[Soutenance de thèse] Sarah Dousse « L’architecture des équipements culturels dans la revitalisation des territoires au Japon » (lundi 3 octobre 2022, 14h00)

L’École doctorale 480 Montaigne-Humanité, l’UMR 5319 Passages CNRS et l’École nationale supérieure d’architecture et de paysage de Bordeaux ont le plaisir de vous convier à la soutenance de thèse de Madame Sarah Dousse, préparée sous la direction de Messieurs Nicolas Fiévé et Xavier Guillot :

« L’architecture des équipements culturels dans la revitalisation des territoires au Japon »
Lundi 3 octobre 2022 à 14h
Maison de la recherche, Esplanade des Antilles, 33600 Pessac

Le jury sera composé de :

  • M. Nicolas FIÉVÉ, Directeur d’étude, École Pratique des Hautes Études, Directeur de l’École française d’Extrême-Orient, Co-directeur
  • Mme Françoise GED, Responsable de l’Observatoire de la Chine à la Cité de l’architecture et du patrimoine, Rapporteure
  • M. Xavier GUILLOT, Professeur, ENSAPBx, Co-directeur
  • M. Salvator-John LIOTTA, Professeur associé, ENSAV de La Cambre, Examinateur
  • M. Yann NUSSAUME, Professeur, ENSAPLV, Rapporteur

[Soutenance de thèse] Raphaëlle Yokota « La grande famille de Koreeda Hirokazu : Le cinéma comme force de changement social au Japon » (mardi 28 juin 2022, 9h30)

La grande famille de Koreeda Hirokazu

Le cinéma comme force de changement social au Japon

Raphaëlle Yokota (Inalco)

La soutenance aura lieu le mardi 28 juin, 9h30 en salle 4.23, à l’Inalco, 65 Rue des Grands Moulins, 75013 Paris. 

Le jury sera composé de :

Madame Diane ARNAUD, Maîtresse de conférences HDR, Université de Paris
Monsieur Mathieu CAPEL, Maître de conférences, Université de Tokyo
Madame Élise DOMENACH, Maîtresse de conférences HDR, ENS de Lyon (rapporteure)
Monsieur Kristian FEIGELSON, Professeur des universités, Université Sorbonne Nouvelle (rapporteur)
Madame Isabelle KONUMA, Professeure des universités, INALCO       
Monsieur Michael LUCKEN, Professeur des universités, INALCO (directeur de thèse)

Afin de faciliter l’organisation de la soutenance et du pot, merci de bien vouloir confirmer votre présence par mail.

Résumé

Le cinéaste japonais Koreeda Hirokazu travaille la fiction depuis plus de vingt ans, offrant un regard multiple sur des thèmes d’actualité. Actif sur tous les tableaux de la création audiovisuelle, Koreeda a traversé les années 1990, 2000 et 2010 avec une régularité exemplaire, jusqu’à la Palme d’or remportée par Une affaire de famille en 2018.

Cinéaste commercial mais indépendant, indépendant mais commercial, Koreeda continue à faire des films comme à ses débuts dans les années 1990, avant le tournant numérique. En tension entre une industrie cinématographique japonaise dominée par une production de divertissement visant un marché local, et les contraintes des circuits internationaux que sont notamment les festivals, cette position entre deux pôles ménage cependant une marge de manœuvre permettant un renouvellement des modèles théoriques et esthétiques. 

C’est en explorant les possibilités du médium filmique que ses films sont en mesure d’agir sur les réalités sociales de leur époque, en particulier grâce à la mise en place de points de vue alternatifs. Koreeda, au moyen d’un ensemble de dispositifs visuels et sonores, favorise à travers son œuvre l’ouverture d’un espace intermédiaire entre le film et le public, espace propice à une réappropriation des questions sociales et à un réagencement de notre rapport au réel et à autrui, comme le ferait la famille idéale – entité fondamentale de nos sociétés qui connaît de profondes mutations. 

Cette thèse montre le pouvoir de ces films, non pas en tant que réponses aux angoisses sociales contemporaines mais comme outils. Sa contribution à la redéfinition des représentations fait ainsi de Koreeda Hirokazu un cinéaste majeur de l’histoire du cinéma japonais mais également mondial.

[Soutenance de thèse] Julie Brock « Une pensée trajective au fondement de la poésie japonaise – Réflexion traductologique autour des poèmes du Man’yōshū » (jeudi 24 mars, 12h30)

Julie Brock soutiendra sa thèse de doctorat en japonologie (Religions et systèmes de pensée) préparée à l’École Pratique des Hautes Études (Paris Sciences Lettres) sous la direction d’Alain Rocher le jeudi 24 mars à 12:30.

Une pensée trajective au fondement de la poésie japonaise

Réflexion traductologique autour des poèmes d’amour du Man’yōshū

Le jury sera composé de :
M. Augustin BERQUE, Membre de l’Academia Europaea (examinateur)
M. François MACÉ, Professeur émérite à l’INALCO (examinateur)
M. NISHIZAWA Kazumitsu, MCF à l’Université de managing de Niigata, Japon (examinateur)
M. Alain ROCHER, Directeur d’études émérite à l’EPHE (directeur de thèse)
M. Daniel STRUVE, PR Université René Diderot Paris 7 (rapporteur)
Mme TERADA Sumie, PR émérite à l’INALCO (rapporteure)

La séance se tiendra en français dans un format hybride avec public et retransmission en visioconférence.Les personnes souhaitant y assister peuvent prendre contact avec le candidat à l’adresse suivante : brock(at)kit.ac.jp

Soutenance d’HDR / Gérald Peloux « Polyphonie des voix marginales dans la littérature du Japon de l’entre-deux-guerres » (mardi 1er février 2022, 9h30)

Soutenance d’habilitation à diriger les recherches

Gérald Peloux, Maître de conférences à Cergy-Paris Université soutiendra son habilitation à diriger les recherches, le mardi 1er février 2022 à 9h30, dans les salons de l’INALCO (2 rue de Lille, Paris VIIème).

Le dossier porte sur le thème suivant : « Polyphonie des voix marginales dans la littérature du Japon de l’entre-deux-guerres ».
Il contient un inédit intitulé « Tani Jôji, écrivain japonais, cosmopolite et vagabond ».

Le jury sera composé de :

Anne Bayard-Sakai, professeure, INALCO (rapporteuse)
Guillaume Bridet, professeur, Université de Bourgogne (rapporteur)
Emmanuel Lozerand, professeur, INALCO (garant)
Nicole Ollier, professeure, Université Bordeaux Montaigne
Cécile Sakai, professeure, Université de Paris (rapporteuse)

Les personnes intéressées sont invitées à assister à la soutenance.

Contact : geraldpeloux[at]gmail.com

[Soutenance de thèse] Jeremy Corral « Pratiques et esthétique de la musique pour bande japonaise : le cas du studio de musique électronique de la NHK (1952-1970) » (samedi 27 novembre 2021 , 9h30)

Jerry Corral soutiendra à l’Inalco une thèse en étude japonaise intitulée Pratiques et esthétique de la musique pour bande japonaise : le cas du studio de musique électronique de la NHK (1952-1970).

La soutenance aura lieu le samedi 27 novembre 2021 à partir de 9h30 en visioconférence.

Le jury sera composé de :
Monsieur Emmanuel LOZERAND, Professeur des universités, INALCO
Madame Véronique BRINDEAU, Experte, chargée de cours, INALCO
Monsieur Marc BATTIER, Professeur émérite, Sorbonne Université
Madame Mikako MIZUNO, Professeur, Université municipale de Nagoya (rapporteur)
Monsieur Christophe CHARLES, Professeur, Université d’art de Musashino (rapporteur)              
Monsieur Michael LUCKEN, Professeur des universités, INALCO (directeur de thèse)

Pour assister à la soutenance, merci d’envoyer votre demande à l’adresse suivante : jicor73[at]hotmail.com

Résumé de la thèse

Au Japon, les premières expériences de musique créée sur bande magnétique ont lieu en 1952 dans les locaux de la NHK. À partir de 1955, la mise en place d’espaces physiques et radiophoniques dédiés à cette musique en gestation témoigne d’une certaine volonté de poser à cet endroit une partie des rudiments d’une modernité musicale des plus radicales. Ce qui sera plus tard connu comme le « studio de musique électronique de la NHK », modelé en regard du studio de la NWDR à Cologne fondé en 1951, permet ainsi à de nombreux compositeurs d’avoir accès à de nouvelles technologies et de mettre à l’épreuve de nouvelles techniques sondées au cours d’un dialogue entretenu avec la production occidentale. Alors que le studio est strictement contemporain aux autres institutions du genre en Europe, la production de musique pour bande japonaise reste pourtant largement ignorée, et aucune historiographie réalisée par le biais de l’histoire de l’art et de l’histoire de la musique contemporaine n’en a encore été proposée. Restent obscurs dès lors les rapports qu’entretinrent les compositeurs avec la création occidentale, mais aussi avec l’idée de modernité nationale – tiraillée entre une certaine conception de la tradition à perpétuer et celle de la réalité sociale dont le caractère international est à rendre compte de manière sincère. Au cours de ce travail, il s’agit, en suivant une progression diachronique de l’art, d’examiner la relation que les compositeurs japonais tissèrent avec les textes étrangers pour appréhender le matériau théorique et les effets sensibles de la musique, puis les dispositions critiques desdits compositeurs vis-à-vis de la production locale à une époque où les échanges directs avec la scène internationale se font davantage présents. Il est question pour finir de considérer en quoi les mesures prises par la direction du studio et par les musiciens pour valoriser l’œuvre japonaise donnent lieu au creusement d’un écart fondamental avec la création occidentale. 

[Soutenance de thèse] Sarah Tanke « Le Japon aux Nations unies : Une diplomatie coopérative comme moyen d’influence et de reconnaissance » (lundi 6 décembre, 10h)

Sarah Tanke vous invite à la soutenance de sa thèse en science politique intitulée :

Le Japon aux Nations unies : 
Une diplomatie coopérative comme moyen d’influence et de reconnaissance


La soutenance aura lieu le lundi 6 décembre à 10h au CERI, Sciences Po, 56 rue Jacob, 75006 Paris (salle de conférence au rez-de-chaussée). 

Le jury sera composé de :

Mme Delphine Allès, Professeure des Universités, Inalco 

Mme Guibourg Delamotte, Maître de Conférences, HDR, Inalco (rapporteure)

M. Guillaume Devin, Professeur des Universités, Sciences Po Paris (directeur de thèse)

Mme Akiko Fukushima, Senior Fellow, The Tokyo Foundation for Policy Research

M. Christian Lequesne, Professeur titulaire, Sciences Po Paris

M. Franck Petiteville, Professeur des Universités, Sciences Po Grenoble (rapporteur)

Si vous souhaitez assister à la soutenance, merci d’envoyer votre message à l’adresse suivante : sarah.tanke[at]sciencespo.fr

Résumé : Inexistante dans la littérature académique à ce jour, cette thèse propose une étude de la diplomatie onusienne du Japon qui est à la fois globale – analysant les thèmes centraux, les contributions financières et les pratiques diplomatiques – et couvre toute la période de l’adhésion japonaise à l’ONU de 1956 jusqu’en 2020. Elle s’appuie sur des méthodes quantitatives et qualitatives : une soixantaine d’entretiens semi-directifs notamment avec des diplomates japonais, une étude d’archives japonaises et onusiennes, et une analyse d’environ 200 discours japonais. Au vu de l’essor du multilatéralisme notamment depuis le milieu du 20ème siècle, l’évolution du rôle et du pouvoir du Japon, sa constitution renonçant à la guerre ainsi que sa politique étrangère caractérisée par son alliance avec les Etats-Unis, nous nous interrogeons sur le « comment » et le « pourquoi » de la coopération japonaise aux Nations unies. Cette thèse donne trois réponses à chacun de ces questionnements. Concernant le « comment », il y a d’abord une évolution en direction d’un recentrement discursif sur le Japon ; ensuite, ses contributions financières lui permettent de jouer un rôle international ; et enfin, les diplomates onusiens japonais ont un style diplomatique que nous appelons « coopératif ». Concernant le « pourquoi », nous avons identifié trois motivations principales – outre les contraintes externes – pour la diplomatie multilatérale japonaise : elle est, d’abord, basée sur un certain nombre de principes, ensuite elle est un moyen d’influence et finalement un outil pour obtenir de la reconnaissance.

Abstract: This thesis attempts to fill a gap in the contemporary academic literature via a comprehensive study of Japan’s diplomatic engagement with the United Nations. Covering the entire period of Japan’s UN membership from 1956 to 2020, the analysis works at three main levels—namely the central themes of Japan’s UN diplomacy, its financial contributions to the UN, and Japanese diplomatic practice. This is based on mixed methods research, encompassing more than sixty semi-structured interviews (most of them with Japanese diplomats), documentary analysis of Japanese and UN archives, and a discourse analysis of approximately 200 Japanese speeches. Japan’s relationship with the UN must be seen in the context of the general rise of multilateralism since the mid-twentieth century, the evolution of the country’s world role and power, a constitution renouncing war, and a foreign policy characterized by an alliance with the United States. Against this background, the thesis asks how and why Japan cooperates at the UN. The answer to both parts of this question is threefold. The ‘how’ answer emphasizes an evolution towards a discursive focus on Japan itself, Japanese financial contributions as a means to play an international role, and the ‘cooperative’ style of Japanese diplomats. The ‘why’ answer identifies several different motivations (other than external constraints) for Japan’s multilateral diplomacy, allowing us to look at its principled aspect, its use as a tool for influence, and its deployment as a means of obtaining recognition.

[Soutenance de thèse] Miyako Hayakawa « Contraintes patriarcales dans la migration » (4 octobre 2021, 14h00)

Miyako Hayakawa – Contraintes patriarcales dans la migration : expériences genrées chez les migrants/expatriés japonais en France, 4 octobre 2021

Miyako Hayakawa soutiendra sa thèse an anthropologie préparée sous la direction de Dorothée Dussy le 4 octobre 2021 à 14h00 à l’EHESS (campus Marseille) à la Vieille Charité.


Celles et ceux souhaitant assister à la visioconférence devront se rapprocher de la candidate.

Titre
Contraintes patriarcales dans la migration : expériences genrées chez les migrants/expatriés japonais en France

Résumé
Cette recherche propose de mener une réflexion autour des pratiques sociales genrées qualifiables comme « contraintes patriarcales » auprès des migrants/expatriés japonais installés en France. Quoique la migration japonaise est aujourd’hui caractérisée comme une mobilité internationale privilégiée « Nord-Nord » ou « Nord-Sud », un déplacement d’un pays développé vers un autre pays industrialisé ou en cours de développement, leur mobilité a des particularités bien spécifiques par rapport aux autres mobilités privilégiées, notamment en matière du genre. Le Japon, « mauvais élève » sur l’égalité femme-homme, connaît encore aujourd’hui des pratiques et coutumes fortement patriarcales. Et avec la mobilité accrue des ressortissants japonais dans le monde ces dernières décennies, cette structure genrée des rapports femme-homme est « exportée » dans le pays d’arrivée, qui dessine une forte asymétrie genrée au sein des familles de migrants japonais. Cette recherche reposant essentiellement sur des enquêtes ethnographiques menées dans des localités différentes dans l’hexagone essaie d’interroger comment les migrants/expatriés exposés à d’autres cultures et modes de vie, notamment à la place différenciée des femmes et la pluralité des modèles familiaux appréhendent une autre réalité qu’ils observent dans le pays d’arrivée, et s’approprient de nouvelles identités féminines-masculines, ou au contraire, conservent la culture de domination masculine.

Mots clés
Genre, Migration japonaise, Migration privilégiée, Patriarcat, Langage sexué, Famille japonaise

Tittle
Patriarchal Constraints in Migration : gendered Experience of Japanese Immigrants/Expatriates in France

Abstract
This research examines how “patriarchal constraints” shapes everyday life of Japanese migrants/expatriates settled in France. Although Japanese migration can be characterized as a privileged international mobility of « North-North » or « North-South », a settlement from one developed country to another industrialized or developing country, their mobility has very specific characteristics in terms of gender. The Japanese society, a « bad student » on gender equality, still preserves strongly patriarchal norms and practices. Along with the increased mobility of Japanese nationals around the world in recent decades, this gendered power relation is « exported » to the country of arrival, still maintaining a strong gender asymmetry within the families of Japanese migrants. The research conducted at different places of France in the ethnographic methodology tries to examine how these Japanese migrants/expatriates exposed to other cultures and ways of life, particularly to the different women’s social status and the plurality of family models, perceive another realty in the country of arrival, and acquire new feminine-masculine identities, or on the contrary, preserve the culture of male domination.

Keywords
Gender, Japanese migration, Privileged migration, Patriarchy, Japanese family, Gendered language

Jury
Dorothée Dussy (directrice de thèse), Centre Norbert Elias/CNRS
Isabelle Konuma (rapporteuse), INALCO
Celine Bessière (rapporteuse), Université Paris-Dauphine
Christine Lévy, Université Bordeaux Montaigne
Agnès Martial, Centre Norbert Elias/CNRS
Michel Naepels, CEMS/CNRS

École doctorale
EHESS – Formation doctorale « Sciences sociales – Marseille » (École doctorale 286)
Spécialité : anthropologie sociale et ethnologie

[Soutenance de thèse] Amélie Corbel – Régulation de la mixité conjugale au Japon : les CEPA, intermédiaires entre deux loyautés, (mardi 12 janvier, 14h)

Mme Amélie Corbel (Sciences Po Paris) soutiendra sa thèse intitulée “Régulation de la mixité conjugale au Japon : les CEPA, intermédiaires entre deux loyautés » le mardi 12 janvier 2021 à partir de 14 heures (22 heures au Japon) devant un jury composé de :
– M. Pierre-Yves BAUDOT, Professeur des universités, Université Paris Dauphine (rapporteur)
– M. Nicolas FISCHER, Chargé de recherche CNRS-CESDIP
– Mme Isabelle KONUMA, Professeure des universités, INALCO (rapporteuse)
– M. Pierre LASCOUMES, Directeur de recherche émérite, CNRS-CEE
– M. Jonathan MIAZ, Chercheur FNS Senior, Université de Lausanne
– Mme Anne REVILLARD, Associate Professor, Sciences Po

La conférence aura lieu sur la plateforme Zoom. Le nombre de places étant limité, les personnes intéressées doivent contacter Amélie Corbel par email afin qu’elle puisse leur transmettre le lien de connexion (amelie.corbel@gmail.com).

Résumé :
Cette thèse porte sur les régulations de la mixité conjugale au Japon. Ce sujet permet d’aborder plusieurs enjeux majeurs du Japon contemporain, en particulier la définition des frontières de la communauté nationale et les modalités de (re)production du genre à l’œuvre dans le droit et les politiques publiques.
Cette recherche analyse l’évolution des modalités d’inclusion et d’exclusion des familles issues de mariages binationaux à la communauté nationale de 1873 à nos jours qui sont à la base de la « politique de l’appartenance ». L’étude montre la centralité du genre jusqu’en 1985, aussi bien en matière de transmission de la nationalité que d’octroi de facilités de séjour aux conjoints de Japonais. Nous analysons en particulier les formes et les effets des dispositifs instaurés afin de contrôler l’authenticité des mariages, dans un contexte de répression croissante des « mariages blancs ».
L’originalité du Japon est de faire assurer une partie de la mise en œuvre des régulations migratoires par des professions du droit : des conseillers-experts en procédure administrative (CEPA). Nous interrogeons leur rôle en tant qu’intermédiaires au statut privé et tenant une place importante dans la mise en œuvre d’une politique, ce qui conduit à élargir la réflexion sur les contours de l’action publique. Nous avons mené des entretiens semi-directifs et une observation participante auprès de ces acteurs. Nous montrons que les logiques d’action des CEPA sont déterminées par les contraintes propres à leur positionnement professionnel qui les place en tension entre le service et leurs clients et les attentes de l’administration.
Ce travail, circonscrit au cas japonais, se situe au croisement de la sociologie de l’action publique, la sociologie des professions juridiques et les études sur le genre.

Mots-clés : genre & droit / genre & politiques publiques / mariages binationaux / Japon / professionnels du droit / droit de la nationalité / droit des étrangers.

Abstract :
This thesis deals with the regulation of binational marriages in Japan and addresses several major issues in contemporary Japan, such as the definition of national community’s frontiers and the way gender is (re)produced by law and public policies.
This research analyses the way binational married couples have been either included and/or excluded from the national community from 1873 to the present day, through the concept of “politics of belonging”. It demonstrates the centrality of gender until 1985, both regarding the transmission of nationality and the granting of residence permits to Japanese nationals’ spouses. This study also analyzes the effects of the measures introduced to assess the authenticity of marriages, in a context of increasing repression towards ‘sham marriages’.
The originality of the Japanese case study lies in the fact that part of the implementation of migration regulations is carried out by legal professionals: certified administrative procedures legal Specialists (CAPLS). This work raises the question of their role in the implementation process. To do so, semi-directive interviews and participant observations among two CAPLS’ firms were conducted. This research shows that their work is shaped by specific constraints related to the need to serve their clients while fulfilling the administration’s expectations.
This research, while focusing on Japan, contributes to public policy studies, sociology of law and legal professions, and gender studies.

Keywords: gender & law / gender & public policies / binational marriages / Japan / legal professions / nationality law / immigration law.

Pdf de présentation de la thèse : ici

[Soutenance de thèse] Damien Peladan – Le temps de la grande piraterie japonaise : Transformation des circulations maritimes en mer de Chine orientale, 1350-1419 (7 janvier 2021 à 9h)

Mr Damien Peladan a soutenue le 7 janvier 2021 une thèse intitulée « Le temps de la grande piraterie japonaise : Transformation des circulations maritimes en mer de Chine orientale, 1350-1419 » devant un jury composé de :

  • Dr Charlotte VON VERSCHUER, DR (rapporteure), Ecole Pratique des Hautes Etudes
  • Pr Angela SCHOTTENHAMMER, PU (rapporteure), Katholieke Universiteit te Leuven
  • Dr Paola CALANCA, MCU (examinatrice), Ecole Française d’Extrême-Orient
  • Pr Yannick BRUNETON, PU (directeur de thèse), Université de Paris
  • Dr Guillaume CARRE, DR (co-directeur de thèse),EHESS

Lien vers l’annonce sur le site de l’Université de Paris : ici

Résumé de la thèse :
L’année 1350 fut marquée par l’irruption soudaine en mer de Chine orientale de groupes pirates émanant de l’archipel japonais. Ces flottes, qui écumaient année après année les côtes coréennes et chinoises et rassemblaient bien souvent plusieurs centaines de navires et plusieurs milliers d’individus, bouleversèrent profondément le fonctionnement général des circulations maritimes en Asie orientale. Alors que l’espace maritime est-asiatique était jusqu’alors dominé par l’activité des marins chinois, au point que la période s’étendant du IXe au milieu du XIVe siècle a parfois été baptisée le « temps des marchands chinois », ces derniers furent bientôt supplantés par les marins japonais, et en particulier les pirates, qui devinrent dans la seconde moitié du XIVe siècle et début du XVe siècle les principaux acteurs des circulations matérielles en mer de Chine orientale.
La présente étude vise à comprendre en quoi la période 1350-1419, que nous avons baptisée le « temps de la grande piraterie japonaise », se démarque de la précédente du point de vue du fonctionnement général des circulations en mer de Chine orientale — qu’il s’agisse tant des circulations humaines, matérielles ou encore des informations et des techniques — et dans quelle mesure la piraterie fut partie prenante de ces changements. Pour ce faire, elle traite de questionnements aussi variés que l’évolution des réseaux marchands et de leur articulation avec les circuits de revente du butin des pirates, les types de navires et les routes que les pirates employaient au cours de leurs campagnes de razzia, ainsi que les rapports entre les pouvoirs politiques et les pirates, tant au Japon que sur le continent.
Nous arguons ainsi qu’il existait en réalité deux types de piraterie, et ce dès le milieu du XIVe siècle : la première était une piraterie de circonstance, d’ampleur réduite et n’opérant guère plus loin que dans le détroit de Corée ; la seconde était une piraterie spécialisée regroupant des effectifs qui se comptaient généralement en milliers d’hommes, et dont le rayon d’action s’étendait à l’ensemble des rivages de la mer de Chine orientale, et parfois même plus loin encore. C’est d’ailleurs l’émergence de cette seconde piraterie qui caractérise la période 1350-1419, la première existant de façon quasi continue durant la majeure partie du Moyen âge. Nous montrons également que le nombre de ces grandes flottes évolua avec le temps : d’une seule pour la majeure partie de la période 1350-1368, leur nombre s’éleva à deux et même parfois trois durant les années 1369-1419.
Nos travaux mettent par ailleurs en évidence le fait que les navires employés par les pirates connurent eux aussi une évolution sensible entre le milieu du XIVe et le début du XVe siècle. D’abord principalement composées de « pirogues à bordés », des petits navires typiques de la construction navale japonaise du haut Moyen âge, les flottes en vinrent à partir des années 1370 à incorporer dans leurs rangs des jonques chinoises. Puis, à partir de la fin du XIVe siècle, elles employèrent un nouveau type de grand navire, vraisemblablement développé au Japon pour répondre aux besoins de l’activité pirate en mer de Chine orientale et fortement influencé par les techniques de construction navale du continent, coréennes en particulier. Enfin, cette étude s’attache à analyser les circuits économiques alimentés par la piraterie, et la manière dont les cargaisons rapportées du continent — céréales et esclaves tout d’abord, mais aussi céramiques, statues, gongs, cloches, soutras ou encore peintures — furent écoulées d’abord à l’intérieur du Japon, puis à partir du début du XVe siècle dans les ports coréens également. Nous montrons ce faisant que l’activité pirate des années 1350-1419 dépassait bien souvent le stade de la simple subsistance et fut en réalité un facteur de prospérité pour les populations qui s’y adonnaient.

Soutenance de thèse : Alia Demnati – L’industrie de l’animation japonaise aux prises avec l’image numérique. La réponse d’Oshii Mamoru (1995-2004), (mercredi 16 décembre à 9h)

Mme Alia Demnati (Université de Paris) soutiendra sa thèse intitulée « L’industrie de l’animation japonaise aux prises avec l’image numérique. La réponse d’Oshii Mamoru (1995-2004) » le mercredi 16 décembre 2020 à partir de 9 heures, devant un jury composé de :

– Mme Cécile Sakai (PU, UdP, présidente du jury)
– M. Sébastien Denis (PU, Université de Picardie Jules Verne, pré-rapporteur)
– Mme Réjane Hamus-Vallée (PU, Universiteì d’Evry Val d’Essonne, pré-rapporteuse)
– Mme Marie Pruvost-Delaspre (MCF, Universiteì ParisB Vincennes-Saint-Denis)
– M. Jean-Baptiste Massuet (MCF, Universiteì Rennes)
– Mme Claire-Akiko Brisset (PO, Université de Genève, directrice)

En raison des circonstances sanitaires, la soutenance aura lieu en huis clos à l’Université de Paris (salle 479C, bâtiment des Grands Moulins).