[Bourses MEXT] Limite de dépôt de dossier le 5 mai 2024

L’ambassade du Japon nous informe du lancement de l’appel à candidature pour les bourses d’études et de recherche du MEXT pour un départ au Japon en 2025.

 Ces bourses de niveau master ou doctorat sont offertes par le ministère japonais de l’Éducation, de la Culture, des Sports, des Sciences et de la Technologie (MEXT) aux étudiants français de toutes les disciplines (sciences humaines, sciences sociales, sciences exactes et sciences appliquées), y compris les arts. Vous trouverez tous les détails de ce programme ainsi que le calendrier de recrutement sur le site de l’ambassade : 

https://www.fr.emb-japan.go.jp/itpr_fr/bourse-etudes-recherche.html

Attention, le recrutement est avancé de deux semaines cette année : la date limite du dépôt de dossier, pour les Français, est le 5 mai 2024.

[Disparition] Décès de Francine Hérail

C’est avec tristesse que nous vous annonçons le décès de Francine Hérail, qui fut, entre bien d’autres distinctions, la première membre d’honneur (2015) de la SFEJ.

Elle s’est éteinte avant-hier dans la nuit.

Nathalie Kouamé a eu la gentillesse de rédiger un texte évoquant sa mémoire, que nous joignons à ce message.

Pionnière en France de l’histoire du Japon classique, elle nous a donné une oeuvre imposante et fondamentale, servant de référence à de nombreux travaux jusqu’à aujourd’hui encore. Citons notamment :

  • Histoire du Japon des origines à Meiji, Paris, Publications orientalistes de France, 1986, 462 p. 
  • Histoire du Japon, des origines à nos jours, Hermann, 2013, 1413 p. (rééd.)
  • La Cour et l’Administration du Japon à l’époque de Heian, Droz, 2006, 793 p. (rééd.)
  • Recueil de décrets de trois ères méthodiquement classés, traduction et commentaire du Ruiju sandai kyaku, livres 8 à 20, École Pratique des Hautes Études, Sciences historiques et philologiques, Hautes Études Orientales, et livres 1 à 7, Hautes Études Orientales, Genève, Droz, 2008 (811 p.) et 2011 (779 p.)
  • Notes journalières de Fujiwara no Michinaga (995-1018), traduction du Midô kanpakuki, Genève et Paris, Droz, 1987, 1988 et 1991, (tome 1 : 640 p. ; tome 2 : 782 p. ; tome 3 : 772 p.).

Les obsèques auront lieu le mercredi 10 avril prochain à 14h30, à l’église de Jougne (Doubs).


Texte de Nathalie Kouamé

Une page de l’histoire de la japonologie française vient de se tourner aujourd’hui avec la disparition de Francine Hérail.
Les plus anciens de notre communauté ont tous eu l’occasion de lire ou de rencontrer cette grande historienne et savent l’importance de son travail et l’étendue de ses connaissances; les plus jeunes doivent savoir en ce jour ce qu’ils lui doivent quand bien même ils n’auraient pas eu l’occasion de la croiser ou de se plonger dans les milliers de pages qu’elle a produites sur l’histoire générale du Japon et l’époque de Heian.
Née en 1929, normalienne, agrégée d’histoire, professeur à l’INALCO (1974) puis directrice d’études à l’EPHE (1981), Francine Hérail a donné à l’historiographie française japonisante la dimension scientifique que celle-ci possède de nos jours. Francine Hérail fondait en effet son immense savoir historique sur une connaissance des plus approfondie et des plus fine des textes d’époque, que ces matériaux soient rédigés en japonais ou en chinois classique. Ce « goût de l’archive » japonaise, largement partagé aujourd’hui par les chercheurs japonisants, n’allait pas de soi à l’époque où Francine Hérail se lança dans la voie, qu’elle disait « sans fin », des études sur l’histoire de l’archipel.
C’est en ce sens que nombre d’entre nous lui devons beaucoup, que l’on ait été, comme moi, son élève, ou que nous ayons baigné, directement ou par nos maîtres, dans l’atmosphère qu’elle et quelques autres pionniers de sa trempe imprimèrent aux études japonaises hexagonales durant la seconde moitié du vingtième siècle.
Un maître mot résume cet apport: rigueur, une qualité dont témoignent en particulier ses traductions minutieuses de sources primaires essentielles de l’histoire du Japon classique, depuis les codes de l’administration aux journaux privés et autres mémoires des aristocrates fonctionnaires qui se trouvaient au coeur de la vie politique.
Ceux qui ont rencontré Francine Hérail vous parleront à coup sûr de la douceur de son ton, de sa discrétion, et de sa modestie non feinte. Ceux qui l’ont connue évoqueront son humour, sa juste appréciation de la nature humaine, son amour pour la littérature française, et son penchant pour les questions économiques. Mais, pour nous tous, son nom, son œuvre et son image resteront à jamais attachés au monde unique de l’aristocratie de cour du Japon ancien, un monde que nul ami du Japon ne saurait ignorer sans prendre le risque de méconnaître ce pays.
Nul doute : il nous faut encore, et toujours, lire Francine Hérail.

Nathalie Kouamé, le 4/4/2024


Celles et ceux qui souhaiteraient connaître un peu plus précisément le parcours de l’historienne Francine Hérail pourront consulter l’ouvrage issu d’entretiens entre Nathalie Kouamé et Francine Hérail, Conversations sous les toits – De l’histoire du Japon, de la manière de la vivre et de l’écrire, éditions Philippe Picquier, 2008.

[Recrutement] ATER linguistique & didactique du japonais, Université Grenoble Alpes, avant le 16 avril 2024

Le département d’études japonaises de l’UFR SoCLE à l’université de Grenoble Alpes recrute pour la rentrée 2024 (prise de poste 1er septembre 2024), un·e ATER à 100% en linguistique & didactique du japonais

Les candidatures s’effectuent avec l’application Altaïr du portail GALAXIE où vous trouverez la fiche de poste. 

Voici le calendrier pour rappel :

  • 15 mars 2024 : ouverture des candidatures sur Altaïr et dépôt des dossiers sur OGRATER
  • 16 avril 2024 : clôture des candidatures sur Altaïr (16h00, heure de Paris) et de l’application OGRATER
  • 29 avril au 30 mai 2024 : réunion des commissions de recrutement
  • à partir du 10 juin 2024 : Appel aux candidats classés

[Présentation d’ouvrage] »Histoire d’Edo-Tokyo vue par la santé », Susan L. Burns, 4 avril 2024, Université Paris Cité

Susan L. Burns présentera son nouveau livre, histoire d’Edo-Tokyo vue par la santé, à Université Paris Cité le jeudi 4 avril. 

La séance prendra sous forme d’un atelier et le manuscrit du 6e chapitre « Waste, Water, and Poverty in Tokyo: Cholera and Urban Infrastructure » sera préalablement transmis aux participants, sur demande (contact : ken.daimaru@u-paris.fr). 

Elle se déroulera en salle 405B du bâtiment de la Halle aux Farines d’Université Paris Cité, de 10h à 12h.

[Colloque] »La littérature de la catastrophe, 13 ans après », vendredi 29 & samedi 30 mars 2024, Inalco

La littérature de la catastrophe, 13 ans après
En présence de l’écrivaine Kanehara Hitomi
Vendredi 29 & samedi 30 mars 2024
INALCO, Amphithéâtre 6
65 rue des Grands Moulins, 75013 Paris

Près de 13 années se sont écoulées depuis la triple catastrophe de mars 2011. Durant cette période, le Japon a subi de nombreuses calamités naturelles, et à l’échelle mondiale les phénomènes météorologiques catastrophiques se sont multipliés en raison du réchauffement climatique. Dans le même temps, le monde a connu l’épidémie de Covid, les restrictions de circulation et la réaffirmation des logiques étatiques qui en découlent. A peine l’épidémie semblait-elle jugulée que les troupes russes attaquaient l’Ukraine, et aujourd’hui, fin 2023, tous les regards sont tournés vers le Proche-Orient. Comme si le monde était passé du silence de la pandémie aux terribles fracas de la guerre.

Dans ces temps où les désastres semblent s’accumuler, de la triple catastrophe à la pandémie puis à la guerre, cette rencontre permettra d’explorer les discours que la littérature japonaise peut proposer — et les questions qui se posent alors à la recherche dans le domaine.

Programme disponible sur ce lien.

[Parution] »Nihongo Ryūkyū shogo ni yoru rekishi hikaku gengogaku (日本語・琉球諸語による 歴史比較言語学) [Linguistique historique et comparative du japonais et des langues ryukyu][Parution] »

Thomas Pellard (CRLAO, EHESS, CNRS, Inalco) a le plaisir de vous annoncer la parution au Japon de son ouvrage en japonais sur la linguistique historique et comparative du japonais et des langues ryukyu :

『日本語・琉球諸語による 歴史比較言語学』
Nihongo Ryūkyū shogo ni yoru rekishi hikaku gengogaku
[Linguistique historique et comparative du japonais et des langues ryukyu]
Iwanami Shoten

Co-écrit avec deux collègues japonais, ce livre est le premier du genre à être publié. Il existe de nombreux ouvrages consacrés à l’histoire de la langue japonaise, mais ils se contentent d’énumérer les évolutions attestées dans les textes sans s’attarder sur les principes et les méthodes, et il existe des ouvrages sur les méthodes de la linguistique historique et comparative générale, mais ils sont principalement basés sur des exemples de langues indo-européennes. Il manquait donc un ouvrage basé sur les données du japonais (et des langues des Ryukyu) qui explique comment reconstruire la (pré)histoire des langues, y compris celles qui n’ont pas de tradition écrite. Les coauteurs et Thomas Pellard espèrent que ce livre contribuera au renouveau en cours de la discipline au Japon en jetant un pont entre la linguistique historique et comparative générale et la philologie et la dialectologie japonaises.

Thomas Pellard en profite également pour annoncer la parution de l’ouvrage collectif suivant dans lequel il a rédigé un chapitre sur « Ryukyuan and the reconstruction of proto-Japanese-Ryukyuan »:

Frellesvig, Bjarke & Kinsui, Satoshi (eds.). 2024. Handbook of historical Japanese linguistics. Berlin: De Gruyter. https://doi.org/10.1515/9781614512851.

Cet ouvrage fondamental de plus de 600 pages rassemble les meilleurs spécialistes au Japon et à l’international et dresse en 28 chapitres un état de l’art de l’ensemble la linguistique historique du japonais, de la phonologie à la syntaxe en passant par le lexique et la philologie.

Sa propre contribution est librement accessible sur HAL:
https://hal.science/hal-04039079

[Journée mastérale et doctorale] RELiJaM, 27 avril 2024, Université Paris Cité

Le RELiJaM (Réseau français des études sur la littérature japonaise moderne) organise le 27 avril 2024 sa deuxième journée mastérale et doctorale, de 10h à 15h, à l’Université Paris Cité (UFR LCAO, salle 481C). 

En clôture, nous recevrons le professeur Chiba Kazumiki de l’Université Daitô bunka. Vous êtes cordialement invités. La journée aura lieu en hybride et vous pourrez obtenir les liens de connexion en envoyant un mail à l’adresse indiquée sur le programme joint. 

Attention : si vous comptez venir sur place, à l’Université Paris Cité, vous devez également vous inscrire en envoyant un message à la même adresse mail.

  • 10h Accueil des participants et ouverture de la session
  • 10h30-11h Matti BUATOIS (M2, U. Paris Cité) : Abe Kōbō, sur les traces d’une méthode : le cas de Ueta hifu (1951).
  • 11h-11h30 Paul SAUVAIRE-BROCHOT (post M2, INALCO) : Tension, répétition et fantastique chez Izumi Kyōka.
  • 11h30-12h Wiktor ZIOLKIEWICZ (post M2, U. Genève) : Le « sensible » en tant que principe de narration chez Kawabata Yasunari – L’exemple de la nouvelle Kata.ude (1964).
  • 12h-12h30 Adélaïde MANGON (doctorante, INALCO) : Murakami Haruki et la traduction par les écrivains au Japon depuis les années 80.
  • Pause-déjeuner
  • 14h CHIBA Kazumiki (Daitō bunka daigaku) 千葉⼀幹(⼤東⽂化⼤学教授) : Un aperçu de la littérature moderne et contemporaine japonaise et de la scène critique – à partir des récents travaux personnels.「⽇本近現代⽂学および研究の⾒取り図―最近の個⼈的な体験から」. Discutants : Anne Bayard-Sakai, Gérald Peloux, Benjamin Giroux. 

[Conférence] »L’emploi des jeunes en Chine : la crise et l’espoir », Jun LIU, 5 avril 2024 de 10h à 12h, Paris

La prochaine manifestation du cycle de conférences 2023-2024 organisé par le Groupe travail de l’équipe Populations japonaises (CRCAO-IFRAE) aura lieu en ligne le vendredi 5 avril 2024 de 10h à 12h (heure de Paris). Nous recevrons à cette occasion Jun LIU de l’université Paris Cité, qui donnera une conférence intitulée : « L’emploi des jeunes en Chine : la crise et l’espoir ».

Le résumé est disponible sur ce lien.

Pour participer, vous pouvez vous inscrire dès maintenant en cliquant sur le lien Zoom suivant : 

https://u-paris.zoom.us/meeting/register/tZUrc-2tpzktH9Big8q62bpKAIWATWuCd6Wv

[Appel] Accueil d’un enseignant-chercheur en délégation à l’École française d’Extrême-Orient, campagne 2024-2025, date limite d’envoi de candidatures 20 avril 2024

Dans le cadre du soutien apporté au rayonnement international des SHS par le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (MESR), un dispositif de mobilité de longue durée (un semestre ou un an) a été ouvert en 2021 dans chacune des cinq Écoles françaises à l’Étranger pour encourager l’élaboration et le dépôt de projets de recherches répondant à des appels d’offre nationaux ou européens.

À l’École française d’Extrême-Orient (EFEO), ce dispositif se traduit par un accueil en délégation d’un enseignant-chercheur d’une université française ou d’un établissement public d’enseignement supérieur et de recherche français, afin de préparer et déposer un projet de réponse à un AAP de type ERC, ANR ou autres, en partenariat avec l’EFEO, et dont la thématique s’inscrira dans l’un des axes de recherche scientifique de l’établissement.

L’enseignant-chercheur en délégation sera accueilli à l’EFEO à Paris ou dans un ou plusieurs des 18 centres en Asie, selon les besoins de son projet. La délégation est associée à un budget propre, notamment pour assurer un service d’enseignement de remplacement à l’université d’origine, et pour financer les activités ou les mobilités éventuelles de l’enseignant-chercheur à l’EFEO. Il disposera donc de l’environnement nécessaire à la construction et au dépôt de son projet de recherche.

La délégation à temps plein est prévue pour une durée d’un an, à compter du 1er septembre 2024. Une durée de 6 mois est aussi éventuellement envisageable, avec un accueil pouvant être alors repoussé jusqu’en février 2025.

L’appel à candidatures est ouvert jusqu’au 30 avril 2024. Les candidatures seront à adresser au directeur de l’EFEO à l’adresse suivante :  direction@efeo.net.

Le dossier de candidature pourra être rédigé en français ou anglais. Il se présentera sous la forme d’un fichier unique au format pdf.

Il comprendra :

•   Un curriculum vitae, en français ou anglais, indiquant notamment les publications du candidat, l’état de ses enseignements et le détail de ses éventuelles implications précédentes dans des projets. Le candidat fournira un lien vers un dépôt où ses publications seront rendues disponibles.

•   Une lettre de motivation.

•   Un avis du directeur de l’unité ou de l’établissement d’origine du candidat sur son projet de mise en délégation.

•   Le projet de délégation, en français ou en anglais, précisant notamment le ou les appels visés, un calendrier d’actions liées à la délégation, un budget prévisionnel, la nature des collaborations au sein de l’EFEO, les partenaires et les lieux de séjour envisagés. Le projet se limitera à un maximum de 10 pages, hors résumé, dans une police de taille 12 et interligne simple. Une bibliographie d’un maximum de 2 pages accompagnera le projet.

Les candidatures seront évaluées par le comité scientifique de l’EFEO.

L’appel est à télécharger sur ce lien.