Séminaire : “S’éloigner de la ville ? Discuter les effets de la pandémie de Covid-19 sur les mobilités et les transports en France et au Japon”, Maison franco-japonaise (21 janvier 2021)

Jeudi 21 janvier / 17 h 30 – 19 h 30 (heure de Tokyo) / En ligne / avec traduction simultanée

Débat d’idées franco-japonais / S’éloigner de la ville ? Discuter les effets de la pandémie de Covid-19 sur les mobilités et les transports en France et au Japon

[Conférenciers] Christophe ENAUX (univ. de Strasbourg), Jean-Baptiste FRETIGNY (Cergy Paris Université), SAKANISHI Akiko (univ. Ritsumeikan), TŌURA Ryōsuke (entreprise Tokyū)
[Modératrice] Sophie BUHNIK (IFRJ-MFJ)

Lien vers la page de l’événement : ici

Cette conférence se tiendra sur la plateforme Zoom.
Un e-mail d’invitation, avec un ID de réunion et un mot de passe, sera envoyé le jour même de la conférence avant 12 h, à l’adresse indiquée lors de votre inscription. Merci de bien vouloir les entrer dans l’application Zoom afin de participer à l’événement.
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Cycle de conférences : Global Japon(s): Histoire du monde – histoire des mondes vues du Japon / CRJ de l’EHESS (Agenda 2021)

Depuis 2018, Global Japon(s) réunit les historiens du Centre de Recherche sur le Japon autour d’une réflexion sur la place du Japon dans les débats actuels sur l’histoire globale et ses enjeux, avec pour objectif une ouverture et un enrichissement de la discipline. Le projet vise à explorer les voies par lesquelles l’histoire du Japon peut contribuer à ce grand débat, en lui apportant des matériaux et des pistes de réflexion différents, et en proposant de nouvelles conceptualisations du passé à l’échelle du monde. 

En 2020-2021, le groupe continue sa série de conférences du mercredi, sous forme de discussions sur des travaux en cours avec des chercheurs et chercheuses invité(e)s qui travaillent sur des thématiques en lien avec l’histoire globale. Le contexte nouveau du distanciel amène à repenser notre format habituel au profit d’une séance plus compacte de 13h à 14h30. Pour garder une note conviviale, la possibilité de rester connecté sera laissée jusqu’à 15h pour prolonger la discussion.
Pour l’ouverture de la saison 3, le groupe vous donne (virtuellement) rendez-vous le 3 février 2021, de 13h à 14h30 . Nous aurons le grand plaisir de recevoir l’historien Paul Kreitman(Université Columbia) pour une discussion sur ses travaux en cours intitulés The Locked Country? Emigration Control in Japan, 1623-1907.

Pour participer et recevoir les documents préalables à la séance, merci de vous inscrire à l’adresse suivante : crj@ehess.fr

Lien vers le site du CRJ : ici

Programme des conférences

3 février 2021  Paul Kreitman (Columbia University) 
The Locked Country? Emigration Control in Japan, 1623-1907

3 mars 2021  Bill Mihalopoulos (University of Central Lancashire)
Rethinking the Unit : Maria Luz Incident and Indentured Labour

5 mai 2021 David Mervart (Universidad Autónoma de Madrid)
The Strange Adventures of Don Francisco Pizarro in Japan: The First East-Asian History of the Americas

Conférence : Pierre-Emmanuel Bachelet, “Les marchands et les armateurs de Kyūshū et l’Asie du Sud-Est (fin 16e-fin 17e siècles)”, (vendredi 22 janvier 2021, 10h-12h)

Dans le cadre de la prochaine séance du séminaire Kyûshû qui se tiendra le Vendredi 22 janvier 2021 de 10h à 12h, Pierre-Emmanuel Bachelet (ENS de Lyon), fera une présentation intitulée : Les marchands et les armateurs de Kyūshū et l’Asie du Sud-Est (fin 16e-fin 17e siècles).

La conférence aura lieu via Zoom. Elle est ouverte à tout.e chercheur.se et étudiant.e intéressé.e. Si vous n’avez jamais assisté au séminaire et si vous souhaitez assister à la séance, merci de vous signaler auprès des organisateurs.

Contact :
Annick Horiuchi horiuchi@u-paris.fr

Conférence : “Judiciarisation des enjeux sociaux et environnementaux au Japon et en France”, (Maison franco-japonaise, 20 janvier 2021, 18h-20h)

L’Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise a le plaisir de vous inviter à la première conférence du cycle « Judiciarisation des enjeux sociaux et environnementaux au Japon et en France ».

MESURES RELATIVES AU CORONAVIRUS
En raison de l’épidémie du coronavirus (COVID-19), nos événements en ligne ont lieu sur la plateforme Zoom.
Un e-mail d’invitation, avec un ID de réunion et un mot de passe, sera envoyé à l’adresse indiquée lors de votre inscription sur notre site internet. Merci de bien vouloir les entrer dans l’application Zoom afin de participer à l’événement.
Attention à écrire correctement votre adresse mail.
Pour plus d’informations sur les modalités d’adhésion, veuillez consulter : www.youtube.com/watch?v=KR6IJM6PRFk

Préjudice écologique, responsabilité de l’État, 
contentieux climatiques et droit de l’environnement

Mercredi 20 janvier 2021
18 h – 20 h
En ligne
Traduction simultanée en français et en japonais


Eve TRUILHÉ 
(CNRS, CERIC-UMR DICE) 
« Judiciarisation des enjeux environnementaux en Europe, l’exemple du climat »
Résumé :
Il s’agira de montrer d’abord l’accroissement du recours au procès pour faire face à l’inaction climatique des gouvernements nationaux et de l’Union européenne. Au-delà des manifestations de ce phénomène (plusieurs recours en France, dans le cadre de l’UE et de la CEDH) il s’agit d’en évoquer les causes. Ensuite, je pense analyser les enjeux de ce recours accru au juge : étude des principaux obstacles procéduraux et des moyens de les surmonter à travers l’analyse de plusieurs recours, contre l’État français, en instance devant le conseil d’État ; rejetés par la CJUE ; et dont la recevabilité vient d’être acceptée par la CEDH.
OKUBO Noriko  (univ. d’Osaka)
« Le procès environnemental au Japon : vers une réforme du contentieux ? »
Résumé : 
La Constitution et le droit japonais ne comportent pas de dispositions relatives aux droits environnementaux, à la différence de la France. Dans plusieurs cas de pollution graves telle que la maladie de Minamata, les juges ont reconnu la responsabilité des entreprises ainsi que la responsabilité de l’État pour défaut d’exercice des pouvoirs réglementaires entraînant des dommages causés à la vie et à la santé. Toutefois, contrairement à la France, les recours d’intérêt public en matière d’environnement n’ont pas été introduits et ni les actions en réparation du préjudice écologique, ni les actions en justice intentées par des groupes environnementaux ne sont reconnues, en particulier dans le domaine de la protection de la nature et des biens culturels. Le changement climatique n’est pas suffisamment reconnu comme un enjeu fondamental du point de vue des droits de l’Homme, et la tenue de procès relatifs au changement climatique y est rendue plus difficile qu’en Europe. Une réforme du contentieux est donc nécessaire au Japon pour permettre les recours collectifs en matière d’environnement, conformément au respect de l’État de droit.
Isabelle GIRAUDOU (univ. de Tokyo)
« Les procès climatiques : un objet charnière de l’enseignement du droit dans l’anthropocène »
Résumé :
Le droit global du changement climatique fait partie de ces nouveaux objets de l’enseignement juridique qui, devenus incontournables, continuent pourtant d’embarrasser. Le contentieux climatique est à cet égard exemplaire : bousculant déjà chez les enseignants et leurs étudiants certaines représentations familières, cet enfant terrible des cours de droit pourrait bien conduire à une transformation plus profonde de nos pratiques de formation. Comment et à quelles conditions ? Nous examinerons cette question à partir de quelques exemples tirés de la pratique de l’enseignement du droit au Japon, en particulier dans le contexte de nouveaux programmes universitaires multi- ou interdisicplinaires.
Discutante : TAKAMURA Yukari (univ. de Tokyo) 
Modératrice : Adrienne SALA (IFRJ-MFJ)

Inscription obligatoire : www.mfj.gr.jp/agenda/2021/01/20/judiciarisation/

Journée d’étude : Voisinages en Asie : enjeux politiques, mobilisations, pratiques sociales (19 janvier 2021, 10h-17h15)

Cette d’études sur la thématique “Voisinages en Asie : enjeux politiques, mobilisations, pratiques sociales” est organisée par l’équipe Populations japonaises (IFRAE – CRCAO) – Jean-Michel Butel (IFRAE) et Naoko Tokumitsu (IFRAE). Cet événement est cofinancé par le GIS Asie.

Mardi 19 janvier 2021, 10h-17h45

Pour y participer, il est nécessaire d’écrire aux organisateurs avant le 17 janvier à l’adresse jdevoisinage@gmail.com, en précisant :
1) vos nom et prénom, 
2) votre adresse email, 
3) votre institution de rattachement. 
Un lien de connexion pour Zoom sera envoyé le 18 janvier, dans la matinée.
La participation à une partie de la journée est bien évidemment possible. 

Présentation :
Cette journée d’étude vise à créer un temps d’échange entre chercheurs autour d’un objet d’étude situé au croisement de plusieurs disciplines. La notion de voisinage s’apparente en effet à un « concept fluide » (Forrest, 2007), qu’elle dénote un découpage administratif, une conception liée à un processus de participation tel qu’un comité de quartier, ou enfin une catégorie socialement construite dans le temps par les pratiques des résidents (Ibid.). Les relations vicinales peuvent en effet s’avérer très variées : il conviendra d’en cerner et d’en sérier les contours, pouvant recouvrir des entités plus ou moins larges telles que l’arrondissement et le centre-ville, mais également des rapports microlocaux noués dans la rue ou au sein de la résidence (Authier, 2008).
L’enjeu de cette journée d’étude consiste dès lors à croiser les analyses sur la manière dont évoluent les liens de voisinage dans les pays d’Asie, dans un contexte où les évolutions démographiques dessinent, dans le cas de l’Asie de l’Est, comme une « modernité compressée » (Chang 2010), qui s’accompagne d’intenses changements sur les plans économique, social et culturel. Nous discuterons notamment autour de trois principaux angles d’approche en rapport avec le voisinage : les associations religieuses, les lieux de socialisation et enfin les enjeux liés aux mobilisations et au contrôle. À travers des échanges interdisciplinaires, nous nous intéresserons aux rapports que les riverains entretiennent avec les autorités publiques, ainsi qu’au sein des communautés de voisins elles-mêmes, en considérant les formes de mobilisation de la société civile.

Programme

10h -10h10 : Introduction : Naoko Tokumitsu (IFRAE/INALCO)

Session 1 : Voisinages et associations religieuses

Discutante :  Florence Galmiche (CRC/Université de Paris)

10h15 (20 min de présentation + 10 min de discussion) 

Marta Pavone (IFRAE/INALCO) : « Consolidation du pouvoir local à travers la construction d’un temple : les Lü du quartier Nanshijiao à Taïwan. »

10h45
Adeline Herrou (LESC/CNRS) : « La course aux voisins d’un temple taoïste sauvé d’une démolition de village (région de Xi’an, Chine). »

11h15

Fabienne Duteil-Ogata (IIAC/ Université de Bordeaux-Montagne – CLARE) : « Les rapports de l’association de voisinage avec le pouvoir religieux : rapports de give and take. (Japon) » 

11h45 : Discussion 1

12h – 13h : Pause déjeuner

Session 2 : Voisinages et lieux de socialisation 

Discutante :  Joanie Cayouette-Remblière (INED, CNRS)

13h 

Justine Rochot (CECMC/EHESS- CEFC/CNRS/MAEE) : « Le voisin, l’amant et le concitoyen. Figures du lien social dans les rassemblements de retraités d’un parc pékinois. »

13h30

Nicolas Pinet (CRJ/EHESS-LCSP/Université de Paris) : « Une forme particulière de voisinage : les grands ensembles d’habitat social au Japon. »

14h

Marie Gibert-Flutre (CESSMA/Université de Paris)

Présentation de ses ouvrages 

– Les envers de la métropolisation. Les ruelles de Hồ Chí Minh Ville, Vietnam, CNRS Éditions, 2019

– Asian Alleyways : An Urban Vernacular in Times of Globalization, Amsterdam University Press, 2020 (ouvrage co-dirigé avec Heide Imai)

14h30 : Discussion 2

14h45-15h : Pause café 

Session 3 : Voisinages, mobilisations, contrôle

Discutante :  Marie Gibert-Flutre (CESSMA/Université de Paris)

15h

Delphine Vomscheid (CRCAO/EPHE) : « Classements patrimoniaux de quartiers anciens au Japon : de l’opposition des habitants aux intérêts économiques. » 

15h30

Frédéric Burguière (ENS Lyon/Université de Cergy) : « Les “relations de voisinage” en période d’épidémie. L’apport des outils numériques utilisés en Asie en 2020. » 

16h

Émilie Letouzey (LISST/Université de Toulouse) : « Mes cent mille voisins. Identité et stratégies promotionnelles dans les associations locales d’Osaka. »

16h30 : Discussion 3

16h45-17h15 : Discussion générale animée par Jean-Michel Butel (IFRAE/INALCO)

Liens vers les sites de l’événement : Ifrae & Gis Asie

Parution : Transnational Musicians. Precariousness, Ethnicity and Gender in the Creative Industry

Auteure de l’ouvrage : Beata Kowalczyk

Editeur : Routledge

Date de publication : 30 décembre 2020

Nombre de pages : 204 p.

Présentation en français :
Mobilisant des théories portant sur la mobilité transnationale, l’ethnicité et la race, le genre, le postcolonialisme, ainsi que les études japonaises, l’ouvrage Transnational Musicians explore la façon dont les musicien.ne.s japonais.e.s établissent leurs carrières transnationales dans le monde très hiérarchisé de la musique classique .
S’appuyant sur un matériel riche issu d’un travail de terrain multi-sites et d’entretiens approfondis avec des artistes japonais au Japon, en France et en Pologne, cette étude décrit les opportunités et les contraintes structurelles et individuelles déterminant les trajectoires des musicien.ne.s classique.s transnationaux/ales. Il montre comment les artistes transnationaux s’efforcent de concilier l’inconciliable: leur identification professionnelle avec l’image dominante de la musique classique «sans racine» et leur appartenance ethnoculturelle au Japon. Ce livre aborde ainsi de manière critique le discours néolibéral sur le talent et la méritocratie qui prévaut dans l’industrie créative / culturelle, qui promeut l’image commune d’artistes cosmopolites dont les compétences élevées et universelles leur permettraient d’exercer leur activité professionnelle à l’international, indépendamment de déterminants sociaux comme le sexe, l’appartenance ethnique ou la race. 
Fondamentalement interdisciplinaire, ce livre plaira aux étudiant.e.s et aux chercheur.e.s intéressé.e.s par les questions de migration, de mobilité transnationale, d’ethnicité ou de race dans le secteur créatif / culturel, les études de genre, la culture japonaise et d’autres questions sociales connexes. Il intéressera également les professionnel.le.s du monde de la musique classique, ainsi que le grand public passionné par la société japonaise.

Lien vers le site de l’éditeur : ici

[Soutenance de thèse] Amélie Corbel – Régulation de la mixité conjugale au Japon : les CEPA, intermédiaires entre deux loyautés, (mardi 12 janvier, 14h)

Mme Amélie Corbel (Sciences Po Paris) soutiendra sa thèse intitulée “Régulation de la mixité conjugale au Japon : les CEPA, intermédiaires entre deux loyautés” le mardi 12 janvier 2021 à partir de 14 heures (22 heures au Japon) devant un jury composé de :
– M. Pierre-Yves BAUDOT, Professeur des universités, Université Paris Dauphine (rapporteur)
– M. Nicolas FISCHER, Chargé de recherche CNRS-CESDIP
– Mme Isabelle KONUMA, Professeure des universités, INALCO (rapporteuse)
– M. Pierre LASCOUMES, Directeur de recherche émérite, CNRS-CEE
– M. Jonathan MIAZ, Chercheur FNS Senior, Université de Lausanne
– Mme Anne REVILLARD, Associate Professor, Sciences Po

La conférence aura lieu sur la plateforme Zoom. Le nombre de places étant limité, les personnes intéressées doivent contacter Amélie Corbel par email afin qu’elle puisse leur transmettre le lien de connexion (amelie.corbel@gmail.com).

Résumé :
Cette thèse porte sur les régulations de la mixité conjugale au Japon. Ce sujet permet d’aborder plusieurs enjeux majeurs du Japon contemporain, en particulier la définition des frontières de la communauté nationale et les modalités de (re)production du genre à l’œuvre dans le droit et les politiques publiques.
Cette recherche analyse l’évolution des modalités d’inclusion et d’exclusion des familles issues de mariages binationaux à la communauté nationale de 1873 à nos jours qui sont à la base de la « politique de l’appartenance ». L’étude montre la centralité du genre jusqu’en 1985, aussi bien en matière de transmission de la nationalité que d’octroi de facilités de séjour aux conjoints de Japonais. Nous analysons en particulier les formes et les effets des dispositifs instaurés afin de contrôler l’authenticité des mariages, dans un contexte de répression croissante des « mariages blancs ».
L’originalité du Japon est de faire assurer une partie de la mise en œuvre des régulations migratoires par des professions du droit : des conseillers-experts en procédure administrative (CEPA). Nous interrogeons leur rôle en tant qu’intermédiaires au statut privé et tenant une place importante dans la mise en œuvre d’une politique, ce qui conduit à élargir la réflexion sur les contours de l’action publique. Nous avons mené des entretiens semi-directifs et une observation participante auprès de ces acteurs. Nous montrons que les logiques d’action des CEPA sont déterminées par les contraintes propres à leur positionnement professionnel qui les place en tension entre le service et leurs clients et les attentes de l’administration.
Ce travail, circonscrit au cas japonais, se situe au croisement de la sociologie de l’action publique, la sociologie des professions juridiques et les études sur le genre.

Mots-clés : genre & droit / genre & politiques publiques / mariages binationaux / Japon / professionnels du droit / droit de la nationalité / droit des étrangers.

Abstract :
This thesis deals with the regulation of binational marriages in Japan and addresses several major issues in contemporary Japan, such as the definition of national community’s frontiers and the way gender is (re)produced by law and public policies.
This research analyses the way binational married couples have been either included and/or excluded from the national community from 1873 to the present day, through the concept of “politics of belonging”. It demonstrates the centrality of gender until 1985, both regarding the transmission of nationality and the granting of residence permits to Japanese nationals’ spouses. This study also analyzes the effects of the measures introduced to assess the authenticity of marriages, in a context of increasing repression towards ‘sham marriages’.
The originality of the Japanese case study lies in the fact that part of the implementation of migration regulations is carried out by legal professionals: certified administrative procedures legal Specialists (CAPLS). This work raises the question of their role in the implementation process. To do so, semi-directive interviews and participant observations among two CAPLS’ firms were conducted. This research shows that their work is shaped by specific constraints related to the need to serve their clients while fulfilling the administration’s expectations.
This research, while focusing on Japan, contributes to public policy studies, sociology of law and legal professions, and gender studies.

Keywords: gender & law / gender & public policies / binational marriages / Japan / legal professions / nationality law / immigration law.

Pdf de présentation de la thèse : ici

Conférence : Frédéric Roustan – “Migrations et intermédiations migratoires entre les empires français et japonais en Asie-Pacifique, 1870-1954” (IAO, 29 janvier 2021)

Vendredi 29 janvier 2021, de 14h à 15h30

« Migrations et intermédiations migratoires entre les empires français et japonais en Asie-Pacifique, 1870-1954 »

Frédéric Roustan, historien, spécialiste du Japon, maître de conférence à l’Université Lumière Lyon 2, membre de l’IAO.

Résumé :
Entre la fin du Shogunat Tokugawa et le début de l’Ère Meiji, des Japonais recommencent à circuler hors de leur territoire, depuis Nagasaki vers Hong Kong et Shanghai, mettant à profit les réseaux marchands chinois qui n’avaient jamais cessé de relier le Japon au continent. Rapidement, la circulation et la migration des Japonais s’étend vers les territoires de la péninsule indochinoise. Evoluant en nature et en nombre, leur présence en Indochine se complexifie tout au long de la domination coloniale française, pour d’ailleurs y perdurer une fois les Français partis. Nous présenterons une tentative d’histoire connectée entre les territoires de l’Empire japonais et ceux de l’Indochine française à partir des trajectoires de vie des migrants japonais entre les années 1880 et 1950.

Pour s’inscrire, il est nécessaire d’écrire au préalable à : iao.seminaire@ens-lyon.fr

Le Séminaire de recherche de l’Institut d’Asie Orientale du second semestre 2020-2021 comportera cinq séances, de janvier à mai. La séance de décembre dernier n’a pas pu être réalisée et est reportée au 29 janvier.

Les séances seront en visioconférence du fait de la situation sanitaire.

Poster de la conférence : ici
Page internet du séminaire de l’IAO : https://iao.cnrs.fr/manifestations/seminaire-iao/

Table ronde : “Pourquoi le Japon fait-il mieux que la France face à la Covid-19 ?” (Fondation France-Japon de l’EHESS, 12 janvier 2021)

Pourquoi le Japon fait-il mieux que la France face à la Covid-19 ?

Cette table ronde propose d’aborder le thème de la gestion de la crise sanitaire au Japon d’un point de vue politique et économique pour tenter de comprendre la différence entre la gestion japonaise et la gestion française.

Première intervention – Jean-Paul Gaudillière (Cermes3, Inserm, EHESS) : « La gestion de la pandémie de Covid-19 en France : une faiblesse historique de la santé publique ? »
Cette présentation reviendra sur la gestion de la pandémie de Covid-19 en France.

Seconde intervention – Adrienne Sala (IFRJ-MFJ) : « La politique japonaise de gestion de crise sanitaire face à l’épidémie de Covid-19 »
Cette présentation analysera les choix et les stratégies appliquées par le gouvernement japonais, en portant une réflexion particulière à la question du respect des libertés individuelles.

Troisième intervention – Toru Yoshida (Université de Hokkaido) : « La politique et l’économie japonaise aux temps de Covid-19 : « État faible » et « société forte » ? »
Cette présentation abordera les différents aspects du « modèle japonais » dans la gestion de la crise, tout en prenant en compte les mesures économiques prises et ses conséquences.

  • 12 janvier 2021 | 10h00 – 12h00 (CET) | 18h00 – 20h00 (JST)
  • En ligne – En français
  • Intervenant·es : Jean-Paul Gaudillière (Cermes3, Inserm, EHESS), Adrienne Sala (IFRJ-MFJ), Toru Yoshida (Graduate school of law, Université de Hokkaido)
  • Modérateur : Sébastien Lechevalier (FFJ, EHESS)
  • Programme détaillé
  • Inscription obligatoire : events_ffj@ehess.fr

[Soutenance de thèse] Damien Peladan – Le temps de la grande piraterie japonaise : Transformation des circulations maritimes en mer de Chine orientale, 1350-1419 (7 janvier 2021 à 9h)

Mr Damien Peladan a soutenue le 7 janvier 2021 une thèse intitulée “Le temps de la grande piraterie japonaise : Transformation des circulations maritimes en mer de Chine orientale, 1350-1419” devant un jury composé de :

  • Dr Charlotte VON VERSCHUER, DR (rapporteure), Ecole Pratique des Hautes Etudes
  • Pr Angela SCHOTTENHAMMER, PU (rapporteure), Katholieke Universiteit te Leuven
  • Dr Paola CALANCA, MCU (examinatrice), Ecole Française d’Extrême-Orient
  • Pr Yannick BRUNETON, PU (directeur de thèse), Université de Paris
  • Dr Guillaume CARRE, DR (co-directeur de thèse),EHESS

Lien vers l’annonce sur le site de l’Université de Paris : ici

Résumé de la thèse :
L’année 1350 fut marquée par l’irruption soudaine en mer de Chine orientale de groupes pirates émanant de l’archipel japonais. Ces flottes, qui écumaient année après année les côtes coréennes et chinoises et rassemblaient bien souvent plusieurs centaines de navires et plusieurs milliers d’individus, bouleversèrent profondément le fonctionnement général des circulations maritimes en Asie orientale. Alors que l’espace maritime est-asiatique était jusqu’alors dominé par l’activité des marins chinois, au point que la période s’étendant du IXe au milieu du XIVe siècle a parfois été baptisée le « temps des marchands chinois », ces derniers furent bientôt supplantés par les marins japonais, et en particulier les pirates, qui devinrent dans la seconde moitié du XIVe siècle et début du XVe siècle les principaux acteurs des circulations matérielles en mer de Chine orientale.
La présente étude vise à comprendre en quoi la période 1350-1419, que nous avons baptisée le « temps de la grande piraterie japonaise », se démarque de la précédente du point de vue du fonctionnement général des circulations en mer de Chine orientale — qu’il s’agisse tant des circulations humaines, matérielles ou encore des informations et des techniques — et dans quelle mesure la piraterie fut partie prenante de ces changements. Pour ce faire, elle traite de questionnements aussi variés que l’évolution des réseaux marchands et de leur articulation avec les circuits de revente du butin des pirates, les types de navires et les routes que les pirates employaient au cours de leurs campagnes de razzia, ainsi que les rapports entre les pouvoirs politiques et les pirates, tant au Japon que sur le continent.
Nous arguons ainsi qu’il existait en réalité deux types de piraterie, et ce dès le milieu du XIVe siècle : la première était une piraterie de circonstance, d’ampleur réduite et n’opérant guère plus loin que dans le détroit de Corée ; la seconde était une piraterie spécialisée regroupant des effectifs qui se comptaient généralement en milliers d’hommes, et dont le rayon d’action s’étendait à l’ensemble des rivages de la mer de Chine orientale, et parfois même plus loin encore. C’est d’ailleurs l’émergence de cette seconde piraterie qui caractérise la période 1350-1419, la première existant de façon quasi continue durant la majeure partie du Moyen âge. Nous montrons également que le nombre de ces grandes flottes évolua avec le temps : d’une seule pour la majeure partie de la période 1350-1368, leur nombre s’éleva à deux et même parfois trois durant les années 1369-1419.
Nos travaux mettent par ailleurs en évidence le fait que les navires employés par les pirates connurent eux aussi une évolution sensible entre le milieu du XIVe et le début du XVe siècle. D’abord principalement composées de « pirogues à bordés », des petits navires typiques de la construction navale japonaise du haut Moyen âge, les flottes en vinrent à partir des années 1370 à incorporer dans leurs rangs des jonques chinoises. Puis, à partir de la fin du XIVe siècle, elles employèrent un nouveau type de grand navire, vraisemblablement développé au Japon pour répondre aux besoins de l’activité pirate en mer de Chine orientale et fortement influencé par les techniques de construction navale du continent, coréennes en particulier. Enfin, cette étude s’attache à analyser les circuits économiques alimentés par la piraterie, et la manière dont les cargaisons rapportées du continent — céréales et esclaves tout d’abord, mais aussi céramiques, statues, gongs, cloches, soutras ou encore peintures — furent écoulées d’abord à l’intérieur du Japon, puis à partir du début du XVe siècle dans les ports coréens également. Nous montrons ce faisant que l’activité pirate des années 1350-1419 dépassait bien souvent le stade de la simple subsistance et fut en réalité un facteur de prospérité pour les populations qui s’y adonnaient.