Profil : Des compétences requises dans l’un ou plusieurs de ces domaines d’expertise : Histoire politique économique et institutionnelle de la Chine ou du Japon ; Sociologie politique de la Chine ou du Japon ; Questions sécuritaires en Chine ou au Japon.
Profil Enseignement : Être en mesure d’enseigner plusieurs des cours ci-dessous : – Cours magistraux (CM) ou Conférences de méthodes (CDM) dans le cadre du Diplôme d’Établissement (DE) sur l’Asie orientale contemporaine (DEMEOC) (1e et 2e années) sur la Chine ou le Japon, ainsi que sur des thématiques transversales à la région asiatique. – Interventions dans la spécialité AFASIA (Affaires internationales asiatiques : Entreprise et Analyse) de la 5e année de l’IEP.- Conférences de méthodes (CDM) en Sociologie politique de l’international (4e année – secteur Affaires internationales).- Conférences de méthodes (CDM) en Méthodes des sciences sociales (2e année) : encadrement des étudiants dans la pratique des enquêtes qualitatives et ou quantitatives, études des différentes méthodes d’enquêtes (cours sur les deux semestres). – ou Conférences de méthodes (CDM) en sociologie politique (1ère année)- Quotité : temps plein – prise de poste au 1er septembre 2022. Clôture de la candidature le 20 mai.
La fascination pour l’art martial des samouraïs et pour les valeurs qui lui sont attachées stimule depuis longtemps nombre d’approches ou de productions culturelles. Elle occulte cependant parfois d’autres facettes ou d’autres apports de cette classe sociale à la culture du Japon. Comment déjouer les contresens ou les paradoxes créés par cette fascination ? Comment mettre en lumière l’apport d’autres aspects de la culture des samouraïs au Japon et au-delà ? Cette journée thématique réunit des spécialistes de plusieurs disciplines pour enrichir, nuancer ou dépasser les perceptions liées à la valorisation des valeurs martiales.
10h30-11h15 : Pierre-François Souyri : Samouraïs Au-delà des idées reçues
11h15-12h : Daniel Struve : La représentation des guerriers dans l’œuvre d’Ihara Saikaku.
12h-12h45 : Estelle Bauer : Des peintures de bataille pour des guerriers en chambre
14h30-15h15 : Delphine VOMSCHEID : L’habitat des samouraïs de la ville de Kanazawa : le cas du quartier de Nagamachi
15h15-16h00 : Maïlys Pène-Lassus : Les figures guerrières dans l’œuvre de Hayao Miyazaki, entre fascination et pacifisme
16h15-16h45 : Luc Petton : Duo chorégraphié autour du kata traditionnel d’Okinawa : Chatanyara.
16h45 : Échanges avec le public
Série Vie de Yoshitsune – Épisode IX : Le combat de Ushiwakamaru et Benkei sur le pont Gojo à Kyoto, Utagawa Hiroshige (1797-1858)
Japon, époque d’Edo, deuxième quart du 19e siècle, Estampe nishiki-e, 22 × 35 cm
La Maison de la culture du Japon à Paris vous invite à assister à la conférence « Être journaliste au Japon », organisée demain, samedi 14 mai à 14h, qui donnera l’occasion à César Castellvi de présenter son ouvrage Le dernier empire de la presse – Une Sociologie du journalisme au Japon, paru chez CNRS Éditions en début d’année, avant de discuter avec la journaliste Leiko Sakurada, directrice du bureau parisien de l’agence Jiji Press, de ce que signifie faire carrière dans les médias nippons, de la condition des femmes dans les rédactions et de l’avenir d’une industrie qui fait face à de nombreux défis.
La discussion sera animée par Hitoshi Suzuki, président de la Maison de la culture du Japon à Paris, qui a consacré sa carrière au journalisme au sein de la chaîne nationale japonaise, la NHK. L’entrée est gratuite. Vous pouvez réserver votre place sur la page suivante : https://www.mcjp.fr/fr/agenda/etre-journaliste-au-japon
Adresse : le mardi 7 juin 2022 à l’INHA (Institut National d’Histoire de l’Art, 2 rue Vivienne, 75002 Paris), les mercredi 8 et jeudi 9 juin 2022 à l’Inalco (Institut National des Langues et Civilisations Orientales, 65 rue des Grands Moulins, 75013 Paris
Présentation
Ce colloque, qui se déroulera le premier jour à l’INHA et les deux autres jours à l’Inalco, se donne pour but d’explorer la richesse conceptuelle de la notion de noir et la multiplicité des enjeux qu’elle ouvre dans l’étude du texte, de l’écriture, de l’image, des formes mixtes. Il s’inscrit dans le cadre du projet « Sources visuelles, sources textuelles » de l’axe 1 de l’IFRAE.
Les théories esthétiques et sémiotiques du noir, les fonctions et usages du noir dans les écritures et les arts graphiques, le rapport vide / plein dans la création, le vocabulaire du noir (comparaisons linguistiques et constructions culturelles), le rôle du noir en littérature, dans les nouveaux médias et en design, photographie et cinéma seront abordés. Les interventions, qui auront trait à l’Asie orientale avec une incursion au Vietnam et en Inde, relèveront de multiples disciplines.
La première journée sera consacrée à la signification fondamentale du noir et aux cinq couleurs de l’encre à travers les arts traditionnels de la peinture à l’encre et de la calligraphie, parallèlement à une réflexion sur l’expression graphique représentée par la typographie et la gravure sur bois.
La deuxième journée abordera le noir dans la littérature chinoise, japonaise et coréenne (poésie, essai, roman). L’après-midi sera consacré au noir dans sa matérialité avec les miniatures indiennes, la céramique, le design et l’art contemporain de l’Asie de l’Est.
La troisième journée accordera une grande place au cinéma et à la photographie des trois pays (Chine, Corée, Japon) ainsi qu’au jeu vidéo. L’après-midi sera réservé au rôle du noir dans la modernité à travers la peinture d’Extrême-Orient et les pratiques spécifiques de la laque au Vietnam et de l’estampage au Japon et en Corée. Le colloque s’accompagnera d’une exposition intitulée « Les cinq couleurs de l’encre », organisée le 8 juin par Lia Wei à la galerie de l’auditorium de l’Inalco.
INHA (Institut National d’Histoire de l’Art), salle Benjamin (9h-18h30)
Matin
9h15-9h30 : Introduction par Isabelle CHARRIER et Marie LAUREILLARD
Session 1 : Du chaos originel aux couleurs de l’encre
Présidence de session : Véronique ALEXANDRE JOURNEAU (Creops-Sorbonne Université, Langarts)
9h30-10h : Mei MERCIER (IFRAE) Xuan 玄 : une couleur profonde et mystérieuse dans la culture chinoise
10h-10h30 : ABE Kuniko (Akita International University) La spiritualité et la quête du principe vital, l’âme, la valorisation de l’instant à l’encre noire parSesshū Tōyō (sur Zoom)
10h30-11h : SATO Yoriko (Kobe Kaisei College) La calligraphie traditionnelle japonaise :l’art du maître Murakami Santō (sur Zoom)
11h-11h20 : Questions
11h20-11h30 : Pause
11h30-12h : HWANG Ju-yeon (Inalco, IFRAE) Fabrique de la tradition : le noir et la terre locale chez Chŏng Sŏn (1676-1759)
12h-12h30 : LIU Chiaomei (National Taiwan University, CEEI) Les peintures chinoises de la collection Henri Cernuschi et l’art de l’encre chez les impressionnistes (sur Zoom)
12h30-12h45 : Questions
12h45-14h15 : Déjeuner
Après-midi
Session 2 : Le graphisme et le noir
Présidence de session : Pierre CAMBON (Musée Guimet)
14h15-14h45 : DO Yoon-Jung (Université INHA, CEEI) La richesse du noir dans les albums pour enfants de Suzy Lee (sur Zoom)
14h45-15h15 : Manuela MOSCATIELLO (Musée Cernuschi) Le noir dans l’œuvre peinte et gravée d’Itô Jakuchû
15h15-15h45 : Delphine MULARD (Université de Strasbourg, laboratoire GEO UR 1340) L’usage du noir dans les illustrations des livres de lecture de Katsushika Hokusai
15h45-16h05 : Questions
16h05-16h15 : Pause
16h15-16h45 : Victor THIBOUT (Creops-Sorbonne Université) Gris typographique et caractères chinois
16h45- 17h15 : LI Shiyan (Aix-Marseille Université, LESA) Usages et valeurs du lavis d’encre dans les époques modernes et contemporaines en Chine
17h15-17h45 : Lia WEI (Inalco, IFRAE) Les cinq couleurs de l’encre : à propos de l’exposition du 8 juin à l’Inalco
17h45-18h15 : Questions
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2e jour : mercredi 8 juin 2022
Inalco, salle 5.09 (8h30-19h)
Plusieurs visites de l’exposition « Les cinq couleurs de l’encre », organisée par Lia WEI en écho au colloque, seront proposées pendant la journée à la galerie de l’auditorium.
10h : ouverture de l’exposition
10h45 : visite guidée par Manon KBIDI
13h30 : visite guidée par Anna LE MENACH, Paula SUMERA
15h45 : visite guidée par Mina KOUAME
18h : visite guidée par Lia WEI
19h : fermeture de l’exposition
Matin
Session 3 : Le noir littéraire
Présidence de session : Valérie LAVOIX (Inalco, IFRAE)
8h30-9h : HWANG Hye-young (Université de Seowon) Les prunelles à l’encre éclaboussée, point focal du portrait dans le « Maître fou » de l’écrivain Kim Dong-in
9h-9h30 : ZHANG Rui (Inalco, IFRAE) Prunus en fleurs à l’encre noire à la croisée de la peinture et de la poésie dans la Chine classique (sous réserve)
9h30-10h : Michel VIEILLARD-BARON (Inalco, IFRAE) Le noir dans la poésie japonaise classique (waka)
10h-10h20 : Questions
10h20-10h30 : Pause
10h30-11h :
Anne BAYARD-SAKAI (Inalco, IFRAE) La part d’ombre – à propos d’Éloge de l’ombre de TanizakiJun.ichirô
11h-11h30 : XU Shuang (Université Paris Cité, CRCAO) L’obscurité : « la clameur du langage qui ne trouve pas de lèvres »
11h30-12h : Marie LAUREILLARD (Université Lyon 2, IFRAE, CEEI & Langarts) Shanghai années 1930 en noir et blanc : les arts graphiques de Ye Lingfeng à Cao Hanmei et leurs échos littéraires
12h-12h20 : Questions
12h20-13h30 : Déjeuner
13h30 : Visite de l’exposition « Les cinq couleurs de l’encre » (galerie de l’auditorium)
Après-midi
Session 4 : Matérialités du noir
Présidence de session : Michael LUCKEN (Inalco, IFRAE)
14h30-15h : Édith PARLIER-RENAULT (Sorbonne Université, Creops) L’usage du noir dans les miniatures rajpoutes (XVIIe-XVIIIe siècles) (sous réserve)
15h-15h30 : Pierre CAMBON (Musée Guimet, Langarts) Le noir comme univers dans l’art contemporain en Corée : Lee Bae et Bae Bien-u deux approches, deux parcours
15h30-15h50 : Questions
15h50-16h : Pause
16h-16h30 : Isabelle CHARRIER (Université Paris 8, CEEI, Langarts) Matérialité et esthétique du noir : les bols à thé dans le style du wabi cha 侘び茶 à l’époque Momoyama (1573-1603) et la création contemporaine
16h30-17h : Sumiko OE-GOTTINI (Inalco, IFRAE) Sensation-soustraction, le noir dans le design au Japon
17h-17h30 : HU Jiaxing (Muséum national d’Histoire naturelle, CEEI) Mille couches d’encre et mille gestes chez Yang Jiechang
17h30-18h : Questions
18h-19h : Visite de l’exposition « Les cinq couleurs de l’encre » (galerie de l’auditorium)
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3e jour : jeudi 9 juin 2022
Inalco, salle 5.09 (8h30-18h30)
Session 5 : L’attrait du noir sur l’écran
Présidence de session : Luisa PRUDENTINO (Inalco, CERLOM)
8h30-9h : Antoine COPPOLA (Université Sungkyunkwan, Séoul) Le travail sur le noir et blanc dans le film coréen « Obaltan » et sa dimension expressionniste (sur Zoom)
9h-9h30 : Mathieu CAPEL (Université de Tokyo) Noirs profonds et noir de surface : passes d’armes critiques dans le cinéma japonais à l’aube des années 1970 (sur Zoom)
9h30-10h : Christine VIAL KAYSER (Héritages-CYU et Creops-Sorbonne Université) Le passage de la vie à la mort ou l’image en noir et blanc dans les vidéos de Yang Fudong (sous réserve)
10h-10h20 : Questions
10h20-10h30 : Pause
10h30-11h : Teddy PEIX (Université Paris 1) La photographie japonaise après Fukushima
11h-11h30 : Jean LOH (Curateur photo, galerie Beaugeste Shanghai) Le noir dans la photographie chinoise
11h30-12h : Chloé PABERZ (Inalco, IFRAE) Danger et obscurité dans les représentations du jeu vidéo en Corée du Sud (sur Zoom)
12h-12h30 : Jacline MORICEAU (Langarts) Côtés et à-côtés du noir dans l’œuvre du cinéaste japonais Teshigahara Hiroshi
12h30-12h50 : Questions
12h50-14h15 : Déjeuner
Session 6 : Variations en noir
Présidence de session : Christine VIAL KAYSER (Héritages-CYU et Creops-Sorbonne Université)
14h15-14h45 : INAGA Shigemi (Université Seika, Kyoto) Velasquez, Édouard Manet, Auguste Renoir et Tessai – la destinée du noir dans la modernité (sur Zoom)
14h45-15h15 : KANG Yoewool (Yonsei University) The Harmony of Calligraphy and Painting, Black and Color in Park Dae-sung’s Art (sur Zoom)
15h15-15h45 : Jean-François HUBERT (Senior Expert en art du Vietnam, Christie’s). Le noir, revendiqué dans l’art de la gouache sur soie, masqué dans l’art de la laque, au Vietnam au XXe siècle
15h45-16h05 : Questions
16h05-16h15 : Pause
16h15-16h45 : Okyang CHAE-DUPORGE (Université Bordeaux-Montaigne, CREOPS) Le noir dans la peinture monochrome coréenne Dansaekhwa
16h45-17h15 : Mary PICONE (École des hautes études en sciences sociales, CCJ) Estampages contemporains au Japon et en Corée : pratiques artistiques et critiques d’Okabe Masao et Suh Do-ho
17h15-17h30 : Questions
17h30 : Conclusions du colloque par Christine VIAL KAYSER, Isabelle CHARRIER et Marie LAUREILLARD.
Séminaire Langarts “Liberté en création” Le vendredi 13 mai 2022 de 10h00 à 13h00 Maison de la Recherche, Sorbonne Université, 28 rue Serpente, 75006 Paris, Salle D116,
Organisation : Zélia Chueke, Isaac Chueke et Hyeonsuk Kim,
7e séance : ÔNISHI Hiroshi (traduction Isabelle Charrier) & Teddy PEIX Inscriptions : liberteencreation[at]gmail.com
Plutôt que de comprendre le « noir » comme une couleur, cette exposition choisit de se questionner sur les devenirs multiples de la tradition de l’encre en Asie de l’Est, un héritage partagé par les 25 artistes peintres, calligraphes, plasticiens, céramistes, photographes et graveurs présents tout au long du parcours.
Liste des artistes
ADACHI Takeo, ARASE Kaname, CONG Peibo, FUTAMURA Yoshimi, HU Jiaxing, HU Jie, JIANG Hanxuan, KIM Hyeonsuk, Lia WEI, Lithic Impressions, LIU Tianyu, MA Desheng, MATSUTANI Takesada, MURAKAMI Santo, ONODERA Yuki, TANG Kaizhi, WATASE Yoko, WU Jialin, XU Demin, YE Xin, Yolaine ESCANDE, YU Li, ZHANG Qiang , ZHAO Fei, ZHU Pengfei.
Le parcours en cinq étapes : technique, matière, couleur, sujet et geste
Le parcours proposé part du double héritage technique porté par les artistes contemporains chinois, coréens et japonais : la « technique de l’encre » (墨法) et la « technique du pinceau » (筆法). Bien que ces techniques – ou méthodes – soient perçues comme complémentaires, la qualité d’une œuvre à l’encre est bien souvent jugée à travers le maniement du pinceau, un outil associé à la pratique de la calligraphie.
Dans un deuxième temps, le parcours s’intéresse à une série d’artistes qui abandonnent le pinceau pour retourner au sens premier de l’encre comme matière, que l’on retrouve dans l’étymologie du caractère mo 墨 (le noir 黑 au-dessus de la terre 土).
Associée au noir, l’encre est aussi connue dans les premiers traités d’esthétique chinois pour ses « cinq couleurs ». Le chiffre cinq se veut exhaustif ; il fait écho aux directions cardinales et leur centre, aux cinq éléments, dans une ambition civilisatrice et totalisante. Les traités ultérieurs, souvent de la main de praticiens, affinent l’énumération des qualités de l’encre, en proposant des nuances plus concrètes comme, outre le noir et le blanc, le sec et le mouillé, le dense et le léger.
Afin d’éviter l’idéal d’un art lettré stérile et hors du temps, l’exposition intègre la démarche d’artistes qui capturent des sujets figuratifs et actuels en s’emparant du réel par le noir, sous la forme de photographies, xylographies et estampages. Finalement, les gestes de l’artiste qui, du bout du pinceau ou à bras le corps, noircissent d’encre leurs œuvres, clôtureront ce parcours.
Choix curatoriaux et la question des valeurs
Calligraphie moderne et art de l’encre contemporain en Extrême-Orient sont volontiers confondus avec « expressionisme abstrait ». Notre sélection d’œuvres s’efforce de dépasser cette vision globalisante de l’histoire de l’art moderne, qui éclipse la spécificité culturelle de ses expressions. Un autre écueil que nous avons voulu éviter : la réduction de toute démarche artistique contemporaine en Asie de l’Est à un dialogue binaire entre tradition et modernité.
L’expression picturale en Extrême-Orient partage ses outils, matériaux et techniques avec l’art de l’écriture. Ainsi, une véritable hiérarchie des genres picturaux se base sur le degré de virtuosité calligraphique que laisse transparaître une œuvre, qui s’accompagne d’une rhétorique quant à la supériorité de l’encre monochrome sur la couleur. La volonté a été ici d’inclure certains aspects de la production visuelle habituellement exclus par les valeurs esthétiques de l’élite lettrée, tout en tenant compte de la terminologie et les catégories présentes dans les traditions classiques de la calligraphie et de la peinture en Asie de l’Est.
Ce projet est expérimental à plusieurs égards : l’exposition ne dure qu’une journée, elle est pensée par une enseignante du département d’Études chinoises de l’Inalco et quatre étudiantes, dans un espace où ne sont pas habituellement exposées d’œuvres originales. L’intention curatoriale et le choix des œuvres est le résultat d’un dialogue au sein du projet de recherche « Sources visuelles, sources textuelles » de l’IFRAE. Une dizaine d’encres marouflées provient de la collection du Lithic Archive à Bruxelles, qui regroupe des artistes contemporains chinois ayant déjà fait l’objet de manifestations culturelles organisées par Lia Wei. S’y ajoutent une série d’artistes japonais proposés par Isabelle Charrier, et plusieurs artistes résidant principalement en France, par Marie Laureillard.
Programme de la journée
10h : ouverture de l’exposition
10h45 : visite guidée par Manon Kbidi
13h30: visite guidée par Anna Le Menach et Paula Suméra
Étude et représentation des territoires japonais et de leur aménagement à travers les arts et la littérature
Comment l’intense production littéraire et artistique japonaise influe-t-elle sur l’aménagement du Japon et de ses territoires ? Comment cet aménagement en retour influe-t-il sur la production littéraire et artistique japonaise ?
Ce numéro spécial s’intéresse à l’hypothétique valeur heuristique et à la tout aussi hypothétique dimension performative que jouent les représentations artistiques et littéraires, voire les mythes, dans la fabrique des territoires japonais et l’évolution des logiques et des principes de leur aménagement. Inversement, ce numéro cherche aussi à mesurer et analyser l’impact qu’aurait la dynamique d’aménagement des ter- ritoires sur la production artistique et la littéraire japonaise, voire sur l’inflexion possible des grands mythes qui les structurent. Cet appel invite en particulier les contributeurs et contributrices à réfléchir à cinq grands axes :
Perspective esthétique critique : la représentation littéraire et artistique des territoires ;
Perspective opérationnelle : le tournant narratologique de l’aménagement ;
Perspective scientifique d’une épistémologie réflexive : écarts, influences et apports croisés entre art, littérature et productions scientifiques portant surl’aménagement des territoires ;
Perspective méthodologique et technique : la structure des véhicules du réel,les dispositifs artistiques et la nature des régimes de production de l’espace ;
Perspective institutionnelle : 100 ans de réflexion et d’échanges, le rôle des arts et des lettres dans l’aménagement de la Maison franco-japonaise (etinversement).Cet appel concerne les arts et la littérature dans une acception volontairement très large. Tout type de production artistique est ici concerné : les beaux-arts, le cinéma, la poésie, la bande dessinée, la littérature de consommation, les anime, les mangas, le théâtre, l’opéra, les marionnettes, la musique, la danse, l’architecture, les arts contemporains ou numériques… et jusqu’à des formes d’artisanat participant de la production d’images, d’imaginaires, de discours et de perceptions sur l’espace, les territoires et l’aménagement – ainsi en va-t-il de la poterie, de la mode, des para- vents, des lanternes, des timbres-poste…
Responsable du dossier : Raphaël Languillon-Aussel avec le comité de rédaction de la revue Ebisu. Études japonaises.
Instructions aux auteurs
Les propositions d’article seront envoyées sous forme de fichier attaché (.doc ou .docx) à : ebisu[at]mfj.gr.jp et languillon[at]mfj.gr.jp.
Elles seront composées d’un titre provisoire, d’un résumé de 800 signes, d’une bibliographie indicative et d’une liste des sources de financement de la recherche. L’auteur ou l’autrice veillera à préciser son nom, son ratta- chement institutionnel et son adresse électronique.
Le Japon n’existe pas n’est pas que le titre provocateur du premier roman d’Alberto Torres-Blandina, ou la parabole du simulacre que sont devenus les territoires plongés dans un état généralisé de compétition économique qui substitue leur imaginaire marketing à leur réalité matérielle. C’est aussi l’affirmation d’un constructivisme, à savoir que les pays et les territoires sont des réalités sociales avant que d’être des principes de réalité matériels ou naturels ; ils sont des constructions avant d’être des évidences. Pris dans le tourbillon excessif du postmodernisme, les territoires sont devenus à ce titre des morceaux d’hyper-réalité, où l’image prend le pas sur la pure matérialité de ce qui est, et tend à réduire l’espace à ce qui se voit, puis à ce qui se perçoit et enfin à ce qui se représente. Dans l’économie de l’attention, l’hyper-réalité a ainsi remplacé l’espace tel qu’il est par ses représentations qui font du réel ce qui advient au regard d’un référant imaginaire aux conséquences pourtant bien concrètes : à ce titre, le mythe littéraire et artistique, pris dans un sens très large, modèle le réel à son image, quand il ne s’y substitue tout simplement pas dans le refus, le dégoût ou le déni de réalité. Au Japon, le processus fonctionne particulièrement bien – d’où le choix d’Alberto Torres-Blandina de faire porter son roman dessus – y compris dans les mythes historiques de ses origines. Pourtant, au cœur de l’inflation postmoderniste, tout principe de réalité, tout effet de structure, toute résistance de la matérialité n’ont pas disparu. Pour le dire autrement, l’aménagement et les interventions sur la structuration des territoires ne sont pas seulement les fruits d’une sphère auto-référente de signes, d’images et de représentations : la granulométrie de l’espace, ses enjeux, ses contraintes et ses (im)possibilités imposent aussi aux mythes, aux lettres et aux arts, des inflexions qui sont celles de la contingence de l’espace réellement aménagé – et de ses transformations. Ainsi, l’évolution des mythes et les dynamiques territoriales sont-elles co-construites, parfois très lentement, parfois poussées par les accidents de l’histoire ou l’accélération des sociétés. Si les territoires résultent de constructions mentales à la fois individuelles et collectives qui empruntent à la production littéraire et artistique une partie de leur substance, cette dernière n’est pas totalement extérieure à leur matérialité pure. Comment l’intense production littéraire et artistique japonaise influe-t-elle sur l’aménagement du Japon et de ses territoires ? Comment cet aménagement en retour influe-t-il sur la production littéraire et artistique japonaise ? Ce numéro spécial s’intéresse à l’hypothétique valeur heuristique et à la tout aussi hypothétique dimension performative que jouent les représentations artistiques et littéraires, voire les mythes, dans la fabrique des territoires japonais et l’évolution des logiques et des principes de leur aménagement. Inversement, ce numéro cherche aussi à mesurer et analyser l’impact qu’aurait la dynamique d’aménagement des territoires sur la production artistique et la littéraire japonaise, voire sur l’inflexion possible des grands mythes qui les structurent. Cet appel invite en particulier les contributeurs et contributrices à réfléchir à cinq grands axes :
Perspective esthétique critique : la représentation littéraire et artistique des territoires
Comment sont dits, décrits, représentés voire critiqués les territoires japonais et leur aménagement dans les productions artistiques et littéraires japonaises, voire étrangères portant sur le Japon ? Comment, à l’inverse, les nouveaux aménagements (comme le grand mur de béton du Tōhoku), les transformations des aménagements existants (l’accident de la centrale de Fukushima et les réflexions postnucléaires du parc énergétique nippon), voire les nouvelles politiques ou idéologies aménagistes influencent-ils la littérature et les arts japonais ? De façon plus générale, que nous apprennent de l’évolution de la société japonaise ce que les arts et la littérature nous disent des territoires japonais et de leur aménagement ?
Perspective opérationnelle : le tournant narratologique de l’aménagement
Depuis une vingtaine d’années, le tournant néolibéral de l’aménagement a mis un terme aux politiques de planification économique et spatiale, conduisant à l’émergence d’une fabrique des territoires par projets, rendant nécessaire de trouver de nouvelles logiques de coordination, d’intégration et d’adhésion populaire : de là procède le tournant narratologique de l’aménagement et le renforcement de la place des grands récits dans les opérations d’intervention sur les territoires. Quels sont les grands récits qui structurent l’aménagement et la production de l’espace (ou des espaces) japonais, et quels liens entretiennent-ils avec les arts et la littérature ? Comment la littérature grise opérationnelle se positionne-t-elle vis-à-vis de la production artistique et littéraire ? Comment le péritexte, l’hypertexte, le paratexte voire l’hypotexte de l’aménagement s’inscrivent-ils dans de nouvelles logiques transtextuelles et transmédiales qui mobilisent à des niveaux différents et selon des modalités diverses les arts et la littérature ?
Perspective scientifique d’une épistémologie réflexive : écarts, influences et apports croisés entre art, littérature et productions scientifiques portant sur l’aménagement des territoires
L’aménagement n’est pas qu’un acte d’intervention sur un territoire : c’est aussi un champ d’expertise producteur de savoirs, voire une discipline académique à part entière – le statut est encore âprement débattu. Dans quelles mesures les écrits académiques reflètent-ils les sensibilités artistiques et la performativité des mythes et des représentations littéraires et artistiques que leurs auteurs souhaiteraient retrouver dans les principes de réalités qu’ils étudient ? Pour le dire autrement, dans quelles mesures la production académique est-elle possiblement influencée par les grands mythes auxquels adhèrent et que souhaitent voir advenir, consciemment ou non, honnêtement ou non, les scientifiques analysant les logiques d’aménagement et de structuration du Japon et de ses territoires ? Inversement, en quoi les écrits savants sur l’aménagement japonais influencent-ils les mythes existants, voire en génèrent-ils de nouveaux ? Cet axe insiste en particulier sur la dimension réflexive de celles et ceux qui produisent du savoir sur l’espace japonais au regard des représentations que celles et ceux qui « fantasment » l’espace dans l’art et la littérature produisent et diffusent. Autrement dit, c’est la porosité voire la distorsion entre constructions scientifiques et constructions littéraires et artistiques des discours et des représentations sur l’espace japonais que l’on cherche ici à mesurer, à analyser et à discuter, en partant du postulat qu’en dehors de catégories mentales socialement construites, le réel (l’objet des sciences) et ses analyses n’existeraient pas. Cet axe concerne toute discipline portant de près ou de loin sur l’espace et les territoires japonais (à savoir, la géographie, l’urbanisme, l’histoire, l’économie, l’anthropologie, la sociologie, les sciences politiques, la philosophie, l’ethnographie…).
Perspective méthodologique et technique : la structure des véhicules du réel, les dispositifs artistiques et la nature des régimes de production de l’espace
Depuis au moins Walter Benjamin, une relation étroite a été établie entre les techniques de reproduction des images et la nature des régimes politiques. Dans quelles mesures et en quoi les supports, les techniques et les formes artistiques et littéraires mobilisés dans les représentations des territoires japonais impactent-ils les modalités de leur aménagement et, au-delà, les régimes politique et économique de leur production et de leur exploitation ? La question se pose avec d’autant plus d’acuité au Japon que le pays est leaderdans l’industrie du numérique, ce qui a des conséquences fortes en termes de visualisation digitale des territoires, ou encore sur les modalités de diffusion des images du Japon – ce sur quoi surfent en grande partie les acteurs du Cool Japan, qui n’est pas sans relation avec la croissance récente du tourisme et de la consommation d’espace au Japon. Dans une perspective plus vaste, en quoi la nature des supports et la structuration des dispositifs de production et de circulation des représentations artistiques et littéraires de l’aménagement et de l’espace impactent-ils les régimes politiques japonais (passés ou actuels) ?
Perspective institutionnelle : 100 ans de réflexion et d’échanges, le rôle des arts et des lettres dans l’aménagement de la Maison franco-japonaise (et inversement)
Le 7 mars 1924, Eiichi Shibusawa, le père de la modernisation économique du Japon, et Paul Claudel, célèbre poète alors ambassadeur de France au Japon, créaient la Maison franco-japonaise (MFJ). Dédiée aux échanges culturels entre la France et le Japon, mais aussi porte d’entrée de la culture française dans l’Archipel, l’institution est un haut-lieu matériel et immatériel des relations franco-japonaises au Japon. En cela, la MFJ est à la fois le produit d’une idée où viennent se confronter des représentations et des identités multiples, et un espace physique qui conditionne en partie l’accès et l’expression en ses murs de ces représentations. Quel rôle cet espace matériel et immatériel a-t-il joué dans la diffusion de la représentation des territoires français dans la littérature et les arts du Japon et dans celle de la représentation des territoires japonais dans la littérature et les arts français ? Quel rôle ces représentations ont-elles eu sur la fabrique matérielle de la MFJ, son évolution, mais aussi plus largement sur la production d’espaces en France et au Japon ? Autrement dit, dans quelles mesures la Maison franco-japonaise a-t-elle été le lieu d’un échange, d’un passage, voire d’une hybridation, des représentations artistiques et littéraires de l’espace et de l’aménagement japonais en France et français au Japon ? Dans quelles mesures aussi constitue-t-elle un espace ou un dispositif à la fois producteur de récits, produit par des récits ou faisant l’objet de récits littéraires ou artistiques ? Ce dernier axe s’inscrit dans la perspective du centenaire de l’existence et des activités de la Maison franco-japonaise de Tokyo, et recontextualise au regard d’une dynamique institutionnelle majeure les quatre axes précédents de l’appel. Cet appel concerne les arts et la littérature dans une acception volontairement très large. Tout type de production artistique est ici concerné : les beaux-arts, le cinéma, la poésie, la bande dessinée, la littérature de consommation, les anime, les mangas, le théâtre, l’opéra, les marionnettes, la musique, la danse, l’architecture, les arts contemporains ou numériques… et jusqu’à des formes d’artisanat participant de la production d’images, d’imaginaires, de discours et de perceptions sur l’espace, les territoires et l’aménagement – ainsi en va-t-il de la poterie, de la mode, des paravents, des lanternes, des timbres-poste…
Ebisu. Études japonaises est une revue à comité de lecture fondée en 1993 et publiée par l’Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise.
(Institut français de recherche sur l’Asie de l’Est, Inalco / Université de Paris-Cité / CNRS, F-75013 Paris)
Samedi 28 mai 2022, vidéoconférences sur Zoom
14h – 14h45 suivie de discussion d’une demie heure
Frédéric GIRARD (EFFEO)
« Expérience pure de NISHIDA et expérience directe de MOTORA : la structure double de la psychè héritée de la Talité du Traité sur l’acte de foi dans le Grand Véhicule.»
15h20 – 16h05 suivie de discussion d’une demie heure
Raphaël PIERRES (Université Paris I Panthéon-Sorbonne )
« Décentrer la première personne : WATSUJI Tetsurô, ÔMORI Shôzô et SAKABE Megumi ».
16H40 : la fin de séance
Pour le lien Zoom, prière de contacter : takako.saito[at]inalco.fr à partir du 24 mai 22
Le « néo-japonisme » 1945 -1975 (12-13 MAI 2022 – COLLÈGE DE FRANCE)
Colloque organisé par Sophie Basch (professeur à Sorbonne Université, membre senior de l’IUF), Michael Lucken (professeur à l’Inalco, membre honoraire de l’IUF), William Marx et Jean-Noël Robert (professeurs du Collège de France).
Présentation
Le japonisme a bouleversé l’esthétique du XIXe siècle. Cette passion occidentale pour les arts du Japon s’est prolongée dans l’entre-deux-guerres avec l’extension de la japonologie. Mais que reste-t-il de l’influence esthétique du Japon après Hiroshima et Nagasaki ? La reconstruction de son image fait souvent table rase, volontairement ou par ignorance, des multiples aspects du japonisme et des acquis de la japonologie, tout comme les nouveaux formalismes restent par ailleurs tributaires des préjugés de la génération précédente et des idéologies de rupture contemporaines. Il n’est pas question de faire le point sur l’image du Japon en Occident de 1945 à 1975, qui a déjà été partiellement étudiée, mais de voir ce qui subsiste, transformé, déformé, contesté, évacué, du japonisme du XIXe siècle (dont Paris était le centre), de ses acquis et de ses préjugés, dans ces trois décennies (où Paris restait un pôle).
Une part du « néo-japonisme », refusant de s’inscrire dans le sillage du japonisme historique, joue la carte de la pureté, de la violence libératrice et apparaît ainsi comme l’instrument d’une catharsis. Un autre courant, plus subtilement subversif, joue au contraire sur la continuité dans une démarche ironique qui multiplie les filtres, les citations, les médiations, les décantations, les reflets, les échos. Le japonisme revient en France par ricochet, en transitant par les États-Unis ou par le Japon lui-même. Le recul nécessaire permet à présent de faire l’archéologie de cette période, de l’inscrire dans un courant plus vaste sur un temps plus long, d’y retrouver des résonances, d’en interpréter les discordances et les concordances.
C’est sous cet éclairage qu’on analysera, dans une perspective dialectique, l’évolution des discours littéraires et artistiques de l’après-guerre à la fin des années 1970 et l’essor des industries culturelles japonaises, qui marque le départ d’un nouvel imaginaire.
Appel à contribution – le nô et sa postérité dans les échanges et l’histoire de la scénographie
Dans le cadre d’une journée d’étude centrée autour de l’existence de la scène de nô d’Aix-en-Provence, nous lançons un appel à contribution pour une matinée qui portera sur les recherches actuelles, en études japonaises, sur le nô.
Les problématiques favorisées sont plus particulièrement la patrimonialisation du nô, son rôle dans les échanges et la diplomatie culturelle, ou encore sa pratique à l’ère contemporaine, mais tous les types de travaux, y compris sur le nôclassique, pourront être considérés.
La journée d’étude aura lieu entre le 7 et le 9 septembre 2022 (date à confirmer bientôt). Elle sera associée à une représentation de nô, et comportera une table ronde avec des acteurs et metteurs en scène.
La date-limite pour l’appel est fixée au 22 mai 2022.
pistes : écrits de Jean-Louis Barrault, théâtre du Soleil d’Ariane Mnouchkine, représentations claudeliennes récentes etc.
Problématiques favorisées : la question du jeu de l’acteur, l’hybridation et les échanges culturels, le rapport entre innovation et patrimonialisation.