo.ac.jp
Résumés :
TOKITA Keisuke « Hiroto SAIGUSA : repenser la technique »
Les progrès rapides de la technologie nous incitent à repenser d’une part la technologie, mais également la technique. De ce point de vue, le thème de la technique visible dans la philosophie japonaise devient intéressant. Saigusa a publié de nombreux textes comme La Pensée de la Technique en 1941, L’Idée de Technique en 1948 et La Philosophie de la Technique en 1951, dans lesquels il analysait de manière philosophique la technique. De nos jours, cela lui permet d’être placé au centre non seulement des études d’histoire de la technique, mais aussi de la philosophie de la technique. De manière générale, ces textes montrent qu’il aborde de front la question de savoir à quel point l’être humain est technicisé, autrement dit, repose sur la technique et, dans ce cadre, tente de pointer la notion de technique généralisée et cependant terriblement ambiguë. On est en droit de se demander ce que l’on peut acquérir en lisant le livre La Philosophie de la Technique, conçu comme l’une des œuvres majeures de ce philosophe et intéressant de nombreux lecteurs — cela indique à l’évidence la richesse de sa pensée —, à partir de ce dont il parle dans ses textes épars, publiés avant ce livre. Cette question est essentielle pour au moins deux raisons. D’une part, chronologiquement, il est évident que les idées introduites dans le livre s’établissent sur celles présentées dans des textes parus en amont ; de l’autre — deuxième raison —, l’idée de « moyen comme processus » et son développement se situent au cœur des textes publiés précédemment, alors que la manière dont ils sont modifiés ou élargis dans le livre n’est pas mise en exergue dans les études sur la pensée de Saigusa, qui se concentrent en revanche sur cette idée visible dans des textes parus antérieurement, ou bien sur quelque chose d’autre que ce concept. C’est à la question posée que nous aimerions nous confronter.
Jean-Baptiste SCHERRER
« La philosophie du droit relationnel de Hiroshi ÔE»
La communication s’inscrit dans le cadre d’un projet de traduction et de publication de l’ouvrage 関係的権利論 子どもの権利から権利の再構成へ, paru en 2004. Nous souhaitons présenter ici ce qui pourrait devenir la préface de cette publication.
Dans une première partie, nous débuterons par une présentation de la carrière du professeur Ōe, en décrivant sa démarche et ses références théoriques, à savoir la jurisprudence étasunienne et les théories féministes du droit. Nous aborderons ensuite le contexte historico-juridique de l’ouvrage, mettant particulièrement en lumière l’importance de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant, signée en 1989. Nous expliquerons ensuite l’intérêt croissant pour la théorie relationnelle du droit, dont le principal représentant en France est le professeur Emmanuel Jeuland.
Dans une deuxième partie, nous proposerons la traduction de la préface de l’ouvrage et en expliquerons le contenu à partir d’un résumé des parties et sous-parties du livre :
- « Approche des droits en tant que point de départ »
- « Pourquoi les ‘droits’ ? »
- « Comment interpréter les relations ? »
- « Vers une reconstruction des droits »
Enfin, dans une troisième partie, nous expliquerons l’importance de cet auteur et de cet ouvrage pour ma recherche doctorale portant sur la gestion juridique de la créativité. Dans notre proposition théorique, nous proposons de fusionner les concepts de droits non-économiques des créateurs et des libertés de création en un droit intime fondé sur la métaphore de l’enfant.