[Programme] Festival de films documentaires « Fenêtres sur le Japon », 21 & 22 novembre 2025

Fenêtres sur le Japon vous donne rendez-vous les 21 et 22 novembre 2025 à Paris pour la 3e édition du Festival de films documentaires Fenêtres sur le Japon. Le festival Fenêtres sur le Japon est né d’un constat : il existe entre sciences sociales – en particulier celles qui utilisent la méthode ethnographique – et films documentaires une série de liens et de croisements. Ce festival se veut une contribution au dialogue persistant entre ces deux mondes à partir d’un point d’ancrage : le Japon.

Programme de l’édition 2025

Vendredi 21 novembre 2025 – auditorium de l’INALCO (65 rue des Grands Moulins, Paris 13e)
9 h – 12 h 45
Les Voix revenantes [되살아나는 목소리] de PARK Soo-nam & PARK Maeui  (vost français, 142 min.)
La projection sera suivie d’une discussion animée par Aki Yoshida (Inalco).

14 h 45 – 18 h 00
Being Kazue [かづゑ的] de KUMAGAI Hiroko (vost anglais, 119 min.)
La projection sera suivie d’une discussion animée par Isabelle Konuma (Inalco).

18 h 30 – 21 h 15
Two Moms [ふたりのまま] de NAGAMURA Satoko (vost anglais, 89 min.)
La projection sera suivie d’une discussion animée par Aline Henninger (université d’Orléans).

Samedi 22 novembre 2025  – amphithéâtre Buffon du campus des Grands Moulins de l’Université Paris Cité (au RdC du bâtiment Buffon – l’entrée se trouve au 15 rue Hélène Brion)

9 h 15 – 12 h 45
Close to the Bone [骨を掘る男] d’OKUMA Katsuya (vost français, 115 min.)
La projection sera suivie d’une discussion en visioconférence avec le réalisateur, animée par Constance Sereni (université de Genève). L’interprétariat sera assuré par Makiko Andro-Ueda (Inalco) et Aki Yoshida (Inalco).

14 h 45 – 18 h 15
War Clouds [戦雲] de MIKAMI Chie  (vost anglais, 132 min.)
La projection sera suivie d’une discussion animée par Constance Sereni (université de Genève).

17 h – 18 h 30 : Délibérations du jury

18 h 30 – 19 h 30 : Remise des prix et clôture du festival

L’entrée est libre, gratuite et sans inscription, dans la limite des places disponibles. Toutes les projections seront suivies de discussions.

Jury de l’édition 2025

Le rôle du jury est de décerner deux prix à l’issue du festival. Les deux films primés feront l’objet d’un sous-titrage en français et seront projetés à nouveau en 2026 à Paris et à Genève.
Ses membres sont issus à parité des mondes du cinéma et des sciences sociales.

 Côté cinéma
Adrien Faucheux
Marina Galimberti
Sebastián Rodríguez Rivera

→ Côté sciences sociales
Zoé Dupré
Arnaud Grivaud
Aline Henninger

 Présentation des membres du jury

 Synopsis et bandes-annonces des films sélectionnés

→ Informations pratiques (accès aux deux lieux du festival…)

Affiche de l’édition 2025 (300 dpi, pour impression)

Organisation

Dimitri Ianni & Nicolas Pinet

Comité de sélection

Claire Brisset, Jean-Michel Butel, Mathieu Capel, Beat Frey, Dimitri Ianni, Ricardo Matos Cabo, Anne-Lise Mithout, Sayaka Mizuno,  Mary Picone, Nicolas Pinet

Partenaires institutionnels

Équipe Populations japonaises (IFRAE & CRCAO)

Institut français de recherche sur l’Asie de l’Est (IFRAE)

Centre de recherche sur les civilisations de l’Asie orientale (CRCAO)

Département d’études est-asiatiques de la Faculté des lettres de l’Université de Genève

[Workshop] « Submission to the Journal of Japanese Studies », Dec 3, 2025 (California)

The Journal of Japanese Studies invites you to the following live, online event:

Workshop on Submitting a Manuscript to the JJS
Dec 3, 2025, 09:45 AM EST

Coeditors Sabine Frühstück and Morgan Pitelka will present about things to keep in mind when preparing a manuscript for submission to the Journal of Japanese Studies.

Register in advance for this webinar:

https://unc.zoom.us/webinar/register/WN_CFg7iMUeQZmHv2fOWdOQcA

After registering, you will receive a confirmation email containing information about joining the webinar.

Please note: this workshop is scheduled at a time that is hopefully convenient for scholars in Africa, Europe, and the Middle East. We will offer a similar workshop sometime next year timed to be convenient for scholars in Asia. 

Sabine Frühstück
Distinguished Professor and Koichi Takashima Chair in Japanese Cultural Studies
Director, East Asia Center
University of California at Santa Barbara, USA

Zoomroom

https://www.sabinefruhstuck.com

Coeditor, Journal of Japanese Studies
General Editor, New Interventions in Japanese Studies (University of California Press book series)

[Représentation] Kyôgen au musée Guimet, 19 novembre 2025

Le musée Guimet accueillera une représentation de Kyogen le mercredi 19 novembre 2025 à 20h et il reste des places. Merci de faire circuler l’information :

Kyôgen, théâtre japonais Ogasawara | Musée Guimet

Forme théâtrale ancestrale à la fois grand public et profondément ancrée dans la culture classique japonaise, le Kyôgen constitue un pont entre le raffinement du théâtre de cour et la vivacité de la culture populaire. Sur un ton comique, les récits dépeignent le quotidien des Japonais du 14e siècle. Entre dialogue, chant, danse et musique, la diversité de cet art rend compte de la multiplicité des émotions humaines. La représentation comprend une introduction au Kyôgen et deux pièces: Shimizu, une histoire de démon, et celle du peintre Kanaoka. Considérée comme un chef-d’œuvre du répertoire du Kyôgen de l’école Izumi, cette pièce s’inspire librement de Kose no Kanaoka, peintre de cour du 9esiècle, réputé pour ses talents prodigieux. Avec Atelier OGA Paris

[Appel à communications] Colloque « Utopie hospitalière du théâtre », propositions attendues pour le 15 novembre 2025

Dans le cadre de son partenariat avec le département d’études théâtrales de l’université Waseda, l’université de Strasbourg accueillera du 11 au 13 mars 2026 un colloque dont l’intitulé est « utopie hospitalière du théâtre ».

Vous trouverez l’appel à communications sur ce lien. Date limite pour l’envoi des propositions: 15/11/2025.

Du côté de l’université de Strasbourg, les porteurs seront d’une part le département des arts du spectacles de la faculté des arts / laboratoire ACCRA – UR 3402 et d’autres part le département d’études japonaises de la faculté des langues / laboratoire GEO – UR 1340.

Précision importante:

Outre les communications spécifiquement liées au théâtre (telles que présentées dans l’appel ci-joint), nous accepterons toute proposition relative à l’imaginaire du refuge et de l’exil, dans le contexte du Japon, que ce soit dans les arts, la littérature, l’histoire de la pensée.

[Appel à présentations] Séminaire doctoral de l’IFRJ à la Maison franco-japonaise de Tokyo

Le séminaire doctoral de l’Institut français de recherche sur le Japon (IFRJ) à la Maison franco-japonaise d’Ebisu fait sa rentrée et nous cherchons des personnes intéressées pour présenter leur travail durant l’année 2026 (mars – juillet).

Le séminaire, organisé à un rythme mensuel, s’adresse principalement aux doctorants francophones en sciences humaines et sociales en séjour au Japon, tout en restant ouvert à d’autres étudiants. Pensé comme un espace de rencontre, de discussion et de réflexion collectives, il se déroule dans une atmosphère bienveillante et chaleureuse. Il permet aux étudiants de présenter leurs travaux de recherche en cours tout en bénéficiant d’un retour de chercheurs de diverses disciplines, notamment du directeur et des chercheurs de la Maison franco-japonaise.

Se déroulant sous la forme d’un exposé d’une quarantaine de minutes, suivi d’un échange avec la salle, le séminaire constitue un entraînement à la prise de parole en public et à la présentation claire et adaptée de son sujet face à un public d’horizons variés. Les participants de l’auditoire peuvent, quant à eux, profiter de l’expérience de leurs collègues et sont conviés à s’interroger sur des questions de méthode qui leur sont propres.

Les séances sont organisées au format hybride. Elles ont lieu en principe le dernier mardi du mois, bien qu’une autre date puisse être définie en fonction des disponibilités de l’intervenant.

Pour les doctorants, la participation au séminaire peut être validée auprès de votre école doctorale. L’IFRJ peut éventuellement, sous réserve de fonds disponibles, prendre en charge les frais de transports pour les intervenants résidant en dehors du Kantō. N’hésitez pas à en faire la demande lors de votre candidature.

Nous vous invitons à candidater par courriel à l’adresse phd@mfj.gr.jp, en précisant votre rattachement académique, le thème de vos recherches, ainsi que le(s) mois où vous seriez disponible.

N’hésitez pas à faire circuler l’annonce de ce séminaire autour de vous, afin de le faire connaître auprès du plus grand nombre, en particulier des nouveaux arrivants.

L’équipe coordinatrice du séminaire doctoral

Adrien BOYETTE (doctorant, Univ. des Sciences de Tokyo), Paul SAUVAIRE-BROCHOT (doctorant, Inalco – IFRAE), Mélanie HOURS (chercheuse, IFRJ – MFJ)

Séminaire doctoral

Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise 

3-9-25 Ebisu, Shibuya-ku, Tokyo 150-0013

03-5421-7641

www.mfj.gr.jp

[Appel à contributions] « Il n’y a pas de quoi rire ! Rire et sérieux dans la littérature japonaise », contributions attendues pour le 15 janvier 2026

Appel à contributions

« Il n’y a pas de quoi rire !
Rire et sérieux dans la littérature japonaise »

Dans le cadre du programme de recherche du CRCAO Le rire dans la tradition littéraire japonaise, une nouvelle journée d’études sera organisée à l’Université Paris Cité le vendredi 12 juin 2026*, sur le thème :
« Il n’y a pas de quoi rire ! Rire et sérieux dans la littérature japonaise ».

À cette occasion, nous avons le plaisir de lancer un appel à contributions pour des communications en français, en anglais ou en japonais, d’une durée de 30 minutes. (Appel à télécharger sur ce lien)


Il s’agira de réfléchir à la place qu’occupe le rire dans la tradition littéraire japonaise, y compris au sein des œuvres canoniques les plus sérieuses, d’en analyser la nature, les mécanismes et les différentes facettes, et plus particulièrement son articulation avec le sérieux. Quels usages une œuvre de fiction qui se veut sérieuse fait-elle du rire ? S’agit-il de faire cohabiter deux registres, de traiter des sujets graves sur un mode léger, ou au contraire d’aborder des sujets légers avec gravité ? Du point de vue de la recherche, comment parler sérieusement du rire ? Enfin, comment la question du rire peut-elle renouveler notre approche de certaines œuvres de la littérature japonaise ?

Le point de départ de la réflexion est la littérature classique, mais des contributions portant sur la littérature moderne et contemporaine sont également les bienvenues.

Les propositions (300 à 400 mots, en français, anglais ou japonais) sont à adresser par courrier électronique aux adresses suivantes :
daniel.struve@u-paris.fr et marianne.simon-oikawa@u-paris.fr

Date limite d’envoi des propositions : jeudi 15 janvier 2026

*Cette date définitive annule le calendrier annoncé au départ.

[Journée d’étude] « Les victimes et leur reconnaissance : processus, politisation et conflits », 6 novembre 2025, format hybride, Champs-sur-Marne (77)

Nous avons le plaisir de vous inviter à notre journée d’étude du projet MORTEL qui se tiendra au LATTS (Champs-sur-Marne) le jeudi 6 novembre 2025 en salle B235 et en visioconférence. 

Voici le lien d’inscription :  https://framaforms.org/inscription-aux-journees-detudes-06112025-projet-mortel-1760704745

Organisation : Elsa Vivant, Christine Fassert et Rina Kojima (LATTS-UGE)

Programme à télécharger sur ce lien.

Programme de la journée

9h00 : Accueil café.

9h30 : Mot d’accueil de la journée, Elsa Vivant, urbaniste et sociologue, professeure à l’Université Gustave Eiffel et directrice du LATTS.

Introduction à la journée, Christine Fassert, socio-anthropologue, chercheuse au LATTS et à Sciences Po (CRISIS-LAB).

Yannick Barthe, sociologue et directeur de recherches au CNRS. Conférence introductive : Victimisation et politisation du malheur.

Session du matin : Les victimes des mondes nucléaires

Modération : Rina Kojima, sociologue et ingénieure de recherche au LATTS.

Chiara Ramponi, anthropologue et docteure en études environnementales à l’Université de Tohoku (Japon).

Christine Fassert, socio-anthropologue, chercheuse au LATTS et à Sciences Po (CRISISLAB) & Reiko Hasegawa, politiste et juriste, chercheuse à Sciences Po (CRISIS-LAB).

Pause déjeuner (12h30-14h00)

Session après-midi : Les victimes du médicament

Modération : Christine Fassertchercheuse au LATTS et à Sciences Po (CRISIS-LAB).

Elsa Vivant, urbaniste et sociologue, professeure à l’Université Gustave Eiffel et directrice du LATTS.

Solène Lellinger, historienne et philosophe de santé, et maître de conférences à l’Université Paris Cité.

Joséphine Eberhart, sociologue et post-doctorante à l’IRISSO à l’Université Paris-Dauphine.

17h00 : Clôture de la journée, Elsa Vivant, urbaniste et sociologue, professeure à l’Université Gustave Eiffel et directrice du LATTS.

[Concours CNRS] Soutien de l’UMR Chine-Corée-Japon (CNRS-EHESS-UP Cité) aux candidatures

Le CCJ (Laboratoire Chine Corée Japon), unité de recherches du CNRS (UMR 8173) sous co-tutelle de l’EHESS et de l’université Paris-cité, propose son soutien aux candidates et candidats qui souhaiteraient le rejoindre, en cas de réussite au concours de chargés de recherche du CNRS, lors de la prochaine campagne de recrutement. Les personnes intéressées sont invitées à envoyer avant le 17 novembre 2025 leur projet de recherche (même une version provisoire), leur CV, leur rapport de soutenance ainsi qu’une lettre qui expose les raisons de leur souhait de rejoindre le CCJ.

 
Le dossier doit être adressé aux trois adresses suivantes  :

guillaume.carre@ehess.fr

alain.arrault@efeo.net

isabelle.sancho@ehess.fr
 
La réponse du laboratoire sera notifiée dans le courant du mois de décembre 2025.
 
Le laboratoire Chine Corée Japon abrite des chercheurs travaillant en histoire, anthropologie, géographie ou économie de l’Asie orientale depuis les périodes médiévales et prémodernes, jusqu’à l’époque moderne et contemporaine. Il est abrité par l’EHESS, et compte aussi parmi ses membres titulaires, des chercheurs de l’Ecole Française d’Extrême-Orient (EFEO).

Le CCJ peut accueillir des chercheurs rattachés aux sections suivantes :

  • Section 35 : Mondes modernes et contemporains
  • Section 37 : Philosophie, épistémologie, histoire des sciences
  • Section 39 : Sociologie et sciences du droit
  • Section 40 : Economie et gestion
  • Section 41 : Anthropologie et étude comparative des sociétés contemporaines
  • Section 42 : Espaces, territoires, sociétés
  • Section 43 : Politique, pouvoir, organisation

[Appel à communication] « Spectres de l’architecture, les voix négatives du projet », communications attendues pour le 15/12/2025

Nous avons le plaisir de vous transmettre l’appel à communication pour les journées d’étude internationales « Spectres de l’architecture, les voix négatives du projet », organisées par le LIAT et l’EVCAU auront lieu les 20 et 21 mai 2026, à l’ENSA Paris-Val de Seine et à l’ENSA Paris-Malaquais – PSL.

Conditions de soumission du résumé

Les réponses à l’appel à communication pourront émaner de diverses disciplines et se positionner de manière privilégiée dans l’une des quatre pistes proposées ci-dessous. Les réponses mentionneront les cas d’étude envisagés ainsi que les enjeux de l’intervention proposée. Elles pourront être en français ou en anglais. Sont attendus :

– le titre (100 caractères max) ;

– le sous-titre (150 caractères max) ;

– les informations sur l’auteur.ice (Prénom Nom, Structure d’affiliation, adresse email)

– une courte biographie (150 mots max) 

– un résumé (1 000 mots max)

– des mots clefs (3 max)

– des références bibliographiques (3 max)

Les propositions sont à envoyer à : spectres.architecture@gmail.com avant le 15 décembre 2025

APPEL À COMMUNICATION

L’architecture et l’infrastructure sont habitées par des spectres qui sont autant de traces de ce qu’elles ont été, mais aussi de ce qu’elles auraient pu être, ou de ce qu’elles seront peut-être un jour. Nous proposons de considérer l’architecture et l’infrastructure sous l’angle de leurs spectres, en portant l’attention sur les absences autant que sur les présences. Selon cette approche symptomale de l’architecture, il s’agirait de nous intéresser aux manifestations spectrales qui débordent de la place qu’on a donnée aux projets, imaginaires, bâtiments, infrastructures qui ont été mal oubliés.

Notre époque nous demande de penser à réparer avant de construire. Notre attention se porte sur ce qui est vulnérable pour prendre soin des blessures, celles des vivants, comme celles des édifices eux-mêmes. Nous acceptons la négativité des destructions et des abandons avant d’envisager l’acte positif du projet. Le principe d’obsolescence est désormais intégré ; notre sensibilité vis-à-vis des traces est plus que jamais aiguisée. Le risque de ce regard réparateur est de soigner les blessures sans les interroger, de recouvrir les traces sans les comprendre. Car au-delà des traces et des blessures visibles, il existe des infrastructures et des architectures négatives, invisibles et spectrales : un édifice disparu sans laisser de traces, mais dont persiste l’image fantôme ; un bâtiment qui contient les spectres d’autres édifices et vies disparus ; une architecture dont l’édification n’a jamais eu lieu, sinon dans l’imaginaire des architectes et de leur discipline.

Comment faire pour désigner ces architectures et infrastructures négatives quand elles ne sont pas visibles ou exprimées de manière aussi manifeste qu’un ouvrage détruit ? Comment soigner, réparer là où les symptômes n’ont pas été diagnostiqués, là où ils ont été étouffés ou oubliés ? Comment faire quand l’attention que nous portons à la vulnérabilité des édifices et à leurs habitants ne nous fournit pas de signes clairs, mais s’exprime avec des contenus ambigus, parfois contradictoires ?

On peut dire d’une architecture qu’elle est spectrale dans certaines conditions. Ces conditions impliquent différentes définitions de la notion de spectre en lien avec l’architecture. Nous choisissons d’en distinguer quatre, que nous proposons comme pistes de recherche pour ces journées d’étude : 

1. Hantologie : le registre esthétique et les médiums de la hantise

Là où l’architecture est le support d’un imaginaire collectif hanté par des spectres, fantômes et autres revenants, qu’elle constitue à cet égard un registre esthétique à l’égal d’autres arts comme la littérature, le cinéma ou la musique, et qu’elle sert de dispositif technique et culturel spectral, au même titre que la photographie spirite ou les liminal spaces sur internet, pour faire apparaître ou enregistrer les formes de revenances. Il s’agira ici de constituer un corpus de projets, d’architectures, d’infrastructures ou plus largement de lieux répondant aux dimensions esthétique et technique de l’hantologie, en lien avec d’autres champs de la production artistique.

2. Lieux hantés : l’architecture et l’infrastructure comme symptôme

Là où, en tant qu’édifices matériels, l’architecture et l’infrastructure contiennent les spectres d’événements (souvent traumatiques) dont elles ont été le cadre, parfois l’instrument, et qu’elles pourront à ce titre redevenir les supports de témoignages. Le corpus serait ici constitué par des lieux où se sont déroulés des événements qui ont marqué nos mémoires individuelles et collectives : là où des monuments ne sont pas intervenus pour identifier l’histoire que l’on doit retenir et faire perdurer, là où les symptômes inquiétants n’ont pas été entièrement effacés, ni recouverts par des symboles rassurants.

3. Deuil : hériter sans le patrimoine

Là où l’architecture et l’infrastructure héritées ne sont plus uniquement patrimonialisées, mais appellent à un processus de deuil et d’acceptation des spectres, ouvrant ainsi la voie à un nouveau rapport à l’héritage entendu notamment comme commun négatif. Le corpus qu’on souhaite constituer ici serait fait de vestiges qui engagent des récits et des relations aux choses ordinaires (architectures, infrastructures, territoires) qui disparaissent ou qui persistent malgré notre refus d’en hériter. Les récits convoqués permettront de partager des pratiques (rituelles, funéraires) qui cherchent à accompagner le devenir-spectre des choses.

4. Nostalgies réflexives : le spectre comme projet

Là où, en tant que métier et discipline à l’histoire chargée, l’architecture est hantée par son propre passé, dont celle de la modernité et ses multiples retours nostalgiques, et qu’elle persiste pourtant à vouloir faire projet à partir de ses spectres. Entre analyse historique, lecture esthétique et décryptage psychologique du processus créateur, le corpus de ce volet doit permettre de questionner la possibilité pour l’architecte de faire projet avec ses spectres, que ceux-ci proviennent de l’histoire de l’architecture, de l’histoire culturelle au sens large, ou de biographie de l’auteur.ices.

Pour une lecture plus complète de l’appel, téléchargez le document suivant (également en PJ) : Appel_Spectres_FR.pdf

Le Comité d’organisation

  • Gilles Delalex, professeur (ENSAPM – LIAT) ; 
  • Bérénice Gaussuin, maîtresse de Conférences (ENSAPM – LIAT) ; 
  • Can Onaner, professeur (ENSAPVS – EVCAU)