Conférence : Frédéric Roustan – « Migrations et intermédiations migratoires entre les empires français et japonais en Asie-Pacifique, 1870-1954 » (IAO, 29 janvier 2021)

Vendredi 29 janvier 2021, de 14h à 15h30

« Migrations et intermédiations migratoires entre les empires français et japonais en Asie-Pacifique, 1870-1954 »

Frédéric Roustan, historien, spécialiste du Japon, maître de conférence à l’Université Lumière Lyon 2, membre de l’IAO.

Résumé :
Entre la fin du Shogunat Tokugawa et le début de l’Ère Meiji, des Japonais recommencent à circuler hors de leur territoire, depuis Nagasaki vers Hong Kong et Shanghai, mettant à profit les réseaux marchands chinois qui n’avaient jamais cessé de relier le Japon au continent. Rapidement, la circulation et la migration des Japonais s’étend vers les territoires de la péninsule indochinoise. Evoluant en nature et en nombre, leur présence en Indochine se complexifie tout au long de la domination coloniale française, pour d’ailleurs y perdurer une fois les Français partis. Nous présenterons une tentative d’histoire connectée entre les territoires de l’Empire japonais et ceux de l’Indochine française à partir des trajectoires de vie des migrants japonais entre les années 1880 et 1950.

Pour s’inscrire, il est nécessaire d’écrire au préalable à : iao.seminaire@ens-lyon.fr

Le Séminaire de recherche de l’Institut d’Asie Orientale du second semestre 2020-2021 comportera cinq séances, de janvier à mai. La séance de décembre dernier n’a pas pu être réalisée et est reportée au 29 janvier.

Les séances seront en visioconférence du fait de la situation sanitaire.

Poster de la conférence : ici
Page internet du séminaire de l’IAO : https://iao.cnrs.fr/manifestations/seminaire-iao/

Table ronde : « Pourquoi le Japon fait-il mieux que la France face à la Covid-19 ? » (Fondation France-Japon de l’EHESS, 12 janvier 2021)

Pourquoi le Japon fait-il mieux que la France face à la Covid-19 ?

Cette table ronde propose d’aborder le thème de la gestion de la crise sanitaire au Japon d’un point de vue politique et économique pour tenter de comprendre la différence entre la gestion japonaise et la gestion française.

Première intervention – Jean-Paul Gaudillière (Cermes3, Inserm, EHESS) : « La gestion de la pandémie de Covid-19 en France : une faiblesse historique de la santé publique ? »
Cette présentation reviendra sur la gestion de la pandémie de Covid-19 en France.

Seconde intervention – Adrienne Sala (IFRJ-MFJ) : « La politique japonaise de gestion de crise sanitaire face à l’épidémie de Covid-19 »
Cette présentation analysera les choix et les stratégies appliquées par le gouvernement japonais, en portant une réflexion particulière à la question du respect des libertés individuelles.

Troisième intervention – Toru Yoshida (Université de Hokkaido) : « La politique et l’économie japonaise aux temps de Covid-19 : « État faible » et « société forte » ? »
Cette présentation abordera les différents aspects du « modèle japonais » dans la gestion de la crise, tout en prenant en compte les mesures économiques prises et ses conséquences.

  • 12 janvier 2021 | 10h00 – 12h00 (CET) | 18h00 – 20h00 (JST)
  • En ligne – En français
  • Intervenant·es : Jean-Paul Gaudillière (Cermes3, Inserm, EHESS), Adrienne Sala (IFRJ-MFJ), Toru Yoshida (Graduate school of law, Université de Hokkaido)
  • Modérateur : Sébastien Lechevalier (FFJ, EHESS)
  • Programme détaillé
  • Inscription obligatoire : events_ffj@ehess.fr

[Soutenance de thèse] Damien Peladan – Le temps de la grande piraterie japonaise : Transformation des circulations maritimes en mer de Chine orientale, 1350-1419 (7 janvier 2021 à 9h)

Mr Damien Peladan a soutenue le 7 janvier 2021 une thèse intitulée « Le temps de la grande piraterie japonaise : Transformation des circulations maritimes en mer de Chine orientale, 1350-1419 » devant un jury composé de :

  • Dr Charlotte VON VERSCHUER, DR (rapporteure), Ecole Pratique des Hautes Etudes
  • Pr Angela SCHOTTENHAMMER, PU (rapporteure), Katholieke Universiteit te Leuven
  • Dr Paola CALANCA, MCU (examinatrice), Ecole Française d’Extrême-Orient
  • Pr Yannick BRUNETON, PU (directeur de thèse), Université de Paris
  • Dr Guillaume CARRE, DR (co-directeur de thèse),EHESS

Lien vers l’annonce sur le site de l’Université de Paris : ici

Résumé de la thèse :
L’année 1350 fut marquée par l’irruption soudaine en mer de Chine orientale de groupes pirates émanant de l’archipel japonais. Ces flottes, qui écumaient année après année les côtes coréennes et chinoises et rassemblaient bien souvent plusieurs centaines de navires et plusieurs milliers d’individus, bouleversèrent profondément le fonctionnement général des circulations maritimes en Asie orientale. Alors que l’espace maritime est-asiatique était jusqu’alors dominé par l’activité des marins chinois, au point que la période s’étendant du IXe au milieu du XIVe siècle a parfois été baptisée le « temps des marchands chinois », ces derniers furent bientôt supplantés par les marins japonais, et en particulier les pirates, qui devinrent dans la seconde moitié du XIVe siècle et début du XVe siècle les principaux acteurs des circulations matérielles en mer de Chine orientale.
La présente étude vise à comprendre en quoi la période 1350-1419, que nous avons baptisée le « temps de la grande piraterie japonaise », se démarque de la précédente du point de vue du fonctionnement général des circulations en mer de Chine orientale — qu’il s’agisse tant des circulations humaines, matérielles ou encore des informations et des techniques — et dans quelle mesure la piraterie fut partie prenante de ces changements. Pour ce faire, elle traite de questionnements aussi variés que l’évolution des réseaux marchands et de leur articulation avec les circuits de revente du butin des pirates, les types de navires et les routes que les pirates employaient au cours de leurs campagnes de razzia, ainsi que les rapports entre les pouvoirs politiques et les pirates, tant au Japon que sur le continent.
Nous arguons ainsi qu’il existait en réalité deux types de piraterie, et ce dès le milieu du XIVe siècle : la première était une piraterie de circonstance, d’ampleur réduite et n’opérant guère plus loin que dans le détroit de Corée ; la seconde était une piraterie spécialisée regroupant des effectifs qui se comptaient généralement en milliers d’hommes, et dont le rayon d’action s’étendait à l’ensemble des rivages de la mer de Chine orientale, et parfois même plus loin encore. C’est d’ailleurs l’émergence de cette seconde piraterie qui caractérise la période 1350-1419, la première existant de façon quasi continue durant la majeure partie du Moyen âge. Nous montrons également que le nombre de ces grandes flottes évolua avec le temps : d’une seule pour la majeure partie de la période 1350-1368, leur nombre s’éleva à deux et même parfois trois durant les années 1369-1419.
Nos travaux mettent par ailleurs en évidence le fait que les navires employés par les pirates connurent eux aussi une évolution sensible entre le milieu du XIVe et le début du XVe siècle. D’abord principalement composées de « pirogues à bordés », des petits navires typiques de la construction navale japonaise du haut Moyen âge, les flottes en vinrent à partir des années 1370 à incorporer dans leurs rangs des jonques chinoises. Puis, à partir de la fin du XIVe siècle, elles employèrent un nouveau type de grand navire, vraisemblablement développé au Japon pour répondre aux besoins de l’activité pirate en mer de Chine orientale et fortement influencé par les techniques de construction navale du continent, coréennes en particulier. Enfin, cette étude s’attache à analyser les circuits économiques alimentés par la piraterie, et la manière dont les cargaisons rapportées du continent — céréales et esclaves tout d’abord, mais aussi céramiques, statues, gongs, cloches, soutras ou encore peintures — furent écoulées d’abord à l’intérieur du Japon, puis à partir du début du XVe siècle dans les ports coréens également. Nous montrons ce faisant que l’activité pirate des années 1350-1419 dépassait bien souvent le stade de la simple subsistance et fut en réalité un facteur de prospérité pour les populations qui s’y adonnaient.

Cycle de conférences : « Axe-Travail » du groupe Populations Japonaises (février-mai 2021)

Ce cycle prend place dans le cadre de l’axe-travail du groupe de recherche Populations Japonaises (IFRAE/CRCAO) et a pour vocation de présenter des recherches en cours portant sur la question du travail dans la société japonaise contemporaine dans une acceptation large et sans distinction de discipline.Les conférences se tiendront en ligne. Un lien Zoom sera communiqué avant les séances.

Programme : 

Vendredi 12 février 2021, 10h-12h (GMT+01 :00)

Marie Buscatto, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

Titre : Musicien.ne de jazz au Japon. Échapper à sa « destinée » sociale ?

Vendredi 12 mars 2021, 10h-12h (GMT+01 :00)

Philippe Orsini, Université Nihon

Titre : Les travailleurs étrangers du Japon et leur perception par leurs collègues japonais

Vendredi 9 avril 2021, 10h-12h (GMT+02 :00)

Kanae Sarugasawa, Inalco 

Titre : Enquêter sur le travail du sexe au Japon

Vendredi 14 mai 2021, 10h-12h (GMT+02 :00)

Shinji Hasegawa, Université Waseda 

Titre : Marché du travail divisé au Japon : hommes et femmes, emplois réguliers et non réguliers, entreprises japonaises et étrangères, et pandémie de Covid-19

————————————-

Responsables : César Castellvi (EHESS-CRJ) et Julien Martine (UDP-CRCAO) 

Contact : cesar.castellvi@ehess.fr / julien.martine@univ-paris.fr

Lien vers le programme en pdf : ici

Conférence : Agenda de l’Institut français de recherche sur le Japon de la Maison franco-japonaise (janvier-mars 2021)

PROGRAMME JANVIER-MARS 2021

L’Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise a le plaisir de vous inviter aux manifestations qui auront lieu de janvier à mars 2021.

MESURES RELATIVES AU CORONAVIRUS
En raison de l’épidémie du coronavirus (COVID-19), nos événements en ligne ont lieu sur la plateforme Zoom.
Un e-mail d’invitation, avec un ID de réunion et un mot de passe, sera envoyé à l’adresse indiquée lors de votre inscription sur notre site internet. Merci de bien vouloir les entrer dans l’application Zoom afin de participer à l’événement.
Attention à écrire correctement votre adresse mail.
Pour plus d’informations sur les modalités d’adhésion, veuillez consulter : www.youtube.com/watch?v=KR6IJM6PRFk
Nous vous remercions pour votre compréhension.

JANVIER 2021

Mercredi 20 janvier / 18 h – 20 h / En ligne / avec traduction simultanée
Cycle de conférences « Judiciarisation des enjeux sociaux et environnementaux au Japon et en France » / Préjudice écologique, responsabilité de l’État, contentieux climatiques et droit de l’environnement
[Conférencières] Isabelle GIRAUDOU (univ. de Tokyo), OKUBO Noriko (univ. d’Osaka), Eve TRUILHÉ (CNRS, CERIC-UMR DICE) 
[Discutante] TAKAMURA Yukari (univ. de Tokyo) 
[Modératrice] Adrienne SALA (IFRJ-MFJ) 
www.mfj.gr.jp/agenda/2021/01/20/judiciarisation/

Jeudi 21 janvier / 17 h 30 – 19 h 30 / En ligne / avec traduction simultanée
Débat d’idées franco-japonais / S’éloigner de la ville ? Discuter les effets de la pandémie de Covid-19 sur les mobilités et les transports en France et au Japon
[Conférenciers] Christophe ENAUX (univ. de Strasbourg), Jean-Baptiste FRETIGNY (Cergy Paris Université), SAKANISHI Akiko (univ. Ritsumeikan), TŌURA Ryōsuke (entreprise Tokyū)
[Modératrice] Sophie BUHNIK (IFRJ-MFJ)
www.mfj.gr.jp/agenda/2021/01/21/ville/

Vendredi 29 janvier / 12 h 30 – 14 h / En ligne / en anglais sans traduction
Lunch Seminar on Japanese Economy and Society / Supporting the Supporters: Empirical Evaluation of a Multilevel Policy Collaboration for Start-up Promotion
[Speaker] OKAMURO Hiroyuki (Hitotsubashi University)
[Moderator] Adrienne SALA (FRIJ-MFJ)
www.mfj.gr.jp/agenda/2021/01/29/ls_okamuro/

Samedi 30 janvier / 10 h – 17 h 15 / En ligne / avec traduction simultanée
Colloque / Spectacles japonais et artistes occidentaux à l’âge d’or du japonisme : un exemple d’interculturalité ? Autour de Sada Yacco et Hanako
[Intervenants] Alexis D’HAUTCOURT (univ. Kansai Gaidai), IGAWA Mayuko (Bibliothèque spécialisée sur le théâtre et le cinéma Shochiku Otani), Viviane LE BERRE (univ. de Lille III), Gilles MASTALSKI (Society for the Study of Japonisme), ŌTSU Junko (Society for the Study of Japonisme), UMEDA Hana (univ. de Varsovie), YAGISHITA Emi (univ. Waseda)
[Modérateurs] MIURA Atsushi (président du Comité scientifique et culturel de la Fondation MFJ), OKI Yukiko (Society for the Study of Japonisme) Matthieu SÉGUÉLA (chercheur associé à l’IFRJ-MFJ), Bernard THOMANN (IFRJ-MFJ)
www.mfj.gr.jp/agenda/2021/01/30/japonisme/

FÉVRIER 2021

Jeudi 4 février / 18 h – 20 h / En ligne / avec traduction simultanée
Cycle de conférences « Judiciarisation des enjeux sociaux et environnementaux au Japon et en France » / Le procès « Fukushima » et la fabrique des politiques publiques : les leçons tirées des précédents procès environnementaux et anti-pollution
[Conférenciers] Paul JOBIN (Academia Sinica), MANAGI Izutaro (avocat), YOKEMOTO Masafumi (univ. municipale d’Osaka)
[Discutante] KOJIMA Rina  (LATTS, univ. Gustave Eiffel)
[Modératrice] Adrienne SALA (IFRJ-MFJ)
www.mfj.gr.jp/agenda/2021/02/04/judiciarisation/

Vendredi 19 février / 12 h 30 – 14 h / En ligne / en anglais sans traduction
Lunch Seminar on Japanese Economy and Society / Long-term Economic Stagnation and Social Division-Disfunction of Japan’s Welfare State
[Speaker] IDE Eisaku (Keio University)
[Moderator] Adrienne SALA (FRIJ-MFJ)
www.mfj.gr.jp/agenda/2021/02/19/ls_ide/

MARS 2021

Samedi 6 mars / 17 h – 20 h 30 / En ligne / en japonais sans traduction
Colloque à l’occasion de la Journée internationale des femmes / Modern Girls : transgresseuses ou pionnières ?
[Intervenantes] HATA Kayo (étudiante à l’univ. de Hokkaidō), KIMURA Nobuko (univ. Tōyō), NAKAYAMA Nobuko (Memorial Theatre Museum de l’univ. Waseda), NISHIO Haruko (SFJEF), Sandra SCHAAL (univ. de Strasbourg), SHIDA Michiko (écrivaine), SHINGYOUCHI Miwa (SFJEF), YOSHIKAWA Kaeko (univ. Aichi kōgyō)
www.mfj.gr.jp/agenda/2021/03/06/modern_girl/

Jeudi 11 mars / 18 h – 19 h 30 / En ligne / avec traduction simultanée
Conférence / Tsunami de béton, la reconstruction du Sanriku 10 ans après le 11 mars 2011
[Conférencier] Rémi SCOCCIMARRO (univ. Toulouse Jean-Jaurès, IFRJ-MFJ)
[Modératrice] Adrienne SALA (IFRJ-MFJ)
www.mfj.gr.jp/agenda/2021/03/11/tsunami_de_beton/

Vendredi 26 mars / 12 h 30 – 14 h / En ligne / en anglais sans traduction
Colloque / Women in COVID-19: Further Conflict in Work and Family?
[Speaker] SHIRAHASE Sawako (The University of Tokyo)
[Moderator] Adrienne SALA (FRIJ-MFJ)
www.mfj.gr.jp/agenda/2021/03/26/ls_shirahase/

Mercredi 31 mars / 9 h 30 – 18 h / En ligne / en anglais sans traduction
Workshop / Solidarity and Mutual Aid in Modern and Contemporary Japan (1603–2020)
[Speakers] Sophie BUHNIK (FRIJ-MFJ), Nobuo HARUNA (TUFS), François LACHAUD (EFEO), Guillaume LADMIRAL (FRIJ-MFJ), John PORTER (TUFS), Martin NOGUEIRA RAMOS (EFEO), Adrienne SALA (FRIJ-MFJ), Bernard THOMANN (FRIJ-MFJ), Tsutomu TOMOTSUNE (TUFS)
[Moderator] Gilles CAMPAGNOLO (FRIJ-MFJ)
www.mfj.gr.jp/agenda/2021/03/31/efeo/

Programme complet disponible en version PDF en cliquant ici

Appel à communication : Asie.S « en care » : Le souci d’autrui au prisme des études asiatiques (2 et 3 juin 2021)

Le GIS Asie organise les 2 et 3 juin 2021 des Journées scientifiques centrées sur le thème du Care.

Toutes les disciplines des sciences sociales et humaines sont conviées. Ces Journées se tiendront au Campus Condorcet. Un dispositif de visioconférence est prévu dans l’hypothèse où le présentiel ne serait pas possible.

AsieS « en care » : Le souci d’autrui au prisme des études asiatiques
Campus Condorcet, Aubervilliers, France
2 et 3 juin 2021

L’appel est ouvert à l’ensemble des chercheur.e.s, enseignant.e.s-chercheur.e.s, jeunes chercheur.e.s du domaine des études asiatiques en France et à l’étranger.

Les propositions de communication sont à déposer sur le site dédié aux journées : https://confcare2021.sciencesconf.org (date limite de soumission : le 15 janvier 2021).

Lien vers le site de l’événement : ici
Lien vers l’appel à communication en version détaillée : ici

Japon(s) – Carnet de la SFEJ : ANSART Olivier, Paraître et prétendre. L’imposture du bushidō dans le Japon prémoderne (compte rendu de lecture)

Une nouvelle publication vient d’être mise en ligne sur Japon(s), le carnet de recherche de la SFEJ. Il s’agit d’un compte rendu de lecture rédigé par Édouard L’Hérisson à propos du livre Paraître et prétendre. L’imposture du bushidō dans le Japon prémoderne d’Olivier Ansart (Paris, Les belles lettres, 2020).

Le compte rendu est disponible ici

Soutenance de thèse : Alia Demnati – L’industrie de l’animation japonaise aux prises avec l’image numérique. La réponse d’Oshii Mamoru (1995-2004), (mercredi 16 décembre à 9h)

Mme Alia Demnati (Université de Paris) soutiendra sa thèse intitulée « L’industrie de l’animation japonaise aux prises avec l’image numérique. La réponse d’Oshii Mamoru (1995-2004) » le mercredi 16 décembre 2020 à partir de 9 heures, devant un jury composé de :

– Mme Cécile Sakai (PU, UdP, présidente du jury)
– M. Sébastien Denis (PU, Université de Picardie Jules Verne, pré-rapporteur)
– Mme Réjane Hamus-Vallée (PU, Universiteì d’Evry Val d’Essonne, pré-rapporteuse)
– Mme Marie Pruvost-Delaspre (MCF, Universiteì ParisB Vincennes-Saint-Denis)
– M. Jean-Baptiste Massuet (MCF, Universiteì Rennes)
– Mme Claire-Akiko Brisset (PO, Université de Genève, directrice)

En raison des circonstances sanitaires, la soutenance aura lieu en huis clos à l’Université de Paris (salle 479C, bâtiment des Grands Moulins).

Séminaire : Les solidarités à l’épreuve de la Terre : vers des territoires de résilience ? 3ème séance (11 décembre 2020 de 9h à 11h30)

La 3 ème séance du séminaire « Les solidarités à l’épreuve de la Terre : vers des territoires de résilience ? » aura lieu ce vendredi 11 décembre 2020 sur Zoom de 9h à 11h30.

N’hésitez pas, si vous voulez y assister, à vous inscrire en écrivant un mot à l’adresse suivante. Par la suite, le lien et le code d’accès vous seront envoyés (pour celles et ceux qui ont déjà assisté à une séance, le code restera le même. Dans ce cas, merci juste de prévenir de votre présence si vous ne l’avez pas encore fait !).
kenjiro.muramatsu@univ-lyon3.fr

Programme à télécharger : ici

Séance 3 : Retours à la terre en temps de crise Japon – Europe

Le 11 décembre 2020, 9-11h30 (France) / 17h-19h30 (Japon)

Modérateur : Kenjiro Muramatsu

9h-9h50 : présentation de Madame Cecilia Luzi, doctorante à Freie Universität Berlin,  suivie d’une discussion.

Titre : Partir de la métropole, cultiver le futur à la campagne. Esquisse pour une recherche anthropologique du mouvement de « retour à la terre» dans la préfecture de Wakayama

Résumé : Les mouvements de migration interne en direction des zones rurales sont un phénomène qui est en train de gagner de l’ampleur, au Japon comme ailleurs dans le monde. Un nombre croissant de Japonais décide aujourd’hui de sortir des grandes villes pour aller s’installer à la campagne. Ils partent à la recherche d’une nouvelle routine et d’un changement radical de style de vie, loin des rythmes imposés par le contexte capitaliste-consumériste de la métropole et plus près d’un contexte adapté aux besoins d’épanouissement personnel de chacun.

Basée sur les données issues d’une recherche ethnographique conduite au cours de 12 mois d’allers-retours entre Tokyo et la municipalité de Kushimoto (préfecture de Wakayama), cette intervention se propose de dévoiler la dynamique du travail quotidien de construction d’une alternative sociale au sein de la précarité des temps contemporains. Nous partirons d’une critique de la représentation du « retour à la terre » en tant que refus absolu et total du style de vie  uniformisé de la société japonaise contemporaine. Nous allons, en suite, remettre en question la cohérence empirique de la dichotomie opposant ville/campagne sur la base des observations effectuées sur le terrain. Cela nous conduira, finalement, à proposer une lecture de ce phénomène distinct de retrait social qui puisse en souligner la valeur en tant qu’expérience propre du temps et de l’espace globalisés contemporains.

9h50-10h00 : pause café en ligne (communication libre sur Zoom)

10h00-10h30 : Visionnage de la conférence de Monsieur Anthony Tchekemian, maître de conférences en Géographie et Aménagement du territoire (CNU 23-24), Université de la Polynésie Française UMR 241 Ecosystèmes Insulaires Océaniens.

Titre (fr): Contre la crise, le retour au local ? L’exemple du jardin collectif de la résidence du campus d’Outumaoro, à l’Université de la Polynésie Française

Résumé :

La crise sanitaire interroge la capacité des systèmes de production, notamment agricoles et industriels, à faire face à des catastrophes. Les mesures de protection mises en place à l’échelon étatique (fermeture des frontières, arrêt des échanges internationaux, mesures de confinement…) incitent à un retour au local. Après l’étude de six jardins collectifs développés dans l’agglomération urbaine de Papeete, sur l’île de Tahiti, nous présenterons plus particulièrement le jardin collectif mis en place par les étudiants de la résidence universitaire d’Outumaoro (campus de l’Université de Polynésie française – UPF).

Dans une perspective résiliente, ce jardin apparaît comme une réponse à l’augmentation des prix constatée depuis le début de la crise sanitaire ; avant le déclenchement de celle-ci, il avait déjà été envisagé comme un moyen d’accéder à une alimentation équilibrée, saine et durable. Après quelques mois, les étudiants, isolés et éloignés de leurs familles, constatent en outre que le travail de la terre crée du lien social dans la résidence. Il améliore leur cadre de vie et leur offre une occupation vécue comme apaisante, que certains relient à leur identité polynésienne, en invoquant la pratique du fa’a’apu.

En définitive, le jardin collectif de l’UPF favorise la prise de conscience des problématiques environnementales et l’évolution des habitudes alimentaires, eu égard aux problèmes de santé croissants que pose l’obésité en Polynésie française. Dans le cadre de la réflexion autour du Projet de Rénovation Urbaine (PRU) du quartier Outumaoro (municipalité de Punaauia) et du « campus ouvert », l’on pourrait envisager le développement de jardins collectifs au sein du campus qui associeraient étudiants et habitants du quartier, deux populations qui se croisent sans toujours se fréquenter. Tout cela ne serait pas sans évoquer les jardins ouvriers européens du XIXe et du XXe siècle, les jardins d’insertion des années quatre-vingt ou les jardins partagés des années quatre-vingt-dix ; à chaque fois se manifeste une volonté de ne pas couper le cordon ombilical entre l’homme et la terre.

10h30-11h00 : présentation de Madame Lerbet Lucie, doctorante en science politique à l’Université Lumière Lyon-2, UMR Triangle.

Titre : L’habiter écologique et ses imaginaires dans les grandes périphéries : le cas de la Vallée Longue (Cévennes)

11h00-11h30 : discussion

Soutenance de thèse : Margaret Brady – Construire une communauté transnationale via une nouvelle religion japonaise : le cas d’un centre Tenrikyo en banlieue parisienne (jeudi 17 décembre à 14h)

Margaret Brady soutiendra sa thèse intitulée « Construire une communauté transnationale via une nouvelle religion japonaise : le cas d’un centre Tenrikyo » le jeudi 17 décembre à 14 heures devant un jury composé de :

– Véronique Beneï, CNRS (directrice de thèse)
– Emma Gobin, Université Paris 8
– Michael Houseman, EPHE (pré-rapporteur)
– Jason Josephson Storm, Williams College, Williamstown, MA (pré-rapporteur)
– Jean-Bernard Ouédraogo, CNRS/EHESS (président)

Les personnes souhaitant assister à la soutenance sont invitées à lui envoyer un mail à l’adresse suivante : margaret.alice.brady@gmail.com 

Résumé de la thèse :

Cette thèse traite d’un conglomérat éclectique de personnes diversement liées au principal site européen de la nouvelle religion japonaise de Tenrikyo, le Tenrikyo Europe Centre (TEC), situé en banlieue parisienne. Il s’agit de montrer comment ces personnes forment la « communauté TEC ». Ce terme s’est imposé à partir des observations issues de plusieurs années de travail sur le terrain pour décrire succinctement sa population de recherche. Son application vise à mettre en évidence des réseaux de relations sociales principalement interconnectés par le TEC et qui forment un ensemble social plus vaste. Bien que le TEC lui-même soit basé en banlieue parisienne et que la majorité de ses acteurs clés soient japonais, la « communauté TEC » s’étend au-delà de la région parisienne et comprend diverses nationalités, pays de résidence et même identités religieuses. En dépit de ces diversités spatiales, personnelles et sociales, les acteurs sociaux inclus dans cette étude constituaient une communauté non figée avec des réseaux de connexion complexes et en constante évolution. 

En plus d’une section d’introduction générale au contexte, cette thèse est divisée en trois sections fondées sur des matériaux ethnographiques. Tout d’abord, est discuté l’aspect local de la « communauté TEC », qui a principalement impliqué des personnes vivant en région parisienne. Cette communauté comprenait notamment des adeptes locaux, de jeunes missionnaires adultes du Japon en mission pour plusieurs années, et des personnes qui n’étaient pas des « membres » de Tenrikyo mais qui étaient néanmoins connectés au TEC. Dans la seconde section, l’accent est porté sur le continent européen au sens large et aborde à la fois la présence de cette religion dans divers pays européens et l’unification de ces acteurs religieux au sein du TEC. La dernière section se concentre sur la ville de pèlerinage de Tenri City au Japon, où Tenrikyo est enracinée à la fois de façon spirituelle et organisationnelle. Si cette recherche doctorale a été principalement conduite en Europe, elle fait aussi apparaître les liens cruciaux existant entre la « communauté TEC » en région parisienne et la ville de Tenri au Japon : la communauté TEC apparaît ainsi comme une construction sociale et religieuse bi-locale. Son existence était liée aux liens imaginaires et vécus que nombre de ses membres possédaient avec le TEC et la ville de Tenri respectivement, et reposait pour une large part sur les moments partagés collectivement dans les deux endroits. 

Dans l’exploration textuelle de la façon dont cette « communauté » s’est formée et des raisons pour lesquelles elle s’est constituée, l’accent est placé sur comment l’adhésion à la « communauté TEC » et, par extension, au monde socio-religieux plus large de Tenrikyo dont elle faisait partie, s’est faite par des moyens conceptuels et performatifs autant que par des expériences corporelles.