Journée d’étude / « Modernité et construction relationnelle des identités nationales en Asie de l’Est, 1856-1945 » (24 septembre 2021)

 « Modernités et construction relationnelle des identités nationales en Asie de l’Est, 1856-1945 »

Vendredi 24 septembre 2021 de 9h15 à 16h30

Journée d’étude organisée par
Arthur Mitteau (Irasia, Université Aix-Marseille / IFRAE)

De l’expansion impérialiste occidentale aux conflits mondiaux et à la guerre de l’Asie-Pacifique, un long XIXe siècle et la première moitié du XXe siècle ont vu les nations d’Asie redéfinir leur identité culturelle en même temps qu’elles poursuivaient les processus de construction nationale et d’entrée dans l’âge industriel. Or l’idée même d’une redéfinition culturelle et nationale visant à aboutir à une nouvelle « modernité », qu’elle soit chinoise, indienne, japonaise, khmère ou encore vietnamienne a pu germer, certes, en relation avec le modèle-repoussoir occidental, mais aussi en puisant dans les logiques internes à la mutation nationale, ou bien encore dans des processus d’échange trans-nationaux internes à la sphère asiatique. Des épisodes de contacts entre milieux patriotes et d’avant-garde intellectuelle, artistique ou littéraire, ont pu, à cet égard, jouer un rôle clé, essentiel quand on cherche à comprendre l’histoire globale.

Le projet de la journée d’étude est d’éclairer cet aspect relationnel des processus de construction des modernités dans la région asiatique. Sans fétichiser non plus la notion de « modernité », celle-ci est proposée comme un repère, au vu de son importance dans l’histoire intellectuelle.

La matinée se concentre plus sur des processus intra-nationaux dans le domaine littéraire et culturel, tandis que l’après-midi abordera une question plus spécifique, celle du pan-asiatisme (ou « panasianisme », ou encore « asianisme »). Cette idéologie politico-culturelle s’est particulièrement développée au Japon, mais a également trouvé une réponse dans d’autres pays ayant développé leur propre discours analogue, parfois dans le cadre de réseaux humains et intellectuels.

Langue : matinée en français ; après-midi en anglais

Les inscriptions se font en ligne sur le site de l’événement => enregistrements

Programme

9h15 : présentation de la journée opening adress

9h20 : Nimura Junko (Université Shirayuri, Tokyo ; International Center for Japanese Studies)
« Renaissance » au Vietnam : les approches comparées de Pham Quynh et de Tenshin Okakura Kakuzô sur la question de la modernité en Asie Orientale

9h55 : Nguyen Phuong Ngoc (IRASIA, CNRS – université Aix-Marseille) 
Deux projets de modernisation dans le Vietnam colonial au début du XXe siècle. Polémiques entre lettrés de formation classique et nouveaux diplômés francophones

10h30  pause break

10h45 : Romain Camus (IRASIA, CNRS – université Aix-Marseille) 
Le nationalisme de Rabindranath Tagore face à l’exemple japonais

11h20 : Li Shiwei (IRASIA, CNRS – université Aix-Marseille) 
Les écrivaines du Mouvement du 4 mai et la modernisation de la Chine

11h55 : discussion / table ronde et dernières questions. Roundtable for last questions and discussion with audience

12h10 : pause de midi lunch break

13h45 : Torsten Weber (DIJ – German Institute for Japanese Studies, Tokyo)
Asianism as sentiment, discourse, and propaganda: the redefinition of national and global hierarchy in the 20th century

14h20 : Grégoire Sastre (CRJ, EHESS)
Asianism and its agents. On the necessity of a reexamination

14h55 : pause break

15h10 : Arthur Mitteau (IRASIA, CNRS – université Aix-Marseille) 
Blurred visions of another Asia : «Tenshin » Okakura Kakuzô and his asianism in post-war historiography

15h45 : Yi Julian Cao (Université Berkey, Californie )
Visualizing Japan’s wartime asianism: the ideological landscape in Hanaoka Banshû’s Triumphal entry into Nanjing

16h20 : discussion / table ronde et dernières questions Roundtable for last questions and discussion with audience

16h35 : cloture closing

Programme en version PDF disponible ici.

Demi-journée d’étude du Groupe Genji / Fiction et histoire : quand le Dit des Heike rencontre le Roman du Genji (2 décembre 2021, 14h-17h30)

Demi-journée d’études internationale organisée par le Groupe de recherche sur le Roman du Genji CRCAO (Université de Paris) et IFRAE (INALCO)

Fiction et histoire : quand le Dit des Heike rencontre le Roman du Genji

フィクションと歴史  平家物語が源氏物語と出会うと

Le jeudi 2 décembre 2021 de 14h00 à 17h30

Université de Paris, Grands Moulins, salle 479C

NB Si l’événement ne peut se tenir en présentiel, il aura lieu sous forme de séminaire virtuel le samedi 18 décembre matin. 

Programme

Présentation du programme « Histoire et Fiction » (2021-2023) (en français, résumé en japonais)

Conférence de M. ARAKI Hiroshi (Nichibunken) (en japonais, résumé en français)

Discutant :  M. Edoardo Gerlini (Université Ca’Foscari) (la discussion se déroulera en japonais, avec traduction en français)

Discussion générale sur le programme « Histoire et Fiction » (en japonais)

Contact : daniel.struve@u-paris.fr

Lien vers l’affiche de l’événement ici.

Colloque / 6es Rencontres des chercheurs francophones du Kansai (RCFK), 4 septembre 2021 (Programme)

Vous trouverez ci-dessous le programme des 6es Rencontres des chercheurs francophones du Kansai (RCFK) qui auront lieu le 4 septembre 2021.

Les Rencontres des chercheurs francophones du Kansai ont pour objectif d’encourager les échanges entre chercheurs, étudiants, ingénieurs, institutionnels, représentants d’entreprise ou simples curieux, francophones de toutes disciplines et nationalités.

Initialement prévues en format hybride (en présentiel à l’université de Kyoto Seika et en ligne sur Zoom), suite à la nouvelle déclaration d’état d’urgence à Kyoto du 20 août au 12 septembre 2021, nous sommes dans l’obligation d’organiser ces Rencontres 100% en ligne. Un lien Zoom vous sera envoyé quelques jours en avance sur l’adresse mail utilisée lors de votre inscription.

La participation est gratuite, mais nécessite de s’inscrire via notre formulaire en ligne avant le mercredi 1er septembre 2021.

Programme RCFK 2021

9h30. Accueil
9h45. Ouverture
Mots d’introduction par Thomas Silverston (Shibaura Institute of Technology), Président de Sciencescope 

10h – 12h. session 1

  • Sylvain Simmerman (I.E.T.T./ université Lyon 3, université de Montréal)
    La région du Kansai chantée par Okabayashi Nobuyasu et les Folk Crusaders : contre-discours politiques et musicaux dans le Japon des années 1960
  • Alice Gros  (NIMS)
    Prise en compte de la masse moléculaire dans la prédiction de la température de transition vitreuse des polymères : développement de l’outil SMILES-X
  • Lucile Druet (université des langues étrangères du Kansai)
    Le kimono dans l’œuvre de Yosano Akiko
  • Rémi Scoccimarro (université de Toulouse Jean Jaurès, IFRJ-MFJ Tokyo)
    Spatialisation de la pandémie de Covid-19 au Japon

12h – 13h. pause déjeuner

13h – 14h30. session 2

  • Cecile Laly (université de Kyoto Seika)
    « Cerfs-volants du Japon : à la croisée des arts » – Le livre
  • Takashi Higuchi (université d’Osaka)
    Recherche du moment dipolaire électrique du neutron avec une source intense de neutrons ultra-froids
  • Gabrielle Laumonier (Inalco, université Métropolitaine de Tokyo)
    La création du budō ou la naissance du sport japonais (1882-1925)

14h35 – 16h05. session 3

  • Hafsa Rifki (université Keiō)
    Localité et identité en mobilité : Une étude socio-spatiale du processus de création et d’adaptation spatiale des étudiants internationaux dans le Japon contemporain
  • Alexis D’Hautcourt (université des langues étrangères du Kansai)
    La Tour du Travail d’Auguste Rodin : chronique répétitive d’un échec annoncé
  • Erina Shimooka (université de Toulouse Jean-Jaurès)
    Analyse des clauses de la convention franco-ryūkyū

16h10. Table ronde « Activités francophones dans le Kansai en temps de pandémie »
Animatrice : Cecile Laly (université de Kyoto Seika)
Intervenants :
Jules Irrmann (Consul général de France à Kyoto, Directeur de l’Institut Français du Japon – Kansai)
Charlotte Fouchet-Ishii (Directrice de la Villa Kujoyama) 
Laura Ariès (université des études étrangères de Kyoto) 

17h30. Mots de clôture

Le programme est aussi en ligne sur le site de Sciencescope

Colloque / « Jien (1155-1225) Moine, poète, historien, politicien » Collège de France (12 juin 2021)

Troisième colloque HOBOGIRIN

Jien (1155-1225)
Moine, poète, historien, politicien

Organisé par Jean-Noël Robert, Chaire Philologie de la civilisation japonaise

Co-organisé avec le professeur ABE Yasurō Directeur du Research Center of Cultural Heritage and Texts de l’Université de Nagoya (Japon) et le JSPS Core-to-Core Program: Academic Consortium for Creating the Value of Religious Cultural Heritage through Text Studies.

Colloque en ligne

9h-12h (16h-19h, heure japonaise)
Le colloque se tiendra en japonais, la traduction française sera publiée dans les Actes à paraitre
.

Programme

09h00 : Allocution d’ouverture
Jean-Noël Robert, Collège de France

09h05 : Le Gukanshō et la scolastique Tendai
Jean-Noël Robert

09h20 : Nouveaux documents sur Jien
Abe Yasurō, Université Ryûkoku, C.H.T. de l’Université de Nagoya

09h40 : The Soteriology of Jien in the Gukanshō and his Ritual Program at the Temple of Great Repentance
Eric Haruki Swanson, Université Loyola Marymount

10h00 : Pause

10h10 : Remarques sur la réception médiévale du Gukanshō par l’examen paléographique du manuscrit
Kojima Keisuke, Collège doctoral des études avancées Sôkendai

10h30 : L’espace scolastique ouvert par Jien dans son Honzonshaku mondō
Abe Mika, université de Nagoya

10h50 : Quelques réflexions sur le Monastère de la grande repentance
Ishikawa Hajime, Université Préfectorale de Hiroshima

11h10 : Pause


11h15 : Commentaire et conclusion
Jean-Noël Robert et Abe Yasurô

11h30 : Discussion générale

Programme en version pdf ici.

Journée d’étude / Journée des jeunes chercheurs du CCJ (Lundi 17 mai 2021, 9h15-17h15)

Journée des jeunes chercheurs du CCJ

Le laboratoire Chine, Corée, Japon vous invite à assister à sa Journée des jeunes chercheurs.
Cette journée est l’occasion pour nos jeunes chercheurs de présenter leurs travaux, dans une démarche d’échange et de convivialité.

Rendez-vous le lundi 17 mai, de 9h15 à 17h15

La journée est organisée par les représentants des doctorants du CCJ (Eléonore Caro, Marion Casala, Marion Delarche, Akane Nishii, Yukiko Oshima, Zhang Yu).

Pour accéder au lien Zoom de l’événement, merci de contacter l’une des personnes organisatrices.

Poster à télécharger ici.

Programme

9h15Café d’accueil
MATIN
9h30Mot de bienvenue par les représentants des doctorantes et doctorants (Eleonore Caro, Marion Casala, Marion Delarche, Akane Nishii, Yukiko Oshima, Zhang Yu)
9h40Laurent Chircop-Reyes (Jeune Docteur, CECMC)
La question de la sécurité et de ses limites sur les routes caravanières et migratoires Chine du Nord, XVIIIe-XXe siècles.
Mathieu Fauré (Doctorant, CRJ)
La régie du fief de Kaga : guerriers et paysans producteurs de sel du Japon prémoderne, XVIIe-XIXe siècles.
Théo Clément (Post-doctorant, CRC)
Collecter des données de recherche dans un contexte contraint : l’exemple de la conurbation Sinuiju-Dandong.
Discutant : François Gipouloux (EHESS, CECMC)
11h30Cyrian Pitteloud (Post-doctorant, CRJ)
Pollution des cours d’eau dans le Japon moderne (XIXe – XXe siècles) : enjeux et approches.
Adeline Martinez (Post-doctorante, CCJ)
Vers une anthropologie générale des hommes et des volcans : enjeux théoriques, pistes exploratoires, méthodologies.
Discutante : Sandrine Ruhlmann (CNRS, CCJ)
APRÈS-MIDI
14h30Bryan Sauvadet (Doctorant, CRC)
Quand l’image bouddhique coréenne est un art de cour : adapta-tion, circulation et féminisation (1270-1598).
Florence Adrover (Doctorante, CECMC)
A la recherche du Lob Nor ou comment photographier la disparition ? La perte du Tarim photographiée par le prince Henri d’Orléans le 6 novembre 1889.
Discutante : Anne Kerlan (EHESS, CECMC)
15h50Xiao Wu (Doctorante, CRC)
Transfert culturel et adaptation du real-variety show sud-coréen en Chine : étude du cas de l’émission de zhenrenxiu Wo Xiang He Ni Chang (我想和你唱) (Saison 3).
Aurélia Desplain (Post-doctorante, CECMC)
Données patrimoniales et humanités numériques.
Discutante : Julie Erismann (CNRS)

Colloque / 17e colloque sur l’enseignement du japonais de l’Association des enseignants de japonais en France 第17回フランス日本語教育シンポジウム (10-11 juin 2021)

Colloque / 17e colloque sur l’enseignement du japonais de l’Association des enseignants de japonais en France 第17回フランス日本語教育シンポジウム (10-11 juin 2021)

L’Association des enseignants de japonais en France (AEJF) organise en ligne son 17e colloque sur la thématique « Penser une « conception universelle de l’apprentissage (Universal Design for Learning) » : comment rendre les enseignements plus inclusifs » (学びのユニバーサルデザインを考える― インクルーシブ教育のためにできること ―).

Le colloque au lieu les 11 et 12 juin 2021.

Vous pouvez consulter les informations relatives à celui-ci sur le site web du colloque.
Le programme détaillé sera affiché au mois de mai.

Il est nécessaire de s’inscrire au préalable sur cette page à partir du 15 avril.

Contact : aejf2020@gmail.com

Colloque / « Crises, fractures, nouvelles dynamiques. Dix ans après les catastrophes du 11 mars 2011 », Maison franco-japonaise (9-10 avril 2021)

Crises, fractures, nouvelles dynamiques. 
Dix ans après les catastrophes du 11 mars 2011

En ligne
Traduction simultanée en français et en japonais
Une inscription distincte est nécessaire pour chacun des deux jours.

Vendredi 9 avril 2021, 9 h – 13 h (heure française), 16 h – 20 h (heure japonaise) :  www.mfj.gr.jp/agenda/2021/04/09/dix_ans_apres/

Samedi 10 avril 2021, 9 h – 12 h (heure française), 16 h – 19 h (heure japonaise) :  www.mfj.gr.jp/agenda/2021/04/10/dix_ans_apres/

Intervenants : Nicolas BAUMERT (univ. Nagoya), Tino BRUNO (univ Kyoto Sangyō), CHŪJŌ Chiharu (univ. Lyon 3), Christine FASSERT (CETCOPRA Paris 1 Sorbonne), IMAMURA Fumihiko (univ. de Tōhoku-IRIDES), Paul JOBIN (Academia Sinica), KANEBISHI Kiyoshi (univ. Tōhoku gakuin), KAMATA Satoshi (journaliste), KATAOKA Terumi (Aizu Radiation Information Center), Magali REGHEZZA-ZITT (ENS-Paris), Léo MARTIAL (univ. nationale de Yokohama), MIYAKE Satoshi (univ. d’Iwate), Philippe PELLETIER (univ. Lumière Lyon 2), Rémi SCOCCIMARRO (univ. Toulouse-Jean Jaurès)

Modérateurs : Anne GONON (univ. Dōshisha), MIURA Nobutaka (Conseiller d’honneur de la Fondation MFJ), Rémi SCOCCIMARRO (univ. Toulouse-Jean Jaurès)

Organisation : IFRJ MFJ
Parrainage : Toshiba International
Soutien : univ. Dōshisha
Collaboration : Fondation MFJ 

Dix ans auront passé au printemps 2021, depuis les catastrophes qui ont frappé le Nord-Est du Japon, le 11 mars 2011. Cet évènement, inédit (survenue simultanée d’un séisme, d’un tsunami et d’un accident nucléaire), a eu une portée nationale et internationale. Chacune de ces catastrophes a agi comme un révélateur d’aspects fondamentaux de la société japonaise, de ses forces et de ses points de faille, dans les domaines de la gestion de crise, de la prise en charge des populations, de l’aménagement du territoire. Fort de son expérience dans le traitement des séismes et des tsunamis, voire même du nucléaire puisqu’il cherche à concilier nucléaire civil et renoncement absolu au nucléaire militaire, le Japon pouvait se poser en modèle et en prescripteur au reste du monde. 
   Nous considérons pour ce colloque qu’il y a unicité de la catastrophe : on ne peut véritablement séparer « Fukushima » du tsunami et inversement, traiter l’un en ignorant l’autre. Un des objectifs sera d’apporter une meilleure compréhension de ces catastrophes et de leur portée, avec le recul désormais acquis. Nous nous ancrons délibérément dans les sciences humaines et sociales, qui ont été bien peu présentes dans les analyses de cet évènement. Or, entre les faibles ou les fortes doses radioactives, entre la tectonique des plaques et le taux de résistance du béton, il y a la société japonaise, avec ses composantes diverses, dynamiques dans le temps et l’espace, qui a co-produit la catastrophe et l’a subie en retour.
   Organisé en trois temps, « Compréhension de la catastrophe », « Reconstruction des territoires et des communautés » et « politique énergétique et questions nucléaires », ce colloque accueille des chercheurs, français et japonais, impliqués dans des travaux de long terme sur les différentes dimensions de la catastrophe du 11 mars. 
   Lors de ces dix années les régions les plus durement frappées ont bénéficié de vastes plans de reconstruction qui sont en passe de s’achever. Comment et pourquoi a-t-on reconstruit ? Qu’en est-il des territoires et des populations qui vivent désormais avec la contamination radioactive ? Peut-on parler, sur le plan des sciences sociales, d’un « après Fukushima » et pourquoi ce toponyme est-il désormais revêtu d’une aura particulière et d’un pouvoir médiatique si puissant ?
   Autant de questions auxquelles les interventions tenteront de répondre, avec pour objectif de proposer un panorama large et pertinent, que ce soit du point de vue de la connaissance du Japon, des enjeux que doivent affronter les sociétés contemporaines, et leurs populations, qui se découvrent vulnérables aux évènements extrêmes qui touchent le monde.

Table ronde / Tchernobyl et Fukushima, 35 ans et 10 ans après. Quels héritages ? (BULAC, 11 mars 2021, 18h30-20h30)

Tchernobyl et Fukushima, 35 ans et 10 ans après Quels héritages ?

jeudi 11 mars 2021, 18h30-20h30

Cette table ronde sera l’occasion d’un échange autour des notions de résilience, de reconstruction et de vulnérabilité, pour éclairer les conséquences des accidents nucléaires sur les individus, sur les groupes sociaux et sur les territoires, avec trois chercheuses spécialistes du Japon et du Bélarus.

Comment vivre avec une catastrophe nucléaire ? Les populations de deux espaces dissemblables, en termes de développement économique, d’organisation sociale et politique, et de rapports entre nature et culture, ont dû et doivent encore aujourd’hui répondre à cette question. Si les accidents de Tchernobyl et de Fukushima, les deux seuls ayant été classés comme « majeurs » (de niveau 7) par l’Agence internationale de l’énergie atomique, sont très différents à la fois par leurs bilans sanitaires, par leurs contextes, et par leurs impacts sur les espaces les plus directement touchés (dans un cas, plusieurs régions de l’ex-Union soviétique, disparue comme État en 1991 ; dans l’autre, une partie du Japon), elles relèvent d’une histoire commune, encore en train de s’écrire, appelant à croiser les regards en sciences sociales.

Conception et modération :
Cyrian Pitteloud (CRH-EHESS) et Laurent Coumel (CREE-Inalco)

Avec les interventions de : 
Christine Fassert (CETCOPRA, université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
Tatiana Kasperski (Département d’Humanités, université Pompeu Fabra de Barcelone)
Rina Kojima (LATTS-université Gustave Eiffel)

Lien vers le poster de l’événement ici.
Lien vers la page sur le site de la Bulac ici.

Colloque / Montesquieu et l’Asie. Traductions, circulations et usages de « L’esprit des lois » hors Europe Occidentale (Université Bordeaux Montaigne, 4-5 mars 2021)

Organisateur : Eddy Dufourmont

Contact : eddy.dufourmont@u-bordeaux-montaigne.fr

Affiche et programme en version PDF ici.

Argumentaire

De l’Esprit des lois est un monument qui déroute à double titre ; tout d’abord par son ampleur (plus de mille pages pour quatorze ans de travail), ensuite par sa difficulté de lecture. L’œuvre maitresse de Montesquieu a suscité une grande diversité d’interprétations : salué comme le moment fondateur de la science politique, certains voient en lui l’expression du républicanisme mo- derne alors que d’autres préfèrent le ranger dans le crédo libéral. La multipli- cité des thèmes abordés, dans un désordre apparent, ne manque pas de troubler : dans sa recherche des causes physiques et morales des institutions, Montesquieu propose tour à tour une théorie sur la loi, sur les types de gou- vernements ; une réflexion sur la liberté politique ainsi qu’une théorie des climats et de « l’esprit général ». Cet ouvrage fut aussi celui par lequel Montesquieu donna matière au concept de despotisme qu’il inventa, rassemblant sous l’adjectif « oriental » associé à ce régime politique, entre autres, les empires Ottoman et Perse, la Chine et le Japon.

Comment ce monument des Lumières a-t-il été lu hors d’Europe, notamment dans les pays que Montesquieu rangea dans la catégorie du despotisme ? Quels défis représentèrent la traduction de l’œuvre et la compréhension des thèmes abordés ? Quel en fut l’usage dans un contexte d’introduction de la philosophie politique européenne ? Ces questions qui s’imposent très tôt dans le Japon moderne (où L’Esprit des lois est traduit dès 1875), concernent certainement aussi une bonne partie des pays d’Asie ou d’ailleurs. Du moins tels sont les thèmes que nous invitons tous les spécialistes de langues non-européennes à discuter. La réflexion devra s’orienter vers l’analyse de la traduc- tion de tout ou partie des thèmes constitutifs de l’ouvrage, avec le souci de s’inscrire dans la perspective du transfert culturel et de l’histoire intellectuelle.

The Spirit of the Laws is a difficult work to read, for two reasons; firstly by its size (more than a thousand pages written during fourteen years), second by its difficulty of interpretation. Montesquieu’s masterpiece has given rise to a great diversity of interpretations: hailed as the founding moment of political science, some see in him the expression of modern republicanism while others prefer to put it in the liberal creed. The multiplicity of themes tackled, in an apparent disorder, can puzzle the reader: in his search for the physical and moral causes of institutions, Montesquieu proposes a theory on the law, on the types of government; a reflection on political freedom as well as a theory of climates and the «general spirit». This book was also the one by which Montesquieu gave substance to the concept of despotism he invented, bringing together under the adjective «oriental» associated with this political regime, the Ottoman and Persian empires, China and Japan.

How this monument of the Enlightenment was read outside Europe, especial- ly in the countries Montesquieu ranked in the category of despotism? What challenges represented the translation of the work and the understanding of the topics? What was the use in a context of introduction of European political philosophy? These questions, which are very early in modern Japan (where The Spirit of the Laws is translated as early as 1875), certainly concern a good part of the countries of Asia or elsewhere and we invite all specialists of non-European language to discuss them. The analysis will focus on all or part of the constituent themes of Montesquieu’s book, in the perspective of the cultural transfer and the intellectual history.

Programme

Jeudi 4 mars 2021

9h-9h15 : Introduction (Eddy Dufourmont)

9h15-10h45 : 1ère séance. De l’esprit des lois en Russie et dans le monde arabe

9h15-10h : Véronika Altashina (Professeur, Université d’Etat de Saint-Pétersbourg).

L’Esprit des lois dans l’Еmpire russe : Pro et Contra

10h-10h45 : Abdesselam Cheddadi (Professeur émérite, Université Mohammed V)

Montesquieu et les idées des Lumières en Egypte au XIXe siècle.

10h45-11h30 : Laib Khemissa (MCF Université de Batna) et Chafika Bouraiou (MCF Université Larbi ben M’Hidi)

La présence de Montesquieu, dans les écrits politiques de Rifa’a Rafi al-Tahtawi et Bourhan Ghalioune

11h30-13h : pause

13h-15h15 : 2ème séance. De l’esprit des lois en Asie de l’Est

13h-13h45 : Soh Jean Hyoung (postdoctorante, Seoul National University, Séoul)

The translation of The Spirit of the Laws and the meaning of ‘the separation of power’ in Colonial Korea

13h45-14h30 : Wang Xiaoling (MCF, Université Paris Diderot) 

L’influence de la pensée politique de Montesquieu en Chine

14h30-15h15 : Eddy Dufourmont (MCF HDR, Université Bordeaux Montaigne)

L’Esprit des lois comme objet et agent de transfert culturel au Japon : l’enjeu de sa traduction à l’aube de l’époque moderne (1868-1889).

Vendredi 5 mars 2021

9h-11h30. 3ème séance. Un autre regard asiatique sur De l’esprit des lois 

9h-9h45 : Kim Minchul (MCF, Sungkyunkwan University, Séoul)

Montesquieu in the French Revolution

9h45-10h30 : Brij Tankha (Professeur émérite, Institute of Chinese Studies, Delhi)
Varieties of Despotism : Montesquieu on Asia

10h30-11h15 : Lee Junhyung (Doctorant, Sungkyunkwan University, Séoul)

Montesquieu in mid- to late-twentieth-century South Korea

11h15-13h : pause

13h-15h15 : 4ème séance. De l’esprit des lois en Asie du Sud-Est

13h-13h45 : Quang Pham Van (MCF, Université des sciences sociales à Ho Chi Minh Ville)

De l’idée des lumières de Montesquieu à la pensée de Phan Châu Trinh

13h45-14h30 : Eugénie Mériau (postdoctorante ENS Lyon, Institute for Global Law and Policy, Harvard Law School)

Montesquieu, le Siam et l’Esprit des Lois : Circulations croisées du despotisme oriental

14h30-15h15 : Etienne Naveau (PU, CERLOM/INALCO)

La réception de Montesquieu en Indonésie
 

15h15-16h : discussion générale.

Journée d’étude / « Ecrire la catastrophe – 10 ans après le 11 mars 2011 » (IFRAE-CRCAO, 13 mars 2021, 10h-15h)

Dates : Samedi 13 mars 2021 – 10:00 – 15:00

Lieu : En ligne Journée d’étude par webinaire, organisée par Anne Bayard-Sakai (INALCO, IFRAE) et Cécile Sakai (UNIVERSITÉ DE PARIS, CRCAO)

Dans les ruines de la catastrophe de 2011 est née une littérature — mais qu’est-elle devenue, dix ans plus tard ? Entre la nécessité et l’impossibilité d’écrire, le devoir de mémoire et le désir d’oubli, ces textes tentent d’explorer des voies souvent étroites. Que propose le monde éditorial et qu’attendent les lecteurs ? Quelles représentations du désastre les auteurs tentent-ils de faire advenir alors que la décennie écoulée a déjà profondément transformé l’image des événements initiaux et que le Japon est toujours confronté à leurs conséquences ? Et comment la réflexion critique sur cette nouvelle littérature s’est-elle développée depuis, au Japon comme ailleurs dans le monde ?
La journée d’étude se propose d’apporter quelques éléments de réponse à ces interrogations sur une littérature en pleine évolution — et amenée sans doute à se redéfinir dans le contexte actuel de la crise pandémique qui, à certains égards, relègue 2011 dans une Histoire révolue.
En français, japonais et anglais (sans traduction) 

1ère partie : 10h-13h ; 2ème partie : 14h-15h

10h Introduction – Cécile Sakai (Université de Paris) 坂井セシル、開会の辞

10h15- 10h45  – Anne Bayard-Sakai (Inalco) バヤール=坂井アンヌ (国立東洋言語文化大学)  L’après 11 mars et ses effets sur le champ littéraire japonais /日本の文学場における震災後文学の影響

10h45-11h15  Kimura Saeko (Université Tsuda)  木村朗子(津田塾大学)コロナ禍の震災後文学論  / Réflexions sur la littérature post-catastrophe en temps de pandémie

11h15-11h45  Fujiwara Dan (Université de Toulouse)  藤原団 (トウ―ルーズ大学)誤訳で語る「3.11」:多和田葉子の『地球にちりばめられて』における「内包された翻訳者」/ Le 11 mars raconté par les erreurs de traduction : « le traducteur interne » dans le roman Eparpillés sur la planète de Tawada Yôko

11h45-12h15  Haga Kôichi (Université internationale Jôsai, en anglais) 芳賀浩一 (城西国際大学)Post-3.11 Literature in the Anthropocene / 人新世におけるポスト3.11文学

12h15-13h Discussion avec les intervenants

Pause

14h-15h L’exemple de l’écrivain Furukawa Hideo – Cécile Sakai (Université de Paris) et Sugie Fumiko (Université Lyon 3)
「古川日出男の場合」 ― 坂井セシル(パリ大学)、杉江扶美子(リヨン大学)

Suivi de la diffusion d’un documentaire de la NHK (en japonais, sans traduction, diffusion T.V. x septembre 2020) : 目撃!にっぽん「震災10年の“言葉”を刻む〜小説家・古川日出男 福島踏破〜」20200927 (34 mn).
Témoignage ! Japon « Graver les ‘ mots ‘ dix ans après la catastrophe : l’écrivain Furukawa traverse Fukushima » (34 mn)

Avec le concours de la NHK (Momiki Yûsuke). Remerciements à Furukawa Hideo.

Pour tout contact : anne.bayardsakai@inalco.fr ou cecile.sakai@u-paris.fr

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