Nous avons le plaisir de vous inviter à la cinquième séance du séminaire « Les paysages culturels et médiatiques en Asie : Dialogues transnationaux et nouveaux horizons », qui se tiendra :

ID de réunion: 948 9979 4714, Code secret: 299616

  • Langue : Français (avec session de questions-réponses)

Cette séance, intitulée « Interactions des dynamiques culturelles, économiques et politiques », mettra à l’honneur deux interventions autour du rôle des politiques culturelles et des processus d’hybridation musicale :

Arthur NGUYEN (Université Rouen Normandie) 

La formation des nouveaux marché : Comment les États vietnamiens créent des marchés par leurs stratégies de nation branding ?

Objectif de recherche : La présentation se concentre sur un sujet qui a été largement négligé dans la littérature marketing contemporaine : le rôle de l’Etat dans la formation des marchés. Alors qu’un nombre croissant de recherches offrent des perspectives sur les marchés à partir de la perspective néoclassique, elles ignorent l’impact de l’application du marketing des États sur la formation des marchés. Compte tenu de cette lacune théorique, nous étudions cette thématique dans les économies émergentes.

Méthodes de collecte et d’analyse des données : Sur la base d’une analyse documentaire des projets d’image de marque (nation branding) de la Corée du Sud et du Vietnam, nous étudions la manière dont ces États contribuent à façonner les marchés vietnamiens pour les produits culturels coréens par le biais de leurs activités nationales et internationales. Nous nous intéressons à la manière dont l’État vietnamien utilise les produits culturels coréens pour promouvoir sa propre politique culturelle orientée vers l’Asie de l’Est et ainsi créer une vision d’un État-nation vietnamien riche.

Grégoire Bienvenu (Université Paris 3) :

Complexifier l’hybridation de la culture chinoise : une étude de cas des rappeurs de Chengdu  

L’hybridation du rap chinois a souvent été analysée comme résultant d’un processus unidirectionnel dans lequel un style musical, émanant des Etats-Unis d’Amérique, était directement localisé en République Populaire de Chine. A l’heure de la multiplication des flows et contre-flows culturels, ce constat apparaît toutefois quelque peu simpliste. La présentation que je vous propose cherche à complexifier cette approche binaire (US/Chine) en redéfinissant les échelles géographiques adoptées et en les appliquant à un corpus original : la discographie du CDC Rap House (成都说唱会馆).

A travers dix années de productions musicales, les rappeurs de Chengdu ont démontré un ancrage territorial polycentrique, mobilisant des références culturelles aussi bien issues de « l’extrême local » que de « l’extrême global », challengeant ainsi les précédentes études sur l’hybridité culturelle. Leur musique peut être disséquée sous plusieurs angles : les illustrations d’album, les remixes, l’utilisation de différentes langues dans leurs paroles. Les résultats de cette étude mixte (quanti/quali) pointent vers la nécessité de repenser l’hybridation du rap chinois comme un processus complexe au sein duquel les influences américaines ne représentent qu’un simple maillon d’une chaîne bien plus large.

Flyer (programme) à télécharger sur ce lien.