[Recrutement] Enseignant(e) contractuel(le) en langue et civilisation japonaises, Inalco (candidature avant le 15 mai 2023)

Le département d’Etudes japonaises de l’Inalco recrute un(e) enseignant(e) contractuel(le) en langue et civilisation japonaises (contrat type ATER avec possibilité d’heures complémentaires) à partir du 1er septembre 2023 pour un an non renouvelable. Candidatures à envoyer avant le 15 mai 2023 pour une audition éventuelle fin mai ou début juin.

Voici le lien vers la fiche du poste et les modalités pour candidater :

http://www.inalco.fr/concours-recrutement/appel-candidatures-enseignant-e-contractuel-langue-civilisation-japonaises

[Colloque] »Aphorisme et doxa dans les littératures de langue japonaise, française et allemande » (samedi 13 mai 2023 en mode hybride à Tokyo)

Le colloque intitulé « Aphorisme et doxa dans les littératures de langues japonaise, française et allemande » se déroulera le samedi 13 mai 2023 en hybride, à l’université Meiji Gakuin (Tokyo) et sur Zoom. Vous pouvez vous inscrire pour participer à distance en cliquant sur le lien suivant : https://forms.gle/dv6cATPH8J9GBB8fA

Le colloque se déroulera en français et en japonais sans traduction, mais un résumé dans l’autre langue sera disponible pour chaque intervention. 

Programme complet sur ce lien.

[Appel à communication] »Min 民 : un essai d’histoire conceptuelle de « peuple » dans le Japon moderne et contemporain » pour colloque en juin 2024 (limite 31 août 2023)

À la suite des réflexions développées en séminaire ces deux dernières années, Eddy Dufourmont organise un colloque international en juin 2024 à l’Université Bordeaux Montaigne et lance un appel à communication sur le thème :

MIN 民 : Un essai d’histoire conceptuelle de « peuple » dans le Japon moderne et contemporain
近現代日本
における 「 民 」 と その 語彙 概念史 の 試みとして
MIN 民 : An attempt of conceptual history of « people » in Modern and Contemporary Japan

Vous pouvez faire parvenir vos propositions jusqu’au 31 août 2023.

Langues : japonais, français, anglais.

Contact : eddy.dufourmont@u-bordeaux-montaigne.fr

Appel à communication sur ce lien.

[Colloque international] »Musiques en Asie : trajectoires artistiques, industries et scènes musicales » (vendredi 5 et samedi 6 mai 2023, ENS Lyon)

Cléa Patin et Clara Wartelle-Sakamoto organisent un colloque international intitulé :

« Musiques en Asie : trajectoires artistiques, industries et scènes musicales »
Vendredi 5 et samedi 6 mai 2023
En présentiel et sur Zoom
Salle de séminaire de l’Institut d’Asie Orientale
15 parvis René Descartes, 69007 Lyon

Une retransmission en direct se fera via le lien suivant :

https://univlyon3.webex.cohttps://univlyon3.webex.com/univlyon3/j.php?MTID=m889f599bd0b0de657cd6f6c321db46c5m/meet/clea.patin

Tout le programme sur ce lien.

[Conférence] »Ken Domon dans l’histoire de la photographie japonaise », MCJP (samedi 20 mai 2023, à partir de 14h)

A l’occasion de l’ouverture de l’exposition « Ken Domon – Le maître du réalisme japonais » du 26 avril au 13 juillet 2023, la MCJP invite Kotaro IIZAWA et Marc Feustel pour organiser une conférence le samedi 20 mai 2023 à 14h (en présentiel et en ligne) :

« Ken Domon dans l’histoire de la photographie japonaise« 
en français avec traduction consécutive, durée 2h
entrée libre sur réservation www.mcjp.fr
Intervenants : Kotaro Iizawa et Marc Feustel

Connu pour avoir mis toute son énergie et sa ténacité dans son travail, ce qui lui vaudra le surnom de «démon de la photographie», Ken Domon est aujourd’hui une figure emblématique de l’histoire de la photographie japonaise. Comment appréhendait-il les sujets qu’il photographiait ? Quelles techniques utilisait-il ? Quelle influence a-t-il eue sur ses contemporains et sur les générations suivantes de photographes ? À travers ces différentes questions, le critique de photographie Kōtarō Iizawa (en ligne) et Marc Feustel, curateur indépendant et spécialiste de la photographie japonaise, s’interrogeront sur le rôle joué par Ken Domon dans l’histoire de la photographie au Japon.

[Séminaire] Groupe d’étude de philosophie japonaise (samedi 6 mai 2023)

Le Groupe d’étude de philosophie japonaise (IFRAE) organise une nouvelle séance, sur Zoom :

Samedi 6 mai 2023, de 9h30 à 12h
Avec Ameline Garnier (Inalco, Université de Kyōto)
« De keiken 経験 à taiken 体験 : le rôle de l’expérience corporelle dans la philosophie de Nishida »

Avec Frédéric Lesigne (Université de Strasbourg, chercheur rattaché GEO-URI 1340)
« Sujet et objet dans la pensée de Yanagita Kunio »

Pour obtenir le lien Zoom, merci de contacter takako.saito@inalco.fr à partir du 2 mai 2023.

Responsables

takako.saito@inalco.frakinobukuroda@gmail.comarthur.mitteau@univ-amu.frsimon.ebersolt@gmail.com, yukiko.kuwayama@inalco.fr

Résumés

1.  A. Garnier,  «De keiken à taiken : le rôle de l’expérience corporelle dans la philosophie de Nishida »

       Revenir à l’expérience quotidienne, voici comment Nishida présente en 1937, dans son article « Rekishiteki shintai », la quête qui l’aurait conduit à la rédaction de Zen no kenkyu (1911). Rattaché originellement à l’expérience pure de James, traduite en japonais par junsui keiken, 純粋経験, le concept d’expérience conserve, au fil de la recherche nishidienne, la primauté de son lien avec le monde de la réalité, défini dans les années 1930 comme le monde historique. Le monde de la réalité est celui que nous expérimentons ; comprendre la réalité du monde, c’est expérimenter le monde. Dès lors, partant de cette équivalence conceptuelle entre réalité et expérience, la question de la nature de cette expérience en vient à être posée. Qu’est ce que l’expérience du monde ?

       Quand bien même ce concept est central dans la philosophie de Nishida, il nous faut pour autant constater que le philosophe n’opère aucune distinction conceptuelle entre taiken 体験et keiken 経験, deux termes possiblement traduisibles par « expérience ». Cette homonymie trompeuse de la traduction française est pourtant étrangère pour le locuteur japonais qui ne peut, dans le langage courant, les employer comme de parfaits synonymes. Comment comprendre alors l’imprécision de Nishida qui semble substituer l’un à l’autre sans aucune raison immédiatement apparente ?

       Le travail de ma recherche cette année, dont je présenterai les premiers aboutissements, est de vérifier l’hypothèse suivante : cette superposition des termes taiken et keiken pourrait révéler que l’éveil à soi nishidien, lequel tente de saisir l’expérience  quotidienne, accorde une place fondamentale au corps, non pas simplement comme objet ou

outil de la quête philosophique mais également comme sujet.  Comprendre les enjeux de la détermination de taiken par Nishida implique donc  d’abord de comprendre la conceptualisation qui est faite du corps. Nous essaierons donc

d’explorer ses différentes acceptions et de saisir la place et le rôle que Nishida lui confère au  sein de son système philosophique.

2.  F. Lesigne ,  « Sujet et objet dans la pensée de Yanagita Kunio »

       Si Yanagita est indiscutablement un intellectuel de premier plan qui a marqué l’histoire de la pensée japonaise moderne au point d’être souvent cité comme une des références de penseurs japonais modernes et contemporains, son œuvre ne relève à l’évidence pas de la philosophie, ni même de tout autre champ réflexif à visée purement théorique. En effet, le folkloriste Yanagita – après avoir été tour à tour poète, agronome, journaliste, représentant à la SDN, etc. – s’est exprimé avant tout en tant que scientifique. Son travail d’ethnologue-folkloriste ayant été principalement consacré à la récolte, la compréhension et la préservation des traditions populaires japonaises, le lecteur se retrouve le plus souvent face à des listes de noms et de faits sociologiques parfois fastidieuses, ordonnées par des théories sur la culture japonaise que Yanagita s’est efforcé, avec plus ou moins de bonheur, de construire au fil de son travail. Rares donc sont les développements théoriques au sein de la trentaine de volumes que constituent ses œuvres complètes.

       Cependant, si ces ouvrages ont marqué des générations de chercheurs en ethnologie japonaise, c’est bien autant en raison de la masse phénoménale d’informations qu’elles contiennent, qu’en raison de la façon dont ces informations sont ordonnées. Il faut sur ce plan différencier deux niveaux. Le premier est celui des analyses théoriques yanagitiennes sur la culture japonaise, sujet largement débattu au sein des ethnologues japonais. Le second niveau, qui nous semble encore nécessiter un travail épistémologique, est celui du paradigme scientifique de Yanagita au sens d’une « méthodologie » générale innovante, ou d’une « philosophie » comme certains commentateurs l’ont qualifié (Torigoe Hiroyuki). 

        Ce paradigme général a maintes fois été abordé par Yanagita. Il s’agissait pour lui, certes de comprendre et d’extraire le sens des pratiques sociales héritées du passé – travail commun à tous les ethnologues –, mais non pas pour s’engager ensuite dans une démarche comparatiste comme la plupart des ethnologues de son temps s’y essayaient. Il jugeait en effet cette démarche trop prématurée tant que l’ethnographie des pratiques sociales japonaises restait incomplète. Ce qu’il pensait en revanche pouvoir être entamé dès sa génération était de faire prendre conscience à un maximum de ses contemporains que les pratiques sociales jugées alors « arriérées » et dépréciées pouvaient servir à un développement endogène en adéquation avec la société japonaise, pour peu que le sens de ces pratiques soit suffisamment éclairci et mis en perspective.

        On comprend alors pourquoi tant de lecteurs (japonais) ont pu être frappés par – et souvent adhéré à – sa pratique intellectuelle consistant, de façon explicitement théorisée, à privilégier une démarche inductive mettant systématiquement en avant les faits les plus anodins, en opposition à la pratique déductive de ses collègues et adversaires ethnologues contemporains. Ce choix-là relève bien d’une forme de « philosophie » de l’action intellectuelle, tout entière tournée vers la réalisation d’un projet : le développement endogène de toute société qui emprunterait les méthodes des sciences sociales pour réévaluer et faire évoluer en conscience – Yanagita utilise le terme de jiko-shōsatsu – des pratiques sociales s’inscrivant dans des référents culturels propres, au sein d’un contexte global de modernisation à l’« occidentale » irréversible (Tsurumi Kazuko).

        Notre parti-pris épistémologique consiste à aborder ces questions en réfléchissant au rapport nouveau qu’établit Yanagita entre « objet » et « sujet ». En effet, la méthode d’objectivation du vécu subjectif qu’il entend faire pratiquer massivement aux Japonais s’appuie certes sur des travaux scientifiques, mais surtout sur une forme de « philosophie » générale résumée plus haut. La tension « objet » / « sujet » au cœur de l’ethnologie yanagitienne allait être féconde mais provoqua des impasses méthodologiques sur lesquelles plusieurs générations de chercheurs japonais ont buté. Nous espérons que notre travail pourra en éclairer les ressorts, et proposer quelques voies possibles d’amélioration méthodologique.

[Recrutement] ATER Langue et civilisation japonaises, Inalco (date limite de candidature le 8 mai 2023)

Le département d’Etudes japonaises de l’Inalco recrute un ATER Langue et civilisation japonaises à temps plein à partir du 1er septembre 2023. CV et lettre de motivation à envoyer avant le 8 mai 2023.

Voici le lien vers la fiche du poste et les modalités pour candidater :

http://www.inalco.fr/concours-recrutement/appel-candidatures-ater-langue-civilisation-japonaises

[Concert] Makoto Oshiro, musique expérimentale, MCJP (mercredi 17 mai 2023 à partir de 20h)

La Maison de la culture du Japon organise un concert sur la musique alternative et expérimentale du Japon :

Concert de Makoto Oshiro (musique expérimentale)
Mercredi 17 mai 2023 à partir de 20h
Maison de la Culture du Japon à Paris

Makoto Oshiro est un artiste actif dans le domaine de la création sonore et de l’improvisation, principalement à Tokyo et à Berlin. Pour cette performance live, il improvisera en utilisant toutes sortes d’appareils électroniques, d’instruments qu’il a lui-même fabriqués, d’objets du quotidien, etc., disposés sur la scène, tout autour de lui. Une immersion dans un univers inventif à travers des collages sonores expérimentaux.

https://www.mcjp.fr/fr/la-mcjp/actualites/makoto-oshiro

[Conférence] »La musique expérimentale du Japon d’après-guerre », MCJP (vendredi 12 mai 2023 à partir de 18h30)

La Maison de la culture du Japon à Paris organise une conférence sur la musique alternative et expérimentale :

« La musique expérimentale du Japon d’après-guerre »
Jeremy Corral
Vendredi 12 mai 2023 à partir de 18h30
Maison de la culture du Japon à Paris

La musique électronique est l’une des formes musicales les plus ambitieuses d’après-guerre. L’une des intentions qui la sous-tend est de faire entendre ce qui n’a jamais été entendu avant. Réalisée au sein de studios de création expérimentale rattachés à des stations de radio ou des laboratoires de recherche universitaires, elle s’appuie sur une réflexion à propos de la modernité musicale, alliant proposition de novation technique et développement technologique. L’œuvre japonaise, bien que contemporaine de l’œuvre européenne et américaine, demeure pourtant très peu connue. Cette conférence constitue l’occasion de découvrir l’histoire du principal organe de création de musique expérimentale au Japon, le studio de la NHK, et d’écouter ce qui y a été fait.

Jeremy Corral enseigne l’histoire de la musique contemporaine japonaise à l’Université des études étrangères de Tokyo. Il a publié Japanoise; Extrémismes et entropie (2019, Presses du réel) et a présenté en 2021 une thèse sur les débuts de la musique électronique japonaise comme moment de l’histoire intellectuelle du Japon.

https://www.mcjp.fr/fr/la-mcjp/actualites/la-musique-experimentale-du-japon-d-apres-guerre