« Ip-pon, ni-hon, san-bon… : variations morpho-phonologiques dans les composés <numéral+classificateur> en japonais « 

La prochaine séance du séminaire doctoral de la Maison franco-japonaise aura lieu sur Zoom, le mardi 22 février 2022 à 18h, heure de Tokyo (10h, heure de Paris).

Contact pour accéder au lien de la conférence : doctorantsmfj[at]gmail.com

Pour cette séance en visioconférence, le séminaire recevra Helline Havet, doctorante à l’Université de Bordeaux-Montaigne et à l’Université de Kobe.

Résumé de la présentation :

L’apprentissage de la langue japonaise est un parcours, certes enrichissant et très épanouissant, mais aussi semé d’embûches. Parmi elles, l’acquisition des « classificateurs » est particulièrement redoutable. D’abord car il s’agit pour les apprenants non-familiers des classificateurs, de s’approprier une nouvelle façon de dénombrer les choses ; ensuite -et surtout, il s’agit d’apprendre des formes qui présentent de nombreuses variations morpho-phonologiques.

Je me souviens de la première fois où j’ai découvert 一本、二本、三本、四本… ip-pon, ni-hon, san-bon, yon-hon… (« 1, 2, 3, 4 petits objets longs et fins »): je me suis dit que ça allait être très difficile pour moi de retenir des formes si irrégulières.

Quelques années plus tard, j’en faisais le sujet de ma thèse.

Pour cette présentation, je souhaite partager l’avancée de mes travaux sur les variations morpho-phonologiques dans les composés numéraux en japonais.

Tout d’abord, après une brève introduction sur le sujet de cette étude, nous verrons, à partir des données, que ces variations sont en réalité limitées.

En partant de l’exemple des classificateurs d’origine chinoise, nous verrons qu’en synchronie, ces variations morpho-phonologiques répondent à des contraintes bien définies et qu’il est possible d’en proposer une formalisation.

Nous conclurons en proposant d’autres pistes de travail. En effet, l’aspect diachronique et la notion de fréquence semblent également pertinents pour mieux comprendre la morpho-phonologie des composés numéraux en japonais.

Biographie : 

·  Licence Langues Etrangères Appliquées, anglais-japonais à l’Université d’Orléans en 2015

·  Master Sciences du Langage, à l’Université Bordeaux Montaigne en 2018. Son mémoire portait sur les composés numéraux en japonais, avec un intérêt particulier sur les différences de comportement entre san « 3 » et yon « 4 ».

·  Débute une thèse de doctorat intitulée « Morpho-phonologie des composés numéraux en Japonais » en 2018, à Bordeaux, sous la direction de la Professeure Labrune.

·  En 2021, obtention d’une bourse de la Société Japonaise pour la Promotion de la Science (JSPS) pour faire une partie de sa thèse au Japon

·  Actuellement à l’Université de Kobe où elle poursuisson travail sous le regard du Professeur Tanaka.