Édouard L’Hérisson a le plaisir de vous annoncer la parution de son ouvrage Le nouvel empire des kami. L’implantation du shintō en Mandchourie japonaise.

Vous trouverez ses détails à l’adresse suivante : https://www.degruyterbrill.com/document/isbn/9783111534053/html

L’ouvrage met en lumière la place du shintō dans le mouvement d’expansion du Japon en Mandchourie entre 1904 et 1945. Le shintō moderne est souvent considéré comme un système rituel centré sur des sanctuaires incarnant tantôt le shintō d’État, tantôt le culte populaire des kami. Cette vision dichotomique est particulièrement reprise dans l’analyse des « sanctuaires d’outre-mer » (kaigai jinja) érigés tout au long de l’avancée japonaise en Asie de l’Est et dans le Pacifique. La présente démonstration tente, en premier lieu, de montrer que ces deux dimensions sont des éléments complémentaires constitutifs du shintō moderne et qu’elles soutiennent pleinement l’essor de ce dernier au sein de la dynamique impériale en Mandchourie. En outre, contrairement aux études précédentes sur la question, qui se focalisent sur les sanctuaires, celle-ci se concentre sur trois leaders shintō impliqués dans le processus de construction de la Mandchourie japonaise : Matsuyama Teizō (1878-1947), Deguchi Onisaburō (1871-1948) et Kaki Katsuhiko (1872-1961). Ces cas mettent en lumière différentes manières de s’approprier par un shintō protéiforme l’espace mandchou et permettent de comprendre combien ces prédicateurs sont à la fois mus par et moteurs de l’implantation du shintô sur place, voire, plus largement, du processus impérial qui s’étire de la péninsule du Liaodong à la Mongolie Intérieure.