La SFEJ a le plaisir de vous annoncer la tenue du huitième Atelier Doctoral des Études Japonaises qui se tiendra le vendredi 13 décembre 2024 dans les locaux de l’Inalco.
Les doctorants en études japonaises sont vivement invités à présenter une communication à l’occasion de cet événement ayant lieu tous les deux ans. L’atelier constitue un espace d’échange permettant aux participants de présenter leur travail à des chercheurs confirmés tout en favorisant la mise en place de réseaux de recherche. Si votre laboratoire de rattachement ou l’école doctorale ne peuvent prendre en charge vos frais de déplacement, vous pouvez effectuer une demande auprès de la SFEJ. En cas d’impossibilité de se rendre sur place ou de séjour à l’étranger, les interventions en ligne sont également acceptées.
DATE : vendredi 13 décembre 2024 LIEU : Inalco DURÉE DE CHAQUE COMMUNICATION : 20 min DISCUSSION : 10 min LANGUE DE TRAVAIL : français CONDITIONS DE PARTICIPATION : préparer un doctorat en français dans le domaine des études japonaises et être membre de la SFEJ le jour de l’ADEJ (l’adhésion est possible sur place). Merci de préciser les modalités souhaitées de votreparticipation (sur place ou en ligne).
DATE LIMITE D’ENVOI DES PROPOSITIONS DE COMMUNICATION: 10 octobre 2024
The post-colonial worlds in the broadest sense – including former satellite countries of the Soviet Union and those in the so-called “global South”– are witnessing a religious revival reflected in the proliferation of various « back-to-the-roots » discourses and currents. From an anthropological perspective, the practices promoted in their frame share many formal characteristics of the global New Age and Modern Paganism. From a historical perspective, these new developments are reminiscent of the « indigenist » movements that flourished in post-romantic Europe, or in Japan, and which aimed to « rediscover » a (true or authentic or ancestral) culture, or even an « original » religion, predating Christianization /Westernization (or Buddhization/sinization in the Japanese case). This re-appropriation of the past implies in fact its re-imagining.
While trying at once to grasp the particularities of each given case under study and to highlight sometimes unsuspected convergences between discourses and practices in African and Asian postcolonial contexts, we intend to contribute both to a better understanding of the new forms of ritualization expanding globally and to that of the articulation between religion, collective identity constructions, (the return to) tradition and the rise of nationalism more generally.
Nous avons le plaisir de vous informer que nous travaillons actuellement sur un numéro de Japon Infos, qui aura pour thème la place de la femme au Japon. Pour enrichir ce dossier, nous sommes à la recherche de spécialistes et d’experts prêts à partager leurs connaissances à travers des interviews menées par nos journalistes.
Pour celles et ceux qui ne connaîtraient pas Japon infos, il s’agit d’un « slow média », un média spécialisé sur le Japon depuis 2010, traitant de sujets variés et profonds.
Notre dernier numéro, paru en septembre, portait sur la chasse à la baleine au Japon et la récente affaire Paul Watson.
Nous vous invitons à nous contacter si vous souhaitez participer à ce projet ou nous recommander des intervenants.
Les bibliothèques du Pôle Mondes asiatiques du Collège de France viennent de souscrire un accès au Digital Dictionary of Buddhism (DDB) de Charles Muller.
Le DDB est une compilation de termes, textes, temples, écoles, personnes, etc. à base d’idéogrammes chinois trouvés dans les sources canoniques bouddhistes. Le contenu est de nature pan-bouddhiste, les dictionnaires et autres sources de référence étant rédigés dans différentes langues asiatiques (chinois, japonais, coréen, pali, sanskrit et tibétain).
Pour y accéder, il suffit de taper « Digital Dictionary of Buddhism » dans le catalogue Omnia et de vous identifier si vous êtes déjà inscrit comme lecteur à une des bibliothèques du Collège de France.
Pour une nouvelle inscription, nous vous conseillons d’abord de faire une pré-inscription en ligne par Omnia avant de vous présenter dans les locaux de la Bibliothèque du Collège de France.
Anne-Lise Mithout a le plaisir de vous annoncer la publication de son livre, Le cœur et le droit – Le handicap dans la société japonaise, aux éditions Hermann, dans la nouvelle collection Japon dirigée par Thomas Garcin, Matthias Hayek et Marianne Simon-Oikawa. Vous trouverez ci-dessous la couverture, la présentation et la table des matières. L’éditeur propose une offre commerciale avec un tarif réduit et les frais de port offerts pour toute commande passée avant la date officielle de parution (le 30 octobre). Vous trouverez ci-après le lien vers le bon de souscription pour bénéficier de cette offre.
Présentation
En juillet 2016, tandis que la préparation des Jeux Paralympiques de Tokyo bat son plein, un jeune homme entre par effraction dans un foyer de vie pour personnes handicapées et tue dix-neuf résidents. L’enquête montrera que l’auteur de la tuerie militait pour une euthanasie ciblée des personnes handicapées. Cet évènement qui intervient au moment même où le Japon met en avant aux yeux du monde les progrès réalisés dans le développement d’une société inclusive témoigne des ambiguïtés du traitement social du handicap dans la société japonaise contemporaine.
Ce livre explore la place qu’occupe, dans une société qui entretient le mythe de son homogénéité, une population perçue comme « différente ». Il vise à dépasser l’opposition entre intégration et exclusion pour analyser de quelle manière les personnes handicapées participent à la vie sociale. Plus que le rejet haineux, c’est l’approche du handicap par la charité qui a longtemps prédominé : elle a donné naissance à des pratiques d’aide et de soutien, mais ancrait celles-ci dans une inégalité fondamentale entre des « bienfaiteurs » valides et des personnes handicapées en position de faiblesse. Cependant, des aspirations à l’émancipation s’expriment également. Elles se matérialisaient autrefois par une forte solidarité, notamment au sein de la communauté des aveugles, et se traduisent aujourd’hui par des mouvements associatifs qui portent un discours au nom des « droits humains » et se font entendre dans l’arène politique.
Table des matières
Chapitre 1 : Misère et solidarités dans le Japon d’avant 1945 : une histoire des personnes handicapées 1. Le handicap avant l’époque médiévale : entre croyances religieuses et mesures de charité 2. L’émergence d’une communauté d’aveugles auto-organisée 3. L’époque d’Edo (1603-1868) : vers un renforcement du contrôle de l’État sur les personnes handicapée 4. Trouver sa place dans la modernité
Chapitre 2 : Les politiques du handicap : De la réadaptation à l’inclusion 1. Le handicap dans la construction de l’État-Providence : entre réadaptation et institutionnalisation 2. De l’unification des politiques du handicap à l’émergence de la notion de participation sociale 3. La prise en charge du handicap au XXIème siècle : entre élargissement du champ et tournant néolibéral
Chapitre 3 : « Nous refusons l’amour et la justice ». Les mouvements pour les droits des personnes handicapées 1. Les premiers mouvements de défense des personnes handicapées : un militantisme de catégorie 2. Aoi shiba no kai : un front uni contre l’eugénisme et la charité 3. L’héritage d’Aoi shiba no kai : la défense des droits humains dans une perspective intersectionnelle
Chapitre 4 : Les enfants en situation de handicap dans le système éducatif : entre soutien et mise à l’écart 1. L’éducation spécialisée avant 1945 : de la charité à la mobilisation nationale 2. De l’après-guerre aux années 2000 : du tout-spécialisé à l’intégration 3. « L’éducation de soutien spécialisée » : avancée majeure vers l’égalité ou solution pour des problèmes variés ?
Chapitre 5 : Le travail : Entre accessibilité de l’emploi et employabilité des individus 1. Un système d’emploi dual 2. Travailler en milieu protégé : contribuer à l’économie sous un postulat de faible productivité 3. Travailler en milieu ordinaire : « faire carrière » à égalité avec les autres salariés ?
le Forum des images (2 Rue du cinéma, 75001 Paris) projette dans le cadre deSoirées 100% doc, les deux documentaires lauréats de la 2e édition du festival Fenêtres sur le Japon, Tokyo Uber Blues, d’AOYAGI Taku (18 h 30) et Kurdes de Tokyo, de HYŪGA Fumiari (21 h 15), qui ont été sous-titrés en français. Les deux projections seront présentées par Dimitri Ianni et Nicolas Pinet, coorganisateurs du festival, et suivies d’un débat. Il est possible d’acheter les billets en ligne sur le site du Forum des images en cliquant ici.
→ Mardi 15 Octobre 2024 – Forum des images, 18 h 30
Tokyo Uber Blues [東京自転車節] d’AOYAGI Taku (vost français, 93 min.). Projection suivie d’un débat avec Patrick Cingolani, professeur de sociologie à l’université Paris Cité.
→ Synopsis Avec la pandémie de Covid-19 au Japon, AOYAGI Taku, jeune diplômé d’une école de cinéma lesté d’une dette étudiante de 35 000 € se retrouve au chômage. Il décide de quitter sa région natale pour tenter sa chance à Tokyo, en rejoignant la plateforme de livraison Uber Eats. À l’aide d’un dispositif minimaliste, équipé de son smartphone et d’une caméra GoPro, le réalisateur filme son quotidien. Il nous entraîne dans une plongée inédite dans la capitale en pleine crise sanitaire, vue du côté du monde du travail et des « indispensables ». Autobiographie documentaire burlesque d’un Sisyphe millénial, Tokyo Uber Blues interroge, non sans autodérision, les nouvelles formes d’asservissement du « capitalisme de plateforme » et leur impact sur les rapports sociaux.
→ Réalisateur Né en 1993 à Ichikawamisato dans le département de Yamanashi, AOYAGI Taku s’est formé au documentaire à l’Institut japonais de l’image animée, l’école de cinéma fondée par IMAMURA Shōhei. Il réalise le moyen-métrage de fin d’étude La ville où marche Hī [Hī-kun no aruku machi ひいくんのあるく町], tourné dans sa ville natale. Le film connaît même une sortie en salles en 2017. En 2019, il participe en tant que cadreur à la production de IDOL : Ah, impitoyable [IDOL – ā mujō IDOL–あゝ無情] documentaire sur un camp de recrutement d’idoles de l’agence artistique WACK. Il documente l’exposition du collectif d’artistes contemporains hyslom [ヒスロム] en Pologne et réalise le court-métrage Creuser un puits [Ido o, horu 井戸ヲ、ホル, 2020] également tourné dans sa ville natale. En 2021 il est sélectionné par la revue mensuelle Les Cahiers des beaux-arts [Bijutsu techō 美術手帖] comme l’un des cent artistes prometteurs des années 2020. Tokyo Uber Blues est son premier long métrage.
Kurdes de Tokyo [東京クルド] de HYŪGA Fumiari (vost français, 103 min.). Projection suivie d’un débat avec Nicolas Pinet, sociologue.
→ Synopsis Au Japon, il est extrêmement difficile d’obtenir le statut de réfugié (en 2019 le taux d’acceptation était de 0,4 %). Ce documentaire, fruit de cinq ans d’entretiens, pointe sa caméra sur la vie de deux jeunes Kurdes qui tentent de vivre à Tokyo. Özhan travaille illégalement dans la démolition de bâtiments dans l’espoir de réaliser ses rêves, tout en luttant contre un fort sentiment d’aliénation vis-à-vis de son père et de la société japonaise. Son ami Ramazan, jeune bachelier empli d’optimisme, souhaite intégrer une école d’interprétariat, tandis que son oncle Mehmet est détenu dans un centre de rétention depuis plus d’un an. → Réalisateur Né en 1980 à Tokyo, c’est en 2006 que HYŪGA Fumiari rejoint Documentary Japan, l’une des principales sociétés de production télévisuelles indépendantes du Japon, pour laquelle il réalise Devrions-nous prendre les armes ? [Jū wa torubeki ka 銃は取るべきか, 2015] sur la conscription des jeunes durant la guerre civile en Ukraine et Mon voisin syrien [Tonari no shiria hito となりのシリア人, 2016] qui documente une année dans la vie d’une famille de réfugiés syriens au Japon. En 2017, il remporte le prix d’excellence du Forum international du documentaire TokyoDocs pour son court métrage Tokyo kurudo [東京クルド] dans lequel il suit Özhan, un jeune kurde de dix-huit ans résident clandestin à Tokyo, le temps d’un été. Le film est sélectionné au 25e Festival international canadien du documentaire Hot Docs, ainsi qu’au 25e Festival international des cinémas d’Asie de Vesoul. Il poursuit son investigation de la communauté kurde du Japon et développe Tokyo Kurds en long métrage. Le film est sélectionné en compétition internationale au 23e Festival international du film de Jeonju. Il vient de terminer son second long-métrage documentaire I am a comedian [アイ アム ア コメディアン], sur un humoriste japonais censuré par les grands médias pour ses positions critiques vis-à-vis du gouvernement japonais.
Depuis juillet 2020, Écrire à Tokyo est une zone de dialogue et d’étude sur l’écriture littéraire en langue française avec Tokyo et le Japon en perspective, initiée depuis Tokyo, ouverte aux participants du monde entier, amateurs ou professionnels.
Nous sommes heureux de vous annoncer la publication de notre premier ouvrage, tout simplement intitulé « Écrire à Tokyo. Japon, d’autres récits ». Nous avons mis ensemble ces pages qui montrent un Japon métissé par nos regards et nos affects, mais aussi un Japon qui nous a profondément transformés. Car les textes qui vous sont proposés à la lecture sont des morceaux de vies passées ici, dans cet entredeux où l’on ne se souvient plus bien d’où l’on vient, mais où l’on n’est toujours pas « d’ici », même si c’est désormais notre seule adresse.
Deux membres de la SFEJ ont participé à ce travail : Ilan Nguyen, traducteur, doctorant et chargé de cours à l’INALCO, et Jean-Christophe Helary, traducteur à Takamatsu, chargé de cours à l’Université de Côte d’Azur et lui aussi doctorant sur le tard.
Le livre est en vente exclusivement par correspondance. Les 100 premiers exemplaires sont partis comme une fournée de croissants chez Paul à Ginza, et nous en avons remis 100 pour les retardataires.
Ce cycle proposé par le magazine TEMPURA et la MCJP mettra à l’honneur les femmes réalisatrices et photographes. Artistes et universitaires évoqueront la façon dont les problématiques relatives à l’égalité femmes-hommes, au féminisme ou au corps, sont abordées dans l’art. Des enjeux cruciaux qui permettront de mieux saisir la place des femmes dans la société japonaise contemporaine.
Cette conférence décryptera la manière dont les photographes japonaises posent un regard politique sur l’intime. Loin de la « girly photography », ces artistes, en capturant des moments forts de leurs vies (FIV, transition de genre, vie familiale…), mettent en lumière des sujets intimes qui portent en eux les bouleversements à venir de la société japonaise. Une intimité qui a aussi une portée universelle.
Intervenants :
Marc Feustel, commissaire indépendant, écrivain et éditeur, spécialiste de la photographie japonaise. Il écrit régulièrement sur la photographie et les livres de photos pour des publications, The Eyes, Foam, IMA et Tempura. En tant qu’éditeur et traducteur, il travaille avec des éditeurs et des institutions telles que Flammarion, Hazan, Lafayette Anticipations, la Collection Pinault, la Réunion des Musées nationaux (RMN) et les Editions Dilecta.
Tokuko Ushioda,
Elle a étudié sous la direction de Kiyoji Otsuji à l’école de design de Kuwasawa où elle a obtenu son diplôme en 1963. Elle a enseigné à l’école de design de Kuwasawa, ainsi qu’à l’université de Tokyo Zokei de 1966 à 1978. Photographe indépendante depuis 1975, sa série Bibliotheca a remporté le Prix Ken Domon, le Prix Œuvre de la Société photographique japonaise et le Prix Higashikawa du photographe japonais. Parmi ses autres œuvres représentatives figure ICE BOX, une série de photographies du contenu des réfrigérateurs de plusieurs familles. En 2019, elle a remporté également le Prix spécial Kuwasawa.
Le cœur de l’œuvre de Katayama est de vivre chaque jour dans son propre corps. Elle utilise celui-ci comme une sculpture vivante, un mannequin et un miroir reflétant la société. En associant des objets cousus et fabriqués à la main avec la photographie, elle met en lumière et remet en question les normes sociales autour des concepts de « nature, artifice et justesse ».
En plus de ses créations, elle a lancé le « High Heel Project », un projet artistique explorant le thème de la « liberté de choix ». À travers ce projet, elle porte des talons hauts spécialement conçus pour sa prothèse, et s’exprime dans divers domaines en tant que chanteuse, modèle et conférencière.
Une exposition personnelle se tiendra à la GALERIE SUZANNE TARASIEVE à Paris à partir du 2 novembre 2024.
Ce cycle proposé par le magazine TEMPURA et la MCJP mettra à l’honneur les femmes réalisatrices et photographes. Artistes et universitaires évoqueront la façon dont les problématiques relatives à l’égalité femmes-hommes, au féminisme ou au corps, sont abordées dans l’art. Des enjeux cruciaux qui permettront de mieux saisir la place des femmes dans la société japonaise contemporaine.
Quelle est la manière dont les cinéastes font évoluer le discours et les représentations des femmes dans la société japonaise ? À travers des thèmes et des esthétiques variés, ces réalisatrices proposent des réflexions sur les dynamiques du couple, du foyer et de la parentalité, et offrent des perspectives nouvelles sur ce que pourraient être, en dehors du cadre, les femmes japonaises.
Intervenantes :
Pascal-Alex Vincent, cinéaste, enseignant à l’université Paris 3 Sorbonne Nouvelle, et auteur du Dictionnaire du cinéma japonais et de Yasujiro Ozu, une affaire de famille.
Yukiko Sode, réalisatrice et scénariste de « Aristocrats » (2020), participera en ligne à ce dialogue afin d’en discuter et présenter ses activités récentes, notamment sur le groupe d’échanges des réalisatrices japonaises.