[Lunch Seminar] “Work and Happiness in Japan: Macro- and Micro-Views” (Friday 11th Nov., 12:30-14:00 JST)

L’Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise a le plaisir de vous inviter à l’événement suivant :

Lunch Seminar on Japanese Economy and Society
“Work and Happiness in Japan: Macro- and Micro-Views”
Friday 11th November 2022, 12:30-14:00 JST
Onsite & Online, in English without translation

Although the study of happiness has gained considerable scholarly attention across disciplines, happiness science continues to be dominated by the work of psychologists and economists. We argue that a sociological perspective can deepen our understanding of the interplay between macro- and micro-influences on happiness, and that Japan provides an ideal case in which to study how the social-institutional context shapes the individual pursuit of happiness. We pay particular attention to happiness through the lens of gender, work, and family. More specifically, we consider how economic and social inequality and public policy provide the context shaping the individual-level associations among work, gender, family life, leisure activities and well-being. We ask questions about how recent changes to Japan’s social insurance and other family policies have the potential to influence both work hours and time spent with family and how this may impact well-being. We consider how economic inequality affects the well-being of high-income workers and low-income workers differently. We review research on the impact of national work hours on the well-being of men versus women, and across different birth cohorts.  Looking to the future, we consider the possibility that an attention to happiness may lead to greater productivity at work and ultimately greater happiness. We conclude with a discussion of the data and methodological innovations needed to move this field of study forward.

Speaker

Hiroshi Ono received his BE in mechanical engineering from Waseda University and his MA and Ph.D. in sociology from the University of Chicago. He was later awarded Docent (equivalent to a second doctoral degree) in economics from the Stockholm School of Economics. He writes and speaks extensively on the relationships among motivation, happiness, and productivity in the workplace. He has a special interest in the interplay between demographic change and labor market dynamics in Japan. His latest research focuses on enhancing the quality of work, integrating digital technology in the workplace, and increasing labor productivity.

Professer Ono is a frequent contributor and commentator for Japanese and global news media, both print and broadcast. He is the author of Redistributing Happiness: How Social Policies Shape Life Satisfaction (with Kristen Schultz Lee, Praeger Publishing, 2016). His work has been published in the American Sociological ReviewAsian Business & ManagementOxford Economic PapersSocial Forces, and Social Science Quarterly, among others.

Moderator: Sébastien LECHEVALIER (FRIJ-MFJ, FFJ-EHESS)
Organization: FRIJ-MFJ
Co-organization: CCI France Japon
Support: French Embassy in Japan

The event is open to all. Registration is required.

Onsite: https://www.mfj.gr.jp/agenda/2022/11/11/ls_ono/

Online: https://us02web.zoom.us/webinar/register/WN_XwIWrh0NSEydqJ3x5zyT-g

Conférence / “Les travailleurs étrangers au Japon et leur perception par leurs collègues japonais”, Philippe Orsini, Axe travail du groupe Populations Japonaises, (vendredi 12 mars, 10h-12h)

La deuxième session du cycle de conférences de l’axe travail du groupe Populations Japonaises (CRCAO-IFRAE) aura lieu le vendredi 12 mars 2021 de 10 h à 12 h (heure de Paris). Il s’agira d’une intervention de Philippe Orsini, professeur de management international à l’Université Nihon. Sa conférence est intitulée ” Les travailleurs étrangers au Japon et leur perception par leurs collègues japonais

La conférence aura lieu sur Zoom. Pour obtenir le lien, merci de contacter l’un des organisateurs (cesar.castellvi(a)ehess.fr ou julien.martine(a)univ-paris-diderot.fr).

Lien vers le poster de l’intervention ici.

Résumé :

Le Japon ne compte qu’entre 2 et 2,5% d’étrangers, mais ce chiffre représente cependant presque 3 millions de personnes. A eux seuls, les Chinois (800.000+), les Coréens (440.000), et les Vietnamiens (400.000) comptent pour plus de la moitié (suivis par les Philippins et Brésiliens). Par statut, les résidents permanents sont les plus nombreux (800.000), suivis des 400.000 stagiaires du controversé programme technique (技能実習制度) mis en place par le gouvernement japonais en 1993. Ces stagiaires viennent avant tout de la Chine, du Vietnam et des Philippines. En dépit d’un visa à points mis en place en 2012 pour attirer les professionnels hautement qualifiés, puis d’un autre visa similaire (le SSW-2) introduit en 2019, le Japon peine à attirer des travailleurs qualifiés. Une explication est la notion que le Japon est le pays “d’une race, d’une civilisation, d’un langage et d’une culture” (Asō, 2005; Nakasone, 1986), qui tend à établir une barrière entre les Japonais et leurs collègues de travail étrangers. Cette distance – ou manque de familiarité – est encore plus grande et ressentie vis-à-vis de ceux de ces collègues qui ne sont pas originaires des deux voisins, la Chine et la Corée. La proximité linguistique avec les Chinois (avec lesquelles on partage des idéogrammes), mais surtout avec les Coréens (dont la structure de la langue est la plus proche) rend la communication au travail plus aisée. Cette aisance dans la communication est renforcée par des héritages historiques et culturels partagés. Il n’en va en revanche pas de même pour les étrangers originaires de contrées beaucoup plus distantes: ceux venant de l’Asie du Sud- Est, du sous-continent indien, ou encore des pays occidentaux. Ma présentation oscillera donc entre l’ensemble des travailleurs étrangers du Japon et le groupe particulier des travailleurs occidentaux (Amérique du Nord et Europe), souvent issus d’une immigration volontaire ou choisie (y compris les “expatriés” traditionnels), et qui tendent à travailler pour de grandes entreprises.

Philippe Orsini est professeur de management international à l’Université Nihon, depuis 2004. D’abord dans le programme MBA de l’université puis dans son département d’économie. Diplômé de l’Ecole de Management de Lyon, il part au Japon en 1987 dans le cadre d’un programme d’échange de l’école avec l’université Waseda. Il y réside encore aujourd’hui. En plus d’études en maîtrise et en doctorat dans les universités de Waseda et de Keio, il a travaillé à Kyoto et à Tokyo, entre autres pour une maison de commerce française et pour le Ministère des Affaires Étrangères (français).