Parution / « Le dernier empire de la presse : une sociologie du journalisme au Japon »

Titre

Le dernier empire de la presse : une sociologie du journalisme au Japon

Auteur de l’ouvrage

César Castellvi

Maison d’éditions

CNRS Éditions

Date de publication

Janvier 2022

Nombre de pages

304 p.

Présentation

À l’heure où la transition numérique paraît achevée dans les pays occidentaux (baisse des tirages, digitalisation, concurrence des médias gratuits en ligne), la presse japonaise affiche une santé à faire pâlir ses homologues de jalousie. Les quotidiens au plus fort tirage dans le monde, le Yomiuri Shinbun (autour de 8 millions d’exemplaires par jour) et l’Asahi Shinbun (6 millions), sont tous deux édités dans l’archipel. Longtemps perçu comme le pays de la modernité électronique et informatique, le Japon paraît présenter dans ce domaine une capacité de résistance inattendue aux nouvelles technologies.

À cette singularité s’en ajoute une autre : on n’y trouve ni école de journalisme, ni association ou syndicat représentatif de la profession. Autrement dit, la résilience de la presse se double d’une sous-institutionnalisation du métier de journaliste.

Pour éclairer ce paradoxe, César Castellvi s’est immergé pendant plusieurs années dans la rédaction d’un des plus grands journaux du pays. Il s’attache à mettre en lumière le fonctionnement d’un modèle singulier et néanmoins typique de l’organisation du travail au sein du capitalisme nippon du XXe siècle. Un modèle aujourd’hui bousculé par une crise des vocations, une nette féminisation du métier et la fin de l’anonymat des journalistes, sur fond d’érosion des tirages. Le dernier empire de la presse serait-il, à son tour, en train de s’éteindre ?

Lien vers le site de l’éditeur : https://www.cnrseditions.fr/catalogue/sciences-politiques-et-sociologie/le-dernier-empire-de-la-presse/

Lien vers la couverture du livre ici.

Parution / « Shin Hanga: Les estampes japonaises du XXe siècle » par Brigitte Koyama-Richard

Titre

Shin Hanga: Les estampes japonaises du XXe siècle

Auteure

Brigitte Koyama-Richard

Maison d’éditions

Nouvelles éditions Scala

Date de publication

14 octobre 2021

Nombre de pages

320 p. 

Présentation

Les grands maîtres de l’estampe ukiyo-e n’étaient plus de ce monde lorsque leurs œuvres connurent un succès phénoménal en Occident à la fin du XIXe siècle. Au début du siècle suivant, les derniers peintres d’estampes, concurrencés par la photographie et la lithographie, se tournèrent peu à peu vers la peinture et l’illustration. Fort heureusement, l’éditeur Watanabe Shôzaburô, qui appréciait plus que tout les estampes, décida de leur donner une seconde vie. Il eut l’idée de créer un nouveau style d’estampes xylographiques à l’aide de jeunes peintres. Ce mouvement porta dès lors le nom de Shin hanga (nouvelles estampes). D’autres éditeurs y participèrent et rivalisèrent de prouesses techniques, pour en faire des créations artistiques d’une grande originalité. Cet ouvrage propose de remonter le temps jusqu’à la création de ces nouvelles estampes dans les années 1910 et jusqu’à la fin du mouvement dans les années 1950. De nombreux artistes y participèrent. Ce sont les principaux maîtres qui sont ici présentés à travers leurs œuvres, mais aussi les écrits qu’ils ont laissés.

https://www.editions-scala.fr

Publication / Série d’articles en ligne consacrés au Fonds Serge et Vadime Elisseeff de l’EFEO

La bibliothèque de l’EFEO publie une série d’articles proposant une analyse des documents du Fonds Serge et Vadime Elisseeff.

Les articles sont disponibles en cliquant sur le carnet Hypothèses des Écoles Françaises à l’étranger : https://archivefe.hypotheses.org/848

Entre juillet et septembre 2021, l’EFEO a reçu cinq stagiaires, qui ont pris en charge le récolement du Fonds Serge et Vadime Elisseeff. Ces archives, entrées par don il y a plusieurs années, feront l’objet d’un traitement archivistique complet en 2022. L’inventaire détaillé, qui marque la première étape du signalement de ce fonds, est le résultat d’un travail gigantesque. La bibliothèque de l’EFEO tient à remercier très chaleureusement ces cinq jeunes collègues pour leur ténacité !

Pour permettre au public de mieux connaitre ces archives et leurs producteurs, Line Langlois-Deschamps, Ambre Genevois, Alexis Marcovitch, Yukari Laurent et Long Sha présenteront chacun à leur tour, dans une série de cinq billets, un aspect spécifique de ce fonds. 

Le premier article est écrit par Line Langlois-Deschamps, titulaire d’un Master 2 Histoire de l’Art de l’Extrême-Orient (Lettres Sorbonne Université) dont les recherches portent sur l’iconographie des spectacles de rue (misemono) et du cirque occidental dans les estampes japonaises.

https://archivefe.hypotheses.org/848

Le fonds Serge et Vadime Elisseeff de l’EFEO (1/5)
Insolites Elisseeff (2/5)
Les scalogrammes de Vadime Elisséeff (3/5)
Serge Elisseeff, le japonologue qui voulait devenir un Edokko (4/5)
« L’aigle de Mandchourie », un roman de Sessue Hayakama (5/5)

Parution / « Introduction à l’esthétique » (par Nakai Masakazu)

Titre de l’ouvrage

Introduction à l’esthétique

Auteur

Nakai Masakazu

Traduction et commentaires

Michael Lucken

Maison d’édition

Presses du réel

Date de publication 

novembre 2021

Nombre de pages

304 p. 

Présentation

Première traduction en français d’une œuvre du philosophe japonais, ce livre, pensé à partir de la photographie et du cinéma, propose une esthétique de la résistance et du rebond indissociable du corps et des luttes qu’il implique.

L’œuvre de Nakai Masakazu (中井正一1900-1952) offre un nouveau regard japonais sur l’art, la technique et le monde contemporain. Loin de tout particularisme culturel et cependant profondément originale par rapport aux conceptions occidentales du beau, Introduction à l’esthétique permet de découvrir un univers sans double-fond, tout en surfaces et reflets, où se rejoignent intimement matérialisme et phénoménologie. Pensé à partir de la photographie et du cinéma, en dialogue avec Cassirer, Heidegger, Marx et les auteurs de l’École de Francfort, ce livre propose une esthétique de la résistance et du rebond indissociable du corps et des luttes qu’il implique. 
Traduit du japonais, annoté et présenté par Michael Lucken, historien et professeur à l’Inalco, avec une préface de Carole Maigné, philosophe et professeure à l’Université de Lausanne.

Masakazu Nakai (Nakai Masakazu ou Nakai Shōichi, 1900-1952) est un philosophejaponais, l’un des pionniers de la critique des médias, du cinéma et du sport au Japon. Du fait de ses références et de sa sensibilité – il a connu la crise du bouddhisme, la montée du fascisme, la prison, le bombardement de Hiroshima et l’occupation américaine –, il a souvent été rapproché de Walter Benjamin. Son œuvre a profondément marqué les mouvements de contre-culture des années 1960.

Michael Lucken, professeur à l’INALCO, est un historien et japonologue français. Auteur de la seule monographie en français sur Nakai (Nakai Mazakazu – Naissance de la théorie critique au Japon, Les presses du réel, 2016), il a publié de nombreux travaux sur l’histoire culturelle et artistique du Japon au XXe siècle. Partisan d’une approche esthétique de l’histoire, il s’intéresse à la circulation des formes, aux effets de ressemblances, aux changements de perspective, cherchant ainsi à éprouver les possibilités d’une communauté du sens.

Sommaire et introduction disponibles sur le site de l’éditeur : https://www.lespressesdureel.com/ouvrage.php?id=8494&menu=0

Parution / « Socio-Life Science and the COVID-19 Outbreak. Public Health and Public Policy »

Titre

Socio-Life Science and the COVID-19 Outbreak. Public Health and Public Policy

Édition de l’ouvrage

YANO Makoto, MATSUDA Fumihiko, Anavaj SAKUNTABHAI & HIROTA Shigeru

Auteurs

Sharon J. Peacock, Makoto Yano, Richard Paul, Olivier Telle, Samuel Benkimoun, Leonardo W. Heyerdahl, Benedetta Lana, Tamara Giles-Vernick, Adrienne Sala, Rémi Scoccimaro, Masaki Yamamoto, Yasufumi Matsumura, Miki Nagao, Kazuya Setoh, Fumihiko Matsuda, Shigeru Hirota, Masato Yodo, Chris Dai, Tadaaki Chigusa, Akiyoshi Senda, Anavaj Sakuntabhai, Richard Paul, Yoichi Sekizawa, Yoko Konishi, Hiroshi Ikari, Kazuo Nishimura, Tadashi Yagi, Kazuo Nishimura, Tadashi Yagi, Dai Miyamoto, Bernard Thomann

Maison d’éditions

Springer

Date de publication

2022

Nombre de pages

353 p. 

Présentation

This book is open access, which means that you have free and unlimited access
Explains the initiative by social and life scientists to build a new study of socio-life sciences
Presents socio-life science of the COVID-19 outbreak, emphasizing the roles of behavioral change and policy
Introduces unique genome cohort–panel data covering social and life scientific aspects of humans

Le livre est disponible librement en version numérique sur le site de l’éditeur : https://link.springer.com/book/10.1007/978-981-16-5727-6

Parution / « La Diète japonaise – Pour un Parlement qui débatte »

Titre de l’ouvrage

« La Diète japonaise – Pour un Parlement qui débatte »

Auteure

Ōyama Reiko (Université de Komazawa)

Traduction

Arnaud Grivaud

Maison d’édition

Presses de l’Inalco

Date de publication 

Octobre 2021

Nombre de pages

208 p. 

Présentation

La Diète, lieu de débat pour les représentants des citoyens, symbole de la démocratie parlementaire, sert-elle convenablement ces fonctions au Japon ? Cet ouvrage destiné à tout citoyen intéressé par la mécanique sous‑jacente et la fabrique du débat public, emmène le lecteur à la rencontre d’une démocratie peu étudiée par la science politique générale : le Japon. Il l’explore sous l’angle hautement symbolique du parlement pour « dé‑couvrir » les arcanes de son système politique. Et ses insuffisances… qui donnent relief aux nôtres.

Le livre est disponible librement en version numérique sur la Open Edition : https://books.openedition.org/pressesinalco/42665?lang=fr

Sommaire

Préface à l’édition française de l’ouvragePréface de la version originale Guibourg Delamotte

Avant-propos

Introduction – L’alternance politique a-t-elle changé la Diète ?

Chapitre 1. Le fonctionnement de la Diète dans l’immédiat après‑guerre. Le cadre défini par la Constitution du Japon et la loi organique relative à la Diète

Chapitre 2. Des débats parlementaires vidés de leur substance : la Diète sous le système de 1955

Chapitre 3. Les projets de réforme des organes législatifs. Débats au Japon et tendance mondiale

Chapitre 4. Repenser le bicamérisme. Au-delà de la vision dysfonctionnelle de la « Diète divisée »

Chapitre 5. Comment changer la Diète ?

Postface de la version originale de l’ouvrage

Bibliographie actualisée pour l’édition française 

Parution / « Diplomatie japonaise, la voie étroite: S’assumer comme « puissance moyenne » ? »

Titre de l’ouvrage

Diplomatie japonaise, la voie étroite: S’assumer comme « puissance moyenne » ?

Auteur

SOEYA Yoshihide (professeur émérite à l’université Keiō)

Traduction

Frank Ackerer

Maison d’édition

Maisonneuve & Larose – Hémisphères Éditions (collection Asie en perspective)

Date de publication 

Novembre 2021

Nombre de pages

192 p. 

Présentation

Dans l’immédiat après-guerre, le Japon est divisé entre une droite qui appelle la remilitarisation de ses vœux, et une
gauche désireuse d’ancrer le pays dans le rejet de la guerre. L’une comme l’autre en tiennent pour l’autonomie
stratégique du Japon, mais selon des modalités divergentes : la droite en révisant la Constitution, la gauche par le désarmement et la neutralité. Cette dualité apparue au sein du nationalisme nippon va conduire le Premier
ministre, Yoshida Shigeru, à instaurer la doctrine qui porte son nom : adopter une position de compromis en développant l’économie, tout en externalisant la défense nationale, laissée aux mains des États-Unis.
Que reste-il de ces contraintes politiques aujourd’hui, que signifie l’« autonomie stratégique » pour le Japon contemporain ? Se conçoit-elle indépendamment des États-Unis ? la doctrine Yoshida est-elle toujours d’actualité, ou le Japon s’est-il affranchi du pacifisme constitutionnel ? Autant de questions abordées dans ce livre. L’auteur y montre que la politique de défense japonaise est née d’une double contrainte normative, imposée par le traité de sécurité nippo-américain d’une part, par la Constitution de l’autre, et que cette double contrainte subsiste, en dépit des tentatives de la droite, dans le contexte de la Guerre du Golfe (1990), pour obtenir une révision de la Constitution au nom d’un idéal internationaliste de coopération.
C’est à la lumière de cette grille d’analyse que Soeya Yoshihide explore la diplomatie japonaise, mettant au jour des clivages dont on avait jusqu’alors tu l’existence. Il préconise que le Japon s’accepte comme une « puissance moyenne » semblable à la France ou au Royaume-Uni, dans un moyen terme entre l’idéalisme de gauche et le réalisme de droite, en empruntant la voie étroite tracée par la doctrine Yoshida entre Constitution et traité. Une voie qui s’imposera aux diplomates et décideurs japonais comme la seule possible, aussi longtemps que subsistera cette double contrainte.

L’AUTEUR

Historien, spécialiste des questions diplomatiques et de sécurité en Asie, Soeya Yoshihide est professeur émérite de l’université Keiô, la grande université privée de Tokyo, où il a enseigné jusqu’en 2020. Il est notamment l’auteur de Japan’s Economic Diplomacy with China, 1945-1978 (Oxford, Clarendon Press, 1998), Japan-China Relations in the Modern Era (avec Kokubun Ryôsei, Takahara Akio and Kawashima Shin, Londres, Routledge, 2017) [trad. de Keith Krulak], United Nations Peace-Keeping Operations: A Guide to Japanese Policies (avec L. Williams Heinrich et Shibata Akiho, Tokyo, United Nations University Press, 1999), et a codirigé avec Tadokoro Masayuki et David A. Welch, Japan as a “Normal Country”? A Country in Search of its Place in the World (Toronto, University of Toronto Press, 2011).

Parution / « Rousseau et la première philosophie de la liberté en Asie – Nakae Chōmin, traducteur du républicanisme français (1874-1890) »

Titre

Rousseau et la première philosophie de la liberté en Asie – Nakae Chōmin, traducteur du républicanisme français (1874-1890)

Auteur de l’ouvrage

Eddy Dufourmont

Maison d’éditions

Le Bord de l’eau

Date de publication

décembre 2021

Nombre de pages

384 p. 

Présentation

Qu’est-ce que la liberté, l’égalité et la démocratie ? Pourquoi faut-il être libre ?

En Asie, les Japonais des années 1870-1880 ont été les premiers à se poser ces questions. L’établissement d’un régime impérial autoritaire n’était pas une fatalité et le Mouvement pour la liberté et les droits du peuple animait les premières revendications démocratiques, dans un contexte de découverte enthousiaste de la culture et des institutions européennes. L’une des grandes figures de ce mouvement, Nakae Chômin (1847-1901), fut surnommé le « Rousseau de l’Orient » par son introduction de Rousseau et ses écrits défendant la liberté et la démocratie, le pacifisme ou encore l’abolition de la peine de mort. Mais il fut aussi le traducteur et l’introduction du républicanisme français, entreprise peu connue, qui visa à formuler une version japonaise du socialisme libéral. Cette tentative fut sous-tendue par une introduction de la philosophie européenne dont Chômin fut le pionnier.

Dans la perspective de l’histoire intellectuelle et du transfert culturel, à travers une démarche nouvelle, l’examen de l’œuvre de traduction de Chômin et de ses élèves, le présent ouvrage se propose d’analyser les modalités de cette introduction, le rôle de la traduction des républicains français, et d’inscrire celle-ci dans son contexte politique, philosophique et social. C’est toute la complexité de l’invention de la démocratie en Asie qui se révèle ainsi, puisque les débats qui animèrent le Japon des années 1870-1880 furent la matrice de toute la culture politique moderne du continent.

Eddy Dufourmont est maître de conférences HDR à l’Université Bordeaux Montaigne. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages et traductions portant sur les idées politiques du Japon moderne et contemporain.

Lien vers le livre sur le site de l’éditeur ici.

Parution / « Une idéologie pour survivre – Débats féministes sur violence et genre au Japon »

Titre de l’ouvrage

Une idéologie pour survivre – Débats féministes sur violence et genre au Japon

Auteure

Ueno Chizuko (Professeure émérite à l’Université de Tokyo)

Edition du livre

Christine Lévy

Traduction

Claude Michel-Lesne et Marion Saucier

Maison d’édition

Les presses du réel

Date de publication 

Novembre 2021

Nombre de pages

288 p.

Présentation

Première traduction en français d’une œuvre de la sociologue et féministe japonaise Chizuko Ueno, qui interroge le rapport des femmes aux tragédies historiques, à la violence, à la guerre et terrorisme, refusant toute forme de violence, étatique comme domestique, en même temps que de domination.

En interrogeant les rôles de genre dans le regain de violence consécutif aux attentats du 11 septembre 2001, Ueno Chizuko s’efforce de répondre à la question : le féminisme doit-il revendiquer l’égalité des sexes jusque dans la participation à la guerre ou à la lutte armée ? Reprenant le débat qui déchira les féministes américaines, elle propose ici un réexamen du rôle des femmes à travers l’historique des luttes d’émancipation nationale (Algérie, Vietnam, Chine), des mouvements terroristes japonais (Armée rouge unifiée, Armée rouge japonaise), ainsi que du soutien à l’arrière de féministes japonaises à la guerre expansionniste des années 1930-1940. Quelle place les femmes ont-elles occupé dans ces processus ? Quel bénéfice en auraient-elles tiré ? Aucune promesse d’émancipation n’a été tenue. Parce qu’être prêt(e) à sacrifier sa vie pour une cause entraîne le plus souvent un culte mortifère de la force. Or, le féminisme est une idéologie permettant aux êtres de survivre aux tragédies de ce monde. Tant que la violence entre États ne sera pas criminalisée et que les violences domestiques seront réduites à une affaire privée, ces drames ne pourront cesser. Le rôle du féminisme est de rompre ce cercle infernal : refusant aussi bien la violence que la domination, il est porteur d’Une idéologie pour survivre.

Lien vers la page de l’ouvrage sur le site de la maison d’édition ici.

Parution / « Les mutations du yin et du yang : divination, société et représentations au Japon, du VIe au XIXe siècle »

Titre

Les mutations du yin et du yang : divination, société et représentations au Japon, du VIe au XIXe siècle

Auteur de l’ouvrage

Matthias Hayek

Maison d’éditions

Éditions du Collège de France (Bibliothèque de l’Institut des hautes études japonaises)

Date de publication

Octobre 2021

Nombre de pages

384 p.

Présentation

Première synthèse sur lʼhistoire de la divination au Japon, ce livre expose, en étudiant les rapports réciproques dʼinformation entre divination, société et représentations, de quelle façon lʼévolution des pratiques et des conceptions mantiques sʼest fait lʼécho, à toutes les époques, dʼun effort stratégique (visant à la résolution de problèmes) de rationalisation des relations de lʼhomme au monde. La première partie de cette étude consiste en une présentation historique de lʼévolution de la divination systématisée dʼorigine continentale (Chine, Inde etc.), depuis son introduction au Japon au VIe siècle jusquʼau XVIe siècle. Par l’exposition de la nature des pratiques mantiques importées, et de leurs systèmes de référence corrélatifs, les enjeux de la divination au sein dʼune culture des élites sont mis en lumière. La seconde partie, consacrée à lʼépoque moderne (XVIIe-XIXe siècle), explore les modalités du processus dʼ« exotérisation » des connaissances mantiques par le biais des livres. À travers lʼétude dʼun corpus composé dʼune centaine de manuels de divination, imprimés et manuscrits, produits tout au long de la période, l’auteur montre comment, par la rencontre des intérêts de différents acteurs (auteurs, éditeurs, clients), la divination se transforme parallèlement au développement dʼune pensée critique issue du néo-confucianisme. Ces ouvrages, sur lesquels s’appuyait la pratique quotidienne des devins, sont autant de portes ouvertes sur les représentations que se faisaient les Japonais de lʼépoque dʼEdo du destin, des forces ou des systèmes qui y président, voire même du cosmos en  général. 

Lien vers la couverture de l’ouvrage ici.