Parution / « Introduction à l’esthétique » (par Nakai Masakazu)

Titre de l’ouvrage

Introduction à l’esthétique

Auteur

Nakai Masakazu

Traduction et commentaires

Michael Lucken

Maison d’édition

Presses du réel

Date de publication 

novembre 2021

Nombre de pages

304 p. 

Présentation

Première traduction en français d’une œuvre du philosophe japonais, ce livre, pensé à partir de la photographie et du cinéma, propose une esthétique de la résistance et du rebond indissociable du corps et des luttes qu’il implique.

L’œuvre de Nakai Masakazu (中井正一1900-1952) offre un nouveau regard japonais sur l’art, la technique et le monde contemporain. Loin de tout particularisme culturel et cependant profondément originale par rapport aux conceptions occidentales du beau, Introduction à l’esthétique permet de découvrir un univers sans double-fond, tout en surfaces et reflets, où se rejoignent intimement matérialisme et phénoménologie. Pensé à partir de la photographie et du cinéma, en dialogue avec Cassirer, Heidegger, Marx et les auteurs de l’École de Francfort, ce livre propose une esthétique de la résistance et du rebond indissociable du corps et des luttes qu’il implique. 
Traduit du japonais, annoté et présenté par Michael Lucken, historien et professeur à l’Inalco, avec une préface de Carole Maigné, philosophe et professeure à l’Université de Lausanne.

Masakazu Nakai (Nakai Masakazu ou Nakai Shōichi, 1900-1952) est un philosophejaponais, l’un des pionniers de la critique des médias, du cinéma et du sport au Japon. Du fait de ses références et de sa sensibilité – il a connu la crise du bouddhisme, la montée du fascisme, la prison, le bombardement de Hiroshima et l’occupation américaine –, il a souvent été rapproché de Walter Benjamin. Son œuvre a profondément marqué les mouvements de contre-culture des années 1960.

Michael Lucken, professeur à l’INALCO, est un historien et japonologue français. Auteur de la seule monographie en français sur Nakai (Nakai Mazakazu – Naissance de la théorie critique au Japon, Les presses du réel, 2016), il a publié de nombreux travaux sur l’histoire culturelle et artistique du Japon au XXe siècle. Partisan d’une approche esthétique de l’histoire, il s’intéresse à la circulation des formes, aux effets de ressemblances, aux changements de perspective, cherchant ainsi à éprouver les possibilités d’une communauté du sens.

Sommaire et introduction disponibles sur le site de l’éditeur : https://www.lespressesdureel.com/ouvrage.php?id=8494&menu=0

Appel à publications / « Japan Review » (Nichibunken)

Japan Review est une revue interdisciplinaire, évaluée par des pairs, consacrée à l’étude du Japon et publiée par le Centre international de recherche en études japonaises de Kyoto (Nichibunken). En octobre 2021, Ted Boyle a succédé à John Breen à la tête de la rédaction.

La Revue du Japon sollicite des manuscrits exceptionnels portant sur tous les aspects du Japon, passés et présents. Présentant diverses perspectives théoriques et analytiques, elle est ouverte aux soumissions provenant de toutes les sciences humaines et sociales. Les sujets, les méthodes et les approches qui revêtent une importance particulière pour le domaine peuvent être examinés dans le cadre de numéros spéciaux de la revue ou de sections spéciales au sein de celle-ci.

Les articles soumis à la Revue du Japon font l’objet d’une évaluation en double aveugle par au moins deux examinateurs externes. La revue publie également des notes de recherche plus courtes, des articles de synthèse et des traductions annotées de textes importants, ainsi qu’un généreux assortiment de critiques de livres dans chaque numéro. Tous les numéros de la revue sont disponibles en accès libre et dans un beau format imprimé.

Les soumissions doivent être adressées à jr-editors[at]nichibun.ac.jp.

Pour toute question, le rédacteur en chef peut être contacté à l’adresse nichibunted[at]gmail.com.

English version

Japan Review is an interdisciplinary, peer-reviewed journal for the study of Japan, published by the International Research Center for Japanese Studies in Kyoto (Nichibunken). In October 2021, Ted Boyle took over the editorship from John Breen.

Japan Review solicits outstanding manuscripts relating to all aspects of Japan, past and present. Showcasing diverse theoretical and analytical perspectives, it is open to submissions from across the humanities and social sciences. Subjects, methods and approaches of particular significance to the field may be examined as Special Issues of the journal or as Special Sections within it, please contact the editor for details. 

Articles submitted to Japan Review are subject to double-blind peer review by at least two external referees. The journal also publishes shorter research notes, review articles, and annotated translations of important texts, as well as a generous assortment of book reviews with every issue. All issues of the journal are available fully Open Access, and in a handsome print format. 

Submissions should be made to jr-editors[at]nichibun.ac.jp.

For inquiries, the editor may be contacted at nichibunted[at]gmail.com.

Parution / « Socio-Life Science and the COVID-19 Outbreak. Public Health and Public Policy »

Titre

Socio-Life Science and the COVID-19 Outbreak. Public Health and Public Policy

Édition de l’ouvrage

YANO Makoto, MATSUDA Fumihiko, Anavaj SAKUNTABHAI & HIROTA Shigeru

Auteurs

Sharon J. Peacock, Makoto Yano, Richard Paul, Olivier Telle, Samuel Benkimoun, Leonardo W. Heyerdahl, Benedetta Lana, Tamara Giles-Vernick, Adrienne Sala, Rémi Scoccimaro, Masaki Yamamoto, Yasufumi Matsumura, Miki Nagao, Kazuya Setoh, Fumihiko Matsuda, Shigeru Hirota, Masato Yodo, Chris Dai, Tadaaki Chigusa, Akiyoshi Senda, Anavaj Sakuntabhai, Richard Paul, Yoichi Sekizawa, Yoko Konishi, Hiroshi Ikari, Kazuo Nishimura, Tadashi Yagi, Kazuo Nishimura, Tadashi Yagi, Dai Miyamoto, Bernard Thomann

Maison d’éditions

Springer

Date de publication

2022

Nombre de pages

353 p. 

Présentation

This book is open access, which means that you have free and unlimited access
Explains the initiative by social and life scientists to build a new study of socio-life sciences
Presents socio-life science of the COVID-19 outbreak, emphasizing the roles of behavioral change and policy
Introduces unique genome cohort–panel data covering social and life scientific aspects of humans

Le livre est disponible librement en version numérique sur le site de l’éditeur : https://link.springer.com/book/10.1007/978-981-16-5727-6

Résultat du prix de thèse SFEJ – Okamatsu Yoshihisa 2021

Pour sa 6e édition, le prix de thèse SFEJ – Okamatsu 2021 a été remis à Alia Demnati pour sa thèse intitulée L’industrie de l’animation japonaise aux prises avec l’image numérique : la réponse d’Oshii Mamoru (1995-2004), sous la direction de Claire-Akiko Brisset.

La thèse est téléchargeable en version numérique sur le lien suivant : https://archivesic.ccsd.cnrs.fr/CRCAO/tel-03267681v1

Son discours de remerciement est accessible ici.

Nous lui adressons encore toutes nos félicitations !

Résumé de la thèse

Au Japon, la période qui s’étend de 1995 à 2004 est marquée par un mouvement général de l’industrie de l’animation vers le développement du numérique dans le cadre de la production. Plusieurs projets ambitieux sont alors lancés, mais très peu sont menés à leur terme, et rarement dans les temps et sous l’exacte forme prévus. Malgré ce bilan en demi-teinte, les quelques productions qui ont survécu montrent une variété d’approches qui témoigne des différentes voies explorées par les équipes de réalisation.Oshii Mamoru (1951-) fait partie des cinéastes qui participent à ce mouvement exploratoire et dont la pratique, au cours de cette période, passe d’un usage parcimonieux et mimétique de l’image numérique (1989-1995) à une utilisation bien visible et intégrée à tous les niveaux de sens de ses œuvres. Cette phase expérimentale commence en 1995 avec la production de G.R.M. (Garumu senki), un film hybride dont l’ambition est de rassembler dessins animés, prises de vues réelles et images de synthèse afin de créer un univers visuel (et diégétique) inédit. Ambitieux projet technique et esthétique, G.R.M. peine à se financer, malgré les stratégies déployées par les producteurs de la société Bandai Visual, et ces derniers préfèrent l’abandonner en 1998. Les recherches menées par Oshii et l’équipe réunie pour G.R.M. trouvent néanmoins leur expression dans deux films dont le réalisateur dit qu’ils constituent une paire : Avalon (2001) et Ghost in the Shell 2 : Innocence (2004).Pour Avalon, les techniques numériques sont utilisées afin de retravailler et recomposer, parfois une à une, les images capturées par la caméra, dépassant largement la seule fonction d’effet spécial pour transformer le film en prise de vues réelles en film d’animation. Dans Innocence, les décors peints à la main sont appliqués comme textures à des modèles 3D de façon à créer des effets de profondeur inédits dans le dessin animé japonais classique. Ainsi, les images numériques créent un décalage graphique et dynamique entre les personnages en dessins animés (à la main) et les fonds produits par ordinateur, décalage qu’elles exacerbent et réduisent tour à tour (en jouant de leur mimétisme) en fonction des besoins du scénario et des thèmes développés par le film. En effet, les deux œuvres ont en commun d’intégrer les images numériques à leurs univers diégétiques et à leurs récits respectifs. Avalon décrit une quête de vérité dans un jeu vidéo et Innocence se déroule dans un monde où l’informatique a pénétré jusqu’à l’appareil cognitif et mnémonique des personnes.Cette thèse montre que la visibilité des images numériques dans ces trois productions relève en partie d’un impératif économique de la démonstration technique, qui appartient à la situation de l’industrie de l’animation japonaise à l’époque, mais qu’elle constitue surtout une réponse narrative, esthétique et théorique originale du réalisateur à la question de la place à donner à l’image numérique dans la pratique cinématographique.

Plus d’informations sur le prix Okamatsu disponibles ici.

Appel à candidatures / Prix du Fond Heinz Kaempfer du meilleur mémoire de licence ou de master en art et culture visuelle japonais (date limite : 15 janvier 2022)

The Heinz Kaempfer Fund Thesis Award

The Heinz Kaempfer Fund Thesis Award is presented biennially and carries a prize of 1000 Euros for the author of an outstanding Bachelor’s or Master’s thesis in the field of Japanese art and visual culture, written in the context of a Bachelor or Master programme provided by a European university. In addition the winner is given the opportunity to publish their findings in Andon, the journal of the Society for Japanese Art. The necessary coaching and assistance is part of the Award. Moreover, the winner is given a choice of books from Brill Publishers to the amount of 200 Euros.

The thesis may be written in Dutch, English, German or French. Since Andon is an English-language journal, the resulting publication must be written in English.

https://www.societyforjapaneseart.org/heinz-kaempfer-fund/the-heinz-kaempfer-fund-thesis-award


The jury panel

The winner is chosen by a panel of distinguished scholars and curators. The jury president is Menno Fitski, curator of East Asian art at the Rijksmuseum in Amsterdam.


The 2022 Heinz Kaempfer Fund Thesis Award

In order to qualify for the 2022 Heinz Kaempfer Fund Thesis Award, applicants must submit a Bachelor’s or Master’s thesis that was approved by the applicant’s supervisor(s) during the academic years 2019-2020 or 2020-2021. Theses may be submitted until 15 January 2022. The winner will be announced in May of 2022.

Please note!

Application implies acceptance of the Heinz Kaempfer Fund Thesis Award regulations and of the fact that the applicant’s name and the title of their thesis may be mentioned in the context of publicity for the Heinz Kaempfer Fund and its activities.

For submission of a thesis and/or more information: heinzkaempferfund@societyforjapanesearts.org

Conférence / « Exploration of the eternal absolute truth » (Inalco, Mardi 14 décembre 2021 – 14h00-15h30)

Yoji Sato

« Exploration of the eternal absolute truth »

Mardi 14 décembre 2021 – 14:00 – 15:30

Pour assister à la conférence en présentiel :

Maison de la Recherche – Auditorium Georges Dumézil
Inalco, 2 rue de Lille, 75007
Entrée sur présentation du pass sanitaire. 

Pour suivre la conférence à distance, merci de contacter frederic.wang[at]inalco.fr

Exploration of the eternal absolute truth

Conférence donnée par Yoji SATO, président de la Fondation Eurasia (from Asia) en japonais traduite par Anne Ségot, interprète de conférence (AIIC).

Résumé
La recherche d’une vérité éternelle et absolue est le but ultime de toutes les disciplines et de toutes les religions. Il y a des limites de la connaissance, mais il n’y en a pas en imagination. Pour se rapprocher le plus possible de cette vérité éternelle et absolue, l’imagination est indispensable. Cela inclut une force mentale et le pouvoir de croire. En particulier, nous pensons que la religion et la mécanique quantique touchent au plus près de cette vérité éternelle et absolue.

Diplômé d’une licence de commerce à l’Université Waseda et ancien président de l’entreprise Dyman Japan Holdings, Monsieur Yoji Satô est fondateur et président de l’Eurasia Foundation (from Asia) qui soutient dans le monde entier 500 universités dans le domaine de l’éducation et de la recherche.

Parution / « La Diète japonaise – Pour un Parlement qui débatte »

Titre de l’ouvrage

« La Diète japonaise – Pour un Parlement qui débatte »

Auteure

Ōyama Reiko (Université de Komazawa)

Traduction

Arnaud Grivaud

Maison d’édition

Presses de l’Inalco

Date de publication 

Octobre 2021

Nombre de pages

208 p. 

Présentation

La Diète, lieu de débat pour les représentants des citoyens, symbole de la démocratie parlementaire, sert-elle convenablement ces fonctions au Japon ? Cet ouvrage destiné à tout citoyen intéressé par la mécanique sous‑jacente et la fabrique du débat public, emmène le lecteur à la rencontre d’une démocratie peu étudiée par la science politique générale : le Japon. Il l’explore sous l’angle hautement symbolique du parlement pour « dé‑couvrir » les arcanes de son système politique. Et ses insuffisances… qui donnent relief aux nôtres.

Le livre est disponible librement en version numérique sur la Open Edition : https://books.openedition.org/pressesinalco/42665?lang=fr

Sommaire

Préface à l’édition française de l’ouvragePréface de la version originale Guibourg Delamotte

Avant-propos

Introduction – L’alternance politique a-t-elle changé la Diète ?

Chapitre 1. Le fonctionnement de la Diète dans l’immédiat après‑guerre. Le cadre défini par la Constitution du Japon et la loi organique relative à la Diète

Chapitre 2. Des débats parlementaires vidés de leur substance : la Diète sous le système de 1955

Chapitre 3. Les projets de réforme des organes législatifs. Débats au Japon et tendance mondiale

Chapitre 4. Repenser le bicamérisme. Au-delà de la vision dysfonctionnelle de la « Diète divisée »

Chapitre 5. Comment changer la Diète ?

Postface de la version originale de l’ouvrage

Bibliographie actualisée pour l’édition française 

Conférence / « L’Empereur des ombres : Vies et légendes japonaises de Napoléon (1800-1900) » (MFJ – 6 décembre 2021, 18h-20h, HdT)

François Lachaud (EFEO)

« L’Empereur des ombres : Vies et légendes japonaises de Napoléon (1800-1900) »

lundi 06 décembre 2021 / 18 h – 20 h

Cette conférence se tiendra sur la plateforme Zoom. Merci de bien vouloir les entrer dans l’application Zoom afin de participer à l’événement.

CLIQUER ICI POUR VOUS INSCRIRE 

Après votre inscription, vous recevrez un e-mail de confirmation contenant les instructions pour rejoindre le webinaire.

Résumé de la présentation

L’année 2021 coïncide avec celle de la mort de Napoléon, le plus célèbre des Français. Depuis son sépulcre des Invalides, sa présence réelle se fait partout sentir : héros de guerre, génie de l’administration, créateur d’une nouvelle Europe. Si le terme grands hommes a perdu de son prestige dans une France soucieuse de relire les héritages de son passé à la lumières des modes du présent, malgré toutes les légendes noires, le nom de Napoléon a franchi les frontières jusqu’à l’Archipel japonais ou son nom fut connu au Japon dès 1812. Il devint le conquérant universel dans un poème de Rai Sanyō (1780-1832), le héros d’une génération désenchantée à la fin du bakufu, un des symboles universels de la grandeur française enfin. Seul Pierre le Grand (1672-1825) qui, le premier prit, voici 300 ans, le titre d’Empereur de toutes les Russies en 1721 voici trois cents ans – lui disputa cet honneur. À travers un choix de textes et d’images méconnues ou ignorées, F. Lachaud étudie le passage de la biographie à la légende de Napoléon au Japon à travers le souverain des sources officielles et des recherches hollandistes (rangakusha 蘭学者), le conquérant imaginaire des poètes et des lettrés, les « Napoléon du peuple ». L’Empereur aura été un modèle pour le Japon moderne qui naissait alors. Faute d’avoir connu ce pays vivant, Son ombre y conquit les imaginaires et dicta d’outre-tombe une page singulière de sa légende. 


Modérateur : Bernard THOMANN (IFRJ-MFJ)

Organisation : IFRJ-MFJ

Annonce / prix Flora Blanchon (Académie des Inscriptions et Belles-Lettres) Lauréat 2021

Le Prix Flora Blanchon couronne une thèse se distinguant dans les domaines d’études portant sur l’Extrême-Orient en vue d’en aider la publication.

Mme Delphine Vomscheid, spécialiste de l’histoire de la ville et de l’architecture du Japon, a soutenu en 2019 sa thèse de doctorat à l’Université PSL au sein de l’École pratique des Hautes Études (UMR CRCAO), intitulée : « L’héritage spatial des guerriers de la ville de Kanazawa. Histoire architecturale, urbaine et paysagère d’une ville-sous-château japonaise (XVIIe – XXIe siècles) ». 

Capitale du fief de la riche et puissante famille Maeda, Kanazawa est une ville-sous-château représentative de l’époque d’Edo (1603-1868). L’espace urbain, occupé à plus de 50% par les résidences des guerriers, se développe au pied d’un site castral fortifié, où réside et gouverne le seigneur. Par son rôle structurant, tant dans l’espace urbain que dans l’espace social, l’architecture des guerriers apparaît comme une manifestation matérielle et spatiale de la société féodale prémoderne japonaise. Elle deviendra, à l’époque moderne (1868-1945), la matrice de la modernisation urbaine de Kanazawa. Si les édifices mêmes sont détruits en grande partie, les parcelles des grands vassaux, de taille importante, serviront à accueillir les infrastructures, industries et institutions nécessaires à la modernisation. Les pratiques de l’habiter des guerriers seront quant à elles transmises en partie à la nouvelle classe moyenne urbaine. Tandis que la valorisation et la protection du château s’opèrent depuis le début du XXe siècle, ce n’est que depuis les années 1960 que l’on observe un intérêt patrimonial pour l’habitat guerrier. L’analyse des politiques urbaines confrontée à la réalité du terrain montre toutefois que les intérêts économiques, publics et privés, rendent difficile la conservation de ce bâti ancien ordinaire. À l’opposé, le projet de reconstruction des édifices castraux disparus engagé depuis les années 2000, illustre les enjeux touristiques et économiques de ces espaces monumentaux et caractéristiques de l’histoire féodale du Japon.

L’approche chronologique globale adoptée dans ce travail, sur le cas d’étude spécifique de Kanazawa, a permis de faire émerger les processus de développement urbain d’une ville japonaise, révélant les mécanismes d’héritage et de mutations des formes urbaines, architecturales et paysagères.

Parution / « Diplomatie japonaise, la voie étroite: S’assumer comme « puissance moyenne » ? »

Titre de l’ouvrage

Diplomatie japonaise, la voie étroite: S’assumer comme « puissance moyenne » ?

Auteur

SOEYA Yoshihide (professeur émérite à l’université Keiō)

Traduction

Frank Ackerer

Maison d’édition

Maisonneuve & Larose – Hémisphères Éditions (collection Asie en perspective)

Date de publication 

Novembre 2021

Nombre de pages

192 p. 

Présentation

Dans l’immédiat après-guerre, le Japon est divisé entre une droite qui appelle la remilitarisation de ses vœux, et une
gauche désireuse d’ancrer le pays dans le rejet de la guerre. L’une comme l’autre en tiennent pour l’autonomie
stratégique du Japon, mais selon des modalités divergentes : la droite en révisant la Constitution, la gauche par le désarmement et la neutralité. Cette dualité apparue au sein du nationalisme nippon va conduire le Premier
ministre, Yoshida Shigeru, à instaurer la doctrine qui porte son nom : adopter une position de compromis en développant l’économie, tout en externalisant la défense nationale, laissée aux mains des États-Unis.
Que reste-il de ces contraintes politiques aujourd’hui, que signifie l’« autonomie stratégique » pour le Japon contemporain ? Se conçoit-elle indépendamment des États-Unis ? la doctrine Yoshida est-elle toujours d’actualité, ou le Japon s’est-il affranchi du pacifisme constitutionnel ? Autant de questions abordées dans ce livre. L’auteur y montre que la politique de défense japonaise est née d’une double contrainte normative, imposée par le traité de sécurité nippo-américain d’une part, par la Constitution de l’autre, et que cette double contrainte subsiste, en dépit des tentatives de la droite, dans le contexte de la Guerre du Golfe (1990), pour obtenir une révision de la Constitution au nom d’un idéal internationaliste de coopération.
C’est à la lumière de cette grille d’analyse que Soeya Yoshihide explore la diplomatie japonaise, mettant au jour des clivages dont on avait jusqu’alors tu l’existence. Il préconise que le Japon s’accepte comme une « puissance moyenne » semblable à la France ou au Royaume-Uni, dans un moyen terme entre l’idéalisme de gauche et le réalisme de droite, en empruntant la voie étroite tracée par la doctrine Yoshida entre Constitution et traité. Une voie qui s’imposera aux diplomates et décideurs japonais comme la seule possible, aussi longtemps que subsistera cette double contrainte.

L’AUTEUR

Historien, spécialiste des questions diplomatiques et de sécurité en Asie, Soeya Yoshihide est professeur émérite de l’université Keiô, la grande université privée de Tokyo, où il a enseigné jusqu’en 2020. Il est notamment l’auteur de Japan’s Economic Diplomacy with China, 1945-1978 (Oxford, Clarendon Press, 1998), Japan-China Relations in the Modern Era (avec Kokubun Ryôsei, Takahara Akio and Kawashima Shin, Londres, Routledge, 2017) [trad. de Keith Krulak], United Nations Peace-Keeping Operations: A Guide to Japanese Policies (avec L. Williams Heinrich et Shibata Akiho, Tokyo, United Nations University Press, 1999), et a codirigé avec Tadokoro Masayuki et David A. Welch, Japan as a “Normal Country”? A Country in Search of its Place in the World (Toronto, University of Toronto Press, 2011).