Soutenance de thèse : Edouard L’Hérisson « Trajectoires shintō et construction de la Mandchourie japonaise : spatialisation religieuse, expansion de l’empire et structuration du shintō moderne » (samedi 12 décembre 2020 à 9h00)

Edouard L’Hérisson a le plaisir de vous annoncer la soutenance de sa thèse intitulée « Trajectoires shintō et construction de la Mandchourie japonaise : spatialisation religieuse, expansion de l’empire et structuration du shintō moderne » (sous la direction de M. Michael Lucken).


Elle se tiendra le samedi 12 décembre à 9h00.

Le jury sera composé de : 
M. Sébastien BILLIOUD, Professeur des universités, Université de Paris
M. Arnaud BROTONS, Professeur des universités, Université d’Aix-Marseille
M. Matthias HAYEK, Professeur des universités, Université de Paris
M. François LACHAUD, Directeur d’études, EFEO
M. Michael LUCKEN, Professeur des universités, Inalco
Mme Chantal VERDEIL, Professeur des universités, Inalco

La soutenance se déroulera en visioconférence et sera ouverte au public.

Résumé :

Le shintō moderne est souvent réduit à un système rituel unifié, centré sur des sanctuaires perçus soit comme avatars du shintō d’État, soit comme lieux de culte populaires. Cette lecture est davantage encore mise en avant dans le cas de l’expansion japonaise en Asie. L’ambition première de cette thèse est de montrer deux aspects qui sont en fait complémentaires et participent de la dynamique impériale de la première moitié du XXe siècle. Contrairement aux lectures qui nient l’authenticité du shintō moderne, elle vise ainsi à prouver que ce dernier constitue un système religieux généalogiquement cohérent dont l’expression moderne est caractérisée par une dynamique de projection impériale, voire universelle, centrée sur des nouvelles doctrines panthéistes. L’étude s’appuie sur trois parcours de leaders shintō impliqués dans la construction de la Mandchourie japonaise : Matsuyama Teizō 松山珵三 (1878-1947), Deguchi Onisaburō 出口王仁三郎 (1871-1948) et Kakei Katsuhiko 筧克彦 (1872-1961). Ces trois cas permettent de mettre en lumière trois modalités de rencontre avec l’espace mandchou, perçu dans sa dimension diatopique, et autant de processus de spatialisation de cette région. Il est ainsi possible de comprendre en quoi ces prédicateurs shintō sont à la fois mus par, et moteur de, la dynamique impériale dans les territoires s’étirant de la péninsule du Liaodong à la frontière de la Mongolie Extérieure. L’espace fluide qu’est la Mandchourie japonaise apparaît dès lors comme la cible d’appropriations religieuses et coloniales au sein desquelles s’entrelacent les ambitions individuelles et étatiques.

Soutenance de thèse : Nathan Béridot « L’exercice du pouvoir judiciaire par la Cour suprême du Japon » (27 novembre 2020 à 12h00)

Nathan Béridot soutiendra le vendredi 27 novembre à 12h00 sa thèse intitulée « L’exercice du pouvoir judiciaire par la Cour suprême du Japon » devant un jury composé de :

– Mme Guibourg DELAMOTTE, Maîtresse de conférences HDR, INALCO
– M. Christian GALAN, Professeur des universités, Université Toulouse II Jean-Jaurès, Co-directeur de thèse
– Mme Hélène GAUDIN, Professeure des universités, Université Toulouse I Capitole
– Mme Isabelle KONUMA, Professeure des universités, INALCO, Co-directrice de thèse
– M. Daniel MOUCHARD, Professeur des universités, Université Sorbonne Nouvelle
– M. YAMAMOTO Hajime, Professeur des universités, Université Keiô

La soutenance se déroulera en visioconférence le vendredi 27 novembre à 12h00 par Zoom. Les membres extérieurs au jury sont autorisés à y assister.

Résumé de la thèse :
Après la défaite, la Constitution japonaise de 1946 a été à l’origine d’un véritable bouleversement juridique en entendant affirmer le 
principe de souveraineté démocratique, assurer une réelle séparation des pouvoirs et garantir les droits fondamentaux de l’Homme. Afin de veiller au respect de ces principes, la même Constitution dote en outre le Japon d’une Cour suprême armée du pouvoir de contrôler la constitutionnalité des normes et appelée, dès 1947, à jouer un rôle majeur au sein des institutions. Après plus de soixante-dix années d’exercice du pouvoir judiciaire, le constat semble néanmoins tout autre : de nombreux auteurs relèvent ainsi que, loin de jouer le rôle majeur que la Constitution lui promettait, cette juridiction serait l’une des plus « passives » au monde. Ce travail entend discuter cette qualification, à propos de laquelle s’accordent de nombreux auteurs, tant japonais qu’étrangers.