[Appel à candidatures] Programmes de subvention de la Fondation du Japon 2023 (dates limites 18 novembre et 2 décembre 2022)

La Maison de la culture du Japon à Paris a le plaisir de vous informer que la campagne de sélection des candidatures pour les programmes de subvention de la Fondation du Japon pour l’année fiscale 2023 est officiellement ouverte. 

Les subventions destinées au soutien des études japonaises et des projets de traduction et publication sont :

Grant Program for Japanese Studies Project

Cette subvention promeut les études japonaises à l’extérieur du Japon; date limite de candidature : le 2 décembre, 12h00 (heure japonaise).

Japan Foundation Japanese Studies Fellowship Program

Cette subvention permet aux doctorants et chercheurs en études japonaises d’effectuer des séjours au Japon dans le cadre de leur projet de recherche; date limite de candidature : le 2 décembre, 12h00 (heure japonaise).

Support Program for Translation and Publication on Japan

Cette subvention permet de financer une partie des coûts liés à la traduction et la publication de livres japonais en dehors du Japon; date limite de candidature : le 18 novembre, 12h00 (heure japonaise).

Procédure

À partir de cette année, la procédure pour déposer sa candidature subit quelques modifications. Il est désormais obligatoire de candidater directement et uniquement en ligne. Les candidatures sous format papier ne seront plus acceptées. 

Vous pouvez déposer une candidature à partir du 14 octobre (sous réserve) en suivant les liens suivants : 

公募申請サイト : https://www.apply.jpf.go.jp/ja/Identity/Account/Login

Online Application Portal :  https://www.apply.jpf.go.jp/en/Identity/Account/Login

Pour toute question, vous pouvez contacter la chargée des subventions, Emma Ayffre : e.ayffre[a]mcjp.fr

Informations en japonaisinformations en anglais.

[Appel à candidatures] **Prix FFJ/Christian Polak 2023** Meilleur mémoire de master sur le Japon (date limite 31 octobre 2022)

Prix FFJ/Christian Polak 2023
Meilleur mémoire de master sur le Japon

La Fondation France-Japon de l’EHESS a le plaisir d’annoncer le lancement de l’appel à candidatures de la huitième édition du Prix FFJ/Christian Polak du meilleur mémoire de master sur le Japon. Ce Prix récompense l’excellence et la valeur universitaires et scientifiques de trois mémoires de master sur le Japon. Grâce au soutien de M. Christian Polak, la Fondation verse le montant de 2 000 € au ou à la lauréat(e) du Premier Prix, 1 500 € à celui ou celle du Deuxième Prix et 1 000 € à celui ou celle du Troisième Prix.

L’appel à candidature, le règlement intégral du Prix ainsi que la liste des anciens lauréats sont disponibles en téléchargement sur le site Internet de la Fondation France-Japon de l’EHESS en cliquant sur ce lien.

Critères d’éligibilité du mémoire

  • Concerner le Japon dans une perspective aréale ou comparée
  • Avoir été rédigé en français
  • Avoir été soutenu au terme d’un cursus de master et au terme de l’année universitaire 2021-2022
  • Entrer dans le champ des sciences humaines et sociales

Pièces du dossier à fournir

  • Intégralité du mémoire
  • Résumé d’une page du mémoire
  • Document mentionnant la composition du jury de la soutenance
  • Avis motivé du directeur ou de la directrice de mémoire à l’attention du Comité de sélection du Prix FFJ/Christian Polak
  • Curriculum vitae

Le dossier de candidature est à envoyer à prixpolak_ffj@ehess.fr avant le 31 octobre 2022, minuit. Chacune des pièces de ce dossier doit être au format PDF et nommée “nom du candidat – type de document”.

Les résultats seront annoncés aux candidats puis rendus publics en février 2023 après la réunion du Comité de sélection, et une cérémonie de remise du Prix sera organisée.

[Appel à communications] Pour le séminaire JAPARCHI 2023 sur la notion de “photographie d’architecture” (date limite 15 décembre 2022)

Sylvie Brosseau, Catherine Grout et Cécile Laly, du réseau Japarchi, lancent un appel à communications pour le séminaire JAPARCHI de l’année 2023, qui portera sur la notion japonaise de :

“Photographie d’architecture ou kenchiku shashin 建築写真”

Cette notion peut être abordée sous différents axes : historique, patrimonial, artistique, économique, sociologique, etc. La « photographie d’architecture (kenchiku shashin 建築写真) » est un sujet vaste et
protéiforme, puisque cette notion sera envisagée différemment par les architectes, les
urbanistes, les décorateurs d’intérieur, les promoteurs, les éditeurs, les photographes amateurs,
les photographes professionnels commissionnés, ou encore les artistes photographes, pour ne
citer que quelques profils. C’est justement cette confrontation des acceptions et des utilisations
qui nous intéresse. En effet, alors que la photographie d’architecture fait preuve d’une
monstration large et régulière depuis le XIXe siècle, par le biais d’albums, de magazines dédiés,
de publications en série, d’ouvrages ponctuels, et d’expositions, il n’existe aujourd’hui aucune étude approfondie qui en permette une compréhension globale.

Exemples d’approches thématiques (liste non exhaustive)

• Monographie de photographes d’architecture
• Photographies des réalisations d’un.e architecte
• Architectes devenant photographes
• Séries de photographies ou livres de photographies d’artistes dans lesquels le construit joue un rôle direct ou indirect
• Utilisation du médium photographique dans une revue d’architecture, par exemple GA
(Global Architecture)
• Revues de photo d’architecture, telles que le Bulletin de photographie d’architecture
(『建築写真時報』kenchiku shashin jihō) 1912-14, ou Photographie d’architecture
(『建築写真類聚』kenchiku shashin ruijū), 1915-1943
• Fonds photographique d’entreprise
• Fonds photographique de musée ou de bibliothèque
• Missions photographiques
• La photographie d’architecture comme métaphore de l’humain ou de la société
3
• Histoire de la Société des photographes d’architecture du Japon (JAPS) 日本建築写真家
協会 (1979-)
• Comparaison entre la Société des photographes d’architecture du Japon (JAPS) fondée
en 1979 et l’Architectural Photographic Association fondée en 1857 et/ou la Société
internationale de photographie d’architecture fondée en 1864
• Publications en série, telle que Photographies d’architectures célèbres du Japon (『日本
名建築写真選集』Nihon mei-kenchiku shashin senshū), 1992-93, éd. Shinchōsha
• Formation à la photographie d’architecture dans les écoles et universités japonaises

Dates des séances

Les séances sont prévues en ligne, mais si plusieurs participants d’une même session étaient à Tokyo, Kyoto, ou Paris, il serait envisagé d’avoir recours à un format hybride, sous réserve des possibilités matérielles du moment.

  • Séance du samedi 18 février 2023
  • Séance du samedi 15 avril 2023
  • Séance du samedi 20 mai 2023
  • Séance du samedi 3 juin 2023

Vos propositions

Il vous est demandé d’envoyer vos propositions de 1 000 caractères, avec une courte biographie (300 caractères) et une bibliographie indicative à : cecilelaly[a]gmail.com et japarchi[a]gmail.com avant le 15 décembre 2022. Vous indiquerez également les dates de séances pour lesquelles vous pouvez intervenir, ainsi que la ville dans laquelle vous vous trouverez à ces dates.

(Dossier de présentation sur ce lien)

[Appel à contributions] Dossier “Mode et Nouveaux Orientalismes” pour la revue dObra[s] (date limite d’envoi des textes fin novembre 2022)

Pour toutes celles et ceux qui s’intéressent au monde de la mode en Asie, sous leurs formes contemporaines, locales et globales (notamment les nouvelles créations qui travaillent sur les kimono, cheongsam, hanbok, sari, etc. et leurs “migrations” dans d’autres pays du monde), Christine Greiner (PUC-SP e Centro de Estudos Orientais) et Lucile Druet (Kansai Gaidai University), conjointement avec la revue dObra[s], organisent un dossier spécial ayant pour thème :

“Mode et Nouveaux Orientalismes : esthétique, politique, transculturalités”
À paraître à l’été 2023, pour le numéro 38
Date limite d’envoi des textes : fin novembre 2022

Les personnes intéressées peuvent écrire en français, portugais ou anglais et plusieurs formats sont acceptés : article de recherche académique, interview d’artistes ou de collectionneurs, projet photographique. Voir la section “submissions guidelines” sur le site officiel.

Toute contribution sera examinée par le comité de lecture du journal, sous le principe du double blind review.

(Plus de détails sur le projet en cliquant sur ce lien)

[Prolongation – Appel à communications] 7ème édition de l’Atelier Doctoral des Études Japonaises (date limite des candidatures : 15 septembre 2022)

APPEL À COMMUNICATIONS

7e édition de l’ADEJ –  9 décembre 2022

Chers Doctorants, chers Collègues,

La SFEJ a le plaisir de vous annoncer la tenue du Septième Atelier Doctoral des Études Japonaises qui se tiendra le vendredi 9 décembre 2022 dans les locaux de l’Université Paris Cité.

Les doctorants en fin de thèse en études japonaises sont vivement invités à présenter une communication à l’occasion de cet événement ayant lieu tous les deux ans. L’atelier constitue un espace d’échange permettant aux participants de présenter leur travail à des chercheurs confirmés tout en favorisant la mise en place de réseaux de recherche. Si votre laboratoire de rattachement ou l’école doctorale ne peuvent prendre en charge vos frais de déplacement, vous pouvez effectuer une demande auprès de la SFEJ. Les présentations en présentiel seront privilégiées. En cas d’impossibilité ou de séjour à l’étranger, les interventions en ligne sont également acceptées. 

DATE : vendredi 9 décembre 2022

LIEU : Université Paris Cité

DURÉE DE CHAQUE COMMUNICATION : 20 min

DISCUSSION : 10 min

LANGUE DE TRAVAIL : français

CONDITIONS DE PARTICIPATION : préparer un doctorat en français dans le domaine des études japonaises et être membre de la SFEJ le jour de lʼADEJ. Merci de préciser les modalités souhaitées de votre participation (sur place ou en ligne). 

DATE LIMITE D’ENVOI DES PROPOSITIONS DE COMMUNICATION

Prolongation au 15 septembre 2022

Candidatures à envoyer à l’adresse suivante : organisation.adej2022[at]gmail.com

ÉLÉMENTS À JOINDRE A LA CANDIDATURE

– un court résumé de la présentation (1000 signes espaces compris)

– un CV universitaire précisant l’appartenance institutionnelle, le nom de votre directeur ou directrice de thèse, votredomaine de recherche, le titre de votre thèse, votre année de doctorat, ainsi que votre formation et votre champ disciplinaire.

Organisation : Myriam Akian (CRCAO, UPCité) et Cyrian Pitteloud (CRJ, EHESS)

[Appel à sessions] Conférence de l’Union Géographique Internationale 2023 “Islands in Relations: Conflicts, Sustainability, and Peace” organisée à l’Université Municipale d’Osaka (date limite des candidatures : 15 août 2022)

The International Geographical Union (IGU) 
Thematic Conference on:

Islands in Relations: 
Conflicts, Sustainability, and Peace

April 4-6, 2023
Sugimoto Campus
Osaka Metropolitan University
Osaka, Japan

Call for Sessions

The call for sessions is now open (July 4- August 15). Please look here.

Fliyer

Date, venue, and format

Date: 4-6 April 2023 (subject to change)

Venue: University Media Center (Sugimoto Library), Osaka Metropolitan University,
Osaka, Japan
Format: Hybrid (in-person and virtual) meeting with online broadcasting

Abstract Submission & Registration

The process of abstract submission will start in September 2022.

In person
Faculty/Non-student: USD 150 (early bird 120)
Student: USD 100 (early bird 70)

Organized by

Local Organizing Committee for the IGU Thematic Conference Osaka 2023 (LOC Osaka)
Japan National Committee for the IGU (JNC)
In collaboration with IGU Commissions on:
Geography of Tourism, Leisure, and Global Change (C20.17),
Islands (C20.25),
Latin American and Caribbean Studies (C20.30),
Political Geography (C20.36), and
Toponymy (C20.40)

Also with
Research Institute for Islands and Sustainability (RIIS), University of the Ryukyus, Japan

Contact

IGU-TC Osaka Local Organizing Committee
Department of Geography, Osaka Metropolitan University
E-mail: igu.tc.osaka.contact[at]gmail.com

[Appel à communications] “Histoire et géographie des sauces” colloque international (date limite d’envoi des propositions : 1er décembre 2022)

Appel à communications
Histoire et géographie des sauces, colloque international –

Présentation

Toutes les cuisines du monde, peut-être depuis la Préhistoire, comportent des sauces qui caractérisent leur identité. Celles-ci servent à conserver (marinades, escabèches), à relever (garum, soja, harissa), à souligner la saveur des ingrédients d’une recette et à assurer l’harmonie de leur assemblage. Elles sont plus ou moins liquides et complexes dans leur composition. À partir du XVIIe siècle, la France a acquis la spécialité des sauces dont la base est un fond de viande ou un fumet de poisson, lesquels sont liés ensuite au beurre, à la crème, au jaune d’œuf, etc. Sa cuisine est sans doute aujourd’hui l’une des plus riches en sauces.

Les sauces sont confectionnées à la maison ou au restaurant, mais aussi achetées toutes faites depuis fort longtemps (garum, soja, moutarde, etc.). À partir du XIXe siècle, l’industrie agro-alimentaire a déployé une grande inventivité pour les fabriquer, les diversifier tout en les banalisant, les diffuser largement jusqu’à les mondialiser, comme c’est le cas de la sauce bolognaise, du ketchup, de la mayonnaise, de la sauce de soja, du tabasco, etc.

Le colloque international que nous organisons sur ce sujet se veut ouvert à toutes les disciplines de recherche (histoire, sociologie, géographie, archéologie, biologie, médecine, santé, économie, communication) mais aussi aux praticiens (cuisiniers, industriels). Il s’agira de mieux saisir les enjeux transversaux que soulève la thématique des sauces.

Date : 13-14 novembre 2023
Lieu : École hôtelière de Paris – CFA Médéric

Champs d’études

  • Mots-clés: sauce, cuisine, gastronomie, fait-maison, industriel, restauration, économie, consommation, mondialisation, uniformisation, voyage, fusion
  • Approche empirique/ théorique : histoire, sociologie, géographie, archéologie, biologie, médecine, santé, économie, communication
  • Approche pratique : cuisiniers, industriels
  • Espaces : international, France et ouvertures comparatives souhaitées

Comité scientifique

  • Gérard Allemandou, auteur culinaire, fondateur de la revue Papilles
  • Francis Chevrier, directeur de l’IEHCA, Tours
  • Guillaume Gomez, cuisinier, représentant du Président de la République pour la Gastronomie
  • Bruno Laurioux, historien, président de l’IEHCA, Tours
  • Bruno de Monte, directeur délégué du « Campus Médéric 2024 », École hôtelièrede Paris
  • Jean-Robert Pitte, géographe, président de la MFPCA
  • Jean-Claude Ribaut, chroniqueur gastronomique
  • Françoise Sabban, historienne
  • Pierre Sanner, directeur de la MFPCA

Modalités de soumission

Les propositions de communications sont à adresser, avant le 1er décembre 2022, à :Pierre Sanner (pierre.sanner@mf-pca.fr) Formulaire à télécharger ici.

Auteur(s)
Institution, fonction
Contact, e-mail
Biographie, 400 signes
Titre
Mots-clés
Résumé, 1500 signes

Sélection des textes remis au Comité scientifique avec évaluation des propositions sous anonymat.Annonce des propositions retenues : fin janvier 2023 Propositions acceptées en français et en anglais.Les propositions retenues ne devront pas excéder un temps de présentation de 20 minutes.

Appel à communications à télécharger en PDF.

[Appel à candidatures] Proposition de financement de Thèse Internationale (AAP 2022) sur la thématique “détournement des lieux sacrés dans le cadre de pratiques rituelles” (date limite des candidatures : 1 août 2022)

– Appel à candidatures –
Thèses Internationales AAP 2022 sur la thématique “détournement des lieux sacrés dans le cadre de pratiques rituelles” (date limite des candidatures : 1 août 2022)

L’IrAsia vient d’obtenir un financement pour un contrat doctoral avec mobilité au Japon de 3 ans dans le cadre des Thèses Internationales – AAP 2022.

Le projet se construit autour de trois rattachements institutionnels. 

1 ) L’Irasia (Aix-Marseille Université) Axe Faits religieux en Asie (A. Brotons), 

2 ) La Maison Franco-japonaise (UMIFRE 19, MAEE-CNRS) 

3 ) l’Université de Kanagawa (le centre 非文字資料研究センター, autour du projet「帝国日本」境界の祭祀再編と海外神社).

Le/la candidat(e) sera donc rattaché(e) en France à l’axe Faits religieux en Asie et au Japon principalement à l’université de Kanagawa.


Description du sujet de thèse

Histoire, formes et logiques des détournements des lieux de dévotion au Japon

Les lieux de cultes comme les lieux sacrés au Japon constituent des espaces privilégiés de contact avec le monde invisible. Considérés comme des réservoirs de puissances, ils sont le cadre de rituels qui concernent les affaires de ce monde et celles de l’après-vie. Au Japon, la localisation de l’activité dévotionnelle est avant tout associée par la tradition à des temples bouddhiques ou des sanctuaires shintô, deux grandes formes de religiosité japonaise aux frontières plus ou moins poreuses. Par commodité il est d’usage de parler pour le Japon de syncrétisme shintô-bouddhique ou de leur logique combinatoire pour marquer la pénétration réciproque des deux systèmes de croyances. À ces espaces construits, il faut ajouter des lieux retirés dans les montagnes, sur les côtes, sur les lacs qui font par ailleurs l’objet d’une dévotion. Dès l’époque classique, pendant la période de Heian (IXe siècle), les documents font état de reijô 霊場, des lieux sacrés, saturés d’une puissance que les spécialistes du sacré, les pèlerins et les dévots de toute sorte cherchaient à capter. L’histoire dans le temps long de ces lieux de contact avec le monde invisible a donné lieu à une littérature scientifique abondante au Japon comme en occident. Un aspect retient moins l’attention des chercheurs. Il s’agit de l’étude des pratiques de détournement de ces lieux sacrés : actes de sorcellerie, pratiques sociales prohibées, cultes concurrents à ceux autorisés par le clergé, dévotions secrètes, appel de divinités cachées. Souvent transgressives, ces pratiques échappaient au clergé qui n’avaient de cesse de les dénoncer tout en évaluant les bénéfices économiques qu’une réputation peu souhaitée pouvaient représenter.
Depuis l’entrée dans le XXI° siècle, les journaux japonais recueillent la parole de desservants de temple ou de sanctuaire surpris par l’engouement d’un public jeune et massivement urbain à la recherche de « Power spot », en japonais pawāsupotto パワースポット. Ils déplorent le désintérêt des visiteurs pour le lieu de culte et leurs divinités et constatent que les attentes d’un surcroît de santé, de bonheur ou d’abondance se placent de plus en plus en dehors de tout cadre traditionnel. La continuité niée, avérée ou fabriquée entre les reijô et les pawāsupotto permet de questionner la plasticité des catégories sociales relatives au monde invisible et aux attentes sociales à différentes époques. Alors qu’une partie de l’historiographie des années 1980-1990 — on pense aux travaux de Gorai Shigeru et de Umehara Takeshi — associait les premiers à une « essence du Japon », les seconds, dans la nébuleuse new-age caractéristique des sociétés industrielles, procèdent davantage d’un désir de relier des formes de spiritualité issues de l’Orient et de l’Occident.

https://emploi.cnrs.fr/Offres/Doctorant/UMR7306-FATSOU-002/Default.aspx

À partir d’une approche historique (corpus de sources écrites et visuelles) ou anthropologique (étude de terrain), le(a) doctorant(e) fera porter son effort de recherche sur la question du détournement des lieux sacrés et des lieux de dévotion dans le Japon prémoderne et/ou moderne. Cette recherche devra intégrer le double prisme contraignant retenu par l’axe Faits religieux en Asie de l’IrAsia de l’étude des ritualités et du rite en temps de crise ou de bouleversements pour en saisir toute la richesse systémique et sémantique.

Le début de contrat est fixé au 01/10/2022. 

Merci aux personnes intéressées de bien vouloir adresser un CV et un projet de recherche avant le 14 juillet à Arnaud Brotons (arnaud.brotons[at]univ-amu.fr). 

Lien vers la page de l’appel sur le site du CNRS.

[Appel à communications] “Mémoires des passés coloniaux : Perspectives sur un phénomène global du temps présent” (date limite candidatures : 30 juin 2022)

Conference/Colloque

6-7th december 2022
La contemporaine 
– Nanterre (France) Call for Papers/ Appel à communications

Memories of Colonial Pasts:
Perspectives on a Global Phenomenon of the Present Time /
Mémoires des passés coloniaux : Perspectives sur un phénomène global du temps présent

Convenors/Organisateurs : Andrea Brazzoduro, Miriam Hernández Reyna, Sébastien Ledoux, Thaís Tanure, Sylvie Thénault

Argumentaire

Au cours des dernières décennies, les questions mémorielles se sont multipliées à travers le monde. De la Shoah aux dictatures latino-américaines, des génocides aux premières colonisations et à l’esclavage, des guerres mondiales à la décolonisation, différents moments de l’histoire ont ainsi été objet de débats, de nouvelles pratiques et de réflexions concernant le souvenir, l’anamnèse et l’oubli au sein d’un phénomène de « mondialisation de la mémoire ». Il s’agit d’une mémoire rendue publique à travers laquelle différents acteurs cherchent à faire reconnaitre leurs revendications pour, ensuite, les transformer en politiques mémorielles. Or, cette forme de mémoire est devenue une valeur cardinale pour les démocraties contemporaines.S’il est pertinent d’interroger le phénomène mémoriel dans sa dimension globale, il est aussi intéressant de comprendre comment les différentes mobilisations et politiques mémorielles ont circulé entre des espaces et des contextes historiques variés. De surcroît, des travaux ont montré qu’il n’existe pas une seule matrice de mémoire, mais une concomitance et des influences « multidirectionnelles » entre différentes mémoires dans uncadre national ou transnational. L’articulation entre les mémoires de la Shoah et des décolonisations et du post-esclavage en est un exemple, dont l’étude a également remis en cause la notion courante de « mémoires concurrentielles ».

L’objet de cette journée d’études est d’interroger la spécificité des mémoires de passés coloniaux liés à des contextes divers. Il s’agira notamment de comprendre quels processus sociaux et politiques sont à l’origine de ces constructions mémorielles, quels en sont les vecteurs et les entrepreneurs de mémoire, en prêtant également attention aux“régimes mémoriels”, à savoir, aux mécanismes destinés à instituer du sens au passé dans l’espace social.

Que ce soit dans le cadre de la colonisation des Amériques, de l’Afrique ou de l’Asie, de l’esclavage ou des guerres de libération, les mémoires dites anticoloniales, ou plus récemment postcoloniales, se trouvent au cœur de revendications politiques et sociales multiples qu’il s’agit de décloisonner. Une des spécificités de ces mémoires semble être le surgissement du statut de « victimes ancestrales » de la part d’acteurs sociaux qui cherchent une reconnaissance, voire exigent à ce titre réparation. Cette conception va de pair avec la formulation de politiques mémorielles qui repose sur la lecture de ces passés comme des réalités traumatiques, appelant à une gestion publique de ces mêmes passés, voire à une guérison sociale à travers l’action des pouvoirs publics. Partant, deux questions sous-jacentes peuvent se poser : que signifie se remémorer un passé parfois situé dans des temps très éloignés de la période contemporaine ? Et pourquoi ces remémorations soulèvent-elles aujourd’hui des controverses particulièrement vives dans l’espace public ?

Par ailleurs, s’impose de nos jours pour ces passés coloniaux la question du pardon et des réparations. Récemment en effet, plusieurs pays européens ont présenté des excuses historiques tandis que, de leur côté, d’anciens pays colonisés ont exigé des excuses et des mesures de réparations. À partir de l’observation de ce double mouvement contemporain qui réfute la possibilité d’une réparation par l’oubli, la question peut se poser de savoir pourquoi nous sommes conduits à penser que les passés coloniaux constituent des crimes qu’il faut pardonner et/ou réparer au temps présent. Cette interrogation peut être complétée par la suivante : quelles formes prennent ces demandes et actes de pardon/réparations selon qu’il s’agit de passés coloniaux plus ou moins lointains ?

De même, il est également nécessaire d’évoquer un élément structurant : les demandes de patrimonialisation liées aux passés coloniaux. Dans le champ des études patrimoniales, la recherche est passée depuis une trentaine d’années de l’étude du patrimoine à celle de la patrimonialisation, entendue comme le processus par lequel un collectif reconnaît le statut patrimonial à des objets matériels et immatériels avec une obligation de sauvegarde et de transmission, mais également de restitutions pour d’anciens pays colonisés. Le patrimoine, tel qu’il est conçu aujourd’hui, est devenu un outil d’acquisition de droits. Il s’agit donc d’identifier, dans le temps et dans l’espace, quels sont les acteurs, les motivations et les processus sociaux qui conduisent aux processus de patrimonialisation liés aux passés coloniaux et à l’esclavage.

En définitive, les enjeux soulevés par les mémoires des passés coloniaux et de l’esclavage sont également liés aux questions de la construction des identités (locales, régionales, nationales). Dans ce cadre, les récits sur les identités de groupe convoquent la mémoire comme une forme de narration plus sensible à la souffrance (récente et historique), tout en renvoyant à des visions souvent très homogènes, voire simplificatrices, de passés imaginés.

L’étude connectée de ces problématiques dépasse le cadre de la simple analyse des instrumentalisations du passé. Elle soulève également des interrogations relatives aux différentes épistémologies mobilisées et pose la question des limites des transferts d’interprétation d’expériences historiques a priori non comparables. Plus avant, la naissance, l’essor et les usages des politiques mémorielles concernant les différents passés coloniaux devront être interrogés. De la même manière, il est nécessaire de problématiser

l’effet parfois limité d’un des principaux objectifs qui se donnent les promoteurs des politiques mémorielles : former des citoyens plus tolérants en s’appuyant sur des rappels au passé, leurs effets semblent parfois limités.

Les communications qui devront être empiriquement fondés seront plus largement l’occasion d’échanger et de clarifier la notion de “mémoire(s)” devenue aujourd’hui particulièrement polysémique avec le champ d’étude des Memory Studies qui s’est considérablement étoffé au niveau international dans une approche inter/transdisciplinaire.L’enjeu est néanmoins également disciplinaire, car cette notion est encore trop souvent appréhendée, dans la discipline historienne, dans une stricte opposition particulièrement réductrice et inopérante entre histoire et mémoire. Une telle opposition a pour effet, d’une part, de produire une délégitimation de l’enquête historienne sur cet objet d’étude se manifestant notamment par une faiblesse institutionnelle de ce champ de recherche, et, d’autre, part de nourrir une certaine confusion, en impliquant un autre registre qui est celui du rôle social de l’historien.ne intervenant en tant qu’expert.e sur un objet “mémoire” statué en problème public, comme nous l’avons vu récemment pour la guerre d’Algérie.

Ce colloque accueillera des communications orientées sur les axes suivants :

  • Réflexions générales autour des concepts de mémoire et patrimoine en contextes postcoloniaux. Enjeuxépistémologiquesrelatifsàl’étudedesmémoiresdespassés coloniaux.
  • Études de cas et perspectives connectées ou comparées sur des processus concrets de mise en mémoire ou de patrimonialisation.
  • Revendications mémorielles et questions d’identités.
  • Question du pardon et des réparations dans les politiques mémorielles relatives auxpassés coloniaux et à l’esclavage.

Les propositions de communications peuvent être présentées en français et en anglais et devront être envoyées avant le 30 juin 2022 sous format d’un résumé de 250 à 500 mots maximum, accompagnées d’une biographie académique de 250 mots maximum, à l’adresse électronique suivante : memoiresdespassescoloniaux[at]gmail.com

Comité Scientifique/Scientific Commitee

  • Pascale Goetschel, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne 
  • Françoise Blum, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne 
  • Raphaëlle Branche, Université de Paris-Nanterre
  • Giulia Fabbiano, Université Aix-Marseille
  • Johann Michel, Université de Poitiers
  • Mario Rufer, Universidad Autónoma Metropolitana, Mexique
  • Michael Rothberg (à confirmer), University of California, Los Angeles 
  • Myriam Cotttias, Centre National de la Recherche Scientifique
  • Samia Ferhat, Université Paris-Nanterre
  • Arnaud Nanta, Centre National de la Recherche Scientifique

Appel complet à télécharger en PDF

[Appel à participations] “7ème concours international de traduction JLPP”(inscriptions du 1er au 30 juin 2022)

7ème concours international de traduction JLPP

Le JLPP (Japanese Literature Publishing Project), organisé par l’agence japonaise de la culture Bunka-chô, est un concours dont le but d’identifier et de former les traducteurs/trices de littérature japonaise contemporaine de de demain. 

Dates des inscriptions : 1er au 30 juin 2022.

détail : https://www.jlpp.go.jp/competition7/index_fr.html

Poster à télécharger