Conférence / « Studying Women and Networks in the Late Tokugawa Period. The Case of the Rai Family », Bettina Gramlich-Oka, EFEO (23 avril 2021, 11h heure de Paris / 18h heure de Tokyo)

L’EFEO/ISEAS Kyoto organise régulièrement des événements académiques (conférences, journées d’étude).

Les activités du centre figurent sur l’agenda de l’EFEO qui est consultable en ligne (https://www.efeo.fr/), sur notre page Facebook (https://www.facebook.com/efeokyoto/) ou sur le site de la Scuola italiana di studi sull’asia orientale (ISEAS ; https://iseas-kyoto.org/).

Une conférence est au programme en avril. Elle se tiendra uniquement en ligne.

Ces événements sont ouverts à tous. N’hésitez pas à transmettre l’information à vos étudiants et collègues. 

Kyoto lectures : 

– Bettina Gramlich-Oka (université Sophia) présente la conférence : Studying Women and Networks in the Late Tokugawa Period. The Case of the Rai Family

Vendredi 23 avril à 18h (heure du Japon) sur la plateforme Zoom. Kyoto Lectures: Studying Women and Networks in the Late Tokugawa Period | Facebook

Le lien ainsi que le mot de passe permettant de se connecter seront affichés sur le blog du Centre de Kyōto et sur le site internet de l’ISEAS la veille de la conférence (le 22 donc).

Parution / « Une Merveille de l’histoire, le Japon vu par Elisée Reclus et Léon Metchnikoff »

Titre

Une Merveille de l’histoire, le Japon vu par Elisée Reclus et Léon Metchnikoff

Auteur

Philippe Pelletier

Editeur

Presses universitaires de la Sorbonne

Date de publication

29 avril 2021

Nombre de pages

214 pages

Présentation

Au milieu du XIXe siècle, le Japon connaît des bouleversements intenses. La féodalité est abolie, un État-nation moderne est construit avec le retour de l’empereur sur le devant de la scène. S’agit-il d’une restauration monarchique ou bien d’une révolution ?

Deux géographes anarchistes, compagnons de Bakounine, apportent à cette question une réponse originale, surtout si on la compare à la vision des autres visiteurs du Japon qui, à cette époque, sont essentiellement des diplomates, des militaires, des négociants, des missionnaires ou des voyageurs souvent conservateurs.

L’un, Léon Metchnikoff (1838-1888), a été invité à Tōkyō par les dirigeants du nouveau régime en vertu de ses talents polyglottes et de son passé garibaldien. L’autre, Élisée Reclus (1830-1905), bénéficie des connaissances de son ami, parmi de nombreuses autres ressources, pour rédiger le volume consacré au Japon et à l’Asie orientale au sein de sa monumentale Nouvelle géographie universelle, puis certains passages de L’Homme et la Terre, sans jamais se rendre lui-même dans le pays.

Élisée Reclus, dans son analyse du Japon de Meiji, traite de sujets sensibles comme les « races », les « civilisations » ou le « péril jaune », et propose une analyse souvent ponctuée de remarques visionnaires. Libre de toute approche dogmatique et sans préjugés de classe ou de race, il replace le Japon, et plus largement l’Extrême-Orient, dans un cadre géopolitique et métagéographique mondial qui transcende la classique dichotomie Orient-Occident.

Lien vers la couverture du livre ici.

Lien vers la page du livre sur le site de l’éditeur ici.

Parution / « Les yeux de la ville – Vigilance et lien social France-Japon, analyses croisées »

Titre

Les yeux de la ville – Vigilance et lien social France-Japon, analyses croisées

Auteure

Naoko Tokumitsu-Partiot

Editeur

Hémisphères Éditions – Maisonneuve & Larose

Date de publication

Avril 2021

Nombre de pages

568 p.

Présentation

En réponse à un sentiment croissant d’insécurité, les actions de prévention initiées par des particuliers se multiplient. Ce livre étudie leur récent développement à l’échelle du quartier, en France et au Japon, et en propose une analyse croisée entre les deux pays.

Car, tout en accordant de l’importance au lien social, la France et le Japon adoptent des approches contrastées. Ainsi, en France, ce type d’action est surtout le fait d’agents formés ou rémunérés, alors qu’au Japon, le nombre de bénévoles chargé du maintien de l’ordre a été en augmentation. Dans le cadre de pratiques telles que les « médiateurs de rue » et les « voisins vigilants » en France, et les groupes d’habitants au Japon, le fait que la prévention tende à trier les citoyens au nom de valeurs considérées comme autant de « biens » du quartier transparaît notamment, au Japon, dans les actions des habitants pour la « fabrique de la ville» (machi-zukuri); tandis qu’en France, les liens sociaux représentent surtout un outil à disposition d’agents spécialisés.

Revêtant une portée d’éducation morale, le quartier japonais peut alors apparaître, en contraste avec le cas français, comme une forme de famille visant à se substituer à la famille contemporaine jugée défaillante, sur fond de réappropriation de la notion de tradition, considérée comme une charnière dans un contexte de délitement des liens sociaux au sein de la famille.

Plaquette de présentation ici.

Lien vers le site de l’éditeur ici.

Colloque / « Crises, fractures, nouvelles dynamiques. Dix ans après les catastrophes du 11 mars 2011 », Maison franco-japonaise (9-10 avril 2021)

Crises, fractures, nouvelles dynamiques. 
Dix ans après les catastrophes du 11 mars 2011

En ligne
Traduction simultanée en français et en japonais
Une inscription distincte est nécessaire pour chacun des deux jours.

Vendredi 9 avril 2021, 9 h – 13 h (heure française), 16 h – 20 h (heure japonaise) :  www.mfj.gr.jp/agenda/2021/04/09/dix_ans_apres/

Samedi 10 avril 2021, 9 h – 12 h (heure française), 16 h – 19 h (heure japonaise) :  www.mfj.gr.jp/agenda/2021/04/10/dix_ans_apres/

Intervenants : Nicolas BAUMERT (univ. Nagoya), Tino BRUNO (univ Kyoto Sangyō), CHŪJŌ Chiharu (univ. Lyon 3), Christine FASSERT (CETCOPRA Paris 1 Sorbonne), IMAMURA Fumihiko (univ. de Tōhoku-IRIDES), Paul JOBIN (Academia Sinica), KANEBISHI Kiyoshi (univ. Tōhoku gakuin), KAMATA Satoshi (journaliste), KATAOKA Terumi (Aizu Radiation Information Center), Magali REGHEZZA-ZITT (ENS-Paris), Léo MARTIAL (univ. nationale de Yokohama), MIYAKE Satoshi (univ. d’Iwate), Philippe PELLETIER (univ. Lumière Lyon 2), Rémi SCOCCIMARRO (univ. Toulouse-Jean Jaurès)

Modérateurs : Anne GONON (univ. Dōshisha), MIURA Nobutaka (Conseiller d’honneur de la Fondation MFJ), Rémi SCOCCIMARRO (univ. Toulouse-Jean Jaurès)

Organisation : IFRJ MFJ
Parrainage : Toshiba International
Soutien : univ. Dōshisha
Collaboration : Fondation MFJ 

Dix ans auront passé au printemps 2021, depuis les catastrophes qui ont frappé le Nord-Est du Japon, le 11 mars 2011. Cet évènement, inédit (survenue simultanée d’un séisme, d’un tsunami et d’un accident nucléaire), a eu une portée nationale et internationale. Chacune de ces catastrophes a agi comme un révélateur d’aspects fondamentaux de la société japonaise, de ses forces et de ses points de faille, dans les domaines de la gestion de crise, de la prise en charge des populations, de l’aménagement du territoire. Fort de son expérience dans le traitement des séismes et des tsunamis, voire même du nucléaire puisqu’il cherche à concilier nucléaire civil et renoncement absolu au nucléaire militaire, le Japon pouvait se poser en modèle et en prescripteur au reste du monde. 
   Nous considérons pour ce colloque qu’il y a unicité de la catastrophe : on ne peut véritablement séparer « Fukushima » du tsunami et inversement, traiter l’un en ignorant l’autre. Un des objectifs sera d’apporter une meilleure compréhension de ces catastrophes et de leur portée, avec le recul désormais acquis. Nous nous ancrons délibérément dans les sciences humaines et sociales, qui ont été bien peu présentes dans les analyses de cet évènement. Or, entre les faibles ou les fortes doses radioactives, entre la tectonique des plaques et le taux de résistance du béton, il y a la société japonaise, avec ses composantes diverses, dynamiques dans le temps et l’espace, qui a co-produit la catastrophe et l’a subie en retour.
   Organisé en trois temps, « Compréhension de la catastrophe », « Reconstruction des territoires et des communautés » et « politique énergétique et questions nucléaires », ce colloque accueille des chercheurs, français et japonais, impliqués dans des travaux de long terme sur les différentes dimensions de la catastrophe du 11 mars. 
   Lors de ces dix années les régions les plus durement frappées ont bénéficié de vastes plans de reconstruction qui sont en passe de s’achever. Comment et pourquoi a-t-on reconstruit ? Qu’en est-il des territoires et des populations qui vivent désormais avec la contamination radioactive ? Peut-on parler, sur le plan des sciences sociales, d’un « après Fukushima » et pourquoi ce toponyme est-il désormais revêtu d’une aura particulière et d’un pouvoir médiatique si puissant ?
   Autant de questions auxquelles les interventions tenteront de répondre, avec pour objectif de proposer un panorama large et pertinent, que ce soit du point de vue de la connaissance du Japon, des enjeux que doivent affronter les sociétés contemporaines, et leurs populations, qui se découvrent vulnérables aux évènements extrêmes qui touchent le monde.

Appel à communications / session posters dans le cadre du 14e colloque 2021 de la SFEJ (date limite des candidatures, 30 mai 2021)

Le quatorzième colloque de la SFEJ ayant été reporté, pour raisons sanitaires, au mois décembre 2021, l’Atelier doctoral des études japonaises (ADEJ) ne se tiendra donc pas à cette même période, tel que prévu initialement. De ce fait, le comité d’organisation a décidé de mettre exceptionnellement en place pour cette année 2021 une session posters consacrée au thème choisi pour le colloque : « Périphéries et centres ». Elle sera ouverte en particulier aux jeunes chercheur·e·s et aux doctorant·e·s. Les posters seront exposés à l’occasion du colloque et donneront lieu à des présentations lors de créneaux dédiés.

S’interroger sur les centres et les périphéries permet en effet de prendre en considération des aspects moins connus de l’histoire japonaise, que ceux-ci aient été marginalisés pour des raisons méthodologiques ou qu’ils aient été passés sous silence pour à des fins politiques. On pourra ainsi revenir notamment sur la définition de quelques concepts clés : quels territoires considérer comme japonais ? Qu’est-ce que la littérature japonaise ? Que recouvre la langue japonaise ? Quelle est/serait l’identité japonaise ? Qui – quels groupes, quels individus – constituent les marges de la population japonaise ? Etc.

Les contributeur·rice·s sont également invité·e·s à présenter, à partir de leurs disciplines respectives – droit, science politique, anthropologie, géographie, histoire, pensée, linguistique, sociologie, littérature, art, économie etc.–, les objets d’étude qui relèvent selon eux du « périphérique » ou du « central », à l’intérieur même du territoire japonais ou dans une perspective transnationale. Ce thème – « périphéries et centres » – devrait permettre d’analyser et de mieux comprendre les transformations sociales, politiques, urbaines, économiques et culturelles à l’œuvre dans l’histoire japonaise, quelle que soit l’époque considérée – l’éclairage historique permettant de remettre en perspective les tentatives de définition d’un unique « centre » japonais souvent indéfini et parfois brandi afin d’instrumentaliser les « périphéries ».

La mission principale de ce colloque – rendre compte de l’actualité et du dynamisme de la recherche en étude japonaise en France – autorise toutefois toutes les propositions de communication qui sortiraient de cette thématique principale. Nous souhaitons notamment, pour cette édition 2021, accorder une place particulière aux contributions relevant de la didactique du japonais, afin de mettre à l’honneur l’enseignement du japonais en contexte francophone, indissociable de nos pratiques de chercheur·e·s.

Vous êtes invité·e·s à nous faire parvenir vos propositions individuelles de poster : un résumé de 500 caractères en français de la problématique générale du poster.

Une fois la proposition acceptée, chaque poster (format A0) contiendra :

Vos nom, prénom,
– Votre adresse mail, si vous le souhaitez,
– Un titre (100 signes max. espaces compris), le cas échéant un ou des sous-titres,
– Une introduction précisant le contexte et les problématiques de votre recherche (450 signes max. espaces compris),
– Un paragraphe intitulé “Méthodologie” présentant les méthodes mises en œuvre pour mener vos travaux (1700 signes max. espaces compris),
– Des paragraphes soulignant l’apport de votre recherche (1250 signes max. espaces compris), Le cas échéant, une ou des illustrations avec leur légende et la mention des crédits,
– Le logo de votre institution de rattachement (université, école, laboratoire).

Veuillez indiquer dans votre message vos nom, prénom, institution de rattachement / laboratoire, statut, et adresse de contact.

Les propositions doivent être envoyées à l’adresse colloquesfej2020@gmail.com avant le 30 mai 2021.

Les personnes dont les propositions de poster seront retenues seront contactées par email courant juin.

Informations disponibles en PDF ici.

Le comité d’organisation :
Aline Henninger, maîtresse de conférences, université d’Orléans
Mayumi Shimosakai, maîtresse de conférences, université d’Orléans

Contact : colloquesfej2020@gmail.com

Conférence / « La « philosophie orientale spirituelle » de Toshihiko IZUTSU (井筒俊彦) – une interprétation phénoménologique -« , NAGAI Shin, Groupe d’étude de philosophie japonaise (10 avril 2021, 9h30-10h30)

Le Groupe d’étude de philosophie japonaise  (Institut français de recherche sur l’Asie de l’Est, Inalco / Université de Paris / CNRS, F-75013 Paris) organise une conférence Samedi 10 avril 2021 de 9h30 à 10h30 (heure de Paris, 4h30 – 5h30 PM l’heure de Tôkyô) suivie d’une discussion (fin de la séance prévue à 11h30 (6h30 PM l’heure de Tôkyô).

NAGAI  Shin  (Université Tôyô, Tôkyô) y présentera une communication intitulée « La « philosophie orientale spirituelle » de Toshihiko IZUTSU (井筒俊彦) – une interprétation phénoménologique –« .

Pour accéder au lien Zoom, merci de contacter :  takako.saito@inalco.fr

contact courriel : takako.saito@inalco.frakinobukuroda@gmail.comarthur.mitteau@univ-amu.frsimon.ebersolt@gmail.com

Résumé de l’intervention :
Si le travail de Toshihiko Izutsu (1914-1993), un des philosophes les plus importants du Japon contemporain, n’a pas été, jusqu’à aujourd’hui, apprécié à sa juste valeur, cela tient sans doute au fait que la vaste étendue de son travail dépasse les cadres trop convenus et trop étroit la plupart du temps de la « recherche » en philosophie. 

Cette étendue vient de la formation assez complexe de sa pensée : il se considère, en effet, comme linguiste plutôt que comme philosophe en raison de l’intérêt particulier qui l’anime à l’égard du langage, particulièrement du langage poétique surréaliste ou de celui de la « magie ».  D’autre part, le noyau existentiel de sa pensée provient de son expérience du Zen, qu’il commença à pratiquer dans son enfance sous la direction de son père. En outre, ses recherches sur les traditions spirituelles diverses de l’Extrême-Orient, telles que le bouddhisme, mais aussi, par ailleurs, sur l’islam et le judaïsme, sont décisives dans sa carrière. Celles qu’il a conduites sur le mysticisme islamique sont si appréciées qu’il est généralement considéré comme un spécialiste de rang mondial dans ces études, alors qu’il refusait pour lui-même quelque « spécialité » que ce soit. Enfin, derrière ses recherches sur le mysticisme islamique, il y a tout un travail novateur sur la philosophie grecque ancienne, représenté par son premier ouvrage Philosophie mystique(『神秘哲学』), dans lequel il interprète la philosophie grecque ancienne dans sa totalité dans un horizon mystique, allant jusqu’à la caractériser, étonnamment, d’« orientale » car pour Izutsu, mystique et orient sont intrinsèquement liés. 

En mobilisant l’immense culture qu’il avait acquise à travers les recherches que nous venons d’évoquer, Izutsu a publié, dans la dernière phase de son activité intellectuelle, Conscience et essence (『意識と本質』), une œuvre dans laquelle se reflètent et se rassemblent ses travaux antérieurs et où il propose l’idée d’une « philosophie orientale spirituelle » (精神的東洋哲学). Celle-ci consiste en une réinterprétation, grâce à un traitement tant linguistique que phénoménologique, des textes des traditions philosophico-religieuses de l’Orient, dont celles du Japon, dans l’horizon d’un système de la pensée universelle. Autrement dit, en donnant aux traditions orientales diverses une certaine « unité », semblable à celle de la philosophie occidentale, Izutsu vise à mettre la « philosophie orientale » ainsi méthodiquement construite au service de la philosophie contemporaine universelle, au lieu de l’enfermer exclusivement dans les recherches historiques spécialisées.   

Dans notre exposé, nous constaterons d’abord la nécessité de concevoir la « philosophie japonaise », ou, plus largement, la « philosophie orientale » à l’époque moderne du Japon comme l’horizon dans lequel Izutsu a conçu sa propre « philosophie orientale spirituelle ». Pour ce faire, nous commencerons par présenter dans ce contexte la philosophie de Kitarô Nishida comme une réussite exemplaire de cette exigence historique et procèderons, à cette occasion, à une mise au point terminologique relative à sa compréhension de l’« Oriental ».

Nous traiterons ensuite de la « philosophie orientale » d’Izutsu en rapport avec celle de Nishida. Nous tenterons, en effet, d’une part, de montrer que dans l’expression « philosophie orientale spirituelle », l’épithète « spirituel » doit être compris comme exprimant la pratique de la réduction phénoménologique. D’autre part, nous soulignerons, du point de vue de la phénoménologie transcendantale, la nécessité de la « réduction transcendantale radicalisée ». Nous éclairerons le processus de cette réduction en nous référant au diagramme en triangle qu’utilise Izutsu pour montrer le processus de la pratique spirituelle. Enfin, nous analyserons la phénoménalité de l’ « Orient spirituel » ainsi atteinte dans la forme exemplaire du Mandala.

Séminaire / Séance spéciale du séminaire Kyūshū consacrée aux travaux des doctorant.es, Université de Paris (9 avril 2021, 9h30 – 12h30)

La prochaine séance du séminaire Kyūshū (Université de Paris) se tiendra en ligne le vendredi 9 avril 2021, de 9h30 à 12h30.

Cette séance sera consacrée à la présentation des travaux des doctorant.es du séminaire.

La conférence aura lieu via Zoom. Elle est ouverte à tout.e chercheur.se et étudiant.e intéressé.e. Si vous n’avez jamais assisté au séminaire et si vous souhaitez assister à la séance, merci de vous signaler auprès des organisateurs.

Contact :
Annick Horiuchi (horiuchi@univ-paris-diderot.fr)
Pierre-Emmanuel Roux (pierre-emmanuel.roux@u-paris.fr)

Programme

Daniel SAID MONTEIRO (Université de Paris) : 9h30-10h30 
Nagasaki et la circulation de savoirs cosmologiques hybrides au milieu de l’époque d’Edo

Akiyo HERLEDANT-KUBO (INALCO) 10h30-11h30
Circulation et distribution des animaux domestiques à travers le Kyūshū : cas des bovins avant la période moderne

Céline ZURETTI (Université de Paris) : 11h30-12h30
Modes d’acquisition des savoirs techniques mis en œuvre au Shūseikan dans le domaine de Satsuma au milieu du XIXe siècle.

Conférence / « Enquêter sur le travail du sexe au Japon », SARUGASAWA Kanae, Axe travail du groupe Populations Japonaises (9 avril 2021, 10h-12h)

La troisième session du cycle de conférences de l’axe travail du groupe Populations Japonaises (CRCAO-IFRAE) aura lieu le vendredi 9 avril 2021 de 10 h à 12 h (heure de Paris). Il s’agira d’une intervention de Kanae Sarugasawa, chercheuse à l’Inalco affiliée à l’IFRAE. Sa conférence est intitulée « Enquêter sur le travail du sexe au Japon ».

La conférence aura lieu sur Zoom. Pour obtenir le lien, merci de contacter l’un des organisateurs (cesar.castellvi(a)ehess.fr ou julien.martine(a)univ-paris-diderot.fr).

Lien vers le poster de l’intervention ici.

Résumé :

Au Japon, la loi relative à la prévention de la prostitution interdit officiellement cette activité. Si cette législation n’a pas connu d’amendement majeur depuis sa création en 1956, des contournements interprétatifs ont néanmoins permis à l’industrie du sexe de se développer dans le pays. Il existe aujourd’hui environ 32000 établissements enregistrés –donc légaux– proposant des services et prestations à caractère sexuel (Agence national de la police 2020).

Ce chiffre suggère un nombre important de personnes qui proposeraient ces services en tant que « travail », tantôt dans la légalité, tantôt dans une « zone grise ». Qui sont-elles ? En quoi consistent leurs activités ? Pour quelles raisons sont-elles entrées dans ce milieu, et pourquoi font-elles le choix d’y rester – ou de s’en affranchir ? Mais surtout, comment enquêter pour obtenir réponse à ces questions ?

Nourrie par notre récente enquête sociologique au Japon, cette présentation reviendra tout d’abord sur le cadre juridique encadrant les services de nature sexuelle, avant de développer les choix méthodologiques retenus pour enquêter sur ce sujet, dont l’accès au terrain reste délicat. Nous présenterons enfin une analyse des entretiens individuels semi-directifs réalisés en 2020 à Tôkyô, Ôsaka et Aomori. En étudiant les parcours et démarches de certain·e·s travailleur·se·s du sexe au Japon et leurs façons plurielles de percevoir et exercer leur activité, cette intervention éclaira les mécanismes complexes qui articulent les inégalités et le genre, ainsi que la situation professionnelle fragile et incertaine de certaines catégories sociales dans le contexte du marché du travail japonais.

Kanae Sarugasawa est sociologue, chercheuse affiliée à l’IFRAE (Institut français de recherche sur l’Asie de l’Est, UMR 8043-CNRS / Inalco / Université de Paris) et membre de l’équipe Populations japonaises (CRCAO-IFRAE), du projet ANR Eurasemploi. Croissance et formes d’emploi : une comparaison eurasiatique de l’incertitude au travail (2016-2021, Inalco / EHESS / Sciences Po / Université de Paris) coordonné par Bernard Thomann (Inalco / IFRJ-MFJ) et du projet JSPS (équivalant ANR au Japon) Rethinking the Nexus Migration and Sex Work Trafficking (2019-2022) coordonné par Aoyama Kaoru (université de Kôbe) et Hélène Le Bail (CNRS-CERI Sciences Po). Ses recherches portent sur le stigmate, l’agentivité et le militantisme des mères célibataires (thèse doctorale) et des travailleur·se·s du sexe (recherches actuelles) dans le Japon contemporain.

Parution / Modan – La ville, le corps et le genre dans le Japon de l’entre-deux-guerres

Titre

Modan – La ville, le corps et le genre dans le Japon de l’entre-deux-guerres

Direction de l’ouvrage

Sandra Schaal

Auteurs des contributions

Sandra Schaal, Gérald Peloux, Irena Hayter, Itō Ruri, Sepp Linhart, Christian Galan, Wada Hirofumi, Yves Cadot, Kuroda Akinobu.

Editeur

Philippe Picquier

Date de publication

Avril 2021

Nombre de pages

320 p.

Présentation

Entre la deuxième moitié des années 1920 et le début des années 1930, le modan ou modernisme japonais révolutionna la culture et les modes de vie urbains au Japon. Le modan (de l’anglais modern) désignait le summum de la nouveauté dans un monde post-traditionnel influencé par le capitalisme. Le modan imprima sa marque dans l’art, l’architecture, la littérature la philosophie. 
Mais grâce aux médias de masse, il infusa aussi la vie quotidienne de la classe moyenne émergente. Il s’incarna dans une pensée et des moeurs avant-gardistes célébrant le caractère fugace de l’instant présent et prenant pour modèles la consommation de masse ainsi que l’American way of life. Cet ouvrage interdisciplinaire, qui rassemble des contributions de spécialistes en études japonaises, présente les formes que prit cette culture du quotidien dans l’espace urbain des « Années folles » japonaises. 
Il explore notamment la relation au corps et au genre, et au-delà d’une apparence légère et frivole, les possibles liens que le modan put entretenir avec la montée du militarisme. « 

Couverture du livre et sommaire disponibles ici.

Conférence / « Women and COVID-19: A Serious Impact on Work and Family », SHIRAHASE Sawako, Maison franco-japonaise (24 mars 2021, 12h30-14h)

L’Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise a le plaisir de vous inviter au prochain Lunch Seminar on Japanese Economy and Society.

Inscription obligatoire : www.mfj.gr.jp/agenda/2021/03/26/ls_shirahase/

Women and COVID-19: A Serious Impact on Work and Family

SHIRAHASE Sawako (The University of Tokyo)

Friday March 26th, 2021
12:30-14:00
Online

    Across all nations, the coronavirus pandemic has a greater negative impact on women than it does on men (OECD 2020: Blundell et al. 2020; ILO 2020). We expect the pandemic to worsen gender inequality if we do not take swift and positive action. In fact, we have already confirmed that COVID-19 has a more serious impact on Japanese women than on their male counterparts, mainly because Japan is largely segregated by gender in the family, the labour market, and in society as a whole. For instance, women spend much more time and energy than men on unpaid work at home, such as household chores and caring for children and frail parents. Compared to men, women are much more likely to have low-paid jobs largely in the form of part-time work., and their jobs are more likely to be in the service industries, which suffered the most serious impact of COVID-19.
    Why is there still a significant gender gap in Japan, when the gender gap in higher education — 56.3% men and 50.1% women in 2019 (School Basic Survey) — is narrowing? There remains a wide gender gap in specialisations: men are more likely to major in the sciences and engineering, while women are more likely to major in humanities, public health, and education. One reason why such a substantial gender gap persists could be the fact that there have been no major changes to the fundamental norms in gender relations: men play the major role of being the breadwinner, while women play the main role of assuming the family responsibilities. Promotion opportunities in the labour market are not equal between men and women, and there continue to be different expected behaviours for men and for women. 
    In my talk, I will present basic statistics related to COVID-19 to see how serious the impact on women is. I would also like to discuss how we can improve this serious gender gap amid the COVID-19 pandemic.