Conférence : Consequence of hometown regiment: the Japanese case during the WWII (26 novembre 2020 à 9h30)

The FFJ is pleased to announce its forthcoming webinar with Ryo Kambayashi as the main speaker.

Consequence of hometown regiment: the Japanese case during the WWII

War sometimes made a huge gender imbalance in certain cohort and in certain areas. While it is a common idea that such gender imbalance may have moved the trajectory of economic development, the controversy is still inconclusive, because the market economy has a strong restoring force. We intend to contribute to this literature by introducing the Japanese experience during the second world war. Japan lost more than 2 million soldiers between 1938 and 1945. Since the Japan Imperial Army organized its main force as « hometown regiment », the loss of young male is concentrated in certain cohort of certain geographical areas. By exploiting the variation of changes in gender balance cohort-by-prefecture, we examined the loss of young male may affect the post-war industrial structure. What we found so far is that the reduction of gender ratio may have led to slower industrialization, though it is only to a limited degree in terms of quantity.

Abstract :
War sometimes made a huge gender imbalance in certain cohort and in certain areas. While it is a common idea that such gender imbalance may have moved the trajectory of economic development, the controversy is still inconclusive, because the market economy has a strong restoring force. We intend to contribute to this literature by introducing the Japanese experience during the second world war. Japan lost more than 2 million soldiers between 1938 and 1945. Since the Japan Imperial Army organized its main force as « hometown regiment », the loss of young male is concentrated in certain cohort of certain geographical areas. By exploiting the variation of changes in gender balance cohort-by-prefecture, we examined the loss of young male may affect the post-war industrial structure. What we found so far is that the reduction of gender ratio may have led to slower industrialization, though it is only to a limited degree in terms of quantity.

Speaker : Ryo Kambayashi (Professor, Hitotsubashi University)

Ryo Kambayashi is Professor at the Institute of Economic Research, Hitotsubashi University. His research field is labour economics, law and economics, Japanese economic history and institutional economics. He earned his PhD in economics from the Graduate School of Economics, University of Tokyo and was previously an Associate Professor at Tokyo Metropolitan University, a visiting scholar at the Department of Economics, Stanford University.

His publications include:

  • “The Minimum Wage in a Deflationary Economy: The Japanese Experience, 1994-2003” Labor Economics, Vol. 24, pp. 264-276, 2013, (with Daiji Kawaguchi and Ken Yamada)
  • “Incidence of Strict Quality Standards: Protection of Consumers or Windfall for Professionals?” Journal of Law and Economics, Vol. 57, pp. 195-224, 2014, (with Daiji Kawaguchi and TetsushiMurao).

Discussant: Lionel Kesztenbaum (Senior researcher, INED)

Lionel Kesztenbaum is a senior researcher (Directeur de Recherche) at INED, the French National Demographic Institute. He is also an affiliated member of Paris School of Economics where he teaches economic history and historical demography. His research focuses on inequality in the long run, especially inequality in length of life and access to resources for elderly people.He has published papers in various scientific Journals (Explorations in Economic HistoryGenèseThe Journal of Economic HistoryJournal of Urban EconomicsPopulation; etc.) and is one of the author of a book on historical data dedicated to 19th century France: L’enquête TRA : histoire d’un outil, outil d’histoire. Tome 1. 1793-1902, Éditions de l’Ined: Paris.

Program : here

Conférence : KAWASATO Suguru « Les fondements esthétiques de la critique chez Kobayashi Hideo : inspirations bergsonienne et rimbaldienne de la beauté et de l’acte de croyance » (samedi 14 novembre 2020)

Il s’agit de la première conférence de l’année 2020-2021 organisée par le Groupe d’étude de philosophie japonaise (Ifrae, Inalco / Université de Paris / CNRS, F-75013 Paris).

Samedi 14 novembre 2020, en vidéoconférence sur Zoom 
14h00-14h45 suivie de discussion 

 KAWASATO  Suguru  (Université de Nagoya, Inalco)
Titre : Les fondements esthétiques de la critique chez Kobayashi Hideo : inspirations bergsonienne et rimbaldienne de la beauté et de l’acte de croyance

15h30 la fin de séance 

Pour le lien Zoom, prière de contacter  : takako.saito@inalco.fr

contact courriel : takako.saito@inalco.frakinobukuroda@gmail.comsimon.ebersolt@gmail.com

Résumé :
         L’objectif de cette communication est d’examiner, à travers la critique de Kobayashi Hideo (1902-1983) sur le philosophe français Henri Bergson (1859-1941) et le poète français Arthur Rimbaud (1854-1891), l’attitude de l’esprit envers la création artistique ainsi que son aspect transcendantal en dehors du cadre du christianisme. Kobayashi souligne l’importance de la volonté de créer l’œuvre d’art chez l’artiste tout en étant conscient du fait qu’il y a des facteurs inconnus qui entrent dans le processus créatif artistique. Ces éléments sont appelés par Kobayashi shukumei 宿命 (destin). À travers l’intérêt pour Bergson dont a fait preuve le mouvement philosophique du vitalisme sous l’ère Taishō (1912-1926), nous pouvons attester de l’influence de Bergson sur Kobayashi.

       Dans la philosophie de Bergson, la notion de « vie » possède une sorte de transcendance (bien qu’elle soit différente de celle de la religion), de telle sorte que nous pouvons dire que l’idée de shukumei porte aussi sur certains aspects transcendants. Nous pouvons y trouver, dans le monde après la « mort de Dieu », une sorte de croyance religieuse. Dans la pensée de Bergson, l’art et la perspective religieuse sont comme deux entités inséparablement liées l’une à l’autre, car c’est l’apparition des choses dans le monde qui fait surgir une caractéristique « divine » dans l’œuvre d’art. Bergson considère Dieu comme ce qui apparaît dans le phénomène immanent de ce monde, mais Kobayashi, en se débarrassant de ce point de vue chrétien, garde seulement la structure de pensée de Bergson : c’est l’apparition des choses même qui possède l’aspect transcendant sans religion.

       Kobayashi pense que le philosophe et le poète sont égaux dans le sens où ils tentent de créer l’œuvre d’art en s’appuyant sur « ce qui est donné immédiatement à la conscience ». L’esthétique de Bergson souligne le point de vue selon lequel l’artiste crée des choses par sa propre volonté, mais le statut de l’artiste est plutôt de recevoir la « bonté divine » en enlevant le voile destiné à la vie quotidienne. Par contre, Kobayashi, qui n’est pas chrétien, suppose que l’artiste (poète) crée les œuvres d’art à travers son propre effort. Bien que Bergson parle de l’effort de l’artiste, l’utilisation de cette notion est différente chez Kobayashi : chez Bergson, l’artiste possède le statut d’intermédiaire de Dieu, mais pour Kobayashi, la caractéristique de l’artiste est de créer des œuvres avec une nouvelle utilisation des mots, c’est-à-dire que l’effort dérivé de la part de l’homme vaut le créateur complet dans le domaine de l’art.

       Dans la première critique de Kobayashi sur Rimbaud, il peut y avoir deux points de vue remarquables : c’est le fait qu’« un artiste doit avoir le néant (mu無) tout d’abord », puis le shukumei entre dans la tête de l’artiste en arrière d’elle avec les « yeux de prière » (kitôsha no me祈祷者の眼). La première veut dire qu’en abandonnant le point de vue quotidien (mu), on peut arriver et accepter ce qui est « inconnu ». La seconde signifie que ceux qui prient ne sont pas des personnes qui donnent leurs prières avec seulement une partie de leur esprit ; ils prient avec l’esprit entier. En ayant cette attitude de l’esprit, ce qui se trouve hors de la conscience (que Kobayashi appelle la « réalité extérieure ») peut entrer dans l’esprit de l’artiste.

Lien vers l’annonce de l’événement sur le site de l’Inalco : ici

Conférence : Agenda EFEO Kyoto (octobre 2020)

Agenda EFEO Kyoto (octobre 2020)

Deux conférences Kitashirakawa EFEO Salon: 

– Dans le cadre du Kitashirakawa EFEO Salon, Markus Ruesch (université Ryukoku) présente la cinquième conférence du cycle 2019-2020 dont la thématique est « A la frontière de la foi et du savoir dans le Japon du Moyen-âge à l’époque moderne » :  Des espaces secrets pour Amida : la fonction des espaces cachés dans les rites du bouddhisme de la Terre pure et leurs fondements doctrinaux (époque d’Edo) (en japonais sans traduction). Vendredi 16 octobre à 18h sur la plateforme Zoom et sur place au centre EFEO de Kyoto (accueil limité à 10 auditeurs sur inscription).

– Dans le cadre du Kitashirakawa EFEO Salon, Andrea Castiglioni (université municipale de Nagoya) présente la sixième conférence du cycle 2019-2020 dont la thématique est « A la frontière de la foi et du savoir dans le Japon du Moyen-âge à l’époque moderne » :  Corps et objets dans le culte du mont Yudono (17e-19e s.) (en japonais sans traduction). Vendredi 30 octobre à 18h sur la plateforme Zoom et sur place au centre EFEO de Kyoto (accueil limité à 10 auditeurs sur inscription). 

Une conférence Kyoto lecture 

– Dans le cadre des Kyoto lectures, Caleb Carter (université de Kyushu) présente la conférence : Locating Shugendō through Institution, Ritual, and Narrative: The Case of Mount Togakushi. Mercredi 28 octobre à 18h sur la plateforme Zoom. Le lien ainsi que le mot de passe permettant de se connecter seront affichés sur le blog du Centre de Kyōto et sur le site internet de l’ISEAS la veille.