[Conférence] « Les aimables ermites du Japon » – Frédéric Girard (jeudi 24 novembre 2022 à partir de 18h30)

Frédéric GIRARD, Directeur d’Études honoraires à l’École Française d’Extrême-Orient (EFEO) donnera une conférence intitulée :

« Les aimables ermites du Japon »
Jeudi 24 novembre 2022 à partir de 18h30
Société des Études Euro-Asiatiques
Musée du quai Branly – Jacques Chirac, Paris

Le Japon a vu naître, suite aux bouleversements de la société médiévale, des formes de bouddhisme qui ont étonné les Occidentaux : ce sont des ermites artistes ou des moines mariés qui auraient été des guides pour la société, animés d’idéaux altruistes au sein d’une communauté d’où le divin est absent et où la nature humaine focalise l’attention. Certains offrent l’aspect de profanes à peine habillés en moines, mais « spirituels » dans leurs idéaux et leur action. Qu’en est-il exactement ? Le conférencier compte présenter quelques formes de cet érémitisme qui est un socle et un vecteur de plusieurs aspects de la culture japonaise, où devenir moine n’implique pas de renoncer à la société… au contraire. Le modèle en est Dōgen, ainsi que d’autres comme Myōe, Eison, Ippen, Shinran, que l’on compte parmi  les principaux « réformateurs » du bouddhisme japonais.L’époque prémoderne a vu surgir des ermites profanes dont un roman du XVIIe siècle brosse un tableau pris sur le vif, qui ont pour idéaux Kamo no Chōmei et Yoshida Kenkō. 

Lieu de la conférence

Société des Études Euro-Asiatiques, Musée du quai Branly – Jacques Chirac
Salle d’Atelier 1, 222 rue de l’Université, 75007 Paris

[ Conférence] « Une logique institutionnelle de la stratégie d’européanisation des multinationales japonaises » Louis-Caleb Remanda (vendredi 2 décembre 2022, 10h-12h)

Dans le cadre de l’Axe de travail de l’équipe Populations Japonaises (CRCAO-IFRAE), César Castellvi et Julien Martine vous invitent à participer à la prochaine conférence, en ligne, intitulée :

« Une logique institutionnelle de la stratégie
d’européanisation des multinationales japonaises »
Louis-Caleb Remanda,
enseignant à l’Université de Versailles-Saint-Quentin / Paris Saclay
Vendredi 2 décembre 2022, de 10h à 12h, heure de Paris

Résumé

Si l’industrialisation du Japon n’a été possible que grâce à un fort ancrage politique,
économique, social et culturel de la part des institutions nationales, celle-ci a engendré
de grosses impressions quant à la haute performance de son économie et de
l’émergence d’un certain nombre de grandes entreprises sur la scène mondiale, dès
le début des années 1980. Ces grandes entreprises ont entamé ainsi le projet de
devenir internationales, par le biais de la stratégie de « régionalisation ». La
régionalisation, issue de l’internationalisation, se révèle comme un processus
dynamique permettant d’accéder à des marchés étrangers sans barrières fixes,
arrangeant les entreprises à vendre leurs produits et services dans des cadres plus
circonscrits que des pays ; à savoir les régions. En se basant sur des référentiels
théoriques en Management Stratégique et en Management International, la
communication suivante se focalise sur les opérations stratégiques des entreprises
multinationales (EMNs) japonaises en matière de régionalisation européenne
(Européanisation). Elle consistera en une brève revue de littérature portant sur
l’approche des Japonais en matière d’internationalisation, et les enjeux
organisationnels avant d’aborder, par des études de cas, les spécificités du choix
stratégique régional en Europe.

Louis-Caleb Remanda

Jeune chercheur en sciences de gestion au sein du LAREQUOI, Laboratoire de Management de l’Université de Versailles-Saint-Quentin /Paris Saclay. Il a récemment soutenu sa thèse de doctorat portant sur les relations multinationales au sein des entreprises japonaises opérant en Europe. Enseignant à l’ISM – IAE de Versailles Saint-Quentin et à l’IUT de Mantes-en-Yvelines, ses intérêts dans la recherche et ses publications sont axés en Management Stratégique et en Relations Internationales.

Pour participer à cette conférence, vous pouvez vous inscrire en cliquant sur ce lien.

[Conférence] « Le temps de la grande piraterie japonaise – Transformation des circulations maritimes en mer de Chine orientale, 1350-1419 » (vendredi 25 novembre 2022, 17h30-19h00)

La Fondation France-Japon de l’EHESS a le plaisir de vous inviter à la conférence de Damien Peladan, lauréat 2022 du Prix Shibusawa Claudel :

Le temps de la grande piraterie japonaise
« Transformation des circulations maritimes en mer de Chine orientale, 1350-1419 »
Vendredi 25 novembre 2022, de 17h30 à 19h00
Maison de la culture du Japon à Paris

Jusqu’alors dominée par l’activité des marchands chinois — à tel point d’ailleurs que la période s’étalant du ixe au milieu du xive siècle soit parfois qualifiée de « temps des marchands chinois » —, la mer de Chine orientale fut plongée à partir de 1350 dans une profonde crise déclenchée par l’irruption soudaine de groupes de pirates émanant de l’archipel japonais. Organisés en flottes rassemblant bien souvent plusieurs centaines de navires et milliers d’individus qui écumaient année après année les côtes coréennes et chinoises, ces pirates devinrent dans la seconde moitié du xive siècle et début du xve siècle les principaux acteurs des circulations humaines et matérielles dans l’espace maritime est-asiatique. À la fois symptôme de la déliquescence des systèmes politiques et socioéconomiques et facteur aggravant de cette instabilité générale, ces flottes déferlèrent de façon quasi ininterrompue sur les littoraux du continent jusqu’à leur déclin abrupt dans les années 1420, sous l’effet combiné de l’action militaire coréenne et chinoise mais aussi de nouvelles stratégies diplomatiques et économiques mises en place par les pouvoirs continentaux. La présente thèse de doctorat se propose de jeter un éclairage nouveau sur ce pan d’histoire de la mer de Chine orientale en expliquant en quoi la période 1350-1419, que nous avons baptisée le « temps de la grande piraterie japonaise », se démarque du « temps des marchands chinois » qui l’a précédé du point de vue du fonctionnement général des circulations maritimes, qu’elles soient humaines, matérielles ou encore techniques, et dans quelle mesure la piraterie fut partie prenante de ces changements.

Le Prix Shibusawa Claudel, créé en 1984 en hommage à Eiichi Shibusawa et à Paul Claudel, récompense chaque année deux textes de haut niveau en sciences humaines et sociales ou sciences exactes, l’un rédigé en français sur le Japon et l’autre rédigé en japonais sur la France. La Fondation France-Japon de l’EHESS et la Maison franco-japonaise, co-organisatrices du volet français, inviteront le lauréat de l’édition 2022, Damien Peladan à venir présenter son travail devant le grand public.

Damien Peladan

Docteur en Histoire de l’Asie orientale de l’université Paris Cité et maître de conférences en études coréennes à l’université Bordeaux Montaigne (D2IA : Dynamiques, Interactions, Interculturalité Asiatiques – UMRU 24140). Ses recherches portent sur l’histoire maritime de l’Asie orientale à l’époque médiévale, et en particulier à la question de la piraterie japonaise en mer de Chine orientale aux XIVe et XVe siècles.

Conférence en français; inscription obligatoire sur le site de la MCJP.

Lire la thèse de Damien Peladan.

Plus d’information sur le Prix Shibusawa Claudel.

Maison de la culture du Japon à Paris – 101 bis quai Jacques Chirac – 75015 Paris

[Conférence] « Islamic Art and Japan » Tomoko Masuya (lundi 21 novembre 2022, 10h30-12h30)

Dans le cadre du Séminaire Sciences et savoirs de l’Asie orientale dans la mondialisation (Catherine JAMI, Frédéric OBRINGER, Huiyi WU, Bing ZHAO) de l’EHESS, Tomoko MASUYA, professeure de l’Université de Tokyo invitée de l’EHESS, donnera une conférence intitulée :

« Islamic Art and Japan »
Lundi 21 novembre 2022, 10h30-12h30

Cette conférence sera donnée en anglais et aura lieu en présentiel au Bâtiment EHESS-Condorcet, salle 25-A. Vous pourrez également suivre le séminaire sur Zoom à l’adresse suivante (lien permanent pour l’année) : https://cnrs.zoom.us/j/94352328975?pwd=cXE2MnI5cjNLMW10bm5YbWlhdXgrdz09

ID de réunion : 943 5232 8975
Code secret : LHCA8y

Programme intégral du séminaire pour l’année 2022-2023

21 novembre 2022 : Tomoko Masuya (Université de Tokyo),
Islamic Art and Japan

5 décembre 2022 : Lee Jung (Ewha Womans University, Séoul/ IEAP, Paris) 
Global Builders of Modern Botanies: Botanizing in Japanese Colonial Korea (1910-1945)

16 janvier 2023 : Lucie Sénéchal-Perrault(EHESS, CAK)
Du New Space US au Shangye Hangtian chinois: circulation et production explosives de savoirs sur la Chine et en Chine

30 janvier 2023 : Françoise Wang (CNRS, CRCAO)
Les archives du Yonghe gong

6 février 2023 : Marie de Rugy (Science Po Strasbourg) et Julie Marquet (Université du Littoral Côte d’Opale)
Écrire l’histoire des savoirs dans les empires en Asie au XIXsiècle

20 février 2023 : Zhang Gong (EHESS, CCJ)
Le métier d’’interprète de langue chinoise du Quai d’Orsay et ses liens avec la production du savoir sinologique au XIXe siècle

6 mars 2023 : Isabelle Landry-Deron (EHESS, CCJ), Catherine Jami (CNRS, CCJ), Huiyi Wu (CNRS, CAK)
L’Europe missionnaire en Chine sous l’empereur Kangxi: les fonds d’archives de Jean-François Foucquet (1665-1741), Italie-France

20 mars 2023 : Li Linlong (EPHE)
La circulation des techniques qianghua 戗划 de la laque entre la Chine et la France au XVIIIe siècle

3 avril 2023 : Axel Le Roy (Sorbonne Université & BnF) 
Les sources de la carte de la flore chinoise du père Michał Boym (S.J. 1612-1659)

17 avril 2023 : Sébastien Pautet (ICT, Université Paris Cité)
Enquêtes technologiques à Pékin dans la seconde moitié du XVIIIe siècle : État royal, missionnaires, ressources impériales et locales

[Conférence] « A Deep Empire in the Cold War: Manchukuo and the Birth of Anticommunist Internationalism in East Asia, 1931-1975 » (jeudi 17 novembre 2022, 18h00-19h30, Inalco)

L’Inalco, l’Université Paris-Cité et le Centre de recherches interculturelles du Meiji Jingū ont le plaisir de vous inviter à la conférence suivante : 

« A Deep Empire in the Cold War: Manchukuo and the Birth of Anticommunist Internationalism in East Asia, 1931-1975« 
Andrew LEVIDIS (Dr.) Australian National University
Jeudi 17 novembre 2022, 18h00-19h30, Inalco, Amphi 6
65 rue des Grands Moulins, 75013 Paris

Manchukuo’s destruction at the hands of the great powers in August 1945, following the Soviet invasion in 1945 haunted the rightwing imagination, and exerted a profound impact on the transwar Japanese Right’s ideological hostility toward the USSR and international communism in the global Cold War.
The Japanese Right’s invocation of the fallen Manchukuo Empire was no aberration. Nor were they solitary ruminations of a former high official of the deposed Emperor Pu Yi. During the 1950s and 1960s officials of the fallen Manchurian empire, the frontline soldiers of Japan’s Greater East Asian War, sought to halt what they saw as the postwar decadence of Japan and the march of communism in East Asia. These former soldiers, bureaucrats, propagandists, and ideologues sought to frame themselves as soldiers in a larger global and regional ideological war. 
We need to widen our angle of approach when considering the imperial afterlives of Manchukuo: as inspiration, moral lesson, or for some an alternative to the global ideological tensions of Cold War binaries. As this talk examines, the memory of the Manchukuo empire formed a key – if contested component –  of the Japanese Cold War imaginary, one which a generation of political leaders turned to seek alternatives to the binaries of the Cold War, and as a touchstone for defining Japan’s informal connections with Asia’s anticolonial nationalist leaders during the 1950s and 1960s.

Retransmission par Zoom possible sur demande individuelle.

CONTACT : Alexandre ROY, Maître de conférences, Histoire du Japon moderne / alexandre.roy@inalco.fr

Lien vers le site de l’Inalco.

[Conférence] « Lulu, la femme-poupée : créatures « virtuelles » et art nomade au Japon » (lundi 14 novembre 2022, 14h-15h30)

Dans le cadre du Séminaire EHESS « Anthropologie historique des arts nomades », coordonné par Tiziana LEUCCI et Pierre PHILIPPE-MEDEN, Agnès GIARD vous propose une conférence intitulée :

« Lulu, la femme-poupée : créatures « virtuelles »
et art nomade au Japon »
Lundi 14 novembre 2022, de 14h00 à 15h30
En distanciel

Résumé

Le 26 juillet 2016 au Japon, une performeuse fait ses débuts sous le nom de Lulu. Elle prétend être la première créature-poupée au monde. Elle est, de fait, la première artiste à porter une tenue dite kigurumi imitant la poupée… tenue qu’elle numérise pour inaugurer la DR (Doll Reality).

En étudiant le cas de cet art nomade qui consiste, pour Lulu, à s’afficher comme une chose désirable sur les réseaux, dans l’espace public ou lors d’événements éphémères, j’aimerais éclairer en miroir les mutations sociales dont sa performance se fait l’écho. Le spectacle offert par Lulu – qui s’appuie sur le refus paradoxal d’être vue – ne peut se comprendre, avec ses contradictions et ses ambiguïtés, qu’à la lumière de ce phénomène qui voit des millions de femmes célibataires déjouer les attentes dont elles font l’objet.

Agnès GIARD est chercheuse rattachée au Sophiapol (EA 3932), Université Paris Nanterre.

Academia : https://u-paris10.academia.edu/AgnesGiard

ResearchGate : https://www.researchgate.net/profile/Agnes_Giard

L’intervention d’Agnès GIARD sera suivie par celle d’Iqbal SURANI (« La tradition des ginan-s (hymnes de dévotion) chez les Khojas Ismaéliens du Sous-continent indien »), de 15h30 à 17h00.

Lien Zoom : https://univ-montp3-fr.zoom.us/j/96282952677

[Conférence] « Lire et relire la littérature japonaise moderne – en l’honneur de Cécile Sakai » (samedi 26 novembre 2022, 16h30-19h)

À l’occasion de la première rencontre du RELiJaM (Réseau des Études en Littérature Japonaise Moderne), Cécile SAKAI, Professeure émérite de l’Université Paris Cité, donnera une conférence intitulée :

Au coeur de l’énigme : les mystères de la chambre close version littérature japonaise »
Samedi 26 novembre 2022, de 16h30 à 19h00
Amphithéâtre Buffon, Université Paris Cité
15 rue Hélène Brion, 75013 Paris

Conférence de Cécile Sakai

La littérature fascine par ce qu’elle ne dit pas : son énigmaticité a souvent été interrogée. Ici, on propose de réfléchir sur l’un des motifs les plus connus de la littérature même. On évoquera quelques récits classiques, d’Edgar Allan Poe à Edogawa Ranpo, de Gaston Leroux à Yokomizo Seishi, en s’interrogeant sur l’adaptation de dispositifs inscrits dans des temporalités et espaces déterminés. Quels prolongements littéraires autour du paradigme de la « chambre close » japonaise ? Notre enquête nous permettra peut-être de livrer quelques pistes de lecture.

Programme

13h30-13h45 : Accueil des participants et du public

14h-14h30 : Nicolas Mollard (Université Jean Moulin Lyon 3) : « L’auteur en son texte : autoréflexivité dans le roman japonais (18e-20e siècles)

14h30-15h : Karine Arneodo-Calzolari (Chercheuse indépendante) : « La part vaillante de l’émotion : notes pour une approche des « romances sans paroles » dans la poésie d’après-guerre de Nakamura Minoru (1927) »

15h-15h30 : Thomas Garcin (Université Paris Cité) et Gérald Peloux (CY Cergy Paris Université) : « Japonica Extravaganza, groupe de traduction »

15h30-16h : Discussion générale autour du RELiJaM

16h15 : Accueil du public

16h30-19h : Conférence de Cécile Sakai (Professeure émérite, Université Paris Cité) : « Au coeur de l’énigme : les mystères de la chambre close version littérature japonaise »

18h-19h : cocktail

Contact

Gérald Peloux, gerald.peloux@cyu.fr

[Conférence] « Mediated attempts to overcome the psychological effects of the Fukushima disaster » (vendredi 25 novembre 2022, de 10h à 12h)

Dans le cadre du cycle de conférences « Productions et pratiques culturelles du Japon contemporain », la première séance sera intitulée :

« Mediated attempts to overcome the psychological effects of the Fukushima disaster »
Vendredi 25 novembre 2022, de 10h à 12h, sur Zoom
Avec Luca Proietti et Tino Bruno

Luca Proietti

PhD Candidate, School of Oriental and African Studies, London University

« Nuclear Noise of Japan: Understanding Sound Performances’ Intents During Fukushima« 

More than ten years after the 2011 Fukushima Daiichi Nuclear Power Plant disaster, the paper will expose how Japanese noise music has been employed to relate to different audiences and locations to modulate a different emotional register based on its social meaning, including it within a Japanese cultural sphere in which the political debate regarding nuclear energy has generated a plurality of opinions ranging from the request to close nuclear power plants to the more or less implicit trust in government institutions to transmit positivity towards the population. The artistic interventions included in this study achieved a different result not only because of the different performances’ reasons which may be the support towards a particular region or the intention to undertake a critical national debate towards nuclear power or even just the homage toward the deceased and the “wounded” nature in the form of matsuri but also because of a political and social context that did not allow open criticism of government action without incurring consequences. Still, the presentation will underline how noise, despite the different reasons behind the artistic sound act, shares with all the artists included in the study the need to overcome the difficulty by relying on spiritual traditions and the historical memory of Japan. By providing comparisons with other art forms and musical events to better focus on the involvements and roots with Japanese history and spiritual vision, the study will be focused on noise musicians who brought their statements by organizing festivals like Ōtomo Yoshihide and Afrirampo’s Pikachu, and others who elaborated a seismic ambient noise to address a question of sustainability like the noise and multimedia artist Yamakawa Fuyuki.

Tino Bruno

Assistant Professor, Kyoto Sangyo University

« Atom for fun: Cartoons in Japanese press before and after the Fukushima Nuclear disaster« 

In 2013, after the Olympic Games were awarded to Tokyo, several French cartoons making fun of the radioactive fallout from the Fukushima nuclear accident caused public outrage in Japan. While nuclear energy has long been considered a sensitive issue in the country, Japanese press cartoonists have also tackled it in various ways since the post-war period. Through the analysis of cartoons and four-cell comic strips published in the national newspapers Asahi, Mainichi, and Yomiuri at several key dates of the nuclear era – starting from the atomic bombing of Hiroshima (1945), this paper will examine how the Japanese press has humorously depicted nuclear energy, both civil and military, but also how press cartoons evolved in the wake of the Fukushima nuclear disaster and the Japanese government’s attempt at preventing the spread of « harmful rumors » (fūhyō higai).

Cycle de conférences « Productions et pratiques culturelles du Japon contemporain » / Conference series “Cultural productions and practices in contemporary Japan”

Attachment: Populations japonaises (Japanese Populations) (IFRAE, CRCAO)

Organizers: Chiharu Chūjō, Jeremy Corral

Supported by: Association for Cultural Typhoon

Online Zoom. Link to the registration form: https://forms.gle/b2CT5fKfjd8A4xfn8

[Conférence] « Japanese Liberative Erotics in Manga Depictions of Tibetan Monks » Stephen Christopher (mercredi 9 novembre 2022 de 15h à 16h)

Stephen Christopher (University of Copenhagen) donnera une conférence intitulée :

« Japanese Liberative Erotics in Manga Depictions
of Tibetan Monks »
Mercredi 9 novembre 2022, de 15h à 16h
Maison de l’Asie, 22 avenue du Président Wilson, Paris

Abstract

Men have historically dominated the artistic production of cultural exotifications in Japan. This article flips the script by analyzing how two prominent female Japanese manga artists—Kuranishi and Shinsan Nameko—illustrate Tibetan men, specifically Tibetan Buddhist monks, as embodiments of erotic potentiality. Through textual analysis and fieldwork conducted from 2019-21, we show how their manga depictions of Tibetan men and monks tend towards eroticization and sexual innuendo. This discursive and aesthetic trend in manga parallels ethnographic data on how Japanese women—facing unprecedented social precarity, seeking spiritual healing and self-transformation, and desiring alternate masculinities—look elsewhere, outside of Japan and the perceived inadequacies of gendered Japanese society. We explore how liberative erotics, especially homoeroticism and love of and between boys, fuses with Buddhist and alternative spiritualities in yaoi and shōnen-ai genres and gestures towards a changing landscape of female desire.

Stephen Christopher

He is a Marie Curie postdoctoral fellow at the University of Copenhagen. In 2019, he was a JSPS Postdoctoral Fellow at Kyoto University. He is currently writing a book about Japanese support of Tibetans.

Lien vers l’École Française d’Extrême-Orient, Paris.

[Conférence] « Ogyū Sorai’s Political Theory Reconsidered: What, and Why? » Olivier Ansart (mercredi 16 novembre 2022 à 18h JST)

Dans le cadre des « Kyoto Lectures » organisées par l’EFEO et l’ISEAS à Kyōto, Olivier Ansart donnera une conférence intitulée :

« Ogyū Sorai’s Political Theory Reconsidered: What, and Why? »
Mercredi 16 novembre 2022 à 18h, JST
En ligne, sur Zoom

Le lien et le mot de passe, pour accéder à la conférence sur Zoom, seront affichés la veille sur le blog du Centre de l’EFEO de Kyōto, en cliquant sur ce lien.

This presentation intends to address the political theory of Ogyū Sorai (1666–1728), the speaker’s first topic of research some twenty-five years ago. By doing so, two fundamental questions come to the fore. First, what does his political theory express that is worth remembering? The question still deserves to be asked since there exist at least two possible but widely different readings of the theory: traditional and religious vs. secular and modern (or even postmodern, for some), both grounded on apparently explicit and unambiguously strong statements. For this reason, Sorai’s political theory presents us with the classic problem of the interpretation of the treatment of contradictions and incoherence. The favored reading that will emerge should prompt the question of “why?”: Why do these factors make such a bold theory conceivable? The argument will draw on Max Weber’s insights into “elective affinities,” as well as on Bourdieu’s notion of habitus, hoping to provide a concrete example for an often obscure concept. The answer to this “why” question is to be found in the role of conventions, pretenses, and self-deceit of the bushi society of the time.

Olivier Ansart

He obtained his doctorate in Chinese studies (University of Paris, 1981), joined the French foreign service, and then returned to academia fifteen years later, this time in the field of Japanese studies. He was director of the Maison franco-japonaise (Nichifutsu Kaikan) in Tokyo (1992–1995) and a professor at Waseda University before joining the University of Sydney in 2003, from which he retired in July 2022. He is the author of L’empire du rite. La pensée politique d’Ogyū Sorai (1998), La justification des théories politiques (2005), Une modernité indigène (2014), L’étrange voyage de Confucius au Japon (2015), and Paraître et Prétendre (2020).