[Séminaire Nichibunken]「近代日本の新宗教と国家統治」、2024年2月22日

国際日本文化研究センター(日文研)では、研究者の交流を目的として、担当者が最新の学術的なテーマを話題として発表する会を「木曜セミナー」として開催しています。
第278回木曜セミナーのテーマは「近代日本の新宗教と国家統治」です。
https://www.nichibun.ac.jp/ja/research/mokusemi/2024/02/22/

日時: 2024年2月22日(木)
開始時間: 16:30
終了時間: 18:00
場  所: Zoomによるオンライン開催

発表者:
王 新生(国際日本文化研究センター 外国人研究員)
コメンテーター: 磯前 順一 (国際日本文化研究センター 教授)
司  会: 春藤 献一 (国際日本文化研究センター プロジェクト研究員)

概要: 
本報告では、近代日本における、3回の新宗教ブーム(幕末、明治中期、昭和初期)について報告する。新宗教ブームは、どのような社会背景の下で現れたのか。新宗教の創始者は、どのような特徴を持っているのか。教義はどのように形成されたのか。信者はどのような動機で教団に入ったのか。政府と新宗教の関係はどのようなもので、国家統治にどのような影響を与えたのか。これらを検討することで、近代日本における新宗教が、どのような歴史的地位を持つものであるのか検証したい。

言  語: 日本語
参加対象者: 研究者の方(学生を含む)

参加方法: 申し込みが必要です。
オンラインで参加される場合、2月20日(火)正午までに下記URLの申込みフォームからお申し込みください。折り返し、開催前日までにZoomミーティング入室用のURLをお知らせいたします。
https://forms.office.com/r/VexFZ7JNYJ

※セミナー開催日当日のお申込みは対応いたしかねますので、必ず上記期日までにお申込みください。

お問合せ:大学共同利用機関法人 人間文化研究機構 国際日本文化研究センター
研究協力課 事業係
〒610-1192 京都市西京区御陵大枝山町3-2
TEL:075-335-2048   Email: kenkyo@nichibun.ac.jp

[Parution] « Territoires en crise : une résilience urbaine aux crises industrielles est-elle possible ? Analyse et bilan de l’évolution de l’occupation des sols à Fukushima (2011-2023)

Cette nouvelle année, qui a vu le réveil du dragon dès sa première heure dans la péninsule de Noto, nous a rappelé combien il était important de continuer nos travaux sur le suivi de la situation à Fukushima. Ce que s’efforce de faire au mieux les membres du Mitate lab.

Le Mitate lab. vient de publier un article sur le sujet « Territoires en crise : une résilience urbaine aux crises industrielles est-elle possible ? Analyse et bilan de l’évolution de l’occupation des sols à Fukushima (2011-2023); article que vous trouverez en cliquant sur ce lien.

[Call for positions in Japanese Studies] Tohoku University

The recently established Center of Integrated Japanese Studies (CIJS) at Tohoku University opens the call for positions in Japanese Studies. 

The Center for Integrated Japanese Studies at Tohoku University was founded to further the advancement of new directions in global Japanese Studies founded upon the principles of interdisciplinarity, inter- and transregionality, and creative collaboration. Bringing together scholars from around the world, the Center is dedicated to integration – of research within and outside of Japan, of scholarship on and of different regions, of diverse fields and disciplines, and of the sciences and the humanities – as an engine to power the development of Japanese Studies and as a guide map to its future.

As part of a major new initiative in the humanities and social sciences, Tohoku University seeks to fill three faculty positions in Japanese Studies. This initiative will involve multiple faculty hires over the next several years. We welcome applicants who work in any field of study on Japan within the humanities and social sciences. Special attention will be given to applicants whose goals and methodologies align with the Center’s tenets of interdisciplinarity and transregionality. Successful candidates will be appointed as tenured or tenure-track associate professors or tenure-track assistant professors.

The appointments are expected to begin on October 1, 2024. Successful candidates will demonstrate a commitment to research and teaching from a perspective that situates Japan in the larger world and highlights a global perspective on Japanese Studies. Appointees will teach and advise in English at the undergraduate and graduate levels, teaching a typical load of three classes each semester (3/3). Service in the form of administrative roles in the Center or in editorial involvement in the Center’s journal and other publications are also part of the appointment. Preference will be given to candidates capable of and willing to join collaborative research projects with scholars in Japan and to those interested in conducting research using the rich archival collections at Tohoku University.

Required Qualifications

Ph.D. in Japanese Studies or a closely related field by the time the appointment begins Native or near-native proficiency in both English and Japanese Robust research agenda in global Japanese Studies Strong commitments to research, advising, and teaching Evidence of potential for significant contributions to the Center, University, and wider field of Japanese Studies.

Compensation

The annual salary for these appointments will be determined in accordance with Tohoku University’s Regulations on Employee Salary and will be based on length of experience and performance.

Allocation of Office and Laboratory Space

Successful candidates will be allocated an office and laboratory space on campus.

Accommodation

Successful candidates may be able to move into university accommodation if there are any vacancies on the date of appointment.

Welfare

Successful candidates will be enrolled as a member of the Ministry of Education, Culture, Sports, Science and Technology Mutual Aid Association which will provide health insurance and enroll them on the Employees’ Pension Scheme. Tohoku University will also provide employment insurance as well as industrial accident compensation insurance.

Submissions

Please submit the following materials to cijs@grp.tohoku.ac.jp.
Applications received by March 20, 2024 (in Japan) will receive full consideration.

Further information on this link.

[Bulletin SFEJ 2023] Mise à jour de l’annuaire et liste de vos publications

Chères et chers membres de la SFEJ,

Nous sommes en train de préparer le Bulletin 2023 de la SFEJ qui sera diffusé, sauf contretemps, au cours du printemps 2024. Le Bulletin contiendra, comme chaque année, l’annuaire de notre association.

=> Pour que ce Bulletin joue pleinement son rôle informatif, il est important que chacun de vous nous signale les modifications intervenues dans vos coordonnées (adresse professionnelle ou personnelle, courriel, téléphone, etc.).

Nous vous serions reconnaissants de nous faire parvenir d’ici le 1er mars 2024 :

  • Vos modifications, après vérification de votre notice dans le Bulletin 2022
  • La liste de vos publications datées de 2023 (les publications « à paraître » sont donc à exclure). Elles seront indiquées dans le Bulletin 2023 dans la rubrique « Publication des membres de la SFEJ ». Nous nous proposons également, comme l’an passé, de faire figurer le cas échéant les prix reçus par les membres de l’association durant l’année.  

Passée cette date, il nous sera très difficile de reporter les modifications que vous nous auriez indiquées.

Nous vous rappelons d’autre part que vous pouvez à tout moment vous mettre à jour de votre cotisation en utilisant le paiement en ligne sécurisé (http://sfej.asso.fr/?p=64). Si vous n’apparaissez pas dans le Bulletin 2022, cela signifie que, sauf erreur de notre part, vous n’avez pas réglé votre cotisation depuis plusieurs années.

NOM, Prénom
1. Statut, profession
[2. Adresse postale de contact (obligatoire mais ne sera pas publiée)]
2. Adresse électronique
3. Adresse postale professionnelle (le cas échéant)
4. Domaines d’intérêt ou de recherche
5. Lien vers une page personnelle
6. Laboratoire de rattachement (le cas échéant)

=> Merci d’envoyer ces informations à l’adresse suivante : annuaire.sfej@gmail.com


  • Police : Arial 11 :
  • Pour une monographie : NOM Prénom, Titre, Lieu, Maison d’édition, année, nombre de p.
  • Pour un ouvrage collectif : NOM Prénom et NOM Prénom (dir.), Titre, Lieu, Maison d’édition, année, nombre de p.
  • Pour un article : NOM Prénom, « Titre de l’article », Titre de la revue, numéro, année, p. x-x

NB : Pour les publications en japonais, donner la version originale suivie de sa traduction entre parenthèses, et les noms propres suivis directement de leur transcription. Par exemple : BERLINGUEZ-KONO Noriko, 「コロナ禍の情報リテラシーから見える国家と社会」 (L’État et la société vus au travers de la littéracie médiatique au temps du covid) in 長谷川信次編 HASEGAWA Shinji (dir.), 『コロナ下の世界における経済・社会を描く』(Économie et société dans le monde du covid), 同文舘出版 (Dōbunkan shuppan), 2021, p. 195-213. 

=> L’adresse d’envoi pour ces informations est la suivante :  bulletin.sfej@gmail.com

Nous vous remercions par avance pour votre coopération et restons à votre disposition pour toute question.

Le secrétariat de la SFEJ.

[Appel à communication] Colloque « Approches spatiales des liens entre le religieux et l’écologique », date limite 15 février 2024

Le collectif PEER (Programme Espace et Religieux) lance un appel à communication dans le cadre de son prochain colloque annuel intitulé  « Approches spatiales des liens entre le religieux et l’écologique », qui se tiendra les 27 et 28 mai 2024 à l’Université de Toulouse Jean Jaurès.
Chaque année, le collectif PEER organise un événement scientifique autour d’une thématique transversale, permettant d’instaurer un dialogue entre les disciplines et les aires géographiques, et la rencontre entre des chercheurs qui articulent dans leurs travaux les notions d’espace et de religieux. Cette année, le colloque propose d’interroger, depuis le prisme de la spatialité, les intrications entre le religieux pris au sens large et les multiples signifiés du terme « écologie ».

L’événement entend décloisonner la réflexion en invitant des chercheurs, jeunes ou confirmés, de tout horizon disciplinaire au sein des Lettres, Arts, Sciences humaines et sociales, à proposer une communication. Chaque participant sera invité à expliciter ses démarches et ses modèles, afin de faciliter le dialogue entre disciplines. Les propositions de communication (résumé et titre) ne devront pas dépasser 500 mots et seront accompagnées de renseignements (situation institutionnelle, domaine de recherche).

Présentation du colloque sur ce lien.

Date limite de candidature : 15 février 2024 (propositions à envoyer à : edouard.lherisson@inalco.fr)

Comité d’organisation : Édouard L’Hérisson, MCF (Inalco) et Fiona Pugliese, MCF (UT2J)

[Parution] Japan Review, volume 38

Volume 38 features the journal’s first Special Section on Auxiliaries of Empire, edited by Nobuko Toyosawa, along with an additional five research articles, a translation, our first ever review essay, and additional reviews of twenty-two books. As with all our content, it is available fully Open Access. 

Take a look at the entire volume, including the stunning cover drawing on materials analyzed by Nadine Willems in her fascinating contribution, available through here: https://www.nichibun.ac.jp/en/publications/data/jare/

Or dip into whatever takes your fancy through the links below.

Special Section on “Auxiliaries of Empire: Children, Foot Soldiers, and Settlers in Japanese Imperial History”
Introduction – Imperial Residue: Ambiguous Imperialists and Their Cultural Production 
KATŌ Kiyofumi and Nobuko TOYOSAWA
https://doi.org/10.15055/0002000075

From the Ground Up: Japan’s Siberian Intervention of 1918–1922 from the Perspective of Infantryman Takeuchi Tadao 
Nadine WILLEMS
https://doi.org/10.15055/0002000099

Culture under Imperialism: Geibun and the Production of Manchurian Literature
Nobuko TOYOSAWA
https://doi.org/10.15055/0002000103

Not Only a Child: The Vulnerability and Complicity of Japanese Settler Girls in Colonial Korea
Kyrie VERMETTE
https://doi.org/10.15055/0002000104

Articles 
Let’s Becquerel! The Political Function of Voice in Fukushima Musical Theater
Justine WIESINGER
https://doi.org/10.15055/0002000033

Evolutions of Ethical Paradigms and Popular Fiction: The Case of Late Edo Tales of Vengeance
Mario TALAMO
https://doi.org/10.15055/0002000030

Like Dust in the Wind: A Critical Introduction to Takagi Kyōzō’s Manchurian Literature
Joshua Lee SOLOMON
https://doi.org/10.15055/0002000034

The All-Encompassing Inclusivity of Exclusion: Kaneko Fumiko’s Universalist Tendency
Sašo DOLINŠEK 
https://doi.org/10.15055/0002000031

Yanagita Kunio and Agricultural Policy: Finding the Man Behind the Mythology
Simon James BYTHEWAY and IWAMOTO Yoshiteru
https://doi.org/10.15055/0002000102

Translation
« Dust in the Wind, » by Takagi Kyōzō
Joshua Lee SOLOMON
https://doi.org/10.15055/0002000032

Review Essay
Japan’s Intelligence System: From Institutional Failure to Grand Strategy
Sebastian MASLOW
https://doi.org/10.15055/0002000076

Book Reviews
Oleg BENESCH reviews Cultural Imprints: War and Memory in the Samurai Age, edited by Elizabeth Oyler and Katherine Saltzman-Li
https://doi.org/10.15055/0002000077

Jonathan BULL reviews Eleven Winters of Discontent: The Siberian Internment and the Making of a New Japan, by Sherzod Muminov
https://doi.org/10.15055/0002000078

Jennifer COATES reviews Suzuki Seijun and Postwar Japanese Cinema, by William Carroll
https://doi.org/10.15055/0002000079

Steven J. ERICSON reviews Dream Super-Express: A Cultural History of the World’s First Bullet Train, by Jessamyn R. Abel
https://doi.org/10.15055/0002000080

Kevin DOAK reviews Spirituality and Alternativity in Contemporary Japan: Beyond Religion? by Ioannis Gaitanidis
https://doi.org/10.15055/0002000081

Robert KRAMM reviews Ishikawa Sanshirō’s Geographical Imagination: Transnational Anarchism and the Reconfiguration of Everyday Life in Early Twentieth-Century Japan, by Nadine Willems
https://doi.org/10.15055/0002000082

Sai Kiet Niki LAU reviews Dōwa Policy and Japanese Politics, by Ian Neary
https://doi.org/10.15055/0002000083

Andrew LEVIDIS reviews The Origins of the Modern Japanese Bureaucracy, by Yuichiro Shimizu; translated by Amin Ghadimi
https://doi.org/10.15055/0002000084

Anthony MARCOFF reviews Bashō: The Complete Haiku of Matsuo Bashō, translated, annotated and with an introduction by Andrew Fitzsimons
https://doi.org/10.15055/0002000085

Daniel MILNE reviews Kyoto Revisited: Heritage Tourism in Contemporary Japan, by Jennifer S. Prough
https://doi.org/10.15055/0002000086

Garren MULLOY reviews Inglorious, Illegal Bastards: Japan’s Self-Defense Force during the Cold War, by Aaron Herald Skabelund
https://doi.org/10.15055/0002000087

Sherzhod MUMINOV reviews Pearl Harbor: Japan’s Attack and America’s Entry into World War II, by Takuma Melber; translated by Nick Somers
https://doi.org/10.15055/0002000088

Akihiro OGAWA reviews Asia and Postwar Japan: Deimperialization, Civic Activism, and National Identity, by Simon Avenell
https://doi.org/10.15055/0002000089

Elke PAPELITZKY reviews The Japanese Buddhist World Map: Religious Vision and the Cartographic Imagination, by D. Max Moerman
https://doi.org/10.15055/0002000090

Marco PELLITTERI reviews Anime’s Identity: Performativity and Form beyond Japan, by Stevie Suan
https://doi.org/10.15055/0002000091

Giulio PUGLIESE reviews Line of Advantage: Japan’s Grand Strategy in the Era of Abe Shinzō, by Michael J. Green
https://doi.org/10.15055/0002000092

Deborah SHAMOON reviews Age of Shōjo : The Emergence, Evolution, and Power of Japanese Girls’ Magazine Fiction, by Hiromi Tsuchiya Dollase
https://doi.org/10.15055/0002000093

Yukari TAKAI reviews In Search of Our Frontier: Japanese America and Settler Colonialism in the Construction of Japan’s Borderless Empire, by Eiichiro Azuma
https://doi.org/10.15055/0002000094

Sarah THAL reviews A Path into the Mountains: Shugendō and Mount Togakushi, by Caleb Swift Carter
https://doi.org/10.15055/0002000095

Andrew TODD reviews Karma and Punishment: Prison Chaplaincy in Japan, by Adam J. Lyons
https://doi.org/10.15055/0002000096

Birgit TREMML-WERNER reviews The Dutch East India Company in Early Modern Japan: Gift Giving and Diplomacy, by Michael Laver
https://doi.org/10.15055/0002000097

Ran ZWIGENBERG reviews Mobilizing Japanese Youth: The Cold War and the Making of the Sixties Generation, by Christopher Gerteis
https://doi.org/10.15055/0002000098

The volume will also be available on JSTOR shortly. 

Japan Review is an interdisciplinary Japanese Studies journal inviting submissions from across the humanities, social sciences, and further afield. The journal is indexed by SCOPUS and Web of Science. 

Subjects, methods and approaches of particular significance may be examined as Special Issues of the journal or as Special Sections within it. For further details, seehttps://www.nichibun.ac.jp/en/publications/data/jare/

[Journée d’étude] »Imaginaires et représentations des féminités dans le Nō », Centre Dramatique National Orléans / Centre-Val de Loire, 1er février 2024

Journée d’étude sur le thème « Imaginaires et représentations des féminités dans le Nō » organisée jeudi 1er février 2024 au Centre Dramatique National Orléans / Centre-Val de Loire, de 10h à 18h.

  • 10h15 : démonstration de Nō (Yuka Toyoshima et Raphaël Trano).
  • 10h30-11h15 : Magali Bugne (Université Teikyō) : Rôles et représentations des femmes dans le théâtre nō.
  • 11h15-12h00 : conversation avec Dominique Palmé, traductrice et interprète japonais-français.
  • 13h45 : restitution d’un travail d’atelier des étudiants de japonais du master « Traduction ».
  • 14h-14h45 : Maxime Pierre (Université Paris Cité), Politique du genre dans la Médée de Miyagi.
  • 14h45-15h15 : conversation avec Yuka Toyoshima, joueuse de nōkan (flûte de nō).
  • 15h30-15h45 : présentation du collectif HF Centre Val de Loire.
  • 15h45-16h45 : table-ronde.
  • 16h50-17h00 : Raphaël Trano, présentation du projet de recherche « le théâtre nō en mouvement : Imaginaires et représentations des féminités, de l’invisible au visible ». 
  • 17h00-17h45 : présentation de travail artistes associés au projet de recherche.
  • 17h45-18h00 : présentation de travail des jeunes du DELAI.
  • 19h20 : projection Les Sorcières de l’Orient de Julien Faraut aux Carmes (entrée gratuite pour les étudiants de l’UFR LLSH)

[Cycle de conférences] »Productions et pratiques culturelles du Japon contemporain », vendredi 19 janvier 2024

Jeremy Corral et Chiharu Chujo ont le plaisir d’annoncer la deuxième édition du cycle de conférences en ligne Productions et pratiques culturelles du Japon contemporain, organisé par les membres de l’équipe Populations japonaises (CRCAO-IFRAE). La première séance se tiendra le vendredi 19 janvier 2024, de 13h30 à 16h.

Pour participer, vous pouvez vous inscrire en cliquant sur ce lien.
N’hésitez pas à diffuser l’information aux personnes intéressées.   

Présentation

La culture populaire contemporaine japonaise attire de plus en plus l’attention, tant du public général que du monde académique. S’il existe déjà, tout particulièrement en langues japonaise et anglaise, une littérature consacrée par exemple aux mangas et aux films d’animation, d’autres domaines tels que la musique et les cultures urbaines sont encore peu abordés. Par ailleurs, les objets étudiés, souvent examinés par le biais de leur contenu ou des pratiques de production et de consommation desquelles ils sont directement issus, sont généralement peu saisis au moyen d’approches croisées ou ancrées dans l’histoire culturelle. Cet état de l’art révèle la nécessité d’intensifier les échanges entre les disciplines, les champs d’études, mais aussi les aires académiques. Afin de développer la recherche sur la culture populaire contemporaine japonaise en France et d’ouvrir de nouvelles perspectives collaboratives, il semble opportun d’amplifier le dialogue transnational. À cet effet, notre intention est d’abord de proposer en ligne un cycle de conférences au sujet des études sur la culture populaire du Japon contemporain. Chaque séance, organisée autour d’un thème déterminé, a pour objet de présenter les travaux de deux chercheurs.ses d’aires académiques différentes et d’offrir un espace de discussion entre eux.elles et avec le public.
En s’insérant au sein du projet « Populations japonaises », il est question de relier le contenu des interventions aux problématiques sociales du Japon contemporain et de cerner par le biais de la production et des pratiques culturelles populaires les rapports de force qui se jouent au sein de la société japonaise. Il faut en effet considérer que la production et les pratiques culturelles d’une communauté donnée, outre refléter et participer à produire le contexte avec lequel cette dernière est en prise et composer des cadres d’organisation normatifs, peuvent aussi former un levier d’affirmation de caractères « autres » spécifiques. Croiser les procédés de création et de réception des objets culturels ; mettre en perspective les productions et les phénomènes décrits avec leur interprétation et leurs pratiques d’appropriation collectives ; examiner les dynamiques de cohésion des groupes autour de la consommation et de la (re)production de produits ou de messages déterminés ; considérer comment sont perpétuées ou défiées les représentations genrées, générationnelles et de classes ; inspecter l’articulation entre les pratiques locales et leur mise en (in)visibilité nationale, tout en ancrant l’analyse dans le contexte social, politique, économique et plus largement culturel de l’époque concernée, nous permet d’appréhender où se situent certaines des dynamiques de consolidation des cadres normatifs et de (re)médiation des mythes à l’égard du Japon contemporain, puis d’identifier en réaction quelles peuvent en être les stratégies de résistance. Notre proposition, en s’inscrivant dans le projet de recherche « Populations japonaises », a pour visée d’aborder de manière transversale les différentes questions que ledit projet soulève de manière générale.
La seconde édition du cycle s’inscrit dans une volonté d’approfondir l’exploration des diverses manifestations de la culture japonaise contemporaine. Les axes de discussion prévus couvrent des domaines variés : les mécanismes d’appropriation et de recréation dans les univers imaginaires, la représentation de l’environnement urbain à travers la musique ambient, l’utilisation du corps sportif en tant qu’outil de représentation individuelle, ainsi que la publicité d’après-guerre. Ces thématiques, soutenues par des approches pluridisciplinaires, nous permettront d’explorer les dynamiques culturelles, sociales et artistiques qui ont contribué à façonner le Japon contemporain.

1. Des processus d’appropriation et de recréation dans les mondes imaginaires japonais contemporains / Processes of appropriation and re-creation in contemporary Japanese imaginary worlds

Vendredi 19/01 13:30-16:00
Ryan Scheiding (Georgia Institute of Technology) : Monsters, Time-Travel, & Fantasy Worlds: Collective Memory & Allegorical Representations of Hiroshima & Nagasaki in Japanese Video GamesJessy Escande (Osaka University) : Shades of cultural appropriation in Japanese fantasy, from creative borrowings to commodification of foreign culturesDiscutant : Romain Lebailly (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) 

2. Musique ambiante et représentations de l’environnement urbain japonais/ Ambient music and representations of the Japanese urban environment

Lundi 25/03 10:00-12:30
Matthew James Stefanyszyn (School of Oriental and African Studies) : Toshi Kankyō Ongaku: Visions of Nature in Urban Environmental MusicKenjirô Muramatsu (Université Jean Moulin Lyon 3) :  Hosono Haruomi’s turn to ambient music in the 1980s: « Down to the earth » as a mise en abîme of the urban environmentDiscutant : Cyrian Pitteloud (Université de Lille) 

3. Le corps sportif comme outil de représentation individuelle et collective dans le Japon contemporain / The athletic body as a tool of individual and collective representation in contemporary Japan

Jeudi 09/05 10:00-12:30
Kazuma Takezaki (Meiji University) : Recover of Masculinity after World War Ⅱ in Japan : Emergence of Bodybuilding Culture in 1950’sFabienne Duteil (Université Bordeaux Montaigne) : Representations on Instagram of the bodies of Japanese Students enrolled in Sports Clubs : The body as a 

communicationaltool of emotion and actionDiscutante : Guillaume Ivanka (Institut national des langues et civilisations orientales) 

4. Consommation et publicité dans le Japon d’après-guerre / Consumption and advertising in post-war Japan

Mercredi 05/07 10:00-12:30
Aoi Katakura (Tokyo Metropolitan University) : Package Design of Japanese Confections’ Omake Culture: the small paper boxes of Japanese CaramelsElise Voyau (Institut national des langues et civilisations orientales): Exploring the representation of women in Japanese commercial photography of the 1960s and 1970sDiscutante : Cécile Laly (Kyoto Seika University)

[Soutenance de thèse] Akane NISHII « La diffusion et l’exportation des objets de l’artisanat d’art japonais de la fin de l’époque d’Edo à l’ère Meiji (1853-1890) : Enjeux politiques, économiques et sociaux pour le Japon », vendredi 12 janvier 2024 à 9h, EHESS

Akane NISHII a le plaisir de vous annoncer la soutenance de sa thèse intitulée :

« La diffusion et l’exportation des objets de l’artisanat d’art japonais de la fin de l’époque d’Edo à l’ère Meiji (1853-1890) : Enjeux politiques, économiques et sociaux pour le Japon »

Dirigée par Guillaume CARRÉ,  Directeur d’études, EHESS, Centre de Recherche sur le Japon

Vendredi 12 janvier à 9h00 à l’EHESS (salle A 07_37), 7e étage54 bd Raspail 75006 Paris (Métro : Sèvres – Babylone / Saint-Placide )

Le jury est composé de :

  • Estelle BAUER, Professeure, INALCO
  • William G. CLARENCE-SMITH, Professeur émérite, SOAS University of London (Rapporteur)
  • Midori HIROSE, Maître de conférences, Université Paris Cité (Rapporteur)
  • Christophe MARQUET, Directeur d’études, EFEO Kyoto
  • Guillaume CARRÉ, Directeur d’études, EHESS

Résumé :

Les envois d’objets de l’artisanat d’art japonais tels que les céramiques et les laques vers l’Europe étaient solidement établis déjà au 17e siècle. Mais leur circulation s’intensifie après une série de traités mis en place depuis 1854 qui ouvre l’archipel aux principaux pays occidentaux. Ces objets étaient avant tout, à l’origine, destinés à un usage pratique, ce qui n’exclut cependant pas une sensibilité artistique lors de leur fabrication. On connaît l’attraction de ces objets surtout comme source d’inspiration artistique en Europe et aux Etats-Unis. Or, l’artisanat d’art japonais n’était pas seulement le déclencheur d’une vogue japonaise en Occident, il joua également un rôle-clef dans la prise de conscience, par les Japonais eux-mêmes, du potentiel artistique et commercial de leur production comme un atout d’intégration à la communauté internationale.
Cette thèse porte sur le processus de ce changement de regard des Japonais vis-à-vis de leur production artistique par la découverte du regard extérieur durant une période transitoire, de la fin de l’époque d’Edo jusqu’au milieu de l’ère Meiji, tout en s’intéressant à la nature des objets. Il sera démontré par l’étude de cas détaillée au travers de plusieurs mécanismes de leur diffusion, basée sur la documentation japonaise peu exploitée. La transaction des objets décoratifs dans la station de ravitaillement aux navires étrangers à Shimoda, ou encore l’enregistrement des Achats faits par les étrangers (Gaikokuji kaimono), conservé à la bibliothèque de la Diète à Tokyo, établi par l’autorité en collaboration avec les citadins d’Edo, montrent le rôle primordial du charme de ces objets servie au shôgunat coincé entre son désir de préserver un régime isolationniste et la conscience de devoir s’aligner à la revendication internationale. Les préparatifs minutieux des objets envoyés à l’Exposition universelle de 1867 sont réalisés en réponse aux demandes de l’ambassadeur de France Léon Roches. Le journal Quotidien de Yokohama (Yokohama Mainichi Shinbun) dévoile les acteurs des transactions de l’artisanat d’art dans l’intérieur de la concession étrangère et leur croissance des années 1870, ce qui concorde au même enthousiasme politique du gouvernement Meiji. Cet engouement économique fait naître un mouvement de la promotion de l’artisanat d’art au Japon, qui s’inscrira dans la philosophie sur la création artistique à partir des années 1880. La seconde partie de cette thèse examine le cheminement de ce mouvement par le biais des activités des membres de la Ryūchi-kai, la première association japonaise pour l’encouragement de la production artistique, fondée en 1879. Ce travail permet de mieux comprendre comment les transferts commerciaux ont permis une réflexion sur une identité artistique propre au Japon. Elle aboutit à une première étape de l’institutionnalisation de l’art au Japon.