[Soutenance de thèse] “Économie et société du domaine de Yugenoshima en Iyo (XIIe-XVe siècles) : transformations du régime domanial et gestion du sel” par Dimitri Tatoyan (vendredi 2 décembre 2022, à partir de 14h)

Dimitran Tatoyan a le plaisir de vous annoncer la soutenance de sa thèse en histoire médiévale du Japon, intitulée :

“Économie et société du domaine de Yugenoshima en Iyo (XIIe-XVe siècles) : transformations du régime domanial et gestion du sel”
Vendredi 2 décembre 2022 à partir de 14h
Dans le Grand Salon de la Maison de l’Asie
22 avenue du Président Wilson, Paris 16ème arrondissement

La thèse de Dimitri Tatoyan a été réalisée sous la direction de Madame Charlotte von Verschuer et Monsieur Nicolas Fiévé.

Résumé de la thèse

«  Les recherches effectuées dans le cadre de cette thèse ont trait à l’histoire économique du Japon médiéval (XII-XVIe siècles). Il s’agit d’étudier la production salicole et la distribution du sel, en particulier dans la mer Intérieure de Seto, entre le domaine de Yugenoshima (actuel département d’Ehime) et Kyōto. L’objectif de notre étude était d’étudier les aspects socio-économiques, et dans une certaine mesure les procédés techniques, de la saliculture japonaise des époques Kamakura et Muromachi. La nature et l’orientation des sources disponibles ont conduit à réaliser une histoire plus locale du domaine (shōen) insulaire de Yugenoshima, tout proche d’Onomichi et longtemps propriété du Tôji. Le sel demeure néanmoins le fil conducteur de cette histoire, depuis la formation du domaine à la fin de l’époque Heian. Le premier tiers de la thèse est consacré à l’examen de ce processus de formation et la place qu’occupe le sel dans la fiscalité et la structure foncière du domaine. Mais le sel est également l’enjeu principal qui lie ce modeste domaine aux mouvements historiques du reste de l’archipel. Nous cherchons à comprendre d’une part comment l’organisation de la production salicole de Yugenoshima accompagnait les évolutions du régime domanial entre les XIIe et XVe siècles, et d’autre part, comment le sel de Yugenoshima est passé d’un produit de redevances en nature à une marchandise intégrée aux réseaux commerciaux de la mer Intérieure. La partie concernant le transport du sel en mer Intérieure nous permet de voir comment et par qui le sel, première denrée en volume transitant au milieu du XVe siècle dans l’actuelle baie d’Ōsaka, était transporté des îles de la mer Intérieure jusqu’à Kyōto. L’apparition de transporteurs spécialisés, permettant une externalisation de plus en plus fréquente du transport auparavant assuré par des paysans intégrés au système des domaines, ou encore le développement de réseaux financiers et d’un maillage de ports régionaux, constituent des dynamiques caractéristiques de la seconde moitié du Moyen-âge japonais. Enfin, un point essentiel tout au long de l’étude a été de déterminer autant que possible l’impact de l’hyperspécialisation de la production du domaine, dépourvu d’atouts en dehors de la saliculture, sur le développement de sa société locale.»

Le jury sera composé de :

Monsieur Nicolas Fiévé, Directeur d’études (EPHE), directeur de thèse

Monsieur Guillaume Carré, Directeur d’études (EHESS), rapporteur et examinateur

Madame Nathalie Kouamé, Professeure des Universités (UPCité), rapporteure et examinatrice

Madame Annick Horiuchi, Professeure des Universités (UPCité), examinatrice

Monsieur Mathieu Arnoux, Professeur des Université (UPCité) et directeur d’études (EHESS), examinateur.

Vous êtes par ailleurs chaleureusement conviés au pot organisé en fin d’après-midi, immédiatement après la fin de la soutenance. Je vous serais reconnaissant de me faire part de votre intention d’y participer à l’adresse suivante : dimitri.tatoyan@cnrs.fr

[Soutenance de thèse] “Langage et visuel : pour une lecture de l’efficacité esthétique dans l’oeuvre fictionnelle de Natsume Sōseki (1867-1916)” par Agathe Tran (vendredi 2 décembre 2022, à partir de 13h)

Agathe Tran a le plaisir de vous convier à la soutenance de sa thèse en littérature japonaise moderne, intitulée :

“Langage et visuel : pour une lecture de l’efficacité esthétique dans l’oeuvre fictionnelle de Natsume Sōseki (1867-1916)”
Vendredi 2 décembre 2022, à partir de 13h00
Salle 481C (UFR LCAO), Université Paris Cité
5 rue Thomas Mann, 75013 Paris

Résumé

Cette thèse est une étude poétique de l’inspiration visuelle dans l’œuvre fictionnelle de Natsume Sōseki (1867-1916). Plutôt que la question de la peinture, déjà amplement commentée, nous avons choisi d’interroger comment cet auteur réinvente par le langage une forme d’efficacité esthétique. L’hypothèse principalement défendue est que Sōseki exploite des stratégies d’écriture pour figurer et « faire image » avec les mots. La réflexion se construit autour de trois thèmes qui réaménagent le rapport entre langage et visuel : le détournement du pictural, la mise en cause de la mimèsis et le travail sur la métaphore. L’imaginaire artistique déclenche d’abord le passage à la fiction et des effets de forme de la peinture sont transposés dans une série de courts récits. Un glissement s’opère ensuite du tableau vers le dispositif du paysage qui s’accompagne d’une description plus élaborée des expériences visuelles dans les premiers romans. Sōseki réaffirme enfin le pouvoir structurant des figures poétiques dans ses grands romans et parvient à faire fonctionner le texte littéraire comme une métaphore de l’image. Nous montrons ainsi que la fascination de l’auteur pour le visuel façonne son œuvre de bout en bout, de la collection d’images à la formation d’une esthétique originale fondée sur la fiction.

Jury

Le jury sera composé de :

  • Madame Cécile Sakai, Professeure des Universités émérite (Université Paris Cité), directrice de thèse
  • Monsieur Emmanuel Lozerand, Professeur des Universités (Inalco), rapporteur et examinateur
  • Madame Marianne Simon-Oikawa, Professeure des Universités (Université Paris Cité), examinatrice
  • Madame Martine Créac’h, Professeure des Universités émérite (Paris 8), examinatrice
  • Monsieur Dan Fujiwara, Maître de Conférences (Toulouse II), examinateur

La soutenance sera suivie d’un pot aux alentours de 17h, auquel vous êtes chaleureusement convié(e)s. Afin d’organiser au mieux cet événement, il vous est demandé de confirmer votre présence à l’adresse suivante : agathe.tran@laposte.net

[Soutenance de thèse] Louis-Caleb Remanda “Les modes de coordination dans le processus de régionalisation des multinationales japonaises en Europe” (mercredi 16 novembre 2022, 14h00)

Louis-Caleb Remanda a le plaisir de vous convier à la soutenance de sa thèse en sciences de gestion, intitulée :

“Les modes de coordination dans le processus de régionalisation des multinationales japonaises en Europe”
Mercredi 16 novembre 2022 à 14h00
Laboratoire de Recherche en Management LAREQUOI
Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines / Paris Saclay
47 boulevard Vauban – Guyancourt (78)
Salle 523 – étage 5 – bâtiment Vauban A

Le jury est composé de :

Jacques JAUSSAUD, Professeur des universités, Université de Pau et des Pays de l’Adour, Rapporteur
Sophie NIVOIX, Maître de conférences HDR, Université de Poitiers, Rapporteur
Philippe HERMEL, Professeur des universités, Université de Versailles Saint Quentin-en-Yvelines/Paris Saclay, Examinateur
Shinji HASEGAWA, Professeur, Université de Waseda (Japon), Examinateur
Gilles ROUET, Professeur des universités, Université de Versailles Saint Quentin-en-Yvelines/Paris Saclay, Directeur de thèse
Stela RAYTCHEVA, Maître de conférences HDR, Université de Versailles Saint Quentin-en-Yvelines/Paris Saclay, Co-encadrante & examinatrice

La soutenance sera suivie d’un cocktail auquel vous êtes chaleureusement conviés, après inscription sur ce lien.

Informations relatives à la thèse de Louis-Caleb Remanda sur ce lien.

[Soutenance de thèse] Sarah Dousse “L’architecture des équipements culturels dans la revitalisation des territoires au Japon” (lundi 3 octobre 2022, 14h00)

L’École doctorale 480 Montaigne-Humanité, l’UMR 5319 Passages CNRS et l’École nationale supérieure d’architecture et de paysage de Bordeaux ont le plaisir de vous convier à la soutenance de thèse de Madame Sarah Dousse, préparée sous la direction de Messieurs Nicolas Fiévé et Xavier Guillot :

“L’architecture des équipements culturels dans la revitalisation des territoires au Japon”
Lundi 3 octobre 2022 à 14h
Maison de la recherche, Esplanade des Antilles, 33600 Pessac

Le jury sera composé de :

  • M. Nicolas FIÉVÉ, Directeur d’étude, École Pratique des Hautes Études, Directeur de l’École française d’Extrême-Orient, Co-directeur
  • Mme Françoise GED, Responsable de l’Observatoire de la Chine à la Cité de l’architecture et du patrimoine, Rapporteure
  • M. Xavier GUILLOT, Professeur, ENSAPBx, Co-directeur
  • M. Salvator-John LIOTTA, Professeur associé, ENSAV de La Cambre, Examinateur
  • M. Yann NUSSAUME, Professeur, ENSAPLV, Rapporteur

[Soutenance de thèse] Raphaëlle Yokota “La grande famille de Koreeda Hirokazu : Le cinéma comme force de changement social au Japon” (mardi 28 juin 2022, 9h30)

La grande famille de Koreeda Hirokazu

Le cinéma comme force de changement social au Japon

Raphaëlle Yokota (Inalco)

La soutenance aura lieu le mardi 28 juin, 9h30 en salle 4.23, à l’Inalco, 65 Rue des Grands Moulins, 75013 Paris. 

Le jury sera composé de :

Madame Diane ARNAUD, Maîtresse de conférences HDR, Université de Paris
Monsieur Mathieu CAPEL, Maître de conférences, Université de Tokyo
Madame Élise DOMENACH, Maîtresse de conférences HDR, ENS de Lyon (rapporteure)
Monsieur Kristian FEIGELSON, Professeur des universités, Université Sorbonne Nouvelle (rapporteur)
Madame Isabelle KONUMA, Professeure des universités, INALCO       
Monsieur Michael LUCKEN, Professeur des universités, INALCO (directeur de thèse)

Afin de faciliter l’organisation de la soutenance et du pot, merci de bien vouloir confirmer votre présence par mail.

Résumé

Le cinéaste japonais Koreeda Hirokazu travaille la fiction depuis plus de vingt ans, offrant un regard multiple sur des thèmes d’actualité. Actif sur tous les tableaux de la création audiovisuelle, Koreeda a traversé les années 1990, 2000 et 2010 avec une régularité exemplaire, jusqu’à la Palme d’or remportée par Une affaire de famille en 2018.

Cinéaste commercial mais indépendant, indépendant mais commercial, Koreeda continue à faire des films comme à ses débuts dans les années 1990, avant le tournant numérique. En tension entre une industrie cinématographique japonaise dominée par une production de divertissement visant un marché local, et les contraintes des circuits internationaux que sont notamment les festivals, cette position entre deux pôles ménage cependant une marge de manœuvre permettant un renouvellement des modèles théoriques et esthétiques. 

C’est en explorant les possibilités du médium filmique que ses films sont en mesure d’agir sur les réalités sociales de leur époque, en particulier grâce à la mise en place de points de vue alternatifs. Koreeda, au moyen d’un ensemble de dispositifs visuels et sonores, favorise à travers son œuvre l’ouverture d’un espace intermédiaire entre le film et le public, espace propice à une réappropriation des questions sociales et à un réagencement de notre rapport au réel et à autrui, comme le ferait la famille idéale – entité fondamentale de nos sociétés qui connaît de profondes mutations. 

Cette thèse montre le pouvoir de ces films, non pas en tant que réponses aux angoisses sociales contemporaines mais comme outils. Sa contribution à la redéfinition des représentations fait ainsi de Koreeda Hirokazu un cinéaste majeur de l’histoire du cinéma japonais mais également mondial.

[Soutenance de thèse] Julie Brock “Une pensée trajective au fondement de la poésie japonaise – Réflexion traductologique autour des poèmes du Man’yōshū” (jeudi 24 mars, 12h30)

Julie Brock soutiendra sa thèse de doctorat en japonologie (Religions et systèmes de pensée) préparée à l’École Pratique des Hautes Études (Paris Sciences Lettres) sous la direction d’Alain Rocher le jeudi 24 mars à 12:30.

Une pensée trajective au fondement de la poésie japonaise

Réflexion traductologique autour des poèmes d’amour du Man’yōshū

Le jury sera composé de :
M. Augustin BERQUE, Membre de l’Academia Europaea (examinateur)
M. François MACÉ, Professeur émérite à l’INALCO (examinateur)
M. NISHIZAWA Kazumitsu, MCF à l’Université de managing de Niigata, Japon (examinateur)
M. Alain ROCHER, Directeur d’études émérite à l’EPHE (directeur de thèse)
M. Daniel STRUVE, PR Université René Diderot Paris 7 (rapporteur)
Mme TERADA Sumie, PR émérite à l’INALCO (rapporteure)

La séance se tiendra en français dans un format hybride avec public et retransmission en visioconférence.Les personnes souhaitant y assister peuvent prendre contact avec le candidat à l’adresse suivante : brock(at)kit.ac.jp

Soutenance d’HDR / Gérald Peloux “Polyphonie des voix marginales dans la littérature du Japon de l’entre-deux-guerres” (mardi 1er février 2022, 9h30)

Soutenance d’habilitation à diriger les recherches

Gérald Peloux, Maître de conférences à Cergy-Paris Université soutiendra son habilitation à diriger les recherches, le mardi 1er février 2022 à 9h30, dans les salons de l’INALCO (2 rue de Lille, Paris VIIème).

Le dossier porte sur le thème suivant : “Polyphonie des voix marginales dans la littérature du Japon de l’entre-deux-guerres”.
Il contient un inédit intitulé “Tani Jôji, écrivain japonais, cosmopolite et vagabond”.

Le jury sera composé de :

Anne Bayard-Sakai, professeure, INALCO (rapporteuse)
Guillaume Bridet, professeur, Université de Bourgogne (rapporteur)
Emmanuel Lozerand, professeur, INALCO (garant)
Nicole Ollier, professeure, Université Bordeaux Montaigne
Cécile Sakai, professeure, Université de Paris (rapporteuse)

Les personnes intéressées sont invitées à assister à la soutenance.

Contact : geraldpeloux[at]gmail.com

[Soutenance de thèse] Jeremy Corral “Pratiques et esthétique de la musique pour bande japonaise : le cas du studio de musique électronique de la NHK (1952-1970)” (samedi 27 novembre 2021 , 9h30)

Jerry Corral soutiendra à l’Inalco une thèse en étude japonaise intitulée Pratiques et esthétique de la musique pour bande japonaise : le cas du studio de musique électronique de la NHK (1952-1970).

La soutenance aura lieu le samedi 27 novembre 2021 à partir de 9h30 en visioconférence.

Le jury sera composé de :
Monsieur Emmanuel LOZERAND, Professeur des universités, INALCO
Madame Véronique BRINDEAU, Experte, chargée de cours, INALCO
Monsieur Marc BATTIER, Professeur émérite, Sorbonne Université
Madame Mikako MIZUNO, Professeur, Université municipale de Nagoya (rapporteur)
Monsieur Christophe CHARLES, Professeur, Université d’art de Musashino (rapporteur)              
Monsieur Michael LUCKEN, Professeur des universités, INALCO (directeur de thèse)

Pour assister à la soutenance, merci d’envoyer votre demande à l’adresse suivante : jicor73[at]hotmail.com

Résumé de la thèse

Au Japon, les premières expériences de musique créée sur bande magnétique ont lieu en 1952 dans les locaux de la NHK. À partir de 1955, la mise en place d’espaces physiques et radiophoniques dédiés à cette musique en gestation témoigne d’une certaine volonté de poser à cet endroit une partie des rudiments d’une modernité musicale des plus radicales. Ce qui sera plus tard connu comme le « studio de musique électronique de la NHK », modelé en regard du studio de la NWDR à Cologne fondé en 1951, permet ainsi à de nombreux compositeurs d’avoir accès à de nouvelles technologies et de mettre à l’épreuve de nouvelles techniques sondées au cours d’un dialogue entretenu avec la production occidentale. Alors que le studio est strictement contemporain aux autres institutions du genre en Europe, la production de musique pour bande japonaise reste pourtant largement ignorée, et aucune historiographie réalisée par le biais de l’histoire de l’art et de l’histoire de la musique contemporaine n’en a encore été proposée. Restent obscurs dès lors les rapports qu’entretinrent les compositeurs avec la création occidentale, mais aussi avec l’idée de modernité nationale – tiraillée entre une certaine conception de la tradition à perpétuer et celle de la réalité sociale dont le caractère international est à rendre compte de manière sincère. Au cours de ce travail, il s’agit, en suivant une progression diachronique de l’art, d’examiner la relation que les compositeurs japonais tissèrent avec les textes étrangers pour appréhender le matériau théorique et les effets sensibles de la musique, puis les dispositions critiques desdits compositeurs vis-à-vis de la production locale à une époque où les échanges directs avec la scène internationale se font davantage présents. Il est question pour finir de considérer en quoi les mesures prises par la direction du studio et par les musiciens pour valoriser l’œuvre japonaise donnent lieu au creusement d’un écart fondamental avec la création occidentale. 

[Soutenance de thèse] Sarah Tanke “Le Japon aux Nations unies : Une diplomatie coopérative comme moyen d’influence et de reconnaissance” (lundi 6 décembre, 10h)

Sarah Tanke vous invite à la soutenance de sa thèse en science politique intitulée :

Le Japon aux Nations unies : 
Une diplomatie coopérative comme moyen d’influence et de reconnaissance


La soutenance aura lieu le lundi 6 décembre à 10h au CERI, Sciences Po, 56 rue Jacob, 75006 Paris (salle de conférence au rez-de-chaussée). 

Le jury sera composé de :

Mme Delphine Allès, Professeure des Universités, Inalco 

Mme Guibourg Delamotte, Maître de Conférences, HDR, Inalco (rapporteure)

M. Guillaume Devin, Professeur des Universités, Sciences Po Paris (directeur de thèse)

Mme Akiko Fukushima, Senior Fellow, The Tokyo Foundation for Policy Research

M. Christian Lequesne, Professeur titulaire, Sciences Po Paris

M. Franck Petiteville, Professeur des Universités, Sciences Po Grenoble (rapporteur)

Si vous souhaitez assister à la soutenance, merci d’envoyer votre message à l’adresse suivante : sarah.tanke[at]sciencespo.fr

Résumé : Inexistante dans la littérature académique à ce jour, cette thèse propose une étude de la diplomatie onusienne du Japon qui est à la fois globale – analysant les thèmes centraux, les contributions financières et les pratiques diplomatiques – et couvre toute la période de l’adhésion japonaise à l’ONU de 1956 jusqu’en 2020. Elle s’appuie sur des méthodes quantitatives et qualitatives : une soixantaine d’entretiens semi-directifs notamment avec des diplomates japonais, une étude d’archives japonaises et onusiennes, et une analyse d’environ 200 discours japonais. Au vu de l’essor du multilatéralisme notamment depuis le milieu du 20ème siècle, l’évolution du rôle et du pouvoir du Japon, sa constitution renonçant à la guerre ainsi que sa politique étrangère caractérisée par son alliance avec les Etats-Unis, nous nous interrogeons sur le « comment » et le « pourquoi » de la coopération japonaise aux Nations unies. Cette thèse donne trois réponses à chacun de ces questionnements. Concernant le « comment », il y a d’abord une évolution en direction d’un recentrement discursif sur le Japon ; ensuite, ses contributions financières lui permettent de jouer un rôle international ; et enfin, les diplomates onusiens japonais ont un style diplomatique que nous appelons « coopératif ». Concernant le « pourquoi », nous avons identifié trois motivations principales – outre les contraintes externes – pour la diplomatie multilatérale japonaise : elle est, d’abord, basée sur un certain nombre de principes, ensuite elle est un moyen d’influence et finalement un outil pour obtenir de la reconnaissance.

Abstract: This thesis attempts to fill a gap in the contemporary academic literature via a comprehensive study of Japan’s diplomatic engagement with the United Nations. Covering the entire period of Japan’s UN membership from 1956 to 2020, the analysis works at three main levels—namely the central themes of Japan’s UN diplomacy, its financial contributions to the UN, and Japanese diplomatic practice. This is based on mixed methods research, encompassing more than sixty semi-structured interviews (most of them with Japanese diplomats), documentary analysis of Japanese and UN archives, and a discourse analysis of approximately 200 Japanese speeches. Japan’s relationship with the UN must be seen in the context of the general rise of multilateralism since the mid-twentieth century, the evolution of the country’s world role and power, a constitution renouncing war, and a foreign policy characterized by an alliance with the United States. Against this background, the thesis asks how and why Japan cooperates at the UN. The answer to both parts of this question is threefold. The ‘how’ answer emphasizes an evolution towards a discursive focus on Japan itself, Japanese financial contributions as a means to play an international role, and the ‘cooperative’ style of Japanese diplomats. The ‘why’ answer identifies several different motivations (other than external constraints) for Japan’s multilateral diplomacy, allowing us to look at its principled aspect, its use as a tool for influence, and its deployment as a means of obtaining recognition.

[Soutenance de thèse] Miyako Hayakawa “Contraintes patriarcales dans la migration” (4 octobre 2021, 14h00)

Miyako Hayakawa – Contraintes patriarcales dans la migration : expériences genrées chez les migrants/expatriés japonais en France, 4 octobre 2021

Miyako Hayakawa soutiendra sa thèse an anthropologie préparée sous la direction de Dorothée Dussy le 4 octobre 2021 à 14h00 à l’EHESS (campus Marseille) à la Vieille Charité.


Celles et ceux souhaitant assister à la visioconférence devront se rapprocher de la candidate.

Titre
Contraintes patriarcales dans la migration : expériences genrées chez les migrants/expatriés japonais en France

Résumé
Cette recherche propose de mener une réflexion autour des pratiques sociales genrées qualifiables comme « contraintes patriarcales » auprès des migrants/expatriés japonais installés en France. Quoique la migration japonaise est aujourd’hui caractérisée comme une mobilité internationale privilégiée « Nord-Nord » ou « Nord-Sud », un déplacement d’un pays développé vers un autre pays industrialisé ou en cours de développement, leur mobilité a des particularités bien spécifiques par rapport aux autres mobilités privilégiées, notamment en matière du genre. Le Japon, « mauvais élève » sur l’égalité femme-homme, connaît encore aujourd’hui des pratiques et coutumes fortement patriarcales. Et avec la mobilité accrue des ressortissants japonais dans le monde ces dernières décennies, cette structure genrée des rapports femme-homme est « exportée » dans le pays d’arrivée, qui dessine une forte asymétrie genrée au sein des familles de migrants japonais. Cette recherche reposant essentiellement sur des enquêtes ethnographiques menées dans des localités différentes dans l’hexagone essaie d’interroger comment les migrants/expatriés exposés à d’autres cultures et modes de vie, notamment à la place différenciée des femmes et la pluralité des modèles familiaux appréhendent une autre réalité qu’ils observent dans le pays d’arrivée, et s’approprient de nouvelles identités féminines-masculines, ou au contraire, conservent la culture de domination masculine.

Mots clés
Genre, Migration japonaise, Migration privilégiée, Patriarcat, Langage sexué, Famille japonaise

Tittle
Patriarchal Constraints in Migration : gendered Experience of Japanese Immigrants/Expatriates in France

Abstract
This research examines how “patriarchal constraints” shapes everyday life of Japanese migrants/expatriates settled in France. Although Japanese migration can be characterized as a privileged international mobility of « North-North » or « North-South », a settlement from one developed country to another industrialized or developing country, their mobility has very specific characteristics in terms of gender. The Japanese society, a « bad student » on gender equality, still preserves strongly patriarchal norms and practices. Along with the increased mobility of Japanese nationals around the world in recent decades, this gendered power relation is « exported » to the country of arrival, still maintaining a strong gender asymmetry within the families of Japanese migrants. The research conducted at different places of France in the ethnographic methodology tries to examine how these Japanese migrants/expatriates exposed to other cultures and ways of life, particularly to the different women’s social status and the plurality of family models, perceive another realty in the country of arrival, and acquire new feminine-masculine identities, or on the contrary, preserve the culture of male domination.

Keywords
Gender, Japanese migration, Privileged migration, Patriarchy, Japanese family, Gendered language

Jury
Dorothée Dussy (directrice de thèse), Centre Norbert Elias/CNRS
Isabelle Konuma (rapporteuse), INALCO
Celine Bessière (rapporteuse), Université Paris-Dauphine
Christine Lévy, Université Bordeaux Montaigne
Agnès Martial, Centre Norbert Elias/CNRS
Michel Naepels, CEMS/CNRS

École doctorale
EHESS – Formation doctorale « Sciences sociales – Marseille » (École doctorale 286)
Spécialité : anthropologie sociale et ethnologie