[Colloque] Le « néo-japonisme » 1945 -1975 ( Collège de France, 12-13 mai 2022)

Le « néo-japonisme » 1945 -1975 (12-13 MAI 2022 – COLLÈGE DE FRANCE)

Colloque organisé par Sophie Basch (professeur à Sorbonne Université, membre senior de l’IUF), Michael Lucken (professeur à l’Inalco, membre honoraire de l’IUF), William Marx et Jean-Noël Robert (professeurs du Collège de France).

Présentation

Le japonisme a bouleversé l’esthétique du XIXe siècle. Cette passion occidentale pour les arts du Japon s’est prolongée dans l’entre-deux-guerres avec l’extension de la japonologie. Mais que reste-t-il de l’influence esthétique du Japon après Hiroshima et Nagasaki ? La reconstruction de son image fait souvent table rase, volontairement ou par ignorance, des multiples aspects du japonisme et des acquis de la japonologie, tout comme les nouveaux formalismes restent par ailleurs tributaires des préjugés de la génération précédente et des idéologies de rupture contemporaines. Il n’est pas question de faire le point sur l’image du Japon en Occident de 1945 à 1975, qui a déjà été partiellement étudiée, mais de voir ce qui subsiste, transformé, déformé, contesté, évacué, du japonisme du XIXe siècle (dont Paris était le centre), de ses acquis et de ses préjugés, dans ces trois décennies (où Paris restait un pôle). 

Une part du « néo-japonisme », refusant de s’inscrire dans le sillage du japonisme historique, joue la carte de la pureté, de la violence libératrice et apparaît ainsi comme l’instrument d’une catharsis. Un autre courant, plus subtilement subversif, joue au contraire sur la continuité dans une démarche ironique qui multiplie les filtres, les citations, les médiations, les décantations, les reflets, les échos. Le japonisme revient en France par ricochet, en transitant par les États-Unis ou par le Japon lui-même. Le recul nécessaire permet à présent de faire l’archéologie de cette période, de l’inscrire dans un courant plus vaste sur un temps plus long, d’y retrouver des résonances, d’en interpréter les discordances et les concordances.

C’est sous cet éclairage qu’on analysera, dans une perspective dialectique, l’évolution des discours littéraires et artistiques de l’après-guerre à la fin des années 1970 et l’essor des industries culturelles japonaises, qui marque le départ d’un nouvel imaginaire.

Inscription et programme : https://www.college-de-france.fr/site/william-marx/p2785069789673314_content.htm

[Appel à communications] Journée d’études consacrée aux recherches actuelles sur le nō en études japonaises – Aix-Marseille Université (Date limite des candidatures : 22 mai 2022)

Appel à contribution – le  et sa postérité dans les échanges et l’histoire de la scénographie

Dans le cadre d’une journée d’étude centrée autour de l’existence de la scène de nô d’Aix-en-Provence, nous lançons un appel à contribution pour une matinée qui portera sur les recherches actuelles, en études japonaises, sur le .

Les problématiques favorisées sont plus particulièrement la patrimonialisation du , son rôle dans les échanges et la diplomatie culturelle, ou encore sa pratique à l’ère contemporaine, mais tous les types de travaux, y compris sur le classique, pourront être considérés.

La journée d’étude aura lieu entre le 7 et le 9 septembre 2022 (date à confirmer bientôt). Elle sera associée à une représentation de , et comportera une table ronde avec des acteurs et metteurs en scène.

La date-limite pour l’appel est fixée au 22 mai 2022.

pistes : écrits de Jean-Louis Barrault, théâtre du Soleil d’Ariane Mnouchkine, représentations claudeliennes récentes etc.

Problématiques favorisées : la question du jeu de l’acteur, l’hybridation et les échanges culturels, le rapport entre innovation et patrimonialisation.

RESPONSABLE : 

Arthur Mitteau (Mcf, A.M.U., IrAsia) et Makiko Matalon (A.M.U., IrAsia)

URL DE RÉFÉRENCE

https://www.aixenprovence.fr/Le-theatre-No-et-son-ecrin-de-verdure

Contact : arthur.mitteau[at]univ-amu.fr

[Poste] Recrutements d’un lecteur et d’un enseignant contractuel à la section de japonais de l’Université de Lille pour la rentrée 2022-2023 (date limite candidatures : 22 mai 2022)

La section de japonais de la faculté des Langues Cultures et Sociétés de l’université de Lille recrute un enseignant contractuel et un lecteur.

Ils seront chargés de cours de japonais requérant un niveau natif ou bilingue (oral, thème, expression écrite…).

Par ailleurs, le Centre de Langue de l’université de Lille (CLIL) recrute également un enseignant contractuel pour les cours de LV2 de japonais.

Pour plus de renseignement sur la marche à suivre et la constitution des dossiers, veuillez consultez les rubriques « Campagne de recrutement des enseignant.e.s contractuel.le.s » et « Campagne de recrutement des lecteurs/lectrices et maîtres/maîtresses de langue 2022 ».

https://www.univ-lille.fr/universite/travailler-a-luniversite

La date limite pour candidater à ces postes est fixée au 22 mai prochain.

Contact : yannick.bardy[at]univ-lille.fr

[Appel à candidatures] Prix de thèse du GIS Asie 2022 (date limite des candidatures : 6 juin 2022)

Prix de thèse 2022

Le 5 mai 2022, le GIS Asie organise la quatrième édition du Prix de thèse sur l’Asie.
Sont éligibles des travaux soutenus en 2020 et 2021, dans toutes les disciplines des lettres et sciences humaines et sociales et portant sur l’Asie.

Le jury et les prix

Trois prix, d’une valeur de 3 000€ chacun, seront attribués par le jury composé de membres du conseil scientifique du GIS.

L’objectif de ce prix de thèse

Ce prix est destiné prioritairement à financer ou co-financer la publication de la thèse. Ils seront remis solennellement à la fin de l’année 2022.

Conditions générales de candidature

  • Avoir soutenu entre le 1er janvier 2020 et le 31 décembre 2021 une thèse sur l’Asie en lettres ou sciences humaines et sociales et obtenu un doctorat délivré par une institution française ou par une institution membre du GIS Asie.
  • Avoir envoyé une candidature complète par voie électronique au plus tard le vendredi 6 juin 2022
     

Modalités de dépôt de candidature :

  • Remplir le formulaire de dépôt de candidature
  • Déposer les fichiers suivants sur le site dédié, au format PDF :
    •  Un formulaire de dépôt de candidature (ci-contre)
    •  Un lien fonctionnel vers le site de dépôt électronique de la thèse (site d’université, site theses-en-ligne de HAL, etc.)
    •  Une copie du diplôme de doctorat (ou de l’attestation de soutenance si le diplôme n’est pas disponible)
    •  Un exemplaire du rapport de soutenance. Pour les universités étrangères où il n’existe pas de rapport, prière de joindre deux lettres de recommandation : la première du directeur de thèse, la seconde d’un autre chercheur ou universitaire ayant participé au jury de soutenance
    •  Un CV
    •  Une liste des publications

⚠️​ Un accusé de réception sera envoyé aux candidats après vérification des pièces demandées. ⚠️​
📑 Lire l’appel à candidature

📑 Lire le règlement du prix de thèse

contact : communication[at]gis-reseau-asie.org

[Séminaire] « Paysage(s) du retour à la terre, paysage(s) du retour de la terre » – Japarchi (27 et 28 mai 2022 / 9h – 12h)

Thématique :

« Paysage(s) du retour à la terre, paysage(s) du retour de la terre »

Co-organisation : Japarchi et le réseau « Retour à la terre, retour de la terre »1

Modération : Nicolas Baumert (université de Nagoya), Sylvie Brosseau, (Japarchi, université Waseda), Catherine Grout (Japarchi, ENSAP de Lille) et Kenjirō Muramatsu, (Université Jean Moulin Lyon III)

Discutant (le 27) : Julien Bouvard (Maître de conférences, Université Jean Moulin Lyon 3) Modalité : visioconférence
Horaires pour les deux séances : 16h-19h heures au Japon ; 9h-12h heures en France

Contact pour obtenir les liens vers la conférences en ligne : kenjiro.muramatsu[at]univ-lyon3.fr

27 mai 2022

« Shin Evangelion : quand Anno Hideaki retourne (à) la Terre » par Kenjirō  MURAMATSU (Maître de conférence à Université Jean Moulin Lyon III, IETT-EA4186), & Antonin BECHLER (U. Strasbourg-EA1340). 
Dans son dernier long métrage d’animation, Shin Evangelion 『シン・エヴァンゲリオン劇場版:||』 (Evangelion 3.0+1.0 : Thrice upon a time) (2021), ANNO Hideaki 庵野秀明 propose une longue séquence (40mn sur 2h25) de vie rurale dans une communauté nommée « Troisième village » (Daisan mura 第三村). Comment interpréter la présence et la signification d’un tel insert, donnant à voir une nature à la fois retrouvée et recréée, à rebours des représentations habituelles de ce topos dans les productions narratives japonaises récentes, et au premier abord incongrue dans le contexte d’une franchise de science-fiction comme Evangelion, qui s’est toujours tenue – à l’instar de son auteur – éloignée des questionnements sur le rapport à la nature ?

« Paysans influenceurs et boulangers blogeurs. Regard ethnographique sur un espace rural numérique » par Cecilia LUZI (doctorante, Freie Universität, Berlin) 
Le contenu de cette intervention est le fruit d’un travail d’exploration ethnographique numérique qui a eu pour but d’esquisser les traits d’une nouvelle manière de vivre l’espace rural au Japon à travers une étude des représentations digitales. Pendant environ six mois en 2019, nous avons suivi des blogs, des sites internet et des profils privés sur les réseaux sociaux appartenant à différents migrants provenant des grandes villes japonaises qui aujourd’hui résident dans diverses municipalités rurales. Nous avons observé comment ils occupent l’espace numérique en relation à leur choix de vie à la campagne et leur occupation. Ainsi, la campagne y devient nécessairement un espace hybride nouveau et le “retour à la terre” (kinô 帰農) se réalise à un endroit qui contient à la fois l’urbain et le rural. En conclusion, nous verrons en quoi ce paysage numérique reflète le changement de paradigme dans la manière dont le rural est apprivoisé par ces nouveaux migrants urbains.

28 mai 2022

« Permaculture au Japon et paysages féraux » par Leila CHAKROUN (doctorante université de Lausanne) 
Le cas de la permaculture au Japon est particulièrement intéressant, car elle invite les praticiens à se réapproprier des terres férales (un processus de dé-domestication et de ré-ensauvagement en raison du manque de gestion par les humains), non pas pour les re-domestiquer, mais pour accompagner leur ré-ensauvagement, et encourager l’émergence d’une vie communautaire multi-spécifiques (Centemeri, 2018). 

« Fukushima – Reprises # V », par Sophie HOUDART (anthropologue, directrice de recherche CNRS, Laboratoire d’Ethnologie et de Sociologie Comparative) et Mélanie PAVY (artiste et cinéaste). 
Depuis la triple catastrophe de 2011, nous tentons de comprendre comment la vie continue dans la région de Fukushima. Ce qui perdure, disparaît ou se transforme dans les pratiques, les sentiments, les liens et les attentions que les habitants portent à un territoire qui a été en partie et de manière aléatoire, contaminé par la radioactivité. Nous aimerions présenter ici une série de séquences narratives dans laquelle nous essayons de reprendre et de tisser ensemble nos expériences personnelles, celles des personnes que nous avons rencontrées en chemin et les lectures, films et œuvres qui ont éclairé, ajouté, complexifié, parfois de manière ténue et par détours, ces cheminements fragiles en paysage incertain. 

Programme en version PDF.

[Poste] Recrutement d’un/une maître de langue en japonais à l’UFR Études Interculturelles de Langues Appliquées (EILA) – Université Paris Cité (Date limite : 4 mai 2022)

Le département LEA de l’université Paris Cité ouvre un poste de maître de langue de japonais à la rentrée prochaine (2022-2023).   

L’équipe invite les candidats intéressés qui ne l’auraient pas encore fait à déposer rapidement leur dossier (clôture le 4 mai).

Les informations concernant les modalités de candidature ainsi que le profil du poste se trouvent sur le site de l’université :

https://emploi.u-paris.fr/chercher-une-offre?posteReference=EH00002345-4473

Fonction : Maître de langue étrangère
Catégorie : Catégorie A
Type : Ouvert à tous
Localisation ou site : Campus Grands Moulins (75013)
Date de publication : 13 avril 2022
Date limite de dépôt de candidature : 04 mai 2022
Date souhaitée de prise de fonction : 01 septembre 2022

Contact : julien.martine[at]u-paris.fr

[Projections] Documentaires lauréats de l’édition 2021 du festival Fenêtres sur le Japon, Écouter le ciel, de KOMORI Haruka et Une fourmi contre-attaque, de TSUCHIYA Tokachi (Lundi 16 mai 2022, 18h et 20h – Cinéma 2 du Centre Pompidou)

Lundi 16 mai 2022la Cinémathèque du documentaire à la Bpi projette dans le cadre de son programme Fenêtre sur festivals les deux documentaires lauréats de l’édition 2021 du festival Fenêtres sur le JaponÉcouter le ciel, de KOMORI Haruka (18 h) et Une fourmi contre-attaque, de TSUCHIYA Tokachi (20 h), qui ont été sous-titrés en français.

Les deux projections auront lieu au Cinéma 2 du Centre Pompidou (Place Georges-Pompidou, 75004 Paris). Il est possible d’acheter les billets en ligne en cliquant ici pour Écouter le ciel et ici pour Une fourmi contre-attaque.

Écouter le ciel (2018)

→ Synopsis
La vie d’ABE Hiromi [阿部裕美], habitante de la commune de Rikuzentakata dévastée par les eaux a été bouleversée par le tsunami qui a frappé la côte est du Japon le 11 mars 2011. Après la catastrophe, de nombreuses stations de radio locales voient le jour afin de fournir un soutien psychologique et des informations sur la reconstruction aux populations locales. Dès la création de Rikuzentakata saigai FM [陸前高田災害FM], ABE Hiromi s’investit comme animatrice radio, recueillant la parole des sinistrés durant plus de trois ans et demi. La caméra de KOMORI Haruka la suit avec une grande délicatesse. Film sur la parole, la transmission de la mémoire collective et le besoin de sociabilité, Écouter le ciel ajoute à l’édifice mémoriel des rescapés une pierre indispensable face à l’oubli et à la transformation du paysage qui, à mesure de l’avancement des travaux monumentaux d’élévation du sol, érode les mémoires.
→ Réalisatrice
KOMORI Haruka [小森はるか] est née dans le département de Shizuoka et diplômée en arts intermédia des Beaux-Arts de Tokyo, ainsi que de la Film School of Tokyo. Au cours de ses études elle réalise quelques courts-métrages dont The Place Named (2012). Après le séisme et le tsunami du 11 mars 2011, elle s’engage comme bénévole dans l’aide aux populations sinistrées. Elle se rend dans la région du Tōhoku en compagnie de la peintre et écrivaine SEO Natsumi [瀬尾夏美]. Ensemble, elles s’installent dans la commune de Rikuzentakata afin de poursuivre un travail de création basé sur l’enregistrement de paysages et de témoignages de ses habitants. Elles co-réalisent ainsi des installations telles que Under the Wave, On the Ground (2014). En 2015, elles déménagent à Sendai, la ville principale de la région et fondent l’association artistique NOOK, afin de travailler sur la transmission de la mémoire. En 2017, KOMORI Haruka réalise son premier long-métrage, Trace of Breath, qui remporte le prix du Jury de la 12e édition du festival Kinotayo (Paris). Écouter le ciel (2018) est son deuxième long-métrage documentaire. Elle vient de co-réaliser La ville en deux strates [Nijū no machi / kōtaichi no uta o amu 二重のまち/交代地のうたを編む], primé lors du festival Sheffield DocFest 2021 et sélectionné pour la 15e édition du festival Kinotayo.
→ Bande-annonce (vosta)

Une fourmi contre-attaque (2019)

→ Synopsis
Selon les chiffres officiels, au Japon, entre 2006 et 2017, 5 233 personnes ont été victimes de karōshi [過労死], mot désignant la mort par surmenage. Nishimura, jeune chef des ventes d’une entreprise de déménagement travaille sans compter, jusqu’à dix-neuf heures par jour. Épuisé, il provoque un accident de la route avec son véhicule de fonction et se voit contraint de signer une reconnaissance de dette abusive envers son employeur. Pour protester contre ces pratiques illégales, il décide de rejoindre un syndicat. C’est alors que ses ennuis commencent. Il est bientôt rétrogradé, jusqu’à se retrouver en charge de la déchiqueteuse de documents. Plongée au cœur de la vie d’un employé durant trois ans, Une fourmi contre-attaque constitue une mise à nu brutale des abus d’un capitalisme toujours plus répressif. Le documentaire ouvre aussi un horizon d’espérance en filmant les actions collectives pour la défense des droits et de la dignité des travailleurs.
→ Réalisateur
TSUCHIYA Tokachi [土屋トカチ] est né en 1971 dans le département de Kyoto. Après avoir travaillé comme journalier dans différents secteurs, en étant tour à tour livreur de journaux, commis de librairie et ouvrier en usine, il débute dans le milieu du cinéma en 1999. En 2006 il fonde le collectif Low Position avec les documentaristes ĪDA Motoharu [飯田 基晴] et TOKIDA Takashi [常田高志]. Observateur du monde du travail et des laissés-pour-compte du capitalisme, il s’attache à dénoncer les black kigyō [burakku kigyō ブラック企業], terme désignant au Japon les entreprises exploitant leurs salariés dans des conditions de travail dégradées. En 2008, il se fait remarquer par un premier long-métrage A Normal Life Please [Futsū no shigoto ga shitai フツーの仕事がしたい], dans lequel il suit un conducteur livreur de béton victime de discrimination syndicale qui tente de faire valoir ses droits. Son film est primé par le 17e Festival de Raindance (Londres) et le 6e Festival international du film de Dubaï. On lui doit également The Aging Degradation [Keinen rekka 経年劣化] (2013) et Secret of Konbini [Konbini no himitsu コンビニの秘密] (2017). Une fourmi contre-attaque est son dernier long-métrage. Sélectionné au Festival international de Yamagata, il a été récompensé du prix Nippon Online lors de la 20e édition du festival Nippon Connection (Francfort).
→ Bande annonce (vosta)

Fenetres_Japon@alterinfos.org
https://panel.globenet.org/cgi-bin/mailman/listinfo/fenetres_japon

[Appel à communications] « Les îles Kyūshū comme carrefour de commerce, de contrebandes, de savoir-faire et de productions » (date limite : 15 juin 2022)

Workshop 2 : 
Les îles Kyūshū comme carrefour de commerce, de contrebandes, de savoir-faire et de productions

Dans le cadre du programme « Le Kyūshū et ses environs à l’époque prémoderne (XVIe-XIXe siècles) : carrefour des hommes, des biens, des savoirs et des techniques », un deuxième workshop, faisant suite au workshop organisé les 25 mars et 1er avril 2022 est prévu les 9 et 10 septembre 2022. Le thème en sera « Le Kyūshū comme carrefour du commerce, de contrebandes, de savoir-faire et de productions (XVIe-XIXesiècles) ». Vous en trouverez les descriptifs en français et en anglais ci-dessous.  

De courtes propositions d’intervention d’une dizaine de lignes sont attendues pour le 15 juin 2022. Les propositions portant sur des périodes antérieures au XVIe siècle seront accueillies favorablement. 

Argumentaire

L’histoire économique du Kyūshū a mis l’accent jusqu’à présent sur les formes de commerce les plus réglementées et les plus stables, à savoir celles qui se déroulèrent dans le cadre officiel établi par le bakufu à Nagasaki. Ainsi, disposons-nous d’études consacrées au commerce extérieur du Japon à l’époque des navires à sceau vermillon (shuinsen) ou encore au commerce entretenu, sous le régime des Tokugawa, avec les marchands « chinois » (Tōjin) [c’est-à-dire des Chinois et des Asiatiques du Sud-Est] et la Compagnie néerlandaise des Indes orientales. On connaît moins les échanges qui se déroulaient à l’abri des regards, ou sous des formes moins réglementées, avec des interlocuteurs variables. Que sait-on des activités commerciales des domaines du Kyūshū (Hirado, Fukuoka, Saga) qui disposaient de contacts à Nagasaki, et qui tiraient profit de leur proximité géographique avec les acteurs du commerce officiel ? Que sait-on des activités commerciales du fief de Satsuma, qui pouvait se procurer des biens chinois par l’intermédiaire du royaume des Ryūkyū, ou encore du fief de Tsushima qui disposait d’un comptoir à Pusan ? Que sait-on du commerce de contrebande dont l’existence à Nagasaki est bien attestée ? Se déroulait-il également en d’autres lieux ? Un deuxième sujet que nous voudrions aborder est celui des modes et voies de circulation des livres, des savoirs, des techniques, des pratiques, des objets, des médicaments, des graines, ou encore d’animaux, à l’intérieur du Kyūshū ou entre le Kyūshū et d’autres régions proches. On abordera en dernier lieu le Kyūshū comme lieu de fabrications. L’environnement privilégié du Kyūshū, l’accès à des connaissances de pointe, son éloignement de la capitale, ont favorisé des productions locales qui, pour certaines, étaient de nature à défier le pouvoir central. Le présent workshop pourrait être l’occasion de lever le voile sur ces productions et les compétences acquises par les habitants de cette région.    

Workshop 2: 
Kyūshū as a Crossroads of Trade, Smuggling, skills and Productions

The economic history of Kyūshū has so far focused on the most visible trade conducted within the official framework, under the patronage of the bakufu. Many studies have thus been devoted to the foreign trade during the period of the vermilion seal ships (shuinsen)and to the trade carried out under the Tokugawa regime with the so-called « Chinese » merchants (Tōjin) —  a category encompassing Chinese and Southeast Asians — and the Dutch East India Company. Less known are the exchanges that occurred out of sight or on the fringe of official trade. What were the commercial activities of the Kyūshū domains (like Hirado, Fukuoka, and Saga) that had warehouses in Nagasaki? How did these domains benefit from their proximity to this port and to the actors of the official trade? Also, it is well acknowledged that the Satsuma domain obtained Chinese goods from the Ryūkyū kingdom, and that the Tsushima domain had a trading post in Pusan. But what was the impact of the Ryūkyū and Tsushima trade on Kyūshū? What do we know about the smuggling trade that the bakufu seemingly fought against without success in Nagasaki? Did it also occur in other places? A second topic we would like to address in this workshop is the circulation patterns of books, knowledge, techniques, practices, goods, medicines, seeds, or even animals, within Kyūshū or between Kyūshū and its nearby regions. Lastly, we also welcome papers focusing on Kyūshū as a place of manufacturing. The particular environment of Kyūshū as well as its access to cutting-edge knowledge and its long distance from the capital all favored local productions that, in some cases, could challenge the central power. This workshop could be the occasion to lift the veil on these productions and skills developed in Kyūshū. 

[Appel à contributions] numéro spécial du journal dObra[s] « Mode et Nouveaux Orientalismes: esthétique, politique, transculturalités » (date limite : octobre 2022)

Pour toutes celles et tous ceux qui s’intéressent au kimono, à la mode japonaise et au monde de la mode en Asie en général, sous leurs formes contemporaines, locales et globales: Christine Greiner (PUC-SP e Centro de Estudos Orientais) et Lucile Druet, conjointement avec le journal dObra[s], organisent une édition spéciale sous le titre « Mode et Nouveaux Orientalismes: esthétique, politique, transculturalités », à paraître courant 2023 (Numéro 38).

L’appel est désormais ouvert, et toute contribution sera examinée par le comité de sélection du journal (double blind review). La date limite pour l’envoi des textes complets est fixée à Octobre 2022. Vous pouvez écrire en français, anglais ou portugais et plusieurs formats sont acceptés: article d’analyse ou de fond, interview d’artistes ou de collectionneurs, projet photographique. (voir la section « submissions guidelines » sur le site internet du journal: https://dobras.emnuvens.com.br/dobras/diretrizes).

Pour plus de détails sur le projet en lui-même et les thématiques intéressant les éditeurs du numéro, voir ci-dessous le copié-collé de l’appel ou bien reportez-vous sur le site du journal (bien faire défiler la page jusqu’à atteindre les textes pour le numéro 38. https://dobras.emnuvens.com.br/dobras/announcement/view/1).
Pour toutes questions et pour de plus amples explications, n’hésitez pas à contacter les personnes responsables aux adresses ci-dessous :
lucile.druet[at]gmail.com
christinegreiner3[at]gmail.com

Appel complet

Mode et Nouveaux Orientalismes: esthétique, politique, transculturalités

Organisation: Christine Greiner (PUC-SP et Centre d’ Études Orientales) et Lucile Druet (Asian Studies Program – Kansai Gaidai University)

Date limite d’envoi des articles complets: Octobre 2022. Date de publication: Juillet 2023.

Le dossier, comme le suggère le titre, vise à promouvoir une discussion sur les nouveaux Orientalismes et la mode, tant du point de vue esthétique, politique et transculturel entre l’Orient et l’Occident.

Comme nous le savons, le terme Orientalisme a été répandu auprès d’un large public grâce au best-seller d’Edward Saïd, Orientalism, the East as an invention of the West (1978) [L’Orientalisme. L’Orient créé par l’Occident].  Dans ce livre, Saïd a attiré l’attention sur les récits hégémoniques et autoritaires de l’Occident, qui ont créé leur propre version de l’Est à partir de leurs propres processus de colonisation. Après la publication de cet ouvrage, la recherche académique s’est orientée vers de nouvelles manières d’illuminer la complexité inhérente à la construction des échanges internationaux et à quel point notamment ces mouvements reposent sur ce qui a été établi par la route de la soie.

Par conséquent, au cours des cinq dernières décennies, il y a eu de nombreuses discussions autour de ce thème et la notion d’orientalisme a été pluralisée. Différentes nuances et de nouvelles terminologies ont ainsi émergé afin de mieux comprendre les nouveaux contours de ce mouvement, avec notamment les concepts d’Orientalisme intérieur et d’Auto-orientalisme, incités par la séduction des marchés et des réseaux de consommation; l’idée d’Ornementalisme, qui problématise particulièrement les préjugés de genre au sein de l’Orientalisme et qui était un thème négligé par Saïd, et ainsi de suite.

L’impact des modes de pensée Orientalistes et Auto-orientalistes sur les stratégies commerciales, la fabrication médiatique et la consommation de biens est donc indéniable. Enchâssé dans cette dynamique, les visions Orientalistes ont aussi leur impact sur la façon dont la mode est conceptualisée et produite.

Parmi les publications qui ont commencé à cartographier le mouvement, on peut citer le catalogue du Metropolitan Museum Orientalism: Visions of the East in Western Dress, édité par Martin Richard et Harold Koda (1994), le livre de Dorinne Kondo About Face, Performing Race in Fashion and Theater (1997), le double numéro spécial de Fashion Theory, édité par Nirmal Puwar et Nandi Bhatia et dédié au thème “Mode et Orientalisme” (2003). Chinese Fashion from Mao to Now de Juanjuan Wu et Japanese Fashion a Cultural History de Toby Slade, deux titres sortis chez Berg en 2009, se sont attachés à présenter, respectivement, l’histoire de la mode en Chine et au Japon en se concentrant sur la réinvention des identités tandis que The Japanese Revolution in Paris Fashion, de Yuniya Kawamura (2007) s’est attelé à analyser l’importance de la mode “Japonaise” dans le monde de la haute couture à Paris, des années 60 à nos jours.

En ce qui concerne la mode urbaine asiatique, depuis 2000 plusieurs discussions ont surgi sur l’impact de l’esthétique pop, telles que Poupées, Robots, La Culture Pop Japonaise d’Alessandro Gomarasca (2002), Bad Girls of Japan de Laura Miller et Jan Bardsley (2005), Style Deficit Disorder Harajuku Street of Fashion de Tiffany Godoy (2007), et Schoolgirls, Money and Rebellion in Japan de Sharon Kinsella (2014). Plus récemment, la stratégie coréenne du soft power culturel a été sujette à de nombreuses investigations académiques, ce qui a contribué à élargir la discussion avec l’intégration de cette esthétique plus que jamais en vogue, comme analysé, entre autres, dans le livre K-Pop Style: Fashion, Skin-Care, Make-Up, Lifestyle, and More par Dianne Pineda-Kim (2019).

En 2013, deux autres titres importants ont été publiés, questionnant là encore les dichotomies entre l’Est et l’Ouest dans l’univers de la mode. Le premier, par Adam Geczy Fashion and Orientalism: Dress, Textiles and Culture from the 17th to the 21st Century, le second par Gertrud Lehnert et Gabriele Mentges Fusion Fashion: Culture beyond Orientalism and Occidentalism. Enfin, la collection organisée par S. Heijin Lee, Christina H. Moon et Thuy Linh Nguyen Tu Fashion and Beauty in the Time of Asia (2019), collabore également avec les débats présentant de nouveaux Orientalismes au-delà des pratiques autoritaires et coloniales, mais en tant qu’activateur des processus créatifs.

À partir de ce bref contexte historique des publications sur le sujet (se référer ci-dessous pour une liste plus exhaustive), nous recherchons des contributions qui prêtent attention aux différentes dimensions du débat sur l’Orientalisme, en élargissant la notion d’Orient aux contextes où la pensée moderne dite Occidentale ne prévaut généralement pas, comme par exemple le continent Africain. 

Les contributions originales seront les bienvenues, à partir des thèmes énumérés ci-dessous, mais pas seulement:

– Mode et orientalismes du passé (début du 20ème siècle)
– La mode, les nouveaux Orientalismes et Culture de Consommation (21ème siècle)
– Mode, Orientalismes et Art
– Mode urbaine et pop cultures asiatiques
– Mode et médias
– Orientalismes vs Occidentalismes
– La mode et la construction des subjectivités au-delà des dichotomies est-ouest
– Croisements entre traditions orientales et expériences contemporaines
– L’exotisme dans la mode comme dispositif de pouvoir
– Authenticité et appropriation culturelle
– Mode asiatique et le monde de la fast fashion / slow fashion
– Shopping dans les pays asiatiques en tant qu’occidental

Références:

CHEANG, Sarah, Erica De Greef and Yoko Takagi (eds) Rethinking Fashion Globalization. London: Bloomsbury, 2021.

CHENG, Anne A. Ornamentalism. Oxford University Press, 2019.

COHEN, Robin and Carolin Fischer Routledge Handbook of Diaspora Studies. New York: Routledge, 2019.

EICHER, Joanne B. Dress and Ethnicity. Change Across Space and Time. Oxford: Berg, 1995.

GECZY, Adam Fashion and Orientalism: Dress, Textiles and Culture from the 17th to the 21st Century. London: Bloomsbury Academic, 2013.

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WU, Juanjuan Chinese Fashion from Mao to Now. New York: Berg, 2009.

Japon(s) – Nouvelles publications dans Japon(s), le Carnet de recherche la SFEJ

Nous avons le plaisir de vous annoncer plusieurs nouvelles publications sur Japon(s), le Carnet de recherche de la SFEJ :

  • Un nouvel article de Thierry Guthmann intitulé « Les élections pour la désignation du président du Parti libéral démocrate vues à travers le prisme du principal lobby nationaliste du Japon contemporain”, par Thierry Guthmann» : https://sfej.hypotheses.org/1804
  • Un nouvel article d’Éric Seizelet intitulé «  Le Japon et la Guerre de Sécession : histoire et représentation d’un conflit extérieur à l’aube de la Restauration » : https://sfej.hypotheses.org/1339
  • La vidéo de la première conférence du « séminaire itinérant de la SFEJ » donnée par Christine Lévy à l’Université d’Orléans le 9 mars 2022 : https://sfej.hypotheses.org/1615

Si vous souhaitez proposer un texte à Japon(s), en voici les conditions de soumission : 
https://sfej.hypotheses.org/199

Si vous souhaitez participer à la programmation du séminaire itinérant, vous trouverez des informations ici : http://sfej.asso.fr/?p=2446