Exposition / “Samouraïs, guerriers et esthètes” (Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg, 11 mars – 13 juillet 2022)

L’exposition Samouraïs, guerriers et esthètes est l’occasion d’explorer l’univers des samouraïs, au-delà des clichés et à travers ce que nous en raconte un objet décoratif qui leur est propre : la garde de sabre ou tsuba

Lieu :

Bibliothèque nationale et universitaire
6 place de la République | 67000 Strasbourg
Trams B-C-E-F arrêt République
Salle d’exposition (1er étage)

Horaires :

Du lundi au samedi 10:00>19:00
Dimanche 14:00>19:00
Fermé du 15 au 18 avril, les 1er, 8 et 26 mai, le 6 juin et les 3 et 10 juillet

Présentation :

Des samouraïs, on retient souvent l’image qu’en ont fixé les films de sabre et les récits légendaires : des guerriers au courage et à la morale exemplaires, fidèles à leur devoir jusqu’à une mort qu’ils méprisent. Du 10e siècle, époque de leur émergence, à leur disparition à la fin du 19e siècle, les samouraïs, chevaleresques chevaliers du Japon, auraient ainsi été des figures immuables perpétuant un même code d’honneur immémorial, le bushidō.

La réalité historique est, bien entendu, très différente de cette image simpliste, forgée en grande partie au moment du nationalisme militariste du début du 20e siècle et alimentée par certaines fascinations occidentales. Au fil des siècles, le guerrier a vu son armement et sa manière de combattre profondément évoluer, bien sûr, mais aussi son rôle social et sa culture. Le cavalier des débuts, qui suivait la “Voie de l’arc et des flèches” et que la cour impériale utilisait tout en réprouvant sa grossièreté, est devenu un être raffiné, urbain, pratiquant les armes comme un art et les arts comme une recherche de distinction.

Cette exposition, fondée sur une collection privée promise en don à la Bibliothèque nationale et universitaire, est l’occasion de découvrir plus précisément cette culture des samouraïs, à travers ce que nous en raconte un objet décoratif qui leur est propre : la garde de sabre ou tsuba. Cet objet est une particularité du sabre japonais car, contrairement aux armes occidentales, son montage sur la lame du sabre était amovible et le propriétaire pouvait donc le remplacer au gré de ses besoins. Il est donc devenu, à partir du 15e siècle, un objet de décoration et, dans l’Occident qui, après 1853, découvrit le Japon, un objet de collection au même titre que les estampes ou les céramiques.

Avec une incroyable diversité, cet objet raconte la culture d’un samouraï qu’on découvre épris de théâtre autant que d’affaires militaires, observateur de la nature et de la société qui l’entourent. Prouesse de métallurgie à l’inventivité sans pareille, multipliant les références à l’histoire, à la littérature, aux religions, aux arts, le tsuba est une “véritable encyclopédie du Japon”.

Lien vers le site Internet de l’exposition :
https://www.bnu.fr/fr/evenements-culturels/nos-expositions/samourais-guerriers-et-esthetes

Événement / Mois du Japon à Strasbourg (11 mars – 8 avril 2022)

Du 11 mars au 8 avril, le Mois du Japon des Bibliothèques et du Département d’études japonaises de l’Université de Strasbourg investissent tous les campus avec une riche programmation autour des arts japonais.

Organisation :

  • Bibliothèque de l’Université de Strasbourg
  • Département d’études japonaises de l’Université de Strasbourg

Date :

11 mars – 8 avril 2022

Présentation :

Le Mois du Japon arrive enfin du 11 mars au 8 avril 2022 sur les campus ! Après de nombreux reports successifs, c’est pour nous une grande fierté de vous présenter ce programme foisonnant.

Centré autour des arts, il s’articule autour de 5 thématiques : les arts du livre, les arts du combat, les arts visuels, le 7e art et les arts de vivre. Le programme, accessible et ouvert à toutes et tous, est riche de conférences, de projections commentées, d’expositions, de démonstrations d’arts martiaux, de lectures musicales, d’ateliers créatifs et de moments conviviaux en tous genres. Il y en a forcément qui vous conviennent !

Il a été concocté conjointement par le Service des bibliothèques de l’Université de Strasbourg et le Département d’études japonaises, en partenariat avec la Bnu, et bénéficie de nombreux soutiens (p. 34). Il est placé sous le haut patronage du Consulat général du Japon à Strasbourg et n’a pu voir le jour que grâce à l’implication d’enseignant·es et d’étudiant·es de tous horizons. Nous remercions très chaleureusement toutes les personnes et institutions qui l’ont rendu possible.

Programme complet de l’événement disponible sur cette page :
https://bu.unistra.fr/opac/news/mois-du-japon-11-mars-8-avril-2022-un-programme-foisonnant/1690

Événement / Programme du Festival du film documentaire “Fenêtres sur le Japon” (3 et 4 décembre 2021)

Le festival de films documentaires Fenêtres sur le Japon est né d’un constat : il existe entre sciences sociales – en particulier celles qui utilisent la méthode ethnographique – et films documentaires une série de liens et de croisements.

Les deux proposent un regard sur le monde social à partir d’un « travail de terrain », c’est-à-dire d’une présence plus ou moins longue auprès des personnes ou sur les lieux dépeints dans les textes ou les films.

Certains chercheurs et chercheuses en sciences sociales – Jean Rouch, Éliane de Latour… – prennent parfois la caméra pour pouvoir rendre compte de leurs observations dans un autre medium. Des réalisateurs, comme Mori Tatsuya, prolongent aussi leurs documentaires par des livres. 

Ce festival se veut une contribution au dialogue persistant entre ces deux mondes à partir d’un point d’ancrage : le Japon.

http://festival.fenetres-japon.fr/

Programme de l’édition 2021

→ Vendredi 3 décembre 2021 – auditorium de l’INALCO (65 rue des Grands Moulins, Paris 13e)

10 h – 13 h An Ant Strikes Back [アリ地獄天国] de TSUCHIYA Tokachi (vost anglais, 98 min.)

15 h – 18 h 00 Ainu Neno an Ainu [アイヌ・ネノアン・アイヌ] de Laura LIVERANI et Neo SORA (vostanglais, 72 min.). La projection sera suivie d’une rencontre avec la co-réalisatrice du film, Laura LIVERANI

18 h 30 – 21 h 00Ushiku [牛久], de Thomas ASH (vost anglais, 87 min.)


→ Samedi 4 décembre 2021 – amphithéâtre 11E, Université de Paris (15, esplanade Pierre Vidal-Naquet, Paris 13e)

10 h 30 – 13 hListening to the air [空に聞く] de KOMORI Haruka (vost anglais, 73 min.)

15 h – 17 h 30Le Front armé anti-japonais de l’Asie de l’Est [東アジア反日武装戦線] de KIM Mi-re (vost français, 74 min.)

17 h – 18 h : Délibérations du jury18 h – 19 h : Remise des prix et clôture du festival


L’entrée est libre, gratuite et sans inscription, dans la limite des places disponibles. Toutes les projections seront suivies de discussions.


Synopsis et bandes-annonces des films sélectionnés
→ Informations pratiques (accès aux deux lieux du festival…)
Affiche de l’édition 2021 (300 dpi, pour impression)


Organisation : Dimitri Ianni & Nicolas Pinet

Comité de sélection : Claire Brisset, Jean-Michel Butel, Mathieu Capel, Beat Frey, Dimitri Ianni, Ricardo Matos Cabo, Anne-Lise Mithout, Sayaka Mizuno, Mary Picone


Partenaires institutionnels :
Équipe Populations japonaises (IFRAE & CRCAO)
Centre de recherches sur le Japon (EHESS)
Institut français de recherche sur l’Asie de l’Est (IFRAE)
Centre de recherche sur les civilisations de l’Asie orientale (CRCAO)
Département d’études est-asiatiques de la Faculté des lettres de l’Université de Genève
Association interdisciplinaire des ethnographies japonaises

Annonce / prix Shibusawa Claudel 2021 – lauréats sélection française

Pour sa 38e édition, le prix Shibusawa Claudel 2021, co-organisé par la Maison-Franco Japonaise de Tokyo et la Fondation France-Japon de l’EHESS pour la sélection française, a été décerné respectivement à César Castellvi et Édouard L’Hérisson pour leurs thèses de doctorat.

Plus d’informations disponibles sur les sites de la Fondation France-Japon de l’EHESS (http://ffj.ehess.fr/shibusawa_claudel.html) et de la Maison Franco-Japonaise de Tokyo (https://www.mfjtokyo.or.jp/fr/shibukuro.html).

Projection / Qui a volé le chaudron ? [Tsuki yo kama gassen 月夜釜合戦] (Cinéma La Clef, 12 novembre 2021)

Après la projection, le 17 septembre 2021, du documentaire Yama – Coup pour coup (1985), décrivant les luttes des ouvriers journaliers de San’ya à Tokyo au début des années 1980, Fenêtres sur le Japon vous invite à poursuivre l’exploration des yoseba, ces quartiers regroupant la main d’œuvre journalière du pays, par le prisme cette fois d’une fiction contemporaine tournée dans le quartier de Kamagasaki à Osaka.


Qui a volé le chaudron ? [Tsuki yo kama gassen 月夜釜合戦] de SATŌ Leo (2017, 115 minutes, VOSTF) sera projeté au Cinéma La Clef (34 rue Daubenton, 75005 Paris) vendredi 12 novembre (ouverture de la salle à 19 h 30, début de la projection à 20 h, prix libre).
https://fenetres-japon.fr/?p=298


Organisation 

Dimitri Ianni et Nicolas PinetContact : projections@fenetres-japon.fr

Synopsis

Lorsque le chef local des yakuzas se fait voler son « chaudron sacré », symbole de son pouvoir, une guerre pour le retrouver éclate entre ses hommes, un gamin de 12 ans, une prostituée et un pickpocket. Inspiré d’un classique du rakugo, tourné en 16 mm avec des habitants du quartier, Qui a volé le chaudron ? a été financé grâce à des dons et a demandé cinq années de travail. À la frontière du documentaire et de la fiction, le film se veut un hommage à la vitalité et au pouvoir de résistance du peuple de Kamagasaki tout autant qu’une comédie carnavalesque.

Réalisateur

SATŌ Leo [佐藤零郎] est né en 1981 à Kyoto. Il se forme au documentaire aux côtés du réalisateur SATŌ Makoto [佐藤真], le réalisateur de Vivre sur la rivière Agano [Aga ni ikiru 阿賀に生きる, 1992]. Travaillant de façon indépendante, il tourne en 2009 un premier documentaire Élégie du parc Nagai [Nagai seishun yoi yume uta 長居青春酔夢歌], consacré aux mobilisations contre l’expulsion des sans-abri du parc Nagai, dans le cadre des championnats du monde d’athlétisme d’Osaka. Qui a volé le chaudron ?est son premier long-métrage de fiction. Il a été récompensé du Grand Prix de la compétition internationale au Porto/Post/Doc, ainsi que du Prix du jury et du Prix de la meilleure image lors de la 14e édition du festival Kinotayo (Paris).
→ Bande-annonce

[Rappel] Création d’un nouveau groupe de recherche et conférence / Groupe d’Etude sur le Politique au Japon – conférence inaugurale le 26 octobre 2021 (9h45-12h)

Groupe d’Etude sur le Politique au Japon – conférence inaugurale

Les organisateurs du Groupe d’Etude sur le Politique au Japon sont heureux de vous convier au lancement de leur séminaire qui aura lieu le Mardi 26 octobre 2021, de 9h45 à 12h.

Consacré à la politique intérieure japonaise, ce séminaire propose à des chercheurs français et étrangers de venir présenter leurs travaux et d’en discuter avec les organisateurs et l’auditoire.

Il s’inscrit dans le cadre d’un nouveau groupe de recherche sur le politique au Japon : https://seiji.hypotheses.org/a-propos  

Les organisateurs sont partis du constat qu’une plate-forme d’échange sur le politique au Japon manquait dans la japonologie française, et espérent combler ce vide par cette initiative.

Pour la séance inaugurale du séminaire, les organisateurs accueilleront Thierry Guthmann, professeur à l’Université de Mie, dont la présentation aura pour titre : “Entre nationalisme religieux et religion civile : le cas de Nippon kaigi.

Le séminaire est ouvert à toutes et à tous.

Il se tiendra en hybride pour cette séance :

  • À l’Université de Paris, 5 rue Thomas Mann 75013, en Salle 481C (Grands Moulins)
  • Et via ZOOM : veuillez contacter arnaud.grivaud@u-paris.fr pour le lien d’accès

D’autres interventions sont déjà prévues pour la fin 2021 et le début 2022. Le calendrier et le contenu de ces prochaines séances seront bientôt mis en ligne sur le site : https://seiji.hypotheses.org/ 

Contact : ioan.trifu@gmail.com

Poster de l’événement ici.

Symposium / 第16回 国際日本学コンソーシアム – 世界と日本:融合する文化 Consortium des études japonais (Université Ochanomizu, 6 novembre 2021, 10h-20h HdT)

第16回 国際日本学コンソーシアム

世界と日本:融合する文化

Le programme du symposium organisé chaque année par l’Université Ochanomizu dans le cadre du consortium des études japonaises vient d’être publié. 

Le thème choisi pour le symposium est : 世界と日本:融合する文化.

L’événement se tient en visioconférence. Il est nécessaire de s’inscrire pour y assister.

Vous trouverez plus d’informations sur cette page.

Lien vers le programme en version PDF ici.

Événement / Exposition “L’amour, la guerre, la fête : Merveilles de l’art narratif japonais” (Museum Rietberg, 21 septembre 2021 – 5 décembre 2021 + journée d’étude le 23 octobre 2021)

L’amour, la guerre, la fête

Merveilles de l’art narratif japonais

Une magnifique exposition mettant en valeur l’art narratif japonais est visible au musée Rietberg, à Zurich, jusqu’au 5 décembre : vous pourrez y découvrir une centaine d’oeuvres réalisées entre le XIVe et le XXe siècle, sur des supports variés : paravents, rouleaux horizontaux et verticaux, estampes, céramiques, vêtements, objets en laque. 

L’exposition est structurée en 8 grands chapitres qui présentent différentes façon d’interpréter certains thèmes : les support de l’art narratif ; la peinture bouddhique ; les Contes d’Ise ; le Dit du Genji ; le Dit des Heike ; la Vie deTaishokan et la Chine imaginée ; le Jouvenceau buveur (Shutendôji) et Rajômon ; les animaux anthropomorphisés et les objets animés. 

Les oeuvres proviennent de collections publiques et privées européennes: Suisse, Allemagne, France, Suède, Grand-Bretagne, Russie, Italie, Hongrie, Pays-Bas.

Certaines, présentées au public pour la première fois, ont été “découvertes” au cours des 4 années de préparation de l’exposition. On pourra citer un petit paravent sur le thème de la Vie de Taishokan, du musée Guimet, ou un somptueux rouleau en soie du Shutendôji, du musée Grassi de Leipzig (rouleau qui s’est avéré provenir du trousseau d’une princesse Tokugawa daté de 1789). 


Lien vers l’exposition en français : https://rietberg.ch/fr/exhibitions/amourguerrefete


Commissaires : Khanh Trinh (Museum Rietberg, Zurich), Melanie Trede (Université de Heidelberg), Estelle Bauer (INALCO / Ifrae).

Le catalogue en anglais (  “Love, Fight, Feast” , 366p., 48€) présente la totalité des oeuvres avec des articles des trois commissaires et des conservateurs des musées prêteurs. 
https://lesen.de/books/detail/-/art/love-fight-feast/hnum/10647734?iampartner=legoad&awc=110&awa=1042&gclid=CjwKCAjw-ZCKBhBkEiwAM4qfF5FM0M5K-ay5-l33xbpv6R_w1aZkHrQGqOjl20ubs3QsyuR24m1InRoCKtMQAvD_BwE


Il existe aussi une version en allemand du catalogue. 


Une journée d’étude sur les thèmes de l’exposition se tiendra en hybride au musée Rietberg et en ligne, le samedi 23 octobre.

L’accès est libre, mais il faut s’inscrire à l’avance que l’on choisisse d’être sur place ou en ligne : https://rietberg.ch/en/calendar/86545

Contact : estelle.bauer@inalco.fr

Projection-débat / Documentaires “A” et “A2” de Mori Tatsuya (24 septembre et 1er octobre 2021)

L’équipe Populations japonaises (IFRAE, CRCAO) vous invite à deux projections-débats autour des films A et A2 de MORI Tatsuya (Japon).


En 1996, le documentariste japonais MORI Tatsuya a été autorisé à filmer les activités quotidiennes des membres de la nouvelle religion Aum shinrikyō, peu après les attentats au gaz sarin commis par ce groupe, le 20 mars 1995, dans le métro de Tokyo, qui ont causé au moins26 morts et 5 700 blessés. Il en a tiré deux documentaires, intitulés A (1997) et A2 (2001). Si ces films dépeignent la vie quotidienne du groupe religieux, renommé Aleph en 1999, ils dressent aussi un portrait sans concession des groupes et personnes amenées à interagir avec lui, médias, police et voisins et, plus largement, de la société japonaise au tournant du siècle.


→ Vendredi 24 septembre 2021, 17 h – 21 h : A (VOST anglais) 

Projection suivie de brèves interventions de – Mary Picone (CRJ-CCJ, EHESS) : « Aum comme entité religieuse : Les enseignements du fondateur et les pratiques des adhérents » – et César Castellvi (CRCAO, Université de Paris) : « “L’affaire Aum” et la critique des médias », puis d’un échange avec le public.https://fenetres-japon.fr/?p=82


→ Vendredi 1er octobre 2021, 17 h – 21 h : A2 (VOST anglais)

Projection suivie d’une brève intervention de Nicolas Pinet (CRJ-CCJ, EHESS) sur le thème « Filmer / enquêter sur des groupes controversés »,puis d’un échange avec le public.https://fenetres-japon.fr/?p=80


Les deux projections auront lieu dans l’auditorium de l’INALCO (65 rue des Grands Moulins, Paris 13e).

L’entrée est libre et gratuite dans la limite des places disponibles.

Projection organisée par Nicolas Pinet dans le cadre du cycle Fenêtres sur le Japon 2021-2022, en lien avec l’équipe Populations japonaises (https://popjap.hypotheses.org).


→ Contact projections@fenetres-japon.fr


→ Extraits des films (japonais, sous-titres anglais) : A et A2


→ Affiche des projections-débats des 24/09/2021 et 1/10/2021 (300 dpi, pour impression).
Merci de diffuser l’information aux personnes qui pourraient être intéressées.


→ Pour être tenus au courant des projections organisées, vous pouvez vous abonner à la liste d’informations de Fenêtres sur le Japon.

Événement / Projection du film documentaire “Yama – Coup pour coup” (Cinéma La Clef, vendredi 17 septembre à 19h30)

Le film documentaire Yama – Coup pour coup [Yama – yararetara yarikaese 山谷—やられたらやりかえせ] de SATŌ Mitsuo et YAMAOKA Kyōichi (Japon, 1985, 110 minutes, vostf) sera projeté au Cinéma La Clef (34 rue Daubenton, 75005 Paris) vendredi 17 septembre (ouverture de la salle à 19 h 30, début de la projection à 20 h, prix libre), dans le cadre du cycle Fenêtres sur le Japon 2021-2022.


Ce documentaire mythique décrivant la lutte des ouvriers journaliers dans le Tokyo des années 1980 est projeté pour la première fois en version Blu-ray avec des sous-titres français préparés pour l’occasiongrâce au travail précieux de Nathalie Benady et Christine Lévy.


https://fenetres-japon.fr/?p=84

Organisation : Dimitri Ianni et Nicolas Pinet

Contact : projections@fenetres-japon.fr

Affiche de l’événement ici.

Synopsis

En décembre 1984, le réalisateur SATŌ Mitsuo entreprend le tournage d’un documentaire décrivant la vie des ouvriers journaliers dans le quartier de San’ya à Tokyo. Le 22 décembre il est assassiné par un membre du groupe yakuza qui contrôle le marché de l’emploi des journaliers. YAMAOKA Kyōichi, membre de la Sōgidan, le syndicat des ouvriers journaliers de San’ya, prend sa suite. Il sera également assassiné le 13 janvier 1986.

Prenant pour point de départ un conflit entre le syndicat des journaliers et le groupe yakuza qui les exploite, Yama – Coup pour coup se veut un film de combat, dénonçant les mécanismes d’exploitation dans les « yoseba », ces ghettos regroupant une réserve de main d’œuvre ouvrière à bas coût sur le dos de laquelle s’est forgée la prospérité du pays. Pensé et réalisé comme une arme de lutte et un outil de conscientisation, le film est une radioscopie brutale et sans concession d’un capitalisme japonais prisonnier de ses racines colonialistes, de sa pègre et de son idéologie impérialiste.

Pour aller plus loin

Textes

  • Gonon, Anne, « Les travailleurs journaliers », Cipango. Cahiers d’études japonaises, n° 2, 1993.
  • Gonon, Anne, Précarité et Isolement social : le monde des travailleurs journaliers japonais, Tokyo, Maison franco-japonaise, « Monographies de la MFJ », 1995, 220 p.
  • Mukai, Kōichirō, « La lutte de San’ya continue », Agone, n° 65, 2020, p. 239-254.
  • Pelletier, Philippe, « Qualité de la ville et ghettos de travailleurs journaliers au Japon », in Augustin Berque [dir.], La Qualité de la ville: urbanité française, urbanité nippone, Tokyo, Maison franco-japonaise, « Publications de la Maison franco-japonaise », 1987, p. 217-233.
  • Pelletier, Philippe, « Doyagai どや街 : le ghetto », in Philippe Bonnin, Masatsugu Nishida et Shigemi Inaga [dir.], Vocabulaire de la spatialité japonaise, Paris, CNRS, 2014, p. 112-114.
  • Pons, Philippe, Misère et Crime au Japon : du XVIIe siècle à nos jours, Paris, Gallimard, « Bibliothèque des sciences humaines », 1999, 551 p.
  • Traimond, Jean-Manuel, Le Japon mal rasé : voyage chez les anarchistes, les burakumin, les coréens-du-Japon, les uilta, et les autres, Lyon, Atelier de création libertaire, 2000, 145 p.

Films

  • Kim, Mi-re, Nogada, 2005.
  • Ogawa, Shinsuke [小川紳介], Dokkoi! ningen bushi kotobuki jiyū rōdōsha no machi [どっこい ! 人間節 寿・自由労働者の街 ; Dokkoi ! : Le Chant humain. Kotobuki : Le Quartier des ouvriers libérés], documentaire, Dimenshon [ディメンション], [1975] 2016.
  • Watanabe Takaaki [渡辺孝明], 81 kotobuki doyagai – ikiru [’81寿ドヤ街 - 生きる ; Le Doyagai de Kotobuki en 1981 : Vivre], documentaire, Yokohama dokyumento firumu [横浜ドキュメントフィルム], 1981.
  • Watanabe Takaaki [渡辺孝明], Kotobuki doyagai ikiru 2 [寿ドヤ街 生きる2 ; Le Doyagai de Kotobuki : Vivre 2], documentaire, Yokohama dokyumento firumu [横浜ドキュメントフィルム], 1984.