[SFEJ] Recensement des prix reçus par les membres de la SFEJ en 2024

Chères et chers membres de la SFEJ,

Dans le cadre de la préparation du bulletin 2024, nous vous proposons, comme les années précédentes, de recenser les distinctions obtenues par les membres de l’association au cours de l’année.

En complément des prix Okamatsu, Shibusawa et Konishi, déjà recensés, nous vous serions reconnaissants de bien vouloir nous signaler toute autre récompense reçue en 2024.

Si vous êtes concerné·es, merci d’envoyer les informations nécessaires à l’adresse suivante : bulletin.sfej@gmail.com, avant le 15 mai 2025.

Nous vous remercions par avance pour votre coopération et restons à votre disposition pour toute question.

Bien cordialement,

Le secrétariat

[Conférence] « De l’influence de la culture sur les modes d’expression : quelques observations contrastives entre le français et le japonais », jeudi 22 mai 2025, 16h, Inalco

Dans le cadre des activités de l’équipe de linguistes de l’Institut Français de Recherche sur l’Asie du Sud-Est (IFRAE-UMR 8043), Jean Bazantay a le plaisir de vous annoncer une conférence de Yumi Takagaki, Professeure de linguistique à l’université Kwansei Gakuin intitulée :

« De l’influence de la culture sur les modes d’expression : quelques observations contrastives entre le français et le japonais »
Le jeudi 22 mai 2025, à 16h00, Salle 3.08
Inalco – Pôle des langues et civilisations65, rue des Grands Moulins, 75013 Paris

Résumé :
Cette communication a pour objectif de décrire comment les conventions textuelles diffèrent selon que l’on rédige en français ou en japonais, et d’expliquer ces différences du point de vue de la rhétorique contrastive. Selon cette approche, la logique textuelle — qui fonde la rhétorique — se développe au sein d’une culture donnée ; elle n’est donc pas universelle. Ce relativisme langagier, trop souvent méconnu dans l’enseignement, est à l’origine de nombreux problèmes dans la communication interculturelle.

[Demi-journée d’étude] Groupe d’études de philosophie japonaise, samedi 24 mai 2025, Paris

Prochaine demi-journée d’étude organisée par le Groupe d’études de philosophie japonaise (Institut français de recherche sur l’Asie de l’Est, Inalco / Université Paris-Cité / CNRS) Samedi 24 mai 2025, en présence et vidéoconférence sur zoom, Amphi 5, 65 rue des Grands Moulins Paris 13e

14h00 -15h15 (l’heure au Japon 21h -22h15)
Scott MA (University of Zurich), « Angulo and Confucian Settler Colonialisms: A tentative Comparison, with Reference to the Japanese Empire »

15h30-16h45 
Raphaël PIERRES (Centre d’Histoire des Philosophies Modernes de la Sorbonne), « Le problème philosophique de la pluralité des grammaires : une confrontation entre Joao Rodrigues et MOTOORI Norinaga« 

=> Pour le lien Zoom, prière de contacter à partir du 21 mai : takako.saito@inalco.fr

Coresponsables : EBERSOLT Simon, KURODA Akinobu, KUWAYAMA Yukiko, MITTEAU Arthur, SAITÔ Takako, STEVENS Bernard, UEHARA Mayuko  

Contact courriel : takako.saito@inalco.frakinobukuroda@gmail.comsimon.ebersolt@gmail.com  arthur.mitteau@univ-amu.fr,  yukikokuwayama@g.ecc.u-tokyo.ac.jp

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Japanese Philosophy Study Group 

(French Institute for Research on East Asia, Inalco / Université Paris-Cité / CNRS)

Saturday 24 May 2025, in person and videoconference on zoom, Amphi 5, 65 rue des Grands Moulins Paris 13e 

2.00 pm – 3.15 pm (Japan time 9.00 pm – 10.15 pm)

 Scott MA (University of Zurich)

 “Angulo and Confucian Settler Colonialisms: A tentative Comparison, with Reference 

 to the Japanese Empire”

3.30 pm – 4.45 pm (Japan time 10.30 pm – 11.45 pm)

Raphaël PIERRES (Centre d’Histoire des Philosophies Modernes de la Sorbonne)

 “The philosophical problem of the plurality of grammars: a confrontation e

 between Joao Rodrigues and MOTOORI Norinaga”

For the Zoom link, please contact from 21 May: takako.saito@inalco.fr

Coresponsables : EBERSOLT Simon, KURODA Akinobu, KUWAYAMA Yukiko, MITTEAU Arthur, SAITÔ Takako, STEVENS Bernard, UEHARA Mayuko

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Résumés 

Scott MA « Angulo and Confucian Settler Colonialisms: A tentative Comparison, with Reference to the Japanese Empire »

Recent historical scholarship on the Japanese empire has framed it as a form of settler

colonialism acquired through cooperation and learning from Western examples (Lu 2019;

Azuma 2019; Hirano 2023; Hennessey 2018). This paper critiques this assumption, arguing (1)

that a tradition of agrarian, state-directed settler colonialism was already well-established

within East Asia over thousands of years, independent from Western influence; (2) this tradition

of “Confucian colonialism” was the primary driver in the political logic explaining proposals to

colonize Hokkaido across the nineteenth century, before and after the Meiji Restoration; and (3)

these political traditions continued to be determinative in explaining Japan’s colonial policy

towards Taiwan after 1895, giving one possible explanation for deviances between Japanese

and European colonial models, most notably Japan’s consistent eschewing of indirect rule.

The presentation provides a bird’s-eye view of this history. It begins by examining the writing of

the ancient Confucian classics about the relationship between politics and land cultivation. It

then compares this with a basic understanding of Western settler colonialism, noting the

substantial points where they agree—the forced assimilation or decimation of indigenous

peoples, social fantasies projected upon land, and a connection between land reclamation and

social morality. It also notes important differences, most significantly the omnipresent role of

the state in Confucian colonialism and the absence of eschatological-theological motivations.

This mode of thinking is then shown to explain how Japanese politicians and intellectuals from

the late eighteenth century across the entirety of the nineteenth understood how the country

should defend itself from Russian incursions in Hokkaido, its northern frontier—by a two-pronged

approach, the state-sponsored sending of settlers coupled with the “acculturation” of

the aboriginal Ainu people. It lastly shifts the focus to Taiwan, showing how this Confucian

emphasis on cultural assimilation and improvement of “backwards” border regions was both

preserved during the colonization of Taiwan and adjusted to suit a modern world order via the

practice of “scientific colonialism” and the state-sponsored encouragement of economic

growth under capitalism.

Raphaël PIERRES « Le problème philosophique de la pluralité des grammaires :

une confrontation entre Joao Rodrigues et Motoori Norinaga »

Nous proposons de reconsidérer le problème philosophique du statut de la grammaire à l’aune d’une

histoire comparée des grammaires de la première modernité. Notre intervention se concentre sur la

mise en contraste de l’oeuvre de Norinaga Motoori avec celle de Joao Rodrigues.

De ce point de vue, la manière dont les grammaires jésuites des langues orientales ont été

mobilisées, à la fois dans les théories des langues au Japon, et dans la philosophie en Europe, est

décisive pour comprendre la constitution du concept de grammaire, et son usage élargi dans

l’épistémologie contemporaine. Dans une relation tendue à la logique, les grammaires ouvrent un

espace de discours et de savoir, à la fois descriptif et prescriptif.

Nous proposons ici de nous concentrer sur une relecture philosophique des ouvrages jésuites et tout

particulièrement de certains aspects du Nihon Daibunten (Arte da Lingoa de Iapam, 1604-1608) de

Joao Rodrigues. D’une part, il y a un écart entre la langue japonaise classique et les catégories

latines utilisées par les jésuites pour les décrire : en particulier la structure sujet-verbe-prédicat

paraît en décalage avec la langue japonaise.

D’autre part, une interrogation grammaticale naît très tôt au Japon, dans la prise de conscience de

l’écart entre la langue orale et les caractères chinois qui servent à l’écrire, et dans la tentative de

déterminer le statut de ce jeu entre langues. Dans ce cadre, nous cherchons plus particulièrement à

reprendre l’analyse de la contribution de Motoori Norinaga, et les concepts de teniwoha et kakarimusubi

(élaborés en particulier dans Teniwoha Himokagami, 1771 et Kotoba no Tama no O, 1779).

Comment saisir la spécificité de la grammaire japonaise dans son historicité, sans alimenter des

discours exotisants ou nationalistes ? Par là, faisant un pas de plus, quel sens philosophique donner

à la prise en compte de différences grammaticales effectives ? 

[Cycle de conférences] « La reconstruction du patrimoine bâti : regards croisés franco-japonais sur les cultures architecturales et patrimoniales », mai-août 2025, Japon

Delphine Vomscheid a le plaisir de vous annoncer la tenue du cycle de conférences-débats international « La reconstruction du patrimoine bâti : regards croisés franco-japonais sur les cultures architecturales et patrimoniales ». Organisé à l’Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise de Tokyo et en collaboration avec le département d’architecture de l’université de Tokyo, entre mai et août 2025, ce cycle de cinq conférences abordera les enjeux contemporains de la reconstruction du patrimoine en France et au Japon par des spécialistes des deux pays.

Les conférences se dérouleront uniquement en présentiel à Tokyo, en français et en japonais avec traduction simultanée. N’hésitez donc pas à diffuser cette annonce aux collègues ou étudiants se trouvant au Japon. 

Les séances seront toutefois enregistrées et publiées ultérieurement sur le site internet de l’IFRJ-MFJ.

Programme complet à télécharger sur ce lien :

1. jeudi 15 mai : « Les grands projets nationaux de reconstruction patrimoniale »
– Pascal LIÉVAUX (responsable du département de la recherche, direction générale des Patrimoines, Ministère de la Culture)
– Makoto MOTONAKA (directeur, Nara National Research Institute for Cultural Properties)
2. jeudi 29 mai : « Reconstruire le patrimoine bâti avec le bois »
– François AUGER (architecte du patrimoine et charpentier)
– Yukiko ŌSHIMA (architecte et chercheure, EHESS)
3. vendredi 27 juin : « Travaux et techniques de reconstruction patrimoniale »
– Valérie NÈGRE (professeur, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
– Shigeatsu SHIMIZU (professeur, Kyoto Institute of Technology)
4. vendredi 11 juillet : « La reconstruction de l’architecture militaire »
– Nicolas FAUCHERRE (prof. émérite, Aix-Marseille Université)
– Kazuyoshi FUMOTO (prof. émérite, Nagoya University)
5. samedi 30 août : « Histoire et théorie de la reconstruction »
– Patrice GOURBIN (maître de conférences, ENSA Normandie)
– Satoshi UNNO (maître de conférences, Université de Tokyo)

Inscription : https://www.mfj.gr.jp/actualite/cycle-de-conferences-la-reconstruction-du-patrimoine-bati-regards-croises-franco-japonais-sur-les-cultures-architecturales-et-patrimoniales/

[Appel à communications] 10e Rencontres des chercheurs francophones du Kansai, extension jusqu’au 10 mai 2025

Nous sommes heureux de vous annoncer que la date limite des soumissions pour les 10es Rencontres des chercheurs francophones du Kansai (RCFK 2025) a été étendue de quelques jours, jusqu’au samedi 10 mai 2025. D’autre part, nous ouvrons aussi la possibilité de proposer un « poster » en plus des formats « exposé » et « flash-talk ».

Les RCFK 2025 auront lieu le samedi 14 juin 2025 et nous aurons cette année le plaisir d’être accueillis par l’université d’Osaka. Toutefois, nous proposons un format hybride afin de bénéficier des avantages tant du présentiel que du numérique.

Organisées avec le soutien de l’Ambassade de France au Japon, les Rencontres des chercheurs francophones du Kansai (RCFK 2025) visent à promouvoir les échanges entre chercheurs, étudiants, ingénieurs et institutionnels du Kansai sur leurs activités de recherche au Japon, toutes disciplines et nationalités confondues.

Pour participer en tant qu’intervenant, veuillez nous envoyer vos propositions d’exposés (20 minutes), de flash-talks (5 minutes), ou de posters, ainsi que votre biographie avant le samedi 10 mai 2025 à muller.quen [a] gmail.com ET association.sciencescope [a] gmail.com. Pour le format, veuillez suivre les modèles de résumé et de biographie ci-dessous. Veuillez également préciser dans votre email le format souhaité (exposé, flash-talk, ou poster).

La participation à cet évènement est gratuite et ouverte à tous, mais l’inscription est obligatoire via le formulaire en ligne.

Comment soumettre votre proposition

  1. Inscrivez-vous en ligne (ci-dessus)
  2. Téléchargez les modèles de résumé et de biographie (ci-dessous)
  3. Envoyez votre résumé et votre biographie à muller.quen[a]gmail.com et association.sciencescope[a]gmail.com avant la date limite de soumission. Précisez dans votre email le format souhaité (exposé, flash-talk, ou poster).

Modèles “résumé” et “biographie”

Voir l’appel sur le site de Sciencescope.

[Soutenance] Habilitation à diriger des recherches, Jean Bazantay, 20 mai 2025

Jean Bazantay a le plaisir de vous annoncer la soutenance de son habilitation à diriger des recherches, qui se tiendra mardi 20 mai 2025 à partir de 14h, Salon Borel, Inalco – Maison de la Recherche, 2 rue de Lille, 75007 Paris.

Le dossier présenté comprend un mémoire de synthèse de mes travaux intitulé « L’enseignement du japonais langue étrangère entre recherches linguistiques et pratiques didactiques », ainsi qu’un manuscrit inédit : « Naissance et développement d’une nouvelle discipline : le japonais langue étrangère au Japon (de l’ère Meiji à nos jours) ».

Le jury est composé de :

  • M. Danh Thành DO-HURINVILLE, Professeur des universités, Université Marie et Louis Pasteur
  • M. Gilles FORLOT, Professeur des universités, Inalco
  • Mme Laurence LABRUNE, Professeure des universités, Université Bordeaux Montaigne
  • M. Emmanuel LOZERAND, Professeur des universités, Inalco (Président du jury)
  • Mme Christine LAMARRE, Professeure émérite, Inalco (garante)
  • Mme Yumi TAKAGAKI, Professeure, Université Kwansei Gakuin

La soutenance est publique, et vous y êtes toutes et tous chaleureusement invité·e·s.

[Parution] Dakara, nihon no seiji ha tsumaranai (Furansu to no hikaku de miru nihonseiji no kôzôteki kekkan)「 だから、日本の政治はつまらない(フランスとの比較でみる日本政治の構造的欠陥)」

Thierry Guthmann (Université de Mie) a  le plaisir de vous annoncer la parution d’un ouvrage en japonais, co-rédigé avec son épouse : Dakara, nihon no seiji ha tsumaranai (Furansu to no hikaku de miru nihonseiji no kôzôteki kekkan)「 だから、日本の政治はつまらない(フランスとの比較でみる日本政治の構造的欠陥)」(Voilà pourquoi la politique au Japon est ennuyeuse (Les défauts structurels de la politique japonaise vus à travers une comparaison avec la France)

Voir : https://www.kadensha.net/book/b10133535.html

En s’appuyant sur une comparaison avec la France, les auteurs ont mené dans cet ouvrage une critique exhaustive des choses qui ne vont pas dans la vie politique japonaise contemporaine. Ils dénoncent notamment le fait que la loi électorale japonaise est un obstacle à l’épanouissement de la démocratie (dépôt d’une importante somme d’argent pour avoir le droit d’être candidat, campagne électorale strictement encadrée dans la durée et dans la forme….). Dans la seconde partie, ils invitent les Japonais à suivre l’exemple français et notamment à faire des questions politiques des sujets de pur divertissement (satire politique).

[Appel à candidature] Bourses d’études et de recherche MEXT, avant le 14 mai 2025

L’ambassade du Japon nous avertit du lancement de l’appel à candidature pour les bourses d’études et de recherche du MEXT pour un départ au Japon en 2026.

Ces bourses de niveau master ou doctorat sont offertes par le ministère japonais de l’Éducation, de la Culture, des Sports, des Sciences et de la Technologie (MEXT) aux étudiants français de toutes les disciplines (sciences humaines, sciences sociales, sciences exactes et sciences appliquées), y compris les arts.

Vous trouverez tous les détails de ce programme ainsi que le calendrier de recrutement sur le site de l’ambassade :https://www.fr.emb-japan.go.jp/itpr_fr/bourse-etudes-recherche.html 

Le recrutement est retardé de deux semaines cette année : la date limite du dépôt de dossier pour les Français est le 14 mai 2025 (au lieu du 5 mai l’année dernière). 

N’hésitez pas à diffuser largement cette information aux étudiants : le nombre de candidats est en baisse ces dernières années, alors que le nombre de bourses reste assez stable (environ 3 pour chacune des trois sections sciences, sciences sociales, arts et sciences humaines). 

Même si les conditions sont plus restrictives, et le montant un peu faible au regard de l’inflation, cette bourse reste la seule qui permette d’effectuer un long séjour de recherche, de 1 à 5 ans au Japon (dans le cas d’une inscription en master et poursuite en doctorat sur place).

[Séminaire] « La culture des fans étrangers : entre imitation et glocalisation », 25 avril 2025, 13h30-15h30

Nous avons le plaisir de vous inviter à la quatrième séance du séminaire « La culture des fans étrangers : entre imitation et glocalisation », qui se tiendra :

ID de réunion: 948 9979 4714 ; Code secret: 299616

  • Langue : Français (avec session de questions-réponses)

Cette séance mettra à l’honneur deux interventions autour de la K-pop fandom et de ses dynamiques culturelles et économiques transnationales :

Mathieu Berbiguier (Carnegie Mellon University)

La vague coréenne est-elle terminée ? Coup de projecteur sur le(s) K-pop fandom(s)

Ces vingt dernières années, le discours académique sur la « vague coréenne » (ou Hallyu) a cherché avec insistance et non sans succès à justifier l’intérêt grandissant pour la culture populaire coréenne à l’international. À terme, ce discours s’est avéré être plutôt autocongratulant que critique vis-à-vis du phénomène (Hong, 2013). De plus, par sa visée globale, il a malencontreusement conduit au regroupement de différents types de médias sous une même étiquette réductrice. Pourtant, la K-pop, par exemple, se démarque des autres éléments de la vague coréenne, car elle encourage particulièrement les interactions entre les audiences locales et internationales. Dans cette présentation, je considère la vague coréenne comme terminée, me focalisant sur les fans de K-pop (en Corée et à l’étranger) comme entité subissant les répercussions de la vague.

Les fans de K-pop forment une communauté très paradoxale. D’un côté, elle est si diverse qu’elle ne peut que perpétuer un discours déjà existant dans les études de culture populaire qui la décrit comme un modèle d’audience « globale » et « transnationale. » De l’autre, elle renferme une binarité intérieur/extérieur créée par les fans coréens, qui se rendent petit à petit compte qu’ils ne sont plus le centre de l’attention en ce qui concerne l’industrie de la K-pop. Les efforts des fans internationaux pour imiter les pratiques des fans coréens dans l’espoir de gagner leur respect sont toujours insuffisants, et les fans coréens utilisent leur nationalité comme outil de légitimité afin de rappeler aux fans internationaux leur supériorité dans cette hiérarchie autoproclamée. Cette présentation a pour but d’expliquer comment la culture des fans de K-pop, en se propageant de la Corée vers le reste du monde, s’est « glocalisée ». 

Woojin NA (Université Paris 8)

L’économie hybride des « fans-intermédiaires culturels » à l’ère numérique : une étude de cas des fans de K-pop en France

Dans l’ère numérique actuelle, les fans de K-pop en France ne sont pas de simples consommateurs passifs de contenu culturel, mais jouent un rôle actif en tant que « fans-intermédiaires culturels » en comblant les lacunes de médiation verticale de l’industrie de la K-pop. Cette communication se propose d’explorer l’économie hybride développée par ces fans-intermédiaires, en mettant en lumière leurs pratiques culturelles et économiques. Des entretiens semi-directifs avec ces fans-intermédiaires clés au sein du fandom de K-pop en France révèlent qu’ils utilisent et établissent des systèmes de production et de financement régis par leurs propres règles. Et l’« économie hybride » est déjà en place dans la culture des fans, offrant diverses récompenses sociales et économiques basées sur la réputation acquise sur les plateformes numériques. Ces récompenses incluent le financement participatif, les invitations à des événements culturels asiatiques, des contrats de visibilité avec des boutiques de K-pop, et la prestation de cours de danse. Cette étude offrira des perspectives sur la manière dont les fans de K-pop en France naviguent et transforment l’économie culturelle à l’ère numérique. En redéfinissant les frontières entre consommateurs et producteurs, les fans de K-pop en France créent une économie hybride qui transforme l’industrie musicale et culturelle à l’ère numérique.

Nous espérons vous y voir nombreuses et nombreux pour échanger ensemble sur ces perspectives passionnantes à la croisée des études culturelles, médiatiques et économiques.

Merci de confirmer votre présence à l’adresse suivante : woojin.na15@gmail.com

Nous nous réjouissons de pouvoir vous accueillir nombreux.

L’équipe organisatrice du séminaire« Les paysages culturels et médiatiques en Asie »

Chiharu Chujo, Mélanie le Forestier, Sujin Kim et Woojin NA