[SFEJ] Atelier Doctoral des Études Japonaises 2024, 13 décembre 2024, Inalco, Paris

Lieu : Inalco, Pôle des langues et civilisations, 65 rue des Grands Moulins 75013 Paris – Auditorium et amphi 4

9h – Accueil des participants (foyer de l’auditorium) 

9h15 – Allocution d’ouverture (auditorium) 

Session 1 – Matinée 

Panel 1 : Histoire culturelle (auditorium) 

Président de séance : Sandra Schaal (Université de Strasbourg)

9h30-10h Ivan Grandclément (EPHE), « Représentations du rêve dans le Taiheiki : autour de la figure du prince Shōtoku » 

10h-10h30 Maxime Bonnet (EPHE), « La sino-japonisation du corpus ésopique : les Fables imprimées en Amakusa (1593) » 

11h-11h30 Sophie Rainaut (École Normale Supérieure de Lyon), « Les enseignants et la masculinisation des garçons dans le Japon impérial (1918-1941) : entre théorisation, débats et réappropriation »

11h30-12h Matthieu Mallard (Université de Lorraine), « Redéfinir l’auteur du film. Quels apports du cas japonais dans la sociologie historique du droit d’auteur de cinéma ? (1963-1970) » 

Panel 2 : Religions japonaises, hier et aujourd’hui (amphi 4)

Président de séance : Edouard L’Hérisson (Inalco)

9h30-10h Benedetta Pacini (EPHE), La triade du kondō (salle dorée) du temple Tōshōdai-ji : l’aube de la pratique religieuse et artistique du zōnai nōnyūhin » 

10h-10h30 Marina Pandolfino (EPHE), « L’exégèse comme instrument d’influence : les conférences de Yoshida Kanetomo sur le Nihon shoki » 

11h-11h30 Alice Lesté-Lasserre (EHESS), « Faire l’ascèse de la cascade à Ikoma (Japon) en 2023-2024 : enjeux et perspectives d’un rituel qui perdure dans le temps » 

11h30-12h Hugo Trévisan (EHESS), « ʺNous aimons les autres religions du Japon.ʺ Nationalisme et rapports conflictuels au shintoïsme dans une communauté chrétienne évangélique » 

12h-13h15 – Pause déjeuner 

13h15 – Table ronde : Valorisation de la thèse (auditorium)

Publier pendant la thèse ; la revue Études japonaises – Christian Galan (Université Toulouse Jean-Jaurès) 

Publier sa thèse : le parcours de publication – César Castellvi (Université Paris Cité) 

Qualification au CNU et recrutement des enseignants-chercheurs – Gérald Peloux (Inalco) 

Opportunités post-thèse à l’étranger – Adrienne Sala (Université Waseda) 

Session 2 – Après-midi 

Panel 3 : Aux marges de la société japonaise (auditorium)

Présidente de séance : Sarah Terrail Lormel (Inalco)

14h30-15h Kawasaki Natsuki (Inalco), « Situation actuelle des enfants étrangers dans les établissements scolaires au Japon » 

15h-15h30 Anaïs Cornier (Inalco/Université Paris Dauphine), « Les violences sexuelles sur mineur-es au Japon – Histoire de la protection de l’enfance japonaise » 

16h-16h30 Pierre-Jean Colas (Inalco), « Une professionnalisation impossible ? Entre pratiques amateures et contingences matérielles, le discours en question » 

16h30-17h Wiktor Ziolkiewicz (Université de Genève), « Les ʺchoses obscènesʺ – une analyse de l’underground au Japon dans les années 1960 » 

Panel 4 : Arts et littérature (amphi 4) 

Présidente de séance : Delphine Mulard (Université de Strasbourg)

14h30-15h Goto Misaki (Université Paris-1 Panthéon-Sorbonne), « Le chamanisme japonais : évolution vers les performances artistiques et controverses contemporaines » 

15h-15h30 Adélaïde Mangon (Inalco), « Murakami Haruki et Ikezawa Natsuki, traducteurs et écrivains dans les années 1970-1980 » 

16h-16h30 Lucie Rydzek (Université de Lorraine), « Réécrire l’actualité sociale : les crises de Fukushima et de la Covid-19 dans les films amateurs et professionnels soutenus par la médiathèque de Sendai » 

16h30-17h Sonia Cutuli (Université de Genève), « L’intermédialité pour mieux comprendre les débuts de l’histoire du cinéma japonais » 

17h – Allocution de clôture (auditorium) : Matthias Hayek (EPHE), président de la SFEJ

17h45 – Assemblée générale de la SFEJ (amphi 4), suivie d’un cocktail

Affiche et programme à télécharger.

[Séminaire] « Les paysages culturels et médiatiques en Asie », étude de l’industrie du jeu vidéo en Asie, vendredi 20 décembre 2024

Nous avons le plaisir de vous inviter à la seconde séance du séminaire « Les paysages culturels et médiatiques en Asie », consacré à l’étude de l’industrie du jeu vidéo en Asie. Pour cette session, nous aurons le privilège d’écouter deux interventions. 

Titres et résumés des interventions

Romain Lebailly (INALCO)

Titre : La circulation du jeu vidéo japonais en Asie, ou les limites d’une industrie transnationale (1973-années 2000)

Le jeu vidéo japonais, dès son émergence dans les années 1970, s’inscrit dans un contexte de forte circulation transnationale, tant dans ses influences que dans ses publics cibles. Mais alors qu’il rencontre un succès décisif en Occident à partir des années 1980, l’Asie reste un territoire très marginal dans les préoccupations de l’industrie.

Les acteurs majeurs, comme Sega et Nintendo, tentent certes d’y exporter leurs productions, en particulier dans les pays aux économies émergentes (Taiwan, Corée du Sud, Singapour, et plus marginalement Hong Kong et Chine continentale), en contournant au besoin des restrictions commerciales et en ayant recours à un réseau de distributeurs. Dans certains cas, on assiste à une amorce de transnationalisation de l’activité de ces entreprises, avec des bureaux locaux capables d’influer sur les stratégies ; toutefois, comparativement à l’Occident, cette transnationalisation est minime et peu couronnée de succès.

En effet, l’industrie vidéoludique japonaise se heurte au piratage et à la copie, notamment du fait de la présence d’une industrie parallèle hongkongaise, qu’elle s’avère incapable de juguler du fait de législations accommodantes. Sa trajectoire en Asie illustre donc les limites de sa transnationalisation, bien que, paradoxalement, cela n’empêche pas la circulation des productions japonaises, ce qui a des conséquences décisives pour les paysages vidéoludiques des différents pays.

Chloé Paberz (INALCO)

Titre : Standardisation et liberté dans la création de jeux vidéo en Corée du Sud

La création des jeux vidéo se caractérise par son caractère éminemment collectif et par le poids des logiques commerciales dans une grande partie des studios. Les jeux vidéo font partie des industries dites « créatives » les plus florissantes de Corée du Sud, mais les travailleurs qui œuvrent à leur production ne considèrent généralement pas leur travail comme créatif. Toutefois, ils sont nombreux à se projeter dans des postes plus épanouissants et ajustent en conséquence leur vie professionnelle pour s’y préparer en acquérant sans cesse de nouvelles compétences, et en ménageant des espaces de liberté à différents niveaux de leur pratique : temps dédié aux projets personnels, entraînement du corps selon des routines extrêmement personnalisées, construction d’un sens du travail intimement connecté au plaisir du geste, entretien de liens affectifs de long terme avec des collègues et des univers de fiction. Nous examinerons les moyens mis en œuvre par les concepteurs de jeux vidéo pour exercer et cultiver leur liberté dans les contextes extrêmement standardisés de cette industrie.

Informations pratiques

Cette séance promet d’apporter des perspectives passionnantes sur les dynamiques transnationales et locales des industries vidéoludiques asiatiques. Nous espérons vous voir nombreux pour échanger autour de ces thématiques enrichissantes.

Équipe organisatrice : Woojin NA, Mélanie le Forestier, Chiharu Chujo, et Sujin Kim

Flyer à télécharger sur ce lien.

[Atelier] « En quêtes d’Asies : le Tōyō bunko et l’École française d’Extrême-Orient, trois décennies d’histoire (1994-2024) », 7 décembre 2024 (Japon)

Le 7 décembre, le Tōyō bunko et l’EFEO organisent un atelier intitulé « En quêtes d’Asies : le Tōyō bunko et de l’École française d’Extrême-Orient, trois décennies d’histoire (1994-2024) ». Les quatre interventions portent sur différents aspects des études orientales/asiatiques (notamment françaises) du XIXe siècle à nos jours. 

Pour assister à la journée, il est nécessaire de s’inscrire sur le site de Tōyō bunko (voir le flyer) : https://toyo-bunko.or.jp/event/1873/?fbclid=IwY2xjawG7YrZleHRuA2FlbQIxMQABHarK3o5sXrLfvrKqRXnj91YMLqq6MWYEwEgfeJv8H2B6jY_W4YIdhcLBmg_aem_wn7pc8sIlpmWGHhyIzlFqw

Programme de la journée

  • 13:10-13:45, François Lachaud(フランス国立極東学院教授・研究部長・東京支部前代表)
    「近代の宣教師と東アジアの宗教観-アンリ・ドレとノエル・ペリに着目して」
  • 13:55-14:30, Martin Nogueira Ramos(フランス国立極東学院准教授・京都支部前代表)
    「1880年代日本の出版物にみるパリ外国宣教会の布教活動-京都の事例を中心に」
  • 14:40-15:15, 高田時雄(東洋文庫研究員・図書部長、京都大学名誉教授)
    「中國求法僧傳研究に於けるフランス東洋學の貢獻」
  • 15:25-16:00, 牧野元紀(東洋文庫研究員・文庫長特別補佐、学習院女子大学教授、司会者)
    「東洋文庫100年の歩みからたどる東洋學の日仏交流」
  • 16:10-17:00, Discussion

[Leçon de clôture] Madame Anne Bayard-Sakai, lundi 16 décembre 2024 à Paris

Nous avons le plaisir de vous convier à la leçon de clôture de Mme Anne Bayard-Sakai organisée à l’occasion de son départ à la retraite.

Dans sa conférence intitulée « Mais quelle langue parlent-ils ? De quelques fluctuations langagières dans la littérature japonaise moderne » Anne Bayard-Sakai se propose d’évoquer quelques cas dans lesquels des non-japonophones parlent japonais — ou d’autres langues, sans qu’il s’agisse simplement de traduction ou de littérature plurilingue — avec comme textes à l’appui Akutagawa Ryūnosuke, Mishima Yukio, Murakami Haruki et Nishi Kanako. 

L’événement se tiendra le lundi 16 décembre 2024de 18h à 19h, dans l’auditorium de l’Inalco (65 rue des Grands Moulins, 75013 Paris).

La leçon sera suivie d’un moment convivial.

N’hésitez pas à communiquer cette information à toutes les personnes susceptibles d’être intéressées.

Screenshot

[SFEJ] Convocation Assemblée générale le 13 décembre 2024 à Paris

L’Assemblée Générale de notre association aura lieu à Paris le vendredi 13 décembre 2024 de 17h45 à 19h (Amphi 4, Inalco, 65 rue des Grands Moulins, 75013 Paris), après l’ADEJ (Atelier Doctoral des Études Japonaises) qui se tient cette année à l’Inalco. 

Nous vous prions de bien vouloir trouver :

– la convocation avec les modalités de vote,

– un formulaire de candidature pour un des quatre sièges de membre du Conseil à pourvoir cette année (à nous retourner par mail avant le 9 décembre 2024),

La liste des membres de la SFEJ avec la date de leur dernière cotisation (nous vous rappelons que vous ne pouvez voter que si vous êtes à jour de votre cotisation pour 2024) a été envoyée par courriel aux adhérents de la SFEJ : si vous constatez une erreur, veuillez nous en excuser et nous avertir au plus vite.

Une nouvelle version du bulletin 2023, incluant les dernières modifications demandées par les membres, a également été envoyée par courriel aux adhérents de la SFEJ.

L’élection ayant lieu en ligne, nous vous prions de régulariser votre cotisation d’ici le 6 décembre 2024 selon les modalités indiquées dans la convocation. Nous vous attendons nombreux à l’ADEJ et à l’Assemblée Générale. 

  • Rapport financier par le Trésorier 
  • Rapport moral par le Président 
  • Remise du Prix de thèse Okamatsu Yoshihisa 2024
  • Questions diverses
  • Élections des membres du Conseil. 4 sièges sont à pourvoir : ceux de Dan Fujiwara, Benjamin Giroux, Gérald Peloux, et Sandra Schaal. Parmi eux, Dan Fujiwara. Benjamin Giroux et Gérald Peloux ne souhaitent pas se présenter pour un nouveau mandat.

Les membres de la SFEJ désireux de poser leur candidature au Conseil doivent écrire (voir le formulaire de candidature ci-dessus) au secrétariat avant le 9 décembre 2024. Ils joindront également dans un autre fichier une courte profession de foi. Le mandat est d’une durée de 3 ans (janvier 2025-décembre 2027).

L’Assemblée Générale sera suivie d’un cocktail.

L’élection aura lieu en ligne avec l’outil numérique Balotilo. Vous recevrez le jour de l’ouverture du vote un lien personnel pour voter. Le vote sera ouvert du mardi 10 décembre à 8h00 au vendredi 13 décembre 2024 à 17h30.

RAPPELSeuls les membres à jour de leur cotisation 2024 pourront voter. En raison du vote en ligne, nous vous serions reconnaissant de mettre à jour votre cotisation d’ici le vendredi 6 décembre 2024 au plus tard. Pour faciliter la prise en compte de vos cotisations, veuillez autant que possible préférer le paiement en ligne (voir : http://sfej.asso.fr/?p=64)[1]

Vous trouverez, dans le courriel qui vous a été envoyé, la liste des membres à jour pour 2024 (fichier Excel). Si vous voyez apparaître 2024 (ou 2025, 2026, etc.) en face de votre nom, cela signifie que vous êtes à jour et pourrez voter. Celles et ceux dont le nom indique une autre date (2023, 2022, 2021, etc.) doivent se mettre à jour du nombre d’années manquantes (2023 : 1 an, 2022 : 2 ans, 2021 : 3 ans, etc.).

La cotisation annuelle pour 2024 est de :

  • 40 € pour les membres ordinaires,
  • 25 € pour les étudiants, post-docs, enseignants dont le poste est temporaire, retraités, chômeurs,
  • 110 € pour les institutions.

Pour le paiement en ligne, si vous avez plusieurs années de rattrapage, après avoir indiqué le nombre d’années à payer sur la première page, vous devrez remplir autant de fois que nécessaire le fichier d’inscription.

Nous vous attendons nombreux à l’Assemblée Générale et à l’Atelier doctoral des études japonaises.

[1] Pour les envois postaux et les virements bancaires, veuillez faire attention au temps de distribution de votre courrier ou de prise en compte du paiement et avertir le secrétariat pour que nous en tenions compte.

[Conférence] »Kashōki » (Chronique risible), professeur Yuasa Yoshiko, 5 décembre 2024, Paris

Monsieur Hayek a le plaisir de recevoir  le 5 décembre 2024 dans son séminaire Yuasa Yoshiko, professeur de littérature japonaise classique à l’université Tōkyō gakugei, invitée par le CRCAO à l’occasion du colloque du programme « essais au fil du pinceau » (zuihitsu 随筆) du 6 décembre prochain.

Le professeur Yuasa est une des rares spécialistes de la littérature édifiante et divertissante du 17e siècle, et participe à l’édition de l’anthologie des kana zōshi 仮名草子, genre caractéristique du milieu du 17e siècle.

Elle s’intéresse en particulier aux auteurs d’origine guerrière et aux récits de guerre.

Son intervention, en japonais, portera sur le thème du  Kashōki 可笑記 (Chronique risible) et son contexte de publication.

La salle 26 (sous-sol de la FMSH, 54 Bd Raspail à Paris) n’est pas immense, mais toutes les personnes intéressées sont les bienvenues. Il est également possible de suivre à distance sur Teams (lien sur demande).

[Soutenance de thèse] « L’élevage des bovins au Japon de l’époque Edo à l’ère Meiji. Une analyse archéologique et historique de la modernisation des pratiques d’élevage dans les départements d’Ehime et Nagasaki », Akiyo Kubo, 10 décembre 2024

Akiyo Kubo a le plaisir de vous annoncer sa soutenance de thèse doctorale intitulée « L’élevage des bovins au Japon de l’époque Edo à l’ère Meiji. Une analyse archéologique et historique de la modernisation des pratiques d’élevage dans les départements d’Ehime et Nagasaki ».

Elle aura lieu le mardi 10 décembre 2024 à partir de 9h30 à la Maison de la Recherche de l’Institut national des langues et civilisations orientales (2, rue de Lille 75007 Paris) au « Salon Borel » au 1er étage, devant un jury composé de : 

  • M. Bernard THOMANN : Professeur des Universités, INALCO (Directeur de thèse) 
  • M. Matthias HAYEK : Directeur d’études, EPHE (Rapporteur)
  • Mme. Marjan MASHKOUR : Directrice de Recherche, CNRS- Muséum national d’histoire naturelle (Rapporteuse)
  • M. Laurent NESPOULOUS : Maître de Conférences (Examinateur)

Veuillez trouver le résumé sur ce lien.

Akiyo organisera un pot à l’issue de sa soutenance afin de vous remercier de votre soutien durant ses longues années de recherche. Pour faciliter l’organisation de l’évènement, Akiyo vous prie de l’informer de votre présence par mail (akiyo.kubo@inalco.fr / aky.herledant@gmail.com) jusqu’au 5 décembre 2024.

[Parution] Cahiers d’Extrême-Asie, dernier numéro (n°33) consacré aux études tibétaines au Japon, 2024

Le Centre EFEO de Kyoto a le plaisir de vous annoncer la parution du dernier numéro des Cahiers d’Extrême-Asie (n° 33, 2024), consacré aux études tibétaines au Japon, qui a été coordonné par Marc-Henri Deroche, Ikeda Takumi et Iwao Kazushi. 

Cette publication est disponible en version papier :

https://publications.efeo.fr/fr/livres/1024_cahiers-d-extreme-asie-33-2024

Les articles seront mis en accès libre dans un an sur Persée, où vous pouvez retrouver tous les numéros depuis 1985 :

https://www.persee.fr/collection/asie

[Parution] »Eugénisme au Japon – Politiques et droit de 1868 à 1996″, Isabelle Konuma, Ined éditions, 2024

Isabelle Konuma a le plaisir de vous annoncer la parution de son livre : 

Eugénisme au Japon – Politiques et droit de 1868 à 1996, Ined éditions, 2024.

L’Ined organise une table-ronde mardi 17 décembre 2024 de 17h à 18h30 (Humathèque du Campus Condorcet, auditorium Françoise Héritier, 10 cours des Humanités, 93322 Aubervilliers Cedex). Les discussions auront lieu avec Bernard Thomann et Frédéric Roustan.

C’est au début de l’ère Meiji que le Japon s’empare réellement des questions de santé publique. Influencés par les concepts sur l’hérédité qui se déploient alors en Occident, les gouvernements successifs vont mettre en place des politiques ouvertement eugénistes, dans le but d’« améliorer la race japonaise ». 

Face à la nécessité de structurer le corps médical, les différents gouvernements tentent d’établir un système de santé comparable à celui des puissances occidentales. À cette époque, les concepts eugénistes du Britannique Francis Galton se diffusent progressivement dans les milieux scientifiques et intellectuels japonais, et vont fortement influencer les politiques mises en place notamment pour encadrer les pratiques abortives, jusqu’à aboutir, en 1948, à la promulgation de la loi relative à la protection eugénique. Loin de se cantonner au pouvoir, le mouvement eugéniste japonais devient un étendard qui rassemble des hommes et des femmes aux parcours divers (généticiens, féministes, politiciens, etc.), tous unis par une même volonté : celle d’« améliorer la race japonaise » et d’en assurer sa pérennité.
Ainsi, après la guerre, cette politique fut renforcée et étendue à l’aide par exemple du planning familial, dans le but de reconstruire le pays. Ce n’est qu’à partir des années 1990 qu’un réveil progressif se fait jour et que les pratiques eugénistes sont remises en question.
L’ouvrage d’Isabelle Konuma explore ces politiques eugénistes et la législation singulière qui en découla, marquée par des périodes de restriction des naissances et d’incitation à la procréation. Il décrit en détails cet eugénisme protéiforme, modelé par des problématiques vernaculaires, et apporte un éclairage indispensable sur cette histoire peu connue.

  • Introduction
  • Partie I : Les fondements de l’eugénisme (1868-années 1920)
  •  Chapitre 1 : Réglementer l’avortement par le corps professionnel et le droit pénal
  • Chapitre 2 : L’eugénisme face à la restriction des naissances
  • Partie II : La mise en place législative d’un eugénisme scientifique et restreint (1930-1948)
  • Chapitre 3 : Régime nataliste et eugénisme
  • Chapitre 4 : La loi eugénique nationale (1940)
  • Partie III : Un eugénisme large aux côtés du planning familial (1948-années 1970)
  • Chapitre 5 : La loi de protection eugénique (1948)
  • Chapitre 6 : Le nouveau Japon : rationaliser la reproduction
  • Chapitre 7 : Le planning familial est-il un modèle eugéniste ?
  • Partie IV : Le temps des débats et des contestations (années 1970-1996)
  • Chapitre 8 : Les échecs des tentatives de réforme de la loi de 1948
  • Chapitre 9 : Le choc du 1,57 et la suppression de l’eugénisme législatif 
  • Conclusion : L’eugénisme a-t-il disparu au japon
  • Bibliographie

[Appel à communications] Groupe d’étude de philosophie japonaise, propositions à envoyer avant fin décembre 2024

Groupe d’étude de philosophie japonaise

Institut Français de Recherche sur l’Asie de l’Est, Inalco, Université Paris Cité, CNRS 

Appel à communication 

Si vous êtes doctorant, étudiant en M2 ou chercheur attaché à un laboratoire de recherche et si vous vous intéressez à un philosophe ou un penseur japonais, ou si le thème de votre travail a des rapports, d’une manière ou d’une autre,  à la philosophie japonaise, votre communication sera la bienvenue.  Elle peut également être le compte-rendu d’un travail en cours. 

Les séances seront constituées de deux exposés d’environ 40 minutes suivis d’une discussion.  

Si vous le souhaitez, envoyez le titre et le résumé de l’exposé, 1 page A4, avant la fin décembre 2024 à : 

Takako SAITO : takako.saito@inalco.fr

Akinobu KURODA : akinobukuroda@gmail.com

Arthur MITTEAU: arthur.mitteau@univ-amu.fr

Simon EBERSOLT : simon.ebersolt@gmail.com

Yukiko KUWAYAMA : yukiko.kuwayama@inalco.fr