Parution / “Une idéologie pour survivre – Débats féministes sur violence et genre au Japon”

Titre de l’ouvrage

Une idéologie pour survivre – Débats féministes sur violence et genre au Japon

Auteure

Ueno Chizuko (Professeure émérite à l’Université de Tokyo)

Edition du livre

Christine Lévy

Traduction

Claude Michel-Lesne et Marion Saucier

Maison d’édition

Les presses du réel

Date de publication 

Novembre 2021

Nombre de pages

288 p.

Présentation

Première traduction en français d’une œuvre de la sociologue et féministe japonaise Chizuko Ueno, qui interroge le rapport des femmes aux tragédies historiques, à la violence, à la guerre et terrorisme, refusant toute forme de violence, étatique comme domestique, en même temps que de domination.

En interrogeant les rôles de genre dans le regain de violence consécutif aux attentats du 11 septembre 2001, Ueno Chizuko s’efforce de répondre à la question : le féminisme doit-il revendiquer l’égalité des sexes jusque dans la participation à la guerre ou à la lutte armée ? Reprenant le débat qui déchira les féministes américaines, elle propose ici un réexamen du rôle des femmes à travers l’historique des luttes d’émancipation nationale (Algérie, Vietnam, Chine), des mouvements terroristes japonais (Armée rouge unifiée, Armée rouge japonaise), ainsi que du soutien à l’arrière de féministes japonaises à la guerre expansionniste des années 1930-1940. Quelle place les femmes ont-elles occupé dans ces processus ? Quel bénéfice en auraient-elles tiré ? Aucune promesse d’émancipation n’a été tenue. Parce qu’être prêt(e) à sacrifier sa vie pour une cause entraîne le plus souvent un culte mortifère de la force. Or, le féminisme est une idéologie permettant aux êtres de survivre aux tragédies de ce monde. Tant que la violence entre États ne sera pas criminalisée et que les violences domestiques seront réduites à une affaire privée, ces drames ne pourront cesser. Le rôle du féminisme est de rompre ce cercle infernal : refusant aussi bien la violence que la domination, il est porteur d’Une idéologie pour survivre.

Lien vers la page de l’ouvrage sur le site de la maison d’édition ici.

Parution / “Les mutations du yin et du yang : divination, société et représentations au Japon, du VIe au XIXe siècle”

Titre

Les mutations du yin et du yang : divination, société et représentations au Japon, du VIe au XIXe siècle

Auteur de l’ouvrage

Matthias Hayek

Maison d’éditions

Éditions du Collège de France (Bibliothèque de l’Institut des hautes études japonaises)

Date de publication

Octobre 2021

Nombre de pages

384 p.

Présentation

Première synthèse sur lʼhistoire de la divination au Japon, ce livre expose, en étudiant les rapports réciproques dʼinformation entre divination, société et représentations, de quelle façon lʼévolution des pratiques et des conceptions mantiques sʼest fait lʼécho, à toutes les époques, dʼun effort stratégique (visant à la résolution de problèmes) de rationalisation des relations de lʼhomme au monde. La première partie de cette étude consiste en une présentation historique de lʼévolution de la divination systématisée dʼorigine continentale (Chine, Inde etc.), depuis son introduction au Japon au VIe siècle jusquʼau XVIe siècle. Par l’exposition de la nature des pratiques mantiques importées, et de leurs systèmes de référence corrélatifs, les enjeux de la divination au sein dʼune culture des élites sont mis en lumière. La seconde partie, consacrée à lʼépoque moderne (XVIIe-XIXe siècle), explore les modalités du processus dʼ« exotérisation » des connaissances mantiques par le biais des livres. À travers lʼétude dʼun corpus composé dʼune centaine de manuels de divination, imprimés et manuscrits, produits tout au long de la période, l’auteur montre comment, par la rencontre des intérêts de différents acteurs (auteurs, éditeurs, clients), la divination se transforme parallèlement au développement dʼune pensée critique issue du néo-confucianisme. Ces ouvrages, sur lesquels s’appuyait la pratique quotidienne des devins, sont autant de portes ouvertes sur les représentations que se faisaient les Japonais de lʼépoque dʼEdo du destin, des forces ou des systèmes qui y président, voire même du cosmos en  général. 

Lien vers la couverture de l’ouvrage ici.

[Soutenance de thèse] Jeremy Corral “Pratiques et esthétique de la musique pour bande japonaise : le cas du studio de musique électronique de la NHK (1952-1970)” (samedi 27 novembre 2021 , 9h30)

Jerry Corral soutiendra à l’Inalco une thèse en étude japonaise intitulée Pratiques et esthétique de la musique pour bande japonaise : le cas du studio de musique électronique de la NHK (1952-1970).

La soutenance aura lieu le samedi 27 novembre 2021 à partir de 9h30 en visioconférence.

Le jury sera composé de :
Monsieur Emmanuel LOZERAND, Professeur des universités, INALCO
Madame Véronique BRINDEAU, Experte, chargée de cours, INALCO
Monsieur Marc BATTIER, Professeur émérite, Sorbonne Université
Madame Mikako MIZUNO, Professeur, Université municipale de Nagoya (rapporteur)
Monsieur Christophe CHARLES, Professeur, Université d’art de Musashino (rapporteur)              
Monsieur Michael LUCKEN, Professeur des universités, INALCO (directeur de thèse)

Pour assister à la soutenance, merci d’envoyer votre demande à l’adresse suivante : jicor73[at]hotmail.com

Résumé de la thèse

Au Japon, les premières expériences de musique créée sur bande magnétique ont lieu en 1952 dans les locaux de la NHK. À partir de 1955, la mise en place d’espaces physiques et radiophoniques dédiés à cette musique en gestation témoigne d’une certaine volonté de poser à cet endroit une partie des rudiments d’une modernité musicale des plus radicales. Ce qui sera plus tard connu comme le « studio de musique électronique de la NHK », modelé en regard du studio de la NWDR à Cologne fondé en 1951, permet ainsi à de nombreux compositeurs d’avoir accès à de nouvelles technologies et de mettre à l’épreuve de nouvelles techniques sondées au cours d’un dialogue entretenu avec la production occidentale. Alors que le studio est strictement contemporain aux autres institutions du genre en Europe, la production de musique pour bande japonaise reste pourtant largement ignorée, et aucune historiographie réalisée par le biais de l’histoire de l’art et de l’histoire de la musique contemporaine n’en a encore été proposée. Restent obscurs dès lors les rapports qu’entretinrent les compositeurs avec la création occidentale, mais aussi avec l’idée de modernité nationale – tiraillée entre une certaine conception de la tradition à perpétuer et celle de la réalité sociale dont le caractère international est à rendre compte de manière sincère. Au cours de ce travail, il s’agit, en suivant une progression diachronique de l’art, d’examiner la relation que les compositeurs japonais tissèrent avec les textes étrangers pour appréhender le matériau théorique et les effets sensibles de la musique, puis les dispositions critiques desdits compositeurs vis-à-vis de la production locale à une époque où les échanges directs avec la scène internationale se font davantage présents. Il est question pour finir de considérer en quoi les mesures prises par la direction du studio et par les musiciens pour valoriser l’œuvre japonaise donnent lieu au creusement d’un écart fondamental avec la création occidentale. 

Conférence / “Craft and Magic. Translating Japanese Literature in the Italian Context” (Meiji jingû Lecture in Paris 2021, vendredi 26 novembre 2021, 18h00-19h30)

Professor Giorgio AMITRANO (Università di Napoli L’Orientale)

Craft and Magic. Translating Japanese Literature in the Italian Context

November 26th 2021 (Friday), 18h-19h30

ZOOM LINK: will be available on UFR LCAO’website and on Moodle, Nov. 16th 2021.

(Recording Room 481 C, Université de Paris, Grands Moulins, aile C, 4th Floor)

Abstract

The lecture will present an overview of the context in which translation of Japanese literature started and developed in Italy, and of how it gradually evolved as the reception of Japanese authors changed. Examples and comments on the persistence of indirect translation, disapproved by specialists of Japanese studies but still valued by publishers, will be provided. The presentation will also touch on the experience of the translator, divided between a down-to-earth exercise of practical skills and a subtler approach, aimed to intercept the hidden, elusive dynamics of a Japanese literary text.

Giorgio Amitrano is Professor of Japanese Language and Literature at Università di Napoli L’Orientale, and Director of the Centre of East Asian Studies and Coordinator of the PhD Program of the Department of Asian, African and Mediterranean Studies. He is the President of the Italian Association of Japanese Studies (AISTUGIA). From 2013 to 2016 he was Director of the Italian Cultural Institute in Tokyo and Director of the Italian School of East Asian Studies, Kyoto. He has translated into Italian several works by Japanese writers such as Kawabata Yasunari, Mishima Yukio, Miyazawa Kenji, Inoue Yasushi, Nakajima Atsushi, Kajii Motojirō, Murakami Haruki and Yoshimoto Banana. In 2011 he received the 12th Noma Award for the Translation of Japanese Literature and in 2020 he was awarded the Order of the Rising Sun, Gold Rays with Neck Ribbon, from the Japanese Government.

Lecture in English. Organization : Cécile Sakai, UFR LCAO, CRCAO. Informations and registrations (mandatory) for room 481 C (18 seats): cecile.sakai[at]u-paris.fr

[Soutenance de thèse] Sarah Tanke “Le Japon aux Nations unies : Une diplomatie coopérative comme moyen d’influence et de reconnaissance” (lundi 6 décembre, 10h)

Sarah Tanke vous invite à la soutenance de sa thèse en science politique intitulée :

Le Japon aux Nations unies : 
Une diplomatie coopérative comme moyen d’influence et de reconnaissance


La soutenance aura lieu le lundi 6 décembre à 10h au CERI, Sciences Po, 56 rue Jacob, 75006 Paris (salle de conférence au rez-de-chaussée). 

Le jury sera composé de :

Mme Delphine Allès, Professeure des Universités, Inalco 

Mme Guibourg Delamotte, Maître de Conférences, HDR, Inalco (rapporteure)

M. Guillaume Devin, Professeur des Universités, Sciences Po Paris (directeur de thèse)

Mme Akiko Fukushima, Senior Fellow, The Tokyo Foundation for Policy Research

M. Christian Lequesne, Professeur titulaire, Sciences Po Paris

M. Franck Petiteville, Professeur des Universités, Sciences Po Grenoble (rapporteur)

Si vous souhaitez assister à la soutenance, merci d’envoyer votre message à l’adresse suivante : sarah.tanke[at]sciencespo.fr

Résumé : Inexistante dans la littérature académique à ce jour, cette thèse propose une étude de la diplomatie onusienne du Japon qui est à la fois globale – analysant les thèmes centraux, les contributions financières et les pratiques diplomatiques – et couvre toute la période de l’adhésion japonaise à l’ONU de 1956 jusqu’en 2020. Elle s’appuie sur des méthodes quantitatives et qualitatives : une soixantaine d’entretiens semi-directifs notamment avec des diplomates japonais, une étude d’archives japonaises et onusiennes, et une analyse d’environ 200 discours japonais. Au vu de l’essor du multilatéralisme notamment depuis le milieu du 20ème siècle, l’évolution du rôle et du pouvoir du Japon, sa constitution renonçant à la guerre ainsi que sa politique étrangère caractérisée par son alliance avec les Etats-Unis, nous nous interrogeons sur le « comment » et le « pourquoi » de la coopération japonaise aux Nations unies. Cette thèse donne trois réponses à chacun de ces questionnements. Concernant le « comment », il y a d’abord une évolution en direction d’un recentrement discursif sur le Japon ; ensuite, ses contributions financières lui permettent de jouer un rôle international ; et enfin, les diplomates onusiens japonais ont un style diplomatique que nous appelons « coopératif ». Concernant le « pourquoi », nous avons identifié trois motivations principales – outre les contraintes externes – pour la diplomatie multilatérale japonaise : elle est, d’abord, basée sur un certain nombre de principes, ensuite elle est un moyen d’influence et finalement un outil pour obtenir de la reconnaissance.

Abstract: This thesis attempts to fill a gap in the contemporary academic literature via a comprehensive study of Japan’s diplomatic engagement with the United Nations. Covering the entire period of Japan’s UN membership from 1956 to 2020, the analysis works at three main levels—namely the central themes of Japan’s UN diplomacy, its financial contributions to the UN, and Japanese diplomatic practice. This is based on mixed methods research, encompassing more than sixty semi-structured interviews (most of them with Japanese diplomats), documentary analysis of Japanese and UN archives, and a discourse analysis of approximately 200 Japanese speeches. Japan’s relationship with the UN must be seen in the context of the general rise of multilateralism since the mid-twentieth century, the evolution of the country’s world role and power, a constitution renouncing war, and a foreign policy characterized by an alliance with the United States. Against this background, the thesis asks how and why Japan cooperates at the UN. The answer to both parts of this question is threefold. The ‘how’ answer emphasizes an evolution towards a discursive focus on Japan itself, Japanese financial contributions as a means to play an international role, and the ‘cooperative’ style of Japanese diplomats. The ‘why’ answer identifies several different motivations (other than external constraints) for Japan’s multilateral diplomacy, allowing us to look at its principled aspect, its use as a tool for influence, and its deployment as a means of obtaining recognition.

[Rappel] Conférence / “The Fate of New Parties in Japan: Resource Imbalance & Strategic Trade-offs” (vendredi 26 novembre 2021, 9h30-11h30)

La prochaine séance du séminaire du Groupe d’Étude sur le Politique au Japon aura lieu le Vendredi 26 novembre 2021, de 9h30 à 11h30, autour de la présentation suivante :

“The Fate of New Parties in Japan: Resource Imbalance & Strategic Trade-offs”

par Elena Korshenko (Doctorante, Université libre de Berlin)

L’affiche de la séance est disponible ici.

Le séminaire est ouvert à toutes et à tous.

Il se tiendra en hybride :

  • À l’Université de Paris, 5 rue Thomas Mann 75013, en Salle 481C (Grands Moulins)
  • Et via ZOOM : veuillez contacter arnaud.grivaud@u-paris.fr pour le lien d’accès

Plus d’information sur le Carnet Hypothèses du groupe : https://seiji.hypotheses.org

Conférences / “Les sujets (shinmin 臣民) dans la constitution de Meiji” et “L’évolution du concept de peuple (min) en Chine (Séminaire MIN, mercredi 24 novembre 2021, 9h30-12h30)

Le séminaire MIN accueille le mercredi 24 novembre les interventions de Nathan Beridot
(9h30-11h) et Céline Wang (11h-12H30)

Nathan Béridot (Inalco/IFRAE)
« Les sujets (shinmin 臣民) dans la
constitution de Meiji »

Céline Wang (Université de Paris)
“L’évolution du concept de peuple
(min) en Chine : de la primauté du peuple (“minben”民本)à la démocratie
(“minzhu” 民主)” à la charnière du XXe siècle”.

Contact pour accéder au lien de la conférence en ligne : Eddy.Dufourmont[at]u-bordeaux-montaigne.fr

Conférence / “Olympic Games and Global Cities” (30 novembre, 7 et 8 décembre 2021)

Olympic Games and Global Cities

30 November, 7 and 8 December 2021

Download the full program here.

https://oggc.hypotheses.org/files/2021/11/2021-11-30_ProgrammeOGGC.pdf

Co-organised by the Fondation France-Japon de l’EHESS, Kyoto Seika University, the Campus Condorcet and the Maison de la Culture du Japon à Paris. With the support of the Maison des Sciences de l’Homme Paris Nord and the Toshiba International Foundation (TIFO).

Abstract

The decision to postpone the Tokyo Games in the spring of 2020 marks a significant change in the Olympic dynamics. Tokyo has become the very first city to adjourn the Games, after prior experiences of their cancellation in 1940 and their resounding success in 1964. Through its history, Tokyo thus embodies the failure, success of and uncertainty around the preparation of the Olympic and Paralympic Games. But Tokyo 2021 should not merely be viewed as the “postponed Games”. It is also a mega-event whose urban inscription denotes a radical transformation of the transformation of the Olympic urban project. In Tokyo, and even more so in Paris in 2024, the organisers are putting the emphasis on renovations, requalifications and temporary facilities, in order to avoid building new infrastructures and to make the best of the already existing functions of the global city.

This conference proposes to investigate this change, which has unfolded within the Olympic movement since the 2000s; a trend that tends to favour bids from cities that already possess all the necessary facilities, to the detriment of regional metropolises. The aim of this scientific event is to examine the realignments in the International Olympic Committee, its expectations of candidate and host cities, and the evolutions in the types of applications and applicant cities. The Olympic governance, urban governance, as well as the strategies of global cities and their Olympic urban project will be particularly under scrutiny.

Contact: events_ffj@ehess.fr

Conférence / “Droits des femmes, discriminations sexuelles et droit du travail au Japon et en France” (jeudi 25 novembre 2021, 18h-20h HdT)

L’Institut Français de Recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise est heureux de vous inviter à la sixième conférence en ligne du cycle «Judiciarisation »  des enjeux sociaux et environnementaux au Japon et en France ».


« Droits des femmes, discriminations sexuelles et droit du travail au Japon et en France »
Jeudi 25 novembre 2021 – 18h-20h (JST) / 10h-12h (France)
En ligne avec traduction simultanée (Français/ Japonais)

Pour plus d’information: https://www.mfj.gr.jp/agenda/2021/11/25/judiciarisation/

Diane Roman (univ. paris 1) 
« Droit et féminisme : les hésitations du Parlement français » 

Résumé : Comment la cause de l’égalité femme-homme est-elle invoquée au Parlement français ? Dans la lignée d’un récent article (« Droit et féminisme : les hésitations du Parlement français », Pouvoirs no 173, juin 2020, Les nouveaux féminismes, pp. 27-38), la communication tentera de faire un bilan de vingt-cinq ans de législation française. Sous la pression sociale et la mobilisation féministe, le Parlement français a adopté de nombreuses lois, depuis le milieu des années 1990, en vue de lutter contre la violence à l’égard des femmes, améliorer l’égalité professionnelle et combattre les discriminations. Peut-on pour autant considérer que le droit français a intégré les acquis du féminisme ? Entre affirmation de l’égalité femmes-hommes, adoption de dispositifs de parité et reconnaissance des enjeux de genre, les mesures adoptées posent question, tant au regard de leur effectivité que de leur ambition.

Profil : Diane Roman est professeure de droit à l’École de droit de la Sorbonne, université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et chercheuse à l’Institut des sciences juridique et philosophique de la Sorbonne (UMR CNRS-Paris 1), où elle co-dirige l’axe « Genre et Normativités ». Ses travaux portent sur les droits fondamentaux, qu’elle aborde dans une perspective intersectionnelle d’égalité et de justice sociale. Elle a notamment publié Droits de l’Homme et libertés fondamentales (avec S. Hennette-Vauchez, Dalloz, 5e éd. à paraitre en 2022), La loi & le genre, études critiques de droit français (avec S. Hennette-Vauchez et M.Pichard, Éditions du CNRS, 2014) et La cause des droits. Écologie, progrès social et droits humains, Dalloz, à paraitre en 2022). 

Nakakubo Hiroya (univ. Hitotsubashi)
« Législation et contentieux contre les discriminations sexuelles au travail au Japon et aux États-Unis »

Résumé : Les racines des législations actuelles sur l’égalité femme-homme en matière d’emploi dans les pays de l’OCDE se trouvent dans le titre VII de la loi sur les droits civiques de 1964 (Civil Rights Act). L’interdiction des discriminations fondées sur le « sexe » fut ajoutée lors des dernières étapes des débats législatifs visant à interdire les discriminations raciales, et s’applique à tous les aspects de l’emploi, du recrutement au licenciement. Toutefois, la discrimination sexuelle n’y est pas clairement définie, et la loi a évolué par le biais de la jurisprudence et des contentieux (voir Because of Sex: One Law, Ten cases and Fifty Years That Changed American Women’s Lives at Work [Les femmes états-uniennes contre les discriminations au travail : dix histoires qui ont fait bouger la Cour Suprême, St. Martin’s Press 2016] par Gillian Thomas, que j’ai traduit en 2020.). Dans cette conférence, je comparerai la situation aux États-Unis avec celle au Japon, où la loi sur l’égalité des chances en matière d’emploi a été promulguée en 1985 et réformée plusieurs fois par la suite. J’examinerai ensuite les différences dans le processus législatif ainsi que l’importance des contentieux aux États-Unis et au Japon.

Profil : Nakakubo Hiroya a obtenu son doctorat à l’université de Tokyo, faculté de droit en 1980. Après avoir été assistant professeur à l’université de Tokyo, il a enseigné à l’université de Fukuoka, à l’université de Chiba et à l’université de Kyūshū avant de rejoindre l’université Hitotsubashi en avril 2007 où il est professeur rattaché à la faculté de droit. Il est également diplômé en droit de l’université Harvard où il a obtenu un Master of Law. Ses recherches portent sur le droit du travail japonais en comparaison avec le droit américain. Il a publié plusieurs ouvrages dont Le Droit du travail aux États-Unis (2e édition), chez Kobundo, 2010, Le monde du Droit du travail (13e édition), co-auteur, chez Yuhikaku, 2019, et il a traduit notamment l’ouvrage de Lily Ledbetter, Grace and Grit: My fight for Equal Pay and Fairness at Goodyear and Beyond, publié chez Iwanami shoten, 2014, ainsi que l’ouvrage de Gillian Thomas, Because of Sex: One Law, Ten cases and Fifty Years That Changed American Women’s Lives at Work, publié chez Nihon Hyoronsha, 2020.

Nakano Mami (avocate)
« Luttes contre les discriminations sexuelles sur le lieu de travail »

Résumé : Dans cette présentation, nous nous concentrerons sur les cas de discrimination salariale que nous avons traités en tant qu’avocate, mais également présidente du Réseau des travailleurs temporaires.

Profil : Nakano Mami est avocate, diplômée de la faculté de droit de l’université de Hokkaidō en 1975, enregistrée au Barreau de Tokyo en 1979, elle est spécialiste du Droit du travail. Elle est notamment présidente de l’association à but non lucratif, Réseau des travailleurs temporaires (Haken rōdō network), et membre de l’Association japonaise des juristes du travail (Nihon rōdō bengodan). 

Discutante : Yukiko Itoh (Inalco, univ. mun. d’Osaka) 
Profil : Yukiko Itoh est doctorante en sociologie et en études japonaises à l’IFRAE (UMR 8043) à l’Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco) depuis 2020 et chercheuse au Urban-Culture Research Center d’Osaka City University depuis 2021. Dans sa thèse, elle explore la façon dont la question des violences sexuelles devient visible dans la société japonaise à travers les médias dits « traditionnels » et les mouvements contre ces problèmes, en lien avec les nouvelles plateformes socio-numériques. Elle est également chargée des partenariats et relations internationales de la Fondation France-Japon de l’EHESS depuis 2018.

Modératrice et responsable du cycle de conférences : Adrienne Sala (IFRJ-MFJ)
Organisation : IFRJ-MFJ
Co-organisation : Fondation France-Japon de l’EHESS

Journée d’étude / “Fiction et histoire : quand le Dit des Heike rencontre le Roman du Genji -フィクションと歴史 ― 平家物語が源氏物語と出会うとき” (18 décembre 2021 de 9h 30 à 12h30 HdP)

Demi-journée d’études internationale en ligne

organisée par le Groupe de recherche sur le Roman du Genji

CRCAO (UP/EPHE/CNRS/Collège de France) et IFRAE (INALCO/UP)

Fiction et histoire : quand le Dit des Heike rencontre le Roman du Genji

フィクションと歴史  平家物語が源氏物語と出会うと

Le samedi 18 décembre 2021 de 9h 30 à 12h30 (heure française)

2021121817h30-20h30 (日本時間)

Programme

9h30      Mot d’accueil : Daniel Struve 開会挨拶、ダニエル・ストリューヴ (Université de Paris-CRCAO)

9h40      Conférence : Araki Hiroshi (Centre International de Recherche pour les Études Japonaises)

Le Dit des Heike et l’héritage littéraire du Roman du Genji : vision en rêve du palais du Roi-Dragon à Akashi (en japonais, résumé en français, 日本語、フランス語レジュメ)

荒木浩 (国際日本文化研究センター): 平家物語における源氏物語という文学遺産―明石における龍宮の夢をめ ぐって

10h20    Discussion en japonais 討論 (日本語)

Discutant : Edoardo Gerlini (Université Ca’Foscari de Venise)

ディスカッサント: エドアルド・ジェルリーニ(カフォスカリ・ヴェネツィア大学)

10h50    pause 休憩

11h20    À propos de « Fiction et histoire » (en japonais et en français 日本語とフランス語)

Débat animé par Anne Bayard-Sakai (IFRAE-Inalco)

「フィクションと歴史」について考える、司会 : アンヌ・バヤール坂井

12h30    Fin de la séance 終了 

Inscription obligatoire pour assister à l’événement : daniel.struve[at]u-paris.fr