Dans le cadre du séminaire du laboratoire MUSIDANSE de l’Université Paris 8, Akiko Hirai présentera son analyse chorégraphique sur le rite Shizume no mai exécuté pendant la cérémonie Hanamatsuri au Japon. 

Le séminaire aura lieu le vendredi 2 juin à 13h en salle A2-217 et se déroulera en mode hybride. 

Vous trouverez ci-dessous le lien ZOOM. https://univ-paris8.zoom.us/j/95906465978?pwd=L2JTS2diNGxaRlM0YWNXT1lLVGJUQT09

Meeting ID: 959 0646 5978
Passcode: 406960

https://musidanse.univ-paris8.fr/seminaire-musidanse-2022-2023

Titre

« Les fonctions rituelles du masque : L’exemple du rite Shizume no mai de la cérémonie Hanamatsuri de Futto – Préfecture d’Aichi (Japon) »

Résumé

Cette présentation a pour objet les fonctions du masque utilisé dans la cérémonie religieuse. Pour cela, je prends l’exemple du rite « Shizume no mai (Cérémonie pour la pacification) » exécuté à la toute fin de la cérémonie Hanamatsuri (Fête des fleurs) de la Préfecture d’Aichi au Japon. Cette cérémonie comprend des danses rituelles qui se caractérisent par l’utilisation de différents masques de créatures folkloriques japonaises appelées oni. Il s’agit de créatures ressemblant beaucoup à des humains mais dotées d’un visage déformé. C’est une présence effrayante pour l’humain mais qui revêt une nature ambigüe, comme souvent dans le folklore japonais, puisqu’elle apporte aussi des bienfaits à la société humaine. Dans la cérémonie Hanamatsuri, les fidèles convoquent l’esprit divin. Cette existence divine est représentée par les officiants-danseurs qui portent le masque d’oni. Où vont les oni  ? Après avoir exécuté diverses danses rituelles, ils doivent partir afin que le lieu du rituel retrouve sa nature originale, voire profane. Pour cela, le départ de l’esprit divin est l’action la plus importante de la cérémonie Hanamatsuri. C’est donc le rite étudié dans cet article : Shizume no mai dans lequel le chef des officiants effectue plusieurs techniques rituelles pour le renvoyer. J’applique la méthode de segmentation de l’analyse musicale à mon analyse chorégraphique, et éclaircit trois techniques rituelles effectuées dans ce rite. Ici, le corps humain est utilisé comme instrument rituel sonore. En répétant le même mouvement dans des directions déterminées, l’officiant prononce le mot magique dit in, physiquement. Cette analyse confirme l’importance de traitement du silence dans l’étude ethnomusicologique du rituel.

Akiko Hirai, ATER en ethnomusicologie, Département Musique, UFR Arts, philosophie, esthétique, Université Paris 8