Appel à candidatures / 6e prix de thèse Okamatsu Yoshihisa de la SFEJ

Sixième Prix de thèse Okamatsu Yoshihisa de la Société Française des Études Japonaises

La Société Française des Études Japonaises (SFEJ) décernera en décembre 2021 le sixième Prix de thèse Okamatsu Yoshihisa récompensant une thèse de doctorat soutenue au cours de l’année 2020. Le prix est doté d’un montant de mille euros.

Le prix est ouvert aux candidats de toutes nationalités.

Voir les précédentes éditions ici.

Les conditions d’éligibilité sont les suivantes :
1.   La thèse traite principalement du Japon. Il n’existe aucune limitation portant sur la discipline.
2.   Une part importante de la bibliographie est composée de sources en langue japonaise.
3.   La thèse doit avoir été rédigée en français dans une institution universitaire européenne.
4.   La thèse doit avoir été soutenue entre le 1er janvier 2020 et le 31 décembre 2020.

Le jury est composé de spécialistes choisis par le Conseil de la SFEJ en fonction des thèses en compétition. Le vote final se déroule à bulletin secret. Le résultat des délibérations sera annoncé à l’occasion de l’Assemblée générale de la SFEJ qui se tiendra cette année en décembre à l’Université d’Orléans dans le cadre de son colloque bisannuel.

Le dossier de candidature complet doit être envoyé par voie électronique avant le 31 mai 2021 (heure de Paris) à l’adresse secretariat@sfej.asso.fr. (Indiquez comme objet du mail : prix de thèse 2021)

Les pièces à fournir sont les suivantes :

1.      Un exemplaire de la thèse au format PDF.
2.      Un résumé de la thèse (5 pages maximum) avec 5 mots clés (discipline, etc.).
3.      Une copie du rapport de soutenance.
4.      Un curriculum vitae.

Veillez à regrouper toutes les pièces attachées en un seul dossier zippé, portant le nom du candidat (Ex : prixdethese2021.prénom.nom).

NB : Un exemplaire papier de la thèse pourra être demandé aux candidats retenus à l’issue de la présélection.

Appel à télécharger ici.

Parution / « Mythologies japonaises », Cahiers d’Extrême-Asie (numéro 29, 2020)

Numéro spécial de la revue de l’École française d’Extrême-Orient Cahiers d’Extrême-Asie consacré aux Mythologies japonaises.

Éditeurs : François MACÉ & Alain ROCHER
Contributeurs : Bernard FAURE, IYANAGA Nobumi, François MACÉ, Arnaud BROTONS, HIRAFUJI Kikuko, Laurent NESPOULOUS, Ignacio QUIROS, Alain ROCHER, TAKAYAMA Rinjirō.
Édition: EFEO
Année de parution: 2021

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TABLE DES MATIÈRES

François MACÉ & Alain ROCHER À nos lecteurs / To Our Readers


Introduction 
François MACÉ & Alain ROCHER
Émergence et métamorphoses des études mythologiques 


La mythologie japonaise : la naissance ambiguë d’une discipline François MACÉ & Alain ROCHER
Présentation 

TAKAYAMA Rinjirō
Mythe et histoire dans le livre de l’« Âge des dieux » du Kojiki 

HIRAFUJI Kikuko
L’aube des études mythologiques japonaises. Que cache l’expression « mythologie scientifique » ? 

Contributions 

Laurent NESPOULOUS
Les guerriers dans la brume. Éléments d’archéologie sur la violence et ses acteurs à la fin de la Préhistoire au Japon

François MACÉ
Le troisième livre du Kojiki, une suite inutile ou une fin indispensable ? 

Ignacio QUIROS
Vocabulaire et mécanismes de la soumission dans les mythes du Kojiki. Le problème du koto-muke 

IYANAGA Nobumi
Bon-Kan dōmei shakugi. Un court texte du « shintō médiéval » 

Arnaud BROTONS
Le processus d’autonomisation des dieux dans le Japon médiéval. Le cas de Kirime dōji 

Bernard FAURE
Jūzenji, ou l’enfance du divin 

Alain ROCHER
L’exégèse des mythes du Nihon shoki chez Yoshikawa Koretari : entre allégorie et théologie de la présence 

Conférence / « 10 ans après Fukushima – Environnement et catastrophe : approches littéraire et politique », Rencontres du lundi de l’IFRAE (8 février 2021, 18h)

l’IFRAE vous annonce la tenue de la deuxième Rencontres du Lundi intitulé « 10 ans après Fukushima – Environnement et catastrophes : approches littéraire et politique  » qui se déroulera le 8 février 2021 de 18h à 19h15 à distance via Zoom (merci de contacter les organisateurs afin d’obtenir le lien vers la conférence : rencontresdulundi.ifrae@inalco.fr).


La conférence sera suivie d’une séance de questions-réponses avec le public. 

Avec 
Anne Bayard-Sakai, professeur des universités : Fukushima et le 11 mars 2011 à travers la littérature
Jean-François Huchet, professeur des universités : Politiques publiques et environnement en Chine
Guibourg Delamotte, maître de conférences habilitée : Fukushima et la gouvernance d’un secteur stratégique – leçons de démocratie

Publications :
Anne Bayard-Sakai,
«  Quelle marge d’écriture ? A propos des normes et de l’invention après le 11 mars 2011 », in C. Doumet et M. Ferrier (ed), Penser avec Fukushima, Editions Cécile Defaut, 2016, p. 39-57.
 « Janru to shite no shinsaigo bungaku to hyôshô no genkai » (La littérature de l’après-désastre comme genre et les limites de la représentation », in Tsuboi H. et S. Richter (ed), Sekai no naka no posuto 3.11, Shin.yôsha, 2019, p. 190-217.
 « Goraku shôsetsu to shite no shinsaigo shôsetsu, mata wa mitomerarezaru 3.11 go bungaku ni tsuite » (Les romans de l’après-désastre et le divertissement, ou la littérature de l’après 11 mars déniée), in Kimura S. (ed.), Sekai bungaku to shite no posuto 3.11 bungaku, Akashi shoten, 2021, p.485-498.
Guibourg Delamotte (dir.), 
Le Japon dans le monde, CNRS Editions, 2019, 254p. 
Japan’s World Power. Assessment, Outlook and Vision, Routledge, Londres, 2017, 196p.
« Fukushima, crise d’un modèle de gouvernance », Critique internationale, n°59, avril-mai 2013, p.107-117.
Jean-François Huchet,
La crise environnementale en Chine. Évolutions et limites des politiques publiques, Paris, Presses de SciencesPo, 2016, 154 p.
Avec J. Ruet et X. Richet, Chine, Inde: les firmes au cœur de l’émergence, Presses Universitaires de Rennes, Rennes, 2015.

Lien vers le poster de l’événement : ici

Conférence / « Stérilisation et léproseries : la loi japonaise de protection eugénique (1948) » (IAO, 28 février 2021, 14h-15h30)

Vendredi 26 février 2021, de 14h-15h30

« Stérilisation et léproseries : la loi japonaise de protection eugénique (1948) »

Isabelle Konuma, professeure à l’INALCO (IFRAE), spécialiste de l’histoire du droit japonais.

Pour les inscriptions préalables, écrire à : iao.seminaire@ens-lyon.fr

Résumé : 
Les léproseries furent la scène des expériences de stérilisation collectives dès les années 1910, fournissant par là-même un modèle réel aux lois de stérilisation de 1940 (Kokumin yûseihô) et de 1948 (Yûsei hogohô). Si la politique d’isolement des lépreux fut l’objet d’un jugement historique (2001) suivi d’une loi d’indemnisation (2006) élargie aux patients coréens (Sorokdo Sanatorium) et taïwanais (Losheng Sanatorium) de la période coloniale, les stérilisations pratiquées dans les sanatoriums quant à elles ne firent pas encore l’objet d’un positionnement clair de la part de l’État japonais malgré les actions en justice menées depuis 2018. À travers les archives et les magazines de la léproserie de Tama Zenshôen (Tôkyô), nous tenterons d’analyser la synergie entre les corps médicaux et administratifs, alimentée par le positionnement des juristes vis-à-vis des causes eugénistes.  

Le programme du séminaire est accessible à la page suivante : https://iao.cnrs.fr/manifestations/seminaire-iao/ ; les informations concernant la conférence du mois de mai seront mises en ligne très prochainement.

Lien vers le poster de la conférence : ici

Parution / Pour une autre littérature mondiale – La traduction franco-japonaise en perspective

Titre de l’ouvrage : Pour une autre littérature mondiale. La traduction franco-japonaise en perspective.

Direction de l’ouvrage : Cécile Sakai et Nao Sawada

Auteurs des contributions : Cécile Sakai, Bernard Banoun, Corinne Quentin, Mizumura Minae, Nozaki Kan, Daniel Struve, Miyashita Shirō, Emmanuel Lozerand, Yoshikawa Kazuyoshi, Dominique Palmé, Tawada Yōko, Anne Bayard-Sakai, Hiraoka Atsushi, Mathieu Capel, Sawada Nao, Jacques Lévy, Horie Toshiyuki.

Éditeur : Philippe Picquier

Date de publication : février 2021

Nombre de pages : 224 p.

Présentation :
Ce recueil porte sur les faits, effets et pratiques de la traduction littéraire entre la France et le Japon dans l’époque moderne. Depuis la fin du XIXe siècle, les œuvres françaises ont été abondamment traduites et retraduites en japonais, dans un mouvement massif de découverte et de réappropriation. Pour sa part la littérature japonaise commence plus tard, à partir des années 1960, à être mieux introduite en France. Si de telles différences apparaissent a priori comme des évidences, une exploration approfondie permet de mieux comprendre les mécanismes à l’œuvre et l’évolution en cours. Ce volume réunit pour la première fois dix-huit articles d’écrivains, traducteurs, spécialistes, français et japonais, qui témoignent de ces dynamiques fluctuantes, entre asymétrie et convergences, décentrement et affinités électives.
Pourquoi la toute première traduction littéraire depuis le japonais, une anthologie poétique, date-t-elle de 1871 ? Comment expliquer qu’il faille attendre 1878 pour la première traduction en japonais d’un auteur français, Jules Verne – lequel suscitera pourtant un engouement sans précédent ? Dans quelles circonstances La Recherche de Proust a-t-elle bénéficié de trois traductions intégrales au Japon ? Cet ouvrage répond à ces questions et à beaucoup d’autres, tout en replaçant la traduction au centre des phénomènes de patrimonialisation et des flux culturels internationaux, des réseaux d’influence et des enjeux de la mondialisation.

Page sur le site de l’éditeur : ici

Couverture du livre : ici

Sommaire : ici

Colloque / Beyond the Southern Barbarians: repositioning Japan in the First global age : International Online Symposium. February 2021

This international symposium explores Japan’s role in the “First Global Age” through a comprehensive and interdisciplinary investigation of its cultural, material, and intellectual production from about 1500 to 1700. The thematic focus lies on transcultural exchange and its related processes, such as shifting taxonomies and iconographies; translation, interpretation, and appropriation; re-evaluation and re-interpretation; and the construction of social biographies of moving objects.

A key goal is to advance the discussion beyond prevalent yet limiting models such as, for instance, a narrowly conceived, bilateral exchange between Iberia and Japan. Instead, this symposium aims to complicate and deepen our understanding of the complex amalgam of actors and trajectories of exchange by exploring the pre-existing cultural, political, and economic spaces of an “East Asian Mediterranean;” transfer routes via South and South-East Asia as well as the Americas; diasporas and hybrid communities; continuities, ruptures, and innovations in the conceptualization of self and other; and processes of mapping, labeling, and appropriation.

Researchers from top institutions around the world and from a wide disciplinary range will convene to bridge the classical humanities (history, art history, literature, religious studies, intellectual history) and history of science (astronomy, cartography). The aim is to find a balance between established and emerging scholars as well as between the academic cultures of Japan, Europe, and the Americas.

This symposium is co-organized and co-funded by Kyushu University’s Faculty of Humanities and Yale University’s Council of East Asian Studies.

• Sessions on five event days: February 6th, 9th, 11th, 16th, and 18th, 2021 (all dates are in Japanese Time).

• Information about pre-registration and participation via Zoom will be distributed about three weeks prior to the event.

• In the case of more than 500 pre-registrations, participants from academic institutions will be privileged.

• Contact: Prof. Dr. Anton Schweizer schweizer@lit.kyushu-u.ac.jp

Programme du colloque en anglais : ici. En japonais : ici.

Financement / Aide à la réalisation de projets scientifiques de la Fondation pour l’étude de la langue et de la civilisation japonaises (Fondation de France)

La Fondation pour l’étude de la langue et de la civilisation japonaises lance un appel à candidatures pour financement de projets scientifiques.

L’aide financière comprend des bourses de séjours linguistiques d’été.

Plus d’informations sur le document disponible ici.

La date limite pour l’envoi des candidatures est le 26 février 2021.

Séminaire doctoral de la MFJ / « Du jeu vidéo japonais au jeu vidéo global : histoire, méthodes, perspectives » (16 février 2020, 18h heure de Tokyo, 10h heure de Paris)

La prochaine séance du séminaire doctoral de la Maison franco-japonaise aura lieu sur Zoom, le mardi 16 février 2021 à 18 h heure de Tokyo (10 h heure de Paris)

Le séminaire accueillera Romain Lebailly, Doctorant contractuel sous la direction de Sylvain Venayre (Université Grenoble-Alpes) et de Pierre Singaravélou (Université Paris-1 Panthéon-Sorbonne).

Pour obtenir le lien Zoom, merci de contacter les organisateurs à l’adresse suivante : doctorantsmfj(at)gmail.com

Titre de la présentation : « Du jeu vidéo japonais au jeu vidéo global : histoire, méthodes, perspectives »

Résumé :
Si le jeu vidéo est devenu au cours des vingt dernières années un objet d’étude pour de plus en plus de sciences humaines, il reste tout à fait ignoré autant de l’histoire que des études japonaises. Ce constat est d’autant plus regrettable que ces dernières ont entrepris de s’intéresser à la culture populaire japonaise, dont le jeu vidéo apparaît comme l’angle mort.
Cette intervention se propose de replacer le jeu vidéo à la fois dans le paysage de la culture populaire japonaise, en mettant en avant ses correspondances autant que ses singularités au sein de celle-ci, et dans le paysage vidéoludique global. On se concentrera plus particulièrement sur la période allant des années 1970 au début des années 2000, qui recouvre l’essentiel des dynamiques historiques propres à ce médium.
Il apparaît en effet que dès l’origine, et contrairement au reste de la culture populaire japonaise, le jeu vidéo est conçu autant pour le marché national que pour l’international, c’est-à-dire essentiellement les Etats-Unis et l’Europe de l’Ouest, ainsi que quelques autres marchés secondaires. Sur le modèle de l’industrie technologique plutôt que sur celui de l’industrie culturelle, le secteur du jeu vidéo naissant et ses acteurs (Taito, Sega, Nintendo…) tentent en effet, dans les années 1970, de copier le pionnier américain à moindre coût, dans un but de conquête d’un marché japonais en pleine croissance, puis dans celui de disputer aux firmes américaines des parts de marché.
Porté par sa domination du marché du milieu des années 1980 au milieu des années 1990, le jeu vidéo japonais se lance dans une politique d’adaptation de ses productions à un marché globalisé, même si, dans le même temps, certains genres sont marqués par des représentations visuelles et narratives propres à la culture populaire nationale. A partir des années 1990, dans un contexte où l’industrie japonaise est davantage concurrencée, ce tiraillement se manifeste encore davantage avec d’un côté une production à vocation globale (incarnée par Sony) et de l’autre une production très empreinte de références japonaises, qui n’est souvent pas exportée, ou qui tend à devenir une niche à l’étranger.
On s’intéressera enfin aux modalités des appropriations du jeu vidéo japonais qui ont pu avoir lieu dans les espaces de réception, et des images du Japon qui ont pu en naître : de la France où, conjointement avec le manga et l’anime, le jeu vidéo alimente une nippophilie nouvelle, au Brésil, où un paysage vidéoludique original émerge, en passant par la Corée du Sud, où le Japon s’efface derrière ses consoles.
A la présentation de ces dynamiques générales, on adjoindra également une présentation des questionnements en cours, notamment en termes méthodologiques : la méthode d’analyse du jeu vidéo en tant que source historique reste ainsi à construire. Cette exploration méthodologique ouvre cependant des perspectives riches pour l’histoire culturelle du Japon contemporain, que nous terminerons par esquisser.

Parution / Numéro spécial consacré à l’historiographie japonaise de la Révolution française, publié dans la revue « La Révolution française – cahier de l’Institut d’histoire de la révolution française (février 2021)

Numéro spécial consacré à l’historiographie japonaise de la Révolution française, publié dans la revue « La Révolution française – cahier de l’Institut d’histoire de la révolution française (numéro 19, février 2021).

Sous la direction de Pierre Serna et Kôbô Seigan

Numéro accessible gratuitement sur le portail : Open edition journal => ici

Présentation du numéro :
Consacrer un numéro spécial de La Révolution Française à l’historiographie japonaise de la fin du xviiie siècle n’est pas chose simple tant les modes d’écriture, de pensées et de compréhensions de l’histoire diffèrent entre les deux pays. Pourtant le résultat est là avec une somme d’articles qui exprime la vitalité des recherches au Japon, leur ancienneté et les perspectives futures qui s’y dessinent.

La difficulté mais tout l’intérêt aussi nait du fait que, bien vite, il est apparu dans ce travail commun que la spécificité des historiens japonais de la révolution se porte sur une interrogation qui est toute japonaise, avant d’être française. Qu’est-ce que Meiji Ishin, c’est à dire comment évaluer le grand moment de rupture de 1868, celui qui fait passer le Japon dans l’ère de la modernité, à l’aune de la Révolution française de 1789 ?

Sommaire :

« Dossier d’articles
Appropriation de la Révolution française dans l’historiographie japonaise [Introduction]
Pierre Serna

Modèle à éviter, modèle à suivre, objet de comparaison
La modernisation du Japon et la référence à la Révolution française
Koichi Yamazaki

Un historien japonais Inoue Kôji (1910-89) : ses travaux sur l’histoire moderne et contemporaine de France et l’Affaire de Chichibu à l’ère Meiji
Takashi Koï

Le marxisme au Japon, entre émeutes du riz et répression généralisée (1918-1938)
Pierre-François Souyri

L’ombre portée de la défaite : La Révolution française dans l’historiographie japonaise de l’après-guerre.
Yoshihiro Matsuura

À propos de la valeur historique des pièces conservées à la bibliothèque de l’université Senshû (Tōkyō), dans la Collection des Documents de Michel Bernstein
Ômi Yoshiaki

Le colonialisme des républicains sous le Directoire – Le cas d’Eschassériaux
Kôbô Seigan

Les fantômes des Anglais du xviie siècle au temps de la Révolution française
Les nouveaux Cromwell et les nouveaux Monk
Yuki Kusuda

Position de thèse
Femmes, Politique et Révolution : la production des femmes de lettres entre 1789 et 1804
Valentina Altopiedi »

Conférence / « Musicien.ne de Jazz au Japon. Échapper à sa « destinée » sociale ? », Axe travail du groupe Populations Japonaises, vendredi 12 février, 10h-12h

La première séance du cycle de conférences de l’axe travail du groupe Populations Japonaises (CRCAO-IFRAE) aura lieu le vendredi 12 février 2021 de 10 h à 12 h (heure de Paris). Cette première session sera une intervention de Marie Buscatto, professeure de sociologie à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Sa conférence est intitulée : Musicien.ne de Jazz au Japon. Échapper à sa « destinée » sociale ? 

La conférence aura lieu sur Zoom. Pour obtenir le lien, merci de contacter l’un des organisateurs (cesar.castellvi(a)ehess.fr ou julien.martine(a)univ-paris-diderot.fr).

Lien vers le poster de l’intervention : ici

Résumé de l’intervention :
Dans le passé, le jazz a souvent été considéré comme une musique porteuse de critique sociale et politique. Mais cette possibilité semble lointaine : le jazz est surtout devenu une musique appréciée de la classe moyenne et supérieure éduquée, et le rap plus que le jazz apparaît comme un moyen potentiel d’émancipation sociale et de critique politique. Cependant, même si le jazz n’apparaît plus comme un outil d’émancipation sociale fort, il permet bien aux musiciennes et musiciens professionnel.le.s de jazz de résister à leur « destinée » sociale.
C’est précisément ce que révèle notre récente enquête ethnographique menée au Japon. Le jazz est apparu comme un moyen unique mobilisé par ces musiciens et ces musiciennes japonaises des classes moyennes et supérieures éduquées pour résister à un ordre social vécu comme contraint, une résistance personnelle qui se construit principalement de manière implicite et discrète à travers leurs actions quotidiennes.
Ma présentation montrera comment le jazz permet aux musiciennes et aux musiciens de jazz japonais.e.s d’échapper aux attentes et aux rôles conventionnels des classes moyennes et supérieures, et de trouver des moyens d’exprimer ouvertement leur « personnalité ». Il ne s’agit pas de changer la société, mais plutôt de changer son propre destin et de s’exprimer à travers la musique. Si on les compare aux musiciens et aux musiciennes français.e.s de jazz que j’ai étudié.e.s par le passé, les musicien.ne.s de jazz japonais.e.s ne semblent pas si exceptionnel.le.s. En ce début de XXIe siècle, le jazz est peut-être devenu une voie choisie par les musicien.ne.s de jazz, hommes et femmes, des classes moyennes et supérieures éduquées d’échapper à leur destinée sociale dans le monde entier…

Marie Buscatto est Professeure de sociologie à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et chercheure à l’IDHE.S (Paris 1 – CNRS). Sociologue du travail, du genre et des arts, elle s’intéresse également aux questions de méthode. Sa réflexion actuelle porte sur les difficultés d’accès, de maintien et de promotion des femmes dans les mondes de l’art et dans les professions prestigieuses. Elle étudie encore les pratiques, les trajectoires et les professionnalités artistiques contemporaines en Europe, aux Etats-Unis et au Japon. Elle développe enfin une réflexion épistémologique sur les méthodes qualitatives.

Pour en savoir plus sur ses publications : https://www.pantheonsorbonne.fr/ufr/isst/annuaire-et-publications-des-enseignants-de-lisst/marie-buscatto/