Le Centre européen d’études japonaises d’Alsace et HIJAS-Université Hōsei, avec le soutien financier de Toshiba International Foundation, organisent un colloque intitulé :
« Northern Lights: Japan’s Septentrional Regions in Ancient and Mediaeval Times » Du 16 au 18 mars 2023 Au Conseil de l’Europe, à Strasbourg, le 16 mars Au Corps de Garde, CEEJA, à Colmar, les 17 et 18 mars
Le Professeur Josef Kreiner, professeur émérite de l’Université de Bonn, fera la conférence d’ouverture du colloque sur le thème « Japanese culture from a Regional Perspective » 「日本文化の地域性」le 16 mars, de 10h à 12h, au Conseil de l’Europe, à Strasbourg.
Réservation obligatoire à ceeja@ceeja-japon.com (en japonais avec interprétation simultanée en français).
Nous avons le plaisir de vous inviter à la troisième séance de notre série de séminaires Gender and Musics in Contemporary Japan.
Elle aura lieu en ligne le 31 mars (de 14h00 à 16h30, heure française).
Titre de la séance : « Gendered Strategies in the Underground Musical Scenes«
Discutant : Marc PERRENOUD (Université de Lausanne, Suisse)
« From Shonen Knife to Social Media: All-female Japanese Punk Rock Groups and the Global Marketing of Girls », Jennifer MILIOTO MATSUE (Union College, USA)
« Gender Strategies of Visual-kei Bands and the Transformation of Fandom », INOUE Takako (Daito Bunka University, Japan)
Ce séminaire se déroulera en ligne, en anglais, et pourra être suivi sur inscription gratuite à l’adresse https://forms.gle/jSe2Fma5WBERE59U9
« From Shonen Knife to Social Media: All-female Japanese Punk Rock Groups and the Global Marketing of Girls », Jennifer MILIOTO MATSUE (Union College, USA)
Formed in 1981, all-female Japanese punk group Shonen Knife continue to garner recognition as one of the most significant international Japanese recording artists in history, inspiring global fans to search for other Japanese punk groups, many comprising women (McCorkle Okazaki 2021). Indeed, in the late 1990s through ethnographic research on what I label as the Underground Tokyo Hardcore Scene (UTHS), I identified a particular style of hardcore performance as “onna no ko no bando” or “girl bands” (Milioto Matsue 2008). Either featuring all-female members or with strong female fronts, much as the “Riot Grrrl” movement and such valorized performers as Bikini Kill, these bands challenged common stereotypes of acceptable female social behavior through screaming vocals, thrashing guitars, and pounding percussion. Following the multiple waves of feminism in the West and the “Women’s Era” (“josei no jidai”) in Japan, which have increased pressures to create gender equity, one might expect these girls finally to have matured into “women.” However, a quick internet search reveals that Japanese female punk performers continue to be marketed as “girls,” a concept at once both infantilizing and empowering. This paper further explores this continued capitalization of “girl punk” today for English-speaking consumers, considering the ways in which this label is informed by global perceptions of Japanese masculinity and women’s roles in contemporary society.
« Gender Strategies of Visual-kei Bands and the Transformation of Fandom », INOUE Takako (Daito Bunka University, Japan)
About forty years have passed since X JAPAN, one of the most influential bands among the founders of visual-kei, appeared on the 1980s J-rock scene. Although visual-kei bands have almost disappeared from the mainstream popular music scene, the subculture of visual-kei has been established as one of the specific genres in the underground music scene. The conventional style of visual-kei bands from the perspective of music, visual image, and business have been still under influence of X JAPAN, further have been developed by his followers including the C21st neo-visual-kei. That is to say, the new category of male aesthetics extended by repossession of bodily representation confined in the female sphere, that I explored in my article “Constructing Male Aesthetics in Rock and Makeup: Gender Strategies by Musicians and Fans of Visual Rock in Japan” in Gender and Modernity: Perspective from Asia and the Pacific (Inoue 2003), is still applicable to today’s scene. Similarly, the visual-kei fandom today also seems to be no radical changes from that of the 1990s: cosplay for girls and ban-yaro (band wannabes) for boys among those of the C21st. However, the transformation can be found in the establishment of bangya (band gals) culture, for example, the way to involve in live concerts has been established and bangyas must follow this way. In this presentation, I will especially pay consideration to unchanged and conventional gender relations in a domesticated society even in the C21st, as the makeup regarded as a female sphere is still the most important factor to characterize Visual-kei, with band members being almost always boys, while its fans are girls to the contrary.
Le département d’études japonaises de l’université de Strasbourg recrute un·e maître de langue pour l’année 2022-2023.
Le maître de langue aura en charge des cours de langue japonaise. En coordination avec l’équipe pédagogique, il assurera des tâches liées à son activité d’enseignement, y compris l’organisation des examens et leur correction.
Il effectuera 192 heures de cours (travaux dirigés) par an. Des heures complémentaires sont possibles, dans la limite de 288 heures au total.
Conditions de recrutement
Le candidat doit:
– Être locuteur natif en langue japonaise (ou niveau équivalent)
– Posséder un diplôme de Master ou équivalent (Bac +5)
Rémunération
1930,83 € brut (environ 1600 € net)
Hors heures complémentaires.
Durée du contrat: 1 an, renouvelable une fois
Modalités de candidature
Envoyez un dossier composé des pièces ci-desssous à Evelyne Lesigne-Audoly (directrice du département) lesigneaudoly@unistra.fr
Lettre de motivation
Curriculum vitae
Copie du diplôme de Master (ou équivalent)
Pièce d’identité
Date limite pour l’envoi des pièces : 24 mars 2023
Entretien en visio : 31 mars 2023 (horaire à définir)
Le festival de films documentaires Fenêtres sur le Japon est né d’un constat : il existe entre sciences sociales – en particulier celles qui utilisent la méthode ethnographique – et films documentaires une série de liens et de croisements. Les deux proposent un regard sur le monde social à partir d’un « travail de terrain », c’est-à-dire d’une présence plus ou moins longue auprès des personnes ou sur les lieux dépeints dans les textes ou les films. Certains chercheurs et chercheuses en sciences sociales – Jean Rouch, Éliane de Latour… – prennent parfois la caméra pour pouvoir rendre compte de leurs observations dans un autre medium. Des réalisateurs, comme Mori Tatsuya, prolongent aussi leurs documentaires par des livres. Ce festival se veut une contribution au dialogue persistant entre ces deux mondes à partir d’un point d’ancrage : le Japon.
La deuxième édition du festival se tiendra à Paris les vendredi 17 et samedi 18 novembre 2023.
Peuvent concourir les films de plus de 50 minutes, traitant de la société japonaise contemporaine et de copyright 2021, 2022 ou 2023.
Inscription
– Durée : plus de 50 minutes – Thématique : société japonaise contemporaine – Langue : français ; japonais avec sous-titrage français ou anglais ; anglais → Pour concourir, merci d’envoyer un courriel à festival@fenetres-japon.fr avec (1) une brève présentation du réalisateur ou de la réalisatrice, (2) un résumé du film – cela servira pour alimenter le site du festival si votre film est présélectionné – ainsi que (3) un lien vers une copie visionnable de votre film. À la place d’un lien, vous pouvez aussi directement téléverser votre film sur le compte Seafile du festival : https://seafile.communs.net/u/d/e1c58b9956154d00812d/.
Calendrier
– 1er juin 2023 : date limite pour l’envoi des films – Début septembre 2023 : sélection des films par le comité de sélection – Fin septembre 2023 : publication des films présélectionnés qui seront projetés durant le festival – 17 et 18 novembre 2023 : festival
Dans le cadre du RELIJaM (Réseau français des études en littérature japonaise), Guillaume Muller et Mayumi Shimosaka lancent un appel à communications pour la journée d’étude qui se déroulera le vendredi 23 juin 2023 à l’université d’Orléans, sur la thématique « La littérature (de langue) japonaise et l' »étranger » ».
La date limite, pour l’envoi des propositions, est fixée au 10 avril 2023. Toutes les informations figurent sur le document joint sur ce lien.
Mercredi 15 mars à 18 h (10 h en France), Elizabeth Emery (Montclair State University) donne une conférence intitulée :
« Reframing Japonisme: Women’s Engagement with Japanese Art in 19th-Century France »
autour de son livre Reframing Japonisme: Women and the Asian Art Market in Nineteenth-Century France (1853-1914) (Bloomsbury Publishing, 2020), au Centre de l’EFEO à Kyōto et sur Zoom (lien : https://us02web.zoom.us/j/89040286066, Meeting ID : 890 4028 6066).
1. Julien Bouvard (Maître de conférences, Université Jean Moulin Lyon 3)
Des armes pour la paix ? Comment le discours en faveur du réarmement du Japon se déploie dans le manga.
Peut-on faire la promotion du réarmement du Japon tout en prônant la paix ? On sait que les politiciens conservateurs japonais rencontrent des difficultés pour justifier les hausses des dépenses militaires, dans un pays où l’opinion publique reste, malgré leurs efforts, attachée au fameux article 9 qui interdit en théorie le pays de se doter d’armes offensives. Pour convaincre de la nécessité d’un Japon fort militairement, le ministère de la Défense du Japon a mis en place différentes stratégies médiatiques, en y intégrant notamment le manga depuis le milieu des années 2000, alors que les pouvoirs publics commençaient tout juste à s’y intéresser comme soft power potentiel. Depuis 2005, il publie ainsi des versions dessinées de ses « Livres blancs de la défense » (Bôei hakusho) dont le but est manifestement d’évangéliser un public profane et jeune sur les dangers contemporains auxquels est confronté le Japon sur la scène internationale. Cette présentation se concentrera sur quelques mangas qui relèvent de cette stratégie, en analysant leur contexte de publication, mais aussi leur contenu et leur rhétorique, parfois paradoxale, car mélangeant les aspects les plus fétichistes de l’esthétique militaire et des messages en faveur de la paix.
2. Fabien Carpentras (Maître de conférences, Université nationale de Yokohama)
Les films réalisés en coopération avec les Forces japonaises d’autodéfense : un exemple de propagande grise dans la culture populaire
Dans cette présentation nous nous intéresserons principalement à l’adaptation filmique du manga à succès Porte-avion Ibuki (Kûbo Ibuki, 2014-2019) pour montrer comment le Ministère de la Défense japonais est sciemment engagé, depuis une trentaine d’années, dans une activité de propagande indirecte ou « grise ». En effet, si le soutien des Forces japonaises d’autodéfense à certaines productions filmiques n’est pas un secret, des moyens et une énergie considérables sont déployés pour faire passer cette coopération comme bénigne et parfaitement transparente. Porte-avion Ibuki et d’autres réalisations montrent au contraire que les militaires interviennent très tôt dans le processus de production (sur Godzilla Resurgence – Shin Gojira, 2016 –, avant même que la version finale du scénario ne soit établie) et sont capables de modifier en profondeur le contenu de certaines œuvres sans que le spectateur ne soit jamais averti de leur degré d’intervention.
Nicolas Grenier (Centre de recherche internationale de poésie) organise une journée d’études internationale sur le haïku le 21 juin 2023 à Paris, dans une institution internationale. Dans le cadre de cette journée d’études en langue française, il recherche des intervenants (universitaires, docteurs, doctorants) pour évoquer le haïku, durant 20 minutes. Il est possible d’intervenir en présentiel ou en distanciel.
Le texte de l’intervention (15 000 signes) sera publié après l’événement, dans un ouvrage.
Si le sujet vous intéresse, vous pouvez envoyer votre proposition en quelques lignes à l’adresse suivante jusqu’au 1er avril2023 : crip.paris@protonmail.com
Nous serions également très ravis de recevoir des contributions de collègues japonais ou franco-japonais. Nous serons heureux de vous faire part ultérieurement d’invitations pour assister à la journée d’études, in situ, ou le lien, pour la visioconférence.
Le haïku, dans tous ses états ?
Dans l’histoire de la poésie universelle, le haïku est l’une des formes poétiques les plus courtes au monde. Cette forme de poésie minimale s’inscrit dans la tradition des formes brèves, dans le droit des fragments de la poétesse grecque Sappho ou des Épigrammes du poète latin Martial, à l’opposé des épopées d’Homère ou de la Chanson des Nibelungen. D’un point de vue géographique, pour un Européen, le haïku est la forme poétique la plus lointaine, dans cet Orient extrême. Depuis l’Empire du Japon, elle traverse, en un éternel retour, les mers, les océans, les continents jusqu’au Vieux continent.
Au XXIe siècle, le haïku, à la croisée des Anciens et des Modernes, est toujours dans le coup. Aujourd’hui, il s’agit de la forme la plus démocratique au monde, dans le droit fil de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, conformément à son article 11 : « Tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement ». Tout profane a toute la liberté de s’initier au haïku. Sur Terre, le haïku devient une forme poétique populaire. Pour certains, le haïku est une monomanie, une graphomanie, une métromanie, pour d’autres une épiphanie. Phénomène ou épiphonème, cette religion du haïku interpelle les plus grandes figures de la poésie mondiale, depuis le tournant du XXe siècle.
Dans un contexte de globalisation, quels sont les nouveaux enjeux pour le haïku ? De quelle façon les poètes ou les poétesses réenchantent-ils ou désenchantent-ils ce poème japonais ? Au fond, serait-il une forme majeure ou mineure de la poésie ? Où commence la poésie, et tout haïku est-il poésie ?
Vous trouverez ci-joint l’appel à communications du premier colloque conjoint de l’Association française d’études chinoises (AFEC), l’Association française pour l’étude de la Corée (AFPEC) et la Société française d’études japonaises (SFEJ), autour de la thématique de la comparaison entre leurs trois aires d’études.
Intitulé « Chine, Corée, Japon: Comparaison(s) », le colloque aura lieu les 29 et 30 septembre 2023 sur le campus Condorcet, à Aubervilliers.