Nicolas Grenier (Centre de recherche internationale de poésie) organise une journée d’études internationale sur le haïku le 21 juin 2023 à Paris, dans une institution internationale. Dans le cadre de cette journée d’études en langue française, il recherche des intervenants (universitaires, docteurs, doctorants) pour évoquer le haïku, durant 20 minutes. Il est possible d’intervenir en présentiel ou en distanciel.
Le texte de l’intervention (15 000 signes) sera publié après l’événement, dans un ouvrage.
Si le sujet vous intéresse, vous pouvez envoyer votre proposition en quelques lignes à l’adresse suivante jusqu’au 1er avril 2023 : crip.paris@protonmail.com
Nous serions également très ravis de recevoir des contributions de collègues japonais ou franco-japonais. Nous serons heureux de vous faire part ultérieurement d’invitations pour assister à la journée d’études, in situ, ou le lien, pour la visioconférence.
Le haïku, dans tous ses états ?
Dans l’histoire de la poésie universelle, le haïku est l’une des formes poétiques les plus courtes au monde. Cette forme de poésie minimale s’inscrit dans la tradition des formes brèves, dans le droit des fragments de la poétesse grecque Sappho ou des Épigrammes du poète latin Martial, à l’opposé des épopées d’Homère ou de la Chanson des Nibelungen. D’un point de vue géographique, pour un Européen, le haïku est la forme poétique la plus lointaine, dans cet Orient extrême. Depuis l’Empire du Japon, elle traverse, en un éternel retour, les mers, les océans, les continents jusqu’au Vieux continent.
Au XXIe siècle, le haïku, à la croisée des Anciens et des Modernes, est toujours dans le coup. Aujourd’hui, il s’agit de la forme la plus démocratique au monde, dans le droit fil de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, conformément à son article 11 : « Tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement ». Tout profane a toute la liberté de s’initier au haïku. Sur Terre, le haïku devient une forme poétique populaire. Pour certains, le haïku est une monomanie, une graphomanie, une métromanie, pour d’autres une épiphanie. Phénomène ou épiphonème, cette religion du haïku interpelle les plus grandes figures de la poésie mondiale, depuis le tournant du XXe siècle.
Dans un contexte de globalisation, quels sont les nouveaux enjeux pour le haïku ? De quelle façon les poètes ou les poétesses réenchantent-ils ou désenchantent-ils ce poème japonais ? Au fond, serait-il une forme majeure ou mineure de la poésie ? Où commence la poésie, et tout haïku est-il poésie ?
Document rédigé par Nicolas Grenier sur ce lien.