[Conférence] “Mémo aléatoire sur la “liberté d’expression” basé sur l’expérience personnelle”, par Ônishi Hiroshi, et “Walden, espace de liberté et de création : la rencontre Kurita, Thoreau, Talbot”, par Teddy Peix

Séminaire Langarts
“Liberté en création”
Le vendredi 13 mai 2022 de 10h00 à 13h00
Maison de la Recherche, Sorbonne Université, 28 rue Serpente, 75006 Paris, Salle D116,

Organisation : Zélia Chueke, Isaac Chueke et Hyeonsuk Kim,

7e séance : ÔNISHI Hiroshi (traduction Isabelle Charrier) & Teddy PEIX
Inscriptions : liberteencreation[at]gmail.com

Participation présentielle ou virtuelle
Lien d’accès : Joindre conversation

7e séance-Liberté en création
Prochaines séances : 10 juin, 16 septembre, 14 octobre, 18 novembre, 16 décembre 2022
Site de Langarts : https://langarts.hypotheses.org

[Exposition] “Les cinq couleurs de l’encre”(Inalco – 8 juin 2022, 10h-19h)

Exposition “Les cinq couleurs de l’encre”

Dates : Mercredi 8 juin 2022 – 10:00 – 19:00Lieu : Galerie du Pôle des Langues et Civilisations (65, rue des Grands Moulins – 75013 Paris) 

Une exposition organisée par Lia Wei (IFRAE, Maître de conférences en histoire des arts de la Chine, Inalco).

Equipe curatoriale : Manon Kbidi, Mina Kouame, Anna Le Menach et Paula Suméra (étudiantes à l’Inalco). 

En écho au colloque « Usages et valeurs du noir en Asie de l’Est » (Isabelle Charrier et Marie Laureillard, CEEI-IFRAE).

Plutôt que de comprendre le « noir » comme une couleur, cette exposition choisit de se questionner sur les devenirs multiples de la tradition de l’encre en Asie de l’Est, un héritage partagé par les 25 artistes peintres, calligraphes, plasticiens, céramistes, photographes et graveurs présents tout au long du parcours.

Liste des artistes

ADACHI Takeo, ARASE Kaname, CONG Peibo, FUTAMURA Yoshimi, HU Jiaxing, HU Jie, JIANG Hanxuan, KIM Hyeonsuk, Lia WEI, Lithic Impressions, LIU Tianyu, MA Desheng, MATSUTANI Takesada, MURAKAMI Santo, ONODERA Yuki, TANG Kaizhi, WATASE Yoko, WU Jialin, XU Demin, YE Xin, Yolaine ESCANDE, YU Li, ZHANG Qiang , ZHAO Fei, ZHU Pengfei.


Le parcours en cinq étapes : technique, matière, couleur, sujet et geste

Le parcours proposé part du double héritage technique porté par les artistes contemporains chinois, coréens et japonais : la « technique de l’encre » (墨法) et la « technique du pinceau » (筆法). Bien que ces techniques – ou méthodes – soient perçues comme complémentaires, la qualité d’une œuvre à l’encre est bien souvent jugée à travers le maniement du pinceau, un outil associé à la pratique de la calligraphie. 

Dans un deuxième temps, le parcours s’intéresse à une série d’artistes qui abandonnent le pinceau pour retourner au sens premier de l’encre comme matière, que l’on retrouve dans l’étymologie du caractère mo 墨 (le noir 黑 au-dessus de la terre 土). 

Associée au noir, l’encre est aussi connue dans les premiers traités d’esthétique chinois pour ses « cinq couleurs ». Le chiffre cinq se veut exhaustif ; il fait écho aux directions cardinales et leur centre, aux cinq éléments, dans une ambition civilisatrice et totalisante. Les traités ultérieurs, souvent de la main de praticiens, affinent l’énumération des qualités de l’encre, en proposant des nuances plus concrètes comme, outre le noir et le blanc, le sec et le mouillé, le dense et le léger. 

Afin d’éviter l’idéal d’un art lettré stérile et hors du temps, l’exposition intègre la démarche d’artistes qui capturent des sujets figuratifs et actuels en s’emparant du réel par le noir, sous la forme de photographies, xylographies et estampages. Finalement, les gestes de l’artiste qui, du bout du pinceau ou à bras le corps, noircissent d’encre leurs œuvres, clôtureront ce parcours. 

Choix curatoriaux et la question des valeurs

Calligraphie moderne et art de l’encre contemporain en Extrême-Orient sont volontiers confondus avec « expressionisme abstrait ». Notre sélection d’œuvres s’efforce de dépasser cette vision globalisante de l’histoire de l’art moderne, qui éclipse la spécificité culturelle de ses expressions. Un autre écueil que nous avons voulu éviter : la réduction de toute démarche artistique contemporaine en Asie de l’Est à un dialogue binaire entre tradition et modernité.

L’expression picturale en Extrême-Orient partage ses outils, matériaux et techniques avec l’art de l’écriture. Ainsi, une véritable hiérarchie des genres picturaux se base sur le degré de virtuosité calligraphique que laisse transparaître une œuvre, qui s’accompagne d’une rhétorique quant à la supériorité de l’encre monochrome sur la couleur. La volonté a été ici d’inclure certains aspects de la production visuelle habituellement exclus par les valeurs esthétiques de l’élite lettrée, tout en tenant compte de la terminologie et les catégories présentes dans les traditions classiques de la calligraphie et de la peinture en Asie de l’Est.

Ce projet est expérimental à plusieurs égards : l’exposition ne dure qu’une journée, elle est pensée par une enseignante du département d’Études chinoises de l’Inalco et quatre étudiantes, dans un espace où ne sont pas habituellement exposées d’œuvres originales. L’intention curatoriale et le choix des œuvres est le résultat d’un dialogue au sein du projet de recherche “Sources visuelles, sources textuelles” de l’IFRAE. Une dizaine d’encres marouflées provient de la collection du Lithic Archive à Bruxelles, qui regroupe des artistes contemporains chinois ayant déjà fait l’objet de manifestations culturelles organisées par Lia Wei. S’y ajoutent une série d’artistes japonais proposés par Isabelle Charrier, et plusieurs artistes résidant principalement en France, par Marie Laureillard.

Programme de la journée 

  • 10h : ouverture de l’exposition
  • ​10h45 : visite guidée par Manon Kbidi
  • 13h30: visite guidée par Anna Le Menach et Paula Suméra 
  • 15h45 : visite guidée par Mina Kouame
  • 18h : visite guidée par Lia Wei
  • 19h : fermeture de l’exposition

Entrée libre.

[Appel à contributions] Revue d’études japonaises Ebisu – numéro thématique 61 / “Le Japon et ses doubles : Étude et représentation des territoires japonais et de leur aménagement à travers les arts et la littérature”

Le Japon et ses doubles

Étude et représentation des territoires japonais et de leur aménagement à travers les arts et la littérature

Comment l’intense production littéraire et artistique japonaise influe-t-elle sur l’aménagement du Japon et de ses territoires ? Comment cet aménagement en retour influe-t-il sur la production littéraire et artistique japonaise ?

Ce numéro spécial s’intéresse à l’hypothétique valeur heuristique et à la tout aussi hypothétique dimension performative que jouent les représentations artistiques et littéraires, voire les mythes, dans la fabrique des territoires japonais et l’évolution des logiques et des principes de leur aménagement. Inversement, ce numéro cherche aussi à mesurer et analyser l’impact qu’aurait la dynamique d’aménagement des ter- ritoires sur la production artistique et la littéraire japonaise, voire sur l’inflexion possible des grands mythes qui les structurent. Cet appel invite en particulier les contributeurs et contributrices à réfléchir à cinq grands axes :

  • Perspective esthétique critique : la représentation littéraire et artistique des territoires ;
  • Perspective opérationnelle : le tournant narratologique de l’aménagement ;
  • Perspective scientifique d’une épistémologie réflexive : écarts, influences et apports croisés entre art, littérature et productions scientifiques portant surl’aménagement des territoires ;
  • Perspective méthodologique et technique : la structure des véhicules du réel,les dispositifs artistiques et la nature des régimes de production de l’espace ;
  • Perspective institutionnelle : 100 ans de réflexion et d’échanges, le rôle des arts et des lettres dans l’aménagement de la Maison franco-japonaise (etinversement).Cet appel concerne les arts et la littérature dans une acception volontairement très large. Tout type de production artistique est ici concerné : les beaux-arts, le cinéma, la poésie, la bande dessinée, la littérature de consommation, les anime, les mangas, le théâtre, l’opéra, les marionnettes, la musique, la danse, l’architecture, les arts contemporains ou numériques… et jusqu’à des formes d’artisanat participant de la production d’images, d’imaginaires, de discours et de perceptions sur l’espace, les territoires et l’aménagement – ainsi en va-t-il de la poterie, de la mode, des para- vents, des lanternes, des timbres-poste…

Responsable du dossier : Raphaël Languillon-Aussel avec le comité de rédaction de la revue Ebisu. Études japonaises.

Instructions aux auteurs

Les propositions d’article seront envoyées sous forme de fichier attaché (.doc ou .docx) à : ebisu[at]mfj.gr.jp et languillon[at]mfj.gr.jp.

Elles seront composées d’un titre provisoire, d’un résumé de 800 signes, d’une bibliographie indicative et d’une liste des sources de financement de la recherche. L’auteur ou l’autrice veillera à préciser son nom, son ratta- chement institutionnel et son adresse électronique.

Les articles seront d’une longueur maximale de 50 000 signes. Lire attentivement les consignes indiquées ci-dessous : https://journals.openedition.org/ebisu/1057

Argumentaire complet

Version PDF à télécharger

Le Japon n’existe pas n’est pas que le titre provocateur du premier roman d’Alberto Torres-Blandina, ou la parabole du simulacre que sont devenus les territoires plongés dans un état généralisé de compétition économique qui substitue leur imaginaire marketing à leur réalité matérielle. C’est aussi l’affirmation d’un constructivisme, à savoir que les pays et les territoires sont des réalités sociales avant que d’être des principes de réalité matériels ou naturels ; ils sont des constructions avant d’être des évidences. Pris dans le tourbillon excessif du postmodernisme, les territoires sont devenus à ce titre des morceaux d’hyper-réalité, où l’image prend le pas sur la pure matérialité de ce qui est, et tend à réduire l’espace à ce qui se voit, puis à ce qui se perçoit et enfin à ce qui se représente. Dans l’économie de l’attention, l’hyper-réalité a ainsi remplacé l’espace tel qu’il est par ses représentations qui font du réel ce qui advient au regard d’un référant imaginaire aux conséquences pourtant bien concrètes : à ce titre, le mythe littéraire et artistique, pris dans un sens très large, modèle le réel à son image, quand il ne s’y substitue tout simplement pas dans le refus, le dégoût ou le déni de réalité. Au Japon, le processus fonctionne particulièrement bien – d’où le choix d’Alberto Torres-Blandina de faire porter son roman dessus – y compris dans les mythes historiques de ses origines.
Pourtant, au cœur de l’inflation postmoderniste, tout principe de réalité, tout effet de structure, toute résistance de la matérialité n’ont pas disparu. Pour le dire autrement, l’aménagement et les interventions sur la structuration des territoires ne sont pas seulement les fruits d’une sphère auto-référente de signes, d’images et de représentations : la granulométrie de l’espace, ses enjeux, ses contraintes et ses (im)possibilités imposent aussi aux mythes, aux lettres et aux arts, des inflexions qui sont celles de la contingence de l’espace réellement aménagé – et de ses transformations. Ainsi, l’évolution des mythes et les dynamiques territoriales sont-elles co-construites, parfois très lentement, parfois poussées par les accidents de l’histoire ou l’accélération des sociétés. Si les territoires résultent de constructions mentales à la fois individuelles et collectives qui empruntent à la production littéraire et artistique une partie de leur substance, cette dernière n’est pas totalement extérieure à leur matérialité pure. Comment l’intense production littéraire et artistique japonaise influe-t-elle sur l’aménagement du Japon et de ses territoires ? Comment cet aménagement en retour influe-t-il sur la production littéraire et artistique japonaise ?
Ce numéro spécial s’intéresse à l’hypothétique valeur heuristique et à la tout aussi hypothétique dimension performative que jouent les représentations artistiques et littéraires, voire les mythes, dans la fabrique des territoires japonais et l’évolution des logiques et des principes de leur aménagement. Inversement, ce numéro cherche aussi à mesurer et analyser l’impact qu’aurait la dynamique d’aménagement des territoires sur la production artistique et la littéraire japonaise, voire sur l’inflexion possible des grands mythes qui les structurent. Cet appel invite en particulier les contributeurs et contributrices à réfléchir à cinq grands axes : 

  • Perspective esthétique critique : la représentation littéraire et artistique des territoires

Comment sont dits, décrits, représentés voire critiqués les territoires japonais et leur aménagement dans les productions artistiques et littéraires japonaises, voire étrangères portant sur le Japon ? Comment, à l’inverse, les nouveaux aménagements (comme le grand mur de béton du Tōhoku), les transformations des aménagements existants (l’accident de la centrale de Fukushima et les réflexions postnucléaires du parc énergétique nippon), voire les nouvelles politiques ou idéologies aménagistes influencent-ils la littérature et les arts japonais ? De façon plus générale, que nous apprennent de l’évolution de la société japonaise ce que les arts et la littérature nous disent des territoires japonais et de leur aménagement ?

  • Perspective opérationnelle : le tournant narratologique de l’aménagement

Depuis une vingtaine d’années, le tournant néolibéral de l’aménagement a mis un terme aux politiques de planification économique et spatiale, conduisant à l’émergence d’une fabrique des territoires par projets, rendant nécessaire de trouver de nouvelles logiques de coordination, d’intégration et d’adhésion populaire : de là procède le tournant narratologique de l’aménagement et le renforcement de la place des grands récits dans les opérations d’intervention sur les territoires. Quels sont les grands récits qui structurent l’aménagement et la production de l’espace (ou des espaces) japonais, et quels liens entretiennent-ils avec les arts et la littérature ? Comment la littérature grise opérationnelle se positionne-t-elle vis-à-vis de la production artistique et littéraire ? Comment le péritexte, l’hypertexte, le paratexte voire l’hypotexte de l’aménagement s’inscrivent-ils dans de nouvelles logiques transtextuelles et transmédiales qui mobilisent à des niveaux différents et selon des modalités diverses les arts et la littérature ?

  • Perspective scientifique d’une épistémologie réflexive : écarts, influences et apports croisés entre art, littérature et productions scientifiques portant sur l’aménagement des territoires

L’aménagement n’est pas qu’un acte d’intervention sur un territoire : c’est aussi un champ d’expertise producteur de savoirs, voire une discipline académique à part entière – le statut est encore âprement débattu. Dans quelles mesures les écrits académiques reflètent-ils les sensibilités artistiques et la performativité des mythes et des représentations littéraires et artistiques que leurs auteurs souhaiteraient retrouver dans les principes de réalités qu’ils étudient ? Pour le dire autrement, dans quelles mesures la production académique est-elle possiblement influencée par les grands mythes auxquels adhèrent et que souhaitent voir advenir, consciemment ou non, honnêtement ou non, les scientifiques analysant les logiques d’aménagement et de structuration du Japon et de ses territoires ? Inversement, en quoi les écrits savants sur l’aménagement japonais influencent-ils les mythes existants, voire en génèrent-ils de nouveaux ? Cet axe insiste en particulier sur la dimension réflexive de celles et ceux qui produisent du savoir sur l’espace japonais au regard des représentations que celles et ceux qui « fantasment » l’espace dans l’art et la littérature produisent et diffusent. Autrement dit, c’est la porosité voire la distorsion entre constructions scientifiques et constructions littéraires et artistiques des discours et des représentations sur l’espace japonais que l’on cherche ici à mesurer, à analyser et à discuter, en partant du postulat qu’en dehors de catégories mentales socialement construites, le réel (l’objet des sciences) et ses analyses n’existeraient pas. Cet axe concerne toute discipline portant de près ou de loin sur l’espace et les territoires japonais (à savoir, la géographie, l’urbanisme, l’histoire, l’économie, l’anthropologie, la sociologie, les sciences politiques, la philosophie, l’ethnographie…).

  • Perspective méthodologique et technique : la structure des véhicules du réel, les dispositifs artistiques et la nature des régimes de production de l’espace

Depuis au moins Walter Benjamin, une relation étroite a été établie entre les techniques de reproduction des images et la nature des régimes politiques. Dans quelles mesures et en quoi les supports, les techniques et les formes artistiques et littéraires mobilisés dans les représentations des territoires japonais impactent-ils les modalités de leur aménagement et, au-delà, les régimes politique et économique de leur production et de leur exploitation ? La question se pose avec d’autant plus d’acuité au Japon que le pays est leaderdans l’industrie du numérique, ce qui a des conséquences fortes en termes de visualisation digitale des territoires, ou encore sur les modalités de diffusion des images du Japon – ce sur quoi surfent en grande partie les acteurs du Cool Japan, qui n’est pas sans relation avec la croissance récente du tourisme et de la consommation d’espace au Japon. Dans une perspective plus vaste, en quoi la nature des supports et la structuration des dispositifs de production et de circulation des représentations artistiques et littéraires de l’aménagement et de l’espace impactent-ils les régimes politiques japonais (passés ou actuels) ?

  • Perspective institutionnelle : 100 ans de réflexion et d’échanges, le rôle des arts et des lettres dans l’aménagement de la Maison franco-japonaise (et inversement)

Le 7 mars 1924, Eiichi Shibusawa, le père de la modernisation économique du Japon, et Paul Claudel, célèbre poète alors ambassadeur de France au Japon, créaient la Maison franco-japonaise (MFJ). Dédiée aux échanges culturels entre la France et le Japon, mais aussi porte d’entrée de la culture française dans l’Archipel, l’institution est un haut-lieu matériel et immatériel des relations franco-japonaises au Japon. En cela, la MFJ est à la fois le produit d’une idée où viennent se confronter des représentations et des identités multiples, et un espace physique qui conditionne en partie l’accès et l’expression en ses murs de ces représentations. Quel rôle cet espace matériel et immatériel a-t-il joué dans la diffusion de la représentation des territoires français dans la littérature et les arts du Japon et dans celle de la représentation des territoires japonais dans la littérature et les arts français ? Quel rôle ces représentations ont-elles eu sur la fabrique matérielle de la MFJ, son évolution, mais aussi plus largement sur la production d’espaces en France et au Japon ? Autrement dit, dans quelles mesures la Maison franco-japonaise a-t-elle été le lieu d’un échange, d’un passage, voire d’une hybridation, des représentations artistiques et littéraires de l’espace et de l’aménagement japonais en France et français au Japon ? Dans quelles mesures aussi constitue-t-elle un espace ou un dispositif à la fois producteur de récits, produit par des récits ou faisant l’objet de récits littéraires ou artistiques ? Ce dernier axe s’inscrit dans la perspective du centenaire de l’existence et des activités de la Maison franco-japonaise de Tokyo, et recontextualise au regard d’une dynamique institutionnelle majeure les quatre axes précédents de l’appel. 
Cet appel concerne les arts et la littérature dans une acception volontairement très large. Tout type de production artistique est ici concerné : les beaux-arts, le cinéma, la poésie, la bande dessinée, la littérature de consommation, les anime, les mangas, le théâtre, l’opéra, les marionnettes, la musique, la danse, l’architecture, les arts contemporains ou numériques… et jusqu’à des formes d’artisanat participant de la production d’images, d’imaginaires, de discours et de perceptions sur l’espace, les territoires et l’aménagement – ainsi en va-t-il de la poterie, de la mode, des paravents, des lanternes, des timbres-poste… 

Ebisu. Études japonaises est une revue à comité de lecture fondée en 1993 et publiée par l’Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise.

[Conférences] Séance du groupe d’étude de philosophie japonaise (samedi 28 mai 2022)

Groupe d’étude de philosophie japonaise 

(Institut français de recherche sur l’Asie de l’Est, Inalco / Université de Paris-Cité / CNRS, F-75013 Paris)

Samedi 28 mai 2022, vidéoconférences sur Zoom 

    14h – 14h45 suivie de discussion d’une demie heure  

Frédéric GIRARD (EFFEO)

   « Expérience pure de NISHIDA et expérience directe de MOTORA : la structure double de la psychè héritée de la Talité du Traité sur l’acte de foi dans le Grand Véhicule.» 

    15h20 – 16h05 suivie de discussion d’une demie heure 

Raphaël PIERRES (Université Paris I Panthéon-Sorbonne )

« Décentrer la première personne : WATSUJI Tetsurô, ÔMORI Shôzô et SAKABE Megumi ».

    16H40 : la fin de séance 

Pour le lien Zoom, prière de contacter : takako.saito[at]inalco.fr  à partir du 24 mai 22

Résumé des conférences en version PDF

[Colloque] Le “néo-japonisme” 1945 -1975 ( Collège de France, 12-13 mai 2022)

Le “néo-japonisme” 1945 -1975 (12-13 MAI 2022 – COLLÈGE DE FRANCE)

Colloque organisé par Sophie Basch (professeur à Sorbonne Université, membre senior de l’IUF), Michael Lucken (professeur à l’Inalco, membre honoraire de l’IUF), William Marx et Jean-Noël Robert (professeurs du Collège de France).

Présentation

Le japonisme a bouleversé l’esthétique du XIXe siècle. Cette passion occidentale pour les arts du Japon s’est prolongée dans l’entre-deux-guerres avec l’extension de la japonologie. Mais que reste-t-il de l’influence esthétique du Japon après Hiroshima et Nagasaki ? La reconstruction de son image fait souvent table rase, volontairement ou par ignorance, des multiples aspects du japonisme et des acquis de la japonologie, tout comme les nouveaux formalismes restent par ailleurs tributaires des préjugés de la génération précédente et des idéologies de rupture contemporaines. Il n’est pas question de faire le point sur l’image du Japon en Occident de 1945 à 1975, qui a déjà été partiellement étudiée, mais de voir ce qui subsiste, transformé, déformé, contesté, évacué, du japonisme du XIXe siècle (dont Paris était le centre), de ses acquis et de ses préjugés, dans ces trois décennies (où Paris restait un pôle). 

Une part du « néo-japonisme », refusant de s’inscrire dans le sillage du japonisme historique, joue la carte de la pureté, de la violence libératrice et apparaît ainsi comme l’instrument d’une catharsis. Un autre courant, plus subtilement subversif, joue au contraire sur la continuité dans une démarche ironique qui multiplie les filtres, les citations, les médiations, les décantations, les reflets, les échos. Le japonisme revient en France par ricochet, en transitant par les États-Unis ou par le Japon lui-même. Le recul nécessaire permet à présent de faire l’archéologie de cette période, de l’inscrire dans un courant plus vaste sur un temps plus long, d’y retrouver des résonances, d’en interpréter les discordances et les concordances.

C’est sous cet éclairage qu’on analysera, dans une perspective dialectique, l’évolution des discours littéraires et artistiques de l’après-guerre à la fin des années 1970 et l’essor des industries culturelles japonaises, qui marque le départ d’un nouvel imaginaire.

Inscription et programme : https://www.college-de-france.fr/site/william-marx/p2785069789673314_content.htm

[Appel à communications] Journée d’études consacrée aux recherches actuelles sur le nō en études japonaises – Aix-Marseille Université (Date limite des candidatures : 22 mai 2022)

Appel à contribution – le  et sa postérité dans les échanges et l’histoire de la scénographie

Dans le cadre d’une journée d’étude centrée autour de l’existence de la scène de nô d’Aix-en-Provence, nous lançons un appel à contribution pour une matinée qui portera sur les recherches actuelles, en études japonaises, sur le .

Les problématiques favorisées sont plus particulièrement la patrimonialisation du , son rôle dans les échanges et la diplomatie culturelle, ou encore sa pratique à l’ère contemporaine, mais tous les types de travaux, y compris sur le classique, pourront être considérés.

La journée d’étude aura lieu entre le 7 et le 9 septembre 2022 (date à confirmer bientôt). Elle sera associée à une représentation de , et comportera une table ronde avec des acteurs et metteurs en scène.

La date-limite pour l’appel est fixée au 22 mai 2022.

pistes : écrits de Jean-Louis Barrault, théâtre du Soleil d’Ariane Mnouchkine, représentations claudeliennes récentes etc.

Problématiques favorisées : la question du jeu de l’acteur, l’hybridation et les échanges culturels, le rapport entre innovation et patrimonialisation.

RESPONSABLE : 

Arthur Mitteau (Mcf, A.M.U., IrAsia) et Makiko Matalon (A.M.U., IrAsia)

URL DE RÉFÉRENCE

https://www.aixenprovence.fr/Le-theatre-No-et-son-ecrin-de-verdure

Contact : arthur.mitteau[at]univ-amu.fr

[Poste] Recrutements d’un lecteur et d’un enseignant contractuel à la section de japonais de l’Université de Lille pour la rentrée 2022-2023 (date limite candidatures : 22 mai 2022)

La section de japonais de la faculté des Langues Cultures et Sociétés de l’université de Lille recrute un enseignant contractuel et un lecteur.

Ils seront chargés de cours de japonais requérant un niveau natif ou bilingue (oral, thème, expression écrite…).

Par ailleurs, le Centre de Langue de l’université de Lille (CLIL) recrute également un enseignant contractuel pour les cours de LV2 de japonais.

Pour plus de renseignement sur la marche à suivre et la constitution des dossiers, veuillez consultez les rubriques “Campagne de recrutement des enseignant.e.s contractuel.le.s” et “Campagne de recrutement des lecteurs/lectrices et maîtres/maîtresses de langue 2022”.

https://www.univ-lille.fr/universite/travailler-a-luniversite

La date limite pour candidater à ces postes est fixée au 22 mai prochain.

Contact : yannick.bardy[at]univ-lille.fr

[Appel à candidatures] Prix de thèse du GIS Asie 2022 (date limite des candidatures : 6 juin 2022)

Prix de thèse 2022

Le 5 mai 2022, le GIS Asie organise la quatrième édition du Prix de thèse sur l’Asie.
Sont éligibles des travaux soutenus en 2020 et 2021, dans toutes les disciplines des lettres et sciences humaines et sociales et portant sur l’Asie.

Le jury et les prix

Trois prix, d’une valeur de 3 000€ chacun, seront attribués par le jury composé de membres du conseil scientifique du GIS.

L’objectif de ce prix de thèse

Ce prix est destiné prioritairement à financer ou co-financer la publication de la thèse. Ils seront remis solennellement à la fin de l’année 2022.

Conditions générales de candidature

  • Avoir soutenu entre le 1er janvier 2020 et le 31 décembre 2021 une thèse sur l’Asie en lettres ou sciences humaines et sociales et obtenu un doctorat délivré par une institution française ou par une institution membre du GIS Asie.
  • Avoir envoyé une candidature complète par voie électronique au plus tard le vendredi 6 juin 2022
     

Modalités de dépôt de candidature :

  • Remplir le formulaire de dépôt de candidature
  • Déposer les fichiers suivants sur le site dédié, au format PDF :
    •  Un formulaire de dépôt de candidature (ci-contre)
    •  Un lien fonctionnel vers le site de dépôt électronique de la thèse (site d’université, site theses-en-ligne de HAL, etc.)
    •  Une copie du diplôme de doctorat (ou de l’attestation de soutenance si le diplôme n’est pas disponible)
    •  Un exemplaire du rapport de soutenance. Pour les universités étrangères où il n’existe pas de rapport, prière de joindre deux lettres de recommandation : la première du directeur de thèse, la seconde d’un autre chercheur ou universitaire ayant participé au jury de soutenance
    •  Un CV
    •  Une liste des publications

⚠️​ Un accusé de réception sera envoyé aux candidats après vérification des pièces demandées. ⚠️​
📑 Lire l’appel à candidature

📑 Lire le règlement du prix de thèse

contact : communication[at]gis-reseau-asie.org

[Séminaire] « Paysage(s) du retour à la terre, paysage(s) du retour de la terre » – Japarchi (27 et 28 mai 2022 / 9h – 12h)

Thématique :

« Paysage(s) du retour à la terre, paysage(s) du retour de la terre »

Co-organisation : Japarchi et le réseau « Retour à la terre, retour de la terre »1

Modération : Nicolas Baumert (université de Nagoya), Sylvie Brosseau, (Japarchi, université Waseda), Catherine Grout (Japarchi, ENSAP de Lille) et Kenjirō Muramatsu, (Université Jean Moulin Lyon III)

Discutant (le 27) : Julien Bouvard (Maître de conférences, Université Jean Moulin Lyon 3) Modalité : visioconférence
Horaires pour les deux séances : 16h-19h heures au Japon ; 9h-12h heures en France

Contact pour obtenir les liens vers la conférences en ligne : kenjiro.muramatsu[at]univ-lyon3.fr

27 mai 2022

« Shin Evangelion : quand Anno Hideaki retourne (à) la Terre » par Kenjirō  MURAMATSU (Maître de conférence à Université Jean Moulin Lyon III, IETT-EA4186), & Antonin BECHLER (U. Strasbourg-EA1340). 
Dans son dernier long métrage d’animation, Shin Evangelion 『シン・エヴァンゲリオン劇場版:||』 (Evangelion 3.0+1.0 : Thrice upon a time) (2021), ANNO Hideaki 庵野秀明 propose une longue séquence (40mn sur 2h25) de vie rurale dans une communauté nommée “Troisième village” (Daisan mura 第三村). Comment interpréter la présence et la signification d’un tel insert, donnant à voir une nature à la fois retrouvée et recréée, à rebours des représentations habituelles de ce topos dans les productions narratives japonaises récentes, et au premier abord incongrue dans le contexte d’une franchise de science-fiction comme Evangelion, qui s’est toujours tenue – à l’instar de son auteur – éloignée des questionnements sur le rapport à la nature ?

« Paysans influenceurs et boulangers blogeurs. Regard ethnographique sur un espace rural numérique » par Cecilia LUZI (doctorante, Freie Universität, Berlin) 
Le contenu de cette intervention est le fruit d’un travail d’exploration ethnographique numérique qui a eu pour but d’esquisser les traits d’une nouvelle manière de vivre l’espace rural au Japon à travers une étude des représentations digitales. Pendant environ six mois en 2019, nous avons suivi des blogs, des sites internet et des profils privés sur les réseaux sociaux appartenant à différents migrants provenant des grandes villes japonaises qui aujourd’hui résident dans diverses municipalités rurales. Nous avons observé comment ils occupent l’espace numérique en relation à leur choix de vie à la campagne et leur occupation. Ainsi, la campagne y devient nécessairement un espace hybride nouveau et le “retour à la terre” (kinô 帰農) se réalise à un endroit qui contient à la fois l’urbain et le rural. En conclusion, nous verrons en quoi ce paysage numérique reflète le changement de paradigme dans la manière dont le rural est apprivoisé par ces nouveaux migrants urbains.

28 mai 2022

« Permaculture au Japon et paysages féraux » par Leila CHAKROUN (doctorante université de Lausanne) 
Le cas de la permaculture au Japon est particulièrement intéressant, car elle invite les praticiens à se réapproprier des terres férales (un processus de dé-domestication et de ré-ensauvagement en raison du manque de gestion par les humains), non pas pour les re-domestiquer, mais pour accompagner leur ré-ensauvagement, et encourager l’émergence d’une vie communautaire multi-spécifiques (Centemeri, 2018). 

« Fukushima – Reprises # V », par Sophie HOUDART (anthropologue, directrice de recherche CNRS, Laboratoire d’Ethnologie et de Sociologie Comparative) et Mélanie PAVY (artiste et cinéaste). 
Depuis la triple catastrophe de 2011, nous tentons de comprendre comment la vie continue dans la région de Fukushima. Ce qui perdure, disparaît ou se transforme dans les pratiques, les sentiments, les liens et les attentions que les habitants portent à un territoire qui a été en partie et de manière aléatoire, contaminé par la radioactivité. Nous aimerions présenter ici une série de séquences narratives dans laquelle nous essayons de reprendre et de tisser ensemble nos expériences personnelles, celles des personnes que nous avons rencontrées en chemin et les lectures, films et œuvres qui ont éclairé, ajouté, complexifié, parfois de manière ténue et par détours, ces cheminements fragiles en paysage incertain. 

Programme en version PDF.

[Poste] Recrutement d’un/une maître de langue en japonais à l’UFR Études Interculturelles de Langues Appliquées (EILA) – Université Paris Cité (Date limite : 4 mai 2022)

Le département LEA de l’université Paris Cité ouvre un poste de maître de langue de japonais à la rentrée prochaine (2022-2023).   

L’équipe invite les candidats intéressés qui ne l’auraient pas encore fait à déposer rapidement leur dossier (clôture le 4 mai).

Les informations concernant les modalités de candidature ainsi que le profil du poste se trouvent sur le site de l’université :

https://emploi.u-paris.fr/chercher-une-offre?posteReference=EH00002345-4473

Fonction : Maître de langue étrangère
Catégorie : Catégorie A
Type : Ouvert à tous
Localisation ou site : Campus Grands Moulins (75013)
Date de publication : 13 avril 2022
Date limite de dépôt de candidature : 04 mai 2022
Date souhaitée de prise de fonction : 01 septembre 2022

Contact : julien.martine[at]u-paris.fr