Fenêtres sur le Japon vous donne rendez-vous dimanche 2 février 2025 dans le cadre du cycle Cinéma social coréen (Chapitre 1) du 3e festival Regards Satellites (auparavant Journées cinématographiques dionysiennes) pour deux projections autour de la cinéaste documentaire KIM Mi-re [김미례]. À 18 h 45, projection de Nos nuits de grève (2009, VOST français, inédit) et à 20 h 15, projection du Front armé anti-japonais de l’Asie de l’Est (2019, VOST français), suivie d’une discussion avec Dimitri Ianni.

Le festival se tiendra du 29 janvier au 9 février & du 3 au 6 avril au cinéma L’Écran de Saint-Denis (14 Passage de l’Aqueduc, 93 200 Saint-Denis, métro : Basilique de Saint-Denis, ligne 13).

D’autres projections-débats auront lieu dans les mois qui viennent :

  • À Orléans

– Les Voix revenantes [되살아나는 목소리], de PARK Soo-nam & PARK Maeui

→ vendredi 28 février à 13 h 30au Cinéma les Carmes.

La séance sera suivie d’une discussion avec Mayumi Shimosakai, maîtresse de conférences en études japonaises à l’université d’Orléans et spécialiste de la question des Coréens zainichi. (Possibilité de réserver un bentō pour après la séance.)


– Creuser le Japon avec Yamamoto Sakubei [作兵衛さんと日本を掘る], de KUMAGAI Hiroko
→ dimanche 2 mars à 11 h au Cinéma les Carmes.

(Possibilité de réserver un bentō pour après la séance.)

– Le Front armé anti-japonais de l’Asie de l’Est [東アジア反日武装戦線], de KIM Mi-re
→ dimanche 2 mars à 14 h au Cinéma les Carmes.
La séance sera suivie d’une discussion avec Dimitri Ianni.

– Le Front armé anti-japonais de l’Asie de l’Est [東アジア反日武装戦線], de KIM Mi-re
→ mardi 4 mars à 09 h 30 au Cinéma les Carmes.

– Bienvenue, au revoir [Bem-vindos de novo], de Marcos Yoshi
→ mardi 4 mars à 19 h 30 au Cinéma les Carmes.

  • À Saint-Étienne

– Creuser le Japon avec Yamamoto Sakubei [作兵衛さんと日本を掘る], de KUMAGAI Hiroko

  jeudi 20 mars 2025 à 14 h 30 et à 19 h à la Cinémathèque de Saint-Étienne.

Chaque projection sera suivie d’une discussion avec Alexandre Roy, maître de conférences à l’Inalco et spécialiste de l’histoire économique du Japon.

Séances organisées en partenariat avec le GREMMOS.

  • À Paris

– Bienvenue, au revoir [Bem-vindos de novo], de Marcos Yoshi
→ mardi 25 mars 2025 à 20 h 30 au Forum des images.

La séance sera suivie d’une discussion avec Pauline Cherrier, enseignante-chercheuse spécialiste de la question migratoire au Japon.

  • À Bordeaux

– Tokyo Uber Blues [東京自転車節], d’AOYAGI Taku
→ mardi 8 avril à 17 h 30 au Cinéma Utopia.
La séance sera suivie d’une discussion avec Fabienne Duteil-Ogata, ethnologue, maîtresse de conférences au Département d’études japonaises de l’université de Bordeaux-Montaigne.

– Kurdes de Tokyo [東京クルド], de HYŪGA Fumiari
→ mardi 8 avril à 20 h 15 au Cinéma Utopia

La séance sera suivie d’une discussion avec Fabienne Duteil-Ogata, ethnologue, maîtresse de conférences au Département d’études japonaises de l’université de Bordeaux-Montaigne.

  • À Marseille

Vivre à Tatekawa[竪川に生きる], de YAMAMOTO Yōko

→ mercredi 16 avril (horaire à préciser) au Videodrome 2.
La séance sera suivie d’une discussion avec la réalisatrice.

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– Nos nuits de grève (2009), de KIM Mi-re

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→ Synopsis 
Le 30 juin 2007, à la veille de la promulgation de la loi controversée pour la protection des travailleurs irréguliers (35,9 % des actifs), des caissières et des vendeuses de l’hypermarché Homever (ancienne filiale de Carrefour) décident d’occuper le magasin du stade de la Coupe du monde à Séoul. Il s’agit de la première occupation de locaux d’un détaillant par des femmes qui jusqu’alors menaient une vie ordinaire. La grève de deux jours et une nuit initialement prévue dure 21 jours. Pendant l’occupation, ces femmes bénéficient d’une liberté et d’une joie éphémères, libérées des tâches domestiques et familiales. Leurs luttes sont énergiquement soutenues par des groupes progressistes et deviennent emblématiques de la lutte des travailleuses précaires. Cependant, il n’existe aucune issue facile à leur combat et leur grève se poursuit pendant 510 jours, devenant l’une des plus longues de l’histoire du pays.

– Le Front armé anti-japonais de l’Asie de l’Est (2009), de KIM Mi-re

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https://fenetres-japon.fr/?p=349

 Synopsis 
Le 30 août 1974, une explosion fait voler en éclats la façade vitrée du siège de Mitsubishi Heavy Industries en plein cœur de Tokyo, provoquant la mort de huit personnes et faisant près de 300 blessés. L’attentat est revendiqué par la brigade des « Loups », une cellule du Front armé anti-japonais de l’Asie de l’Est. Deux autres cellules du Front se livrent à une série d’attentats similaires et ciblent des groupes industriels ayant fait fortune avant la guerre grâce à l’expansionnisme colonial dans la zone Pacifique. En retraçant la trajectoire et le destin des membres de ces cellules, la réalisatrice KIM Mi-re signe un film à la fois émouvant, poétique et politique qui lève le voile sur un pan méconnu de l’histoire contemporaine du Japon.

→ Réalisatrice
KIM Mi-re [김미례] est née en 1964 au nord de la province de Chungcheong, en Corée du Sud. Diplômée en langue allemande de l’université Hankuk des études étrangères (Séoul), elle est réalisatrice et productrice indépendante de documentaires. Ses films s’attachent à décrire les conditions de vie et les mouvements de lutte du monde ouvrier en Corée du Sud en dévoilant aussi les racines des mécanismes d’exploitation. En 2003, son documentaire Nous sommes des ouvriers, ou non? [Nodongjada Anida 노동자다아니다], qui donne la parole à quelques-uns des 20 000 chauffeurs de Remicon, ces camions-toupies qui approvisionnent en ciment les sites de BTP du pays, obtient le prix du documentaire au Festival international de films de Fribourg. En 2005, elle réalise Nogada [노가다] qui, partant de son père ouvrier maçon, dresse un état des lieux des conditions de vie des travailleurs journaliers du bâtiment en Corée du Sud et au Japon. Avec Weabak [외박] (2009), elle suit la grève massive de 2007-2008 des femmes intérimaires de la chaîne de grande distribution Homever pour la sauvegarde de leur emploi. En 2013, elle s’intéresse à des employés victimes de discrimination syndicale chez l’opérateur de télécommunication KT avec Sanda: Surviving [산다] qui obtient le prix du meilleur documentaire coréen au 5e Festival international du film documentaire DMZ. Puis elle tourne Le Front armé anti-japonais de l’Asie de l’Est, sélectionné lors de la première édition du Festival Fenêtres sur le Japon. En 2021, elle est récompensée du prix de la meilleure réalisatrice de documentaire lors des 8e Wildflower Film Awards qui récompensent le cinéma indépendant coréen. Son dernier film Ten Wells [Yeol gaeui umul 열 개의 우물] revient sur la mémoire collective de militantes en lutte contre la pauvreté dans les quartiers défavorisés d’Incheon dans les années 1970/1980.