Parution / “Occupy Tôkyô – SEALDs, le mouvement oublié”

Titre

Occupy Tôkyô – SEALDs, le mouvement oublié

Auteurs

Anne GONON & Christian GALAN

Maison d’éditions

Le Bord de l’eau

Date de publication

Juillet 2021

Nombre de pages

214 p.

Présentation

La jeunesse japonaise, comme partout ailleurs, cherche à construire son avenir malgré les crises qui secouent son univers dont la dernière est la triple catastrophe de Fukushima. Souvent considérée comme davantage tournée vers une vie personnelle voire hédoniste, elle a surpris les médias lorsqu’un mouvement d’étudiants a pris la parole pour critiquer les projets de loi sur la sécurité et les Forces d’auto-défense du gouvernement Abe. Le mouvement dit des SEALDs s’est formé en décalage temporel par rapport aux mouvements Des Indignés ou de Occupy Wall street, mais on y retrouve des préoccupations semblables.

Saisir l’expérience des SEALDs à partir de la philosophie de John Dewey permet de mettre une nouvelle fois en avant les dangers que la technologie numérique fait subir aux individus, au collectif et à leurs valeurs.

Bref, comment en vient-on à la politique dans une société qui n’a eu de cesse de dépolitiser sa population ?

Appel à contributions / revue “Impressions d’Extrême-Orient”

Appel à contributions  pour le numéro 14 de la revue en ligne Impressions d’Extrême-Orient

Hommage au sinologue traducteur André Lévy (1925-2017).

En 2017, le 3 octobre, disparaissait André Lévy qui avait consacré sa vie de chercheur et de traducteur à faire connaître des pans inconnus ou encore mal connus de la littérature chinoise ancienne, principalement celle que l’orthodoxie confucéenne prenait soin de rendre invisible et inacceptable et que le monde sinologique d’alors ignorait superbement. La liste de ses travaux pionniers et de ses traductions est fort longue ; l’énoncé de quelques titres pourtant suffisent à en montrer la qualité et l’ambition : ses écrits sur le conte en langue vulgaire du XVIIe siècle sont depuis longtemps bien installés parmi les ouvrages de référence sur un genre qu’il a envisagé dans toute son étendue en en retraçant la vogue et le déclin, et en en traduisant très tôt dans des revues savantes et des anthologies équilibrées, révélant ainsi, en plus de leur valeur documentaire, leur indéniable qualité littéraire et la profondeur de leur imaginaire. S’il a si bien servi le genre court, il a également rendu toute leur puissance à deux des grands chefs-d’œuvre de la littérature romanesque chinoise avec son Fleur en Fiole d’Or (1985)première traduction intégrale du monumental Jin Ping Mei 金瓶梅 et la Pérégrination vers l’Ouest (1991) traduction du non moins imposant Xiyou ji 西遊記. 

Après ces deux volumes publié à la Bibliothèque de La Pléiade, et bien d’autres ouvrages aussi originaux qu’indispensables, il révéla toute la grandeur d’autres œuvres majeures du génie littéraire chinois : le demi-millier d’histoires fantastiques de Pu Songling 蒲松齡 (1640-1715) — son Liaozhai zhiyi 聊齋誌異 —prit grâce à lui la forme d’un gros coffret intitulé Chroniques de l’étrange (2005) ; ce furent également deux des quatre pièces de Tang Xianzu 湯顯祖 (1550-1616) qu’il révéla au public : Le pavillon aux pivoines (1998) et L’Oreiller magique (2007). Ajoutons à ce palmarès chatoyant un Mencius (2003) qui vint tenir compagnie à des rafraîchissants Entretiens avec ses disciples (1994) de Confucius ; ajoutez à cela une poignée de curiosités littéraires et paralittéraires, et une foule d’articles savants, et vous aurez une petite idée de ce que ce travailleur infatigable et traducteur passionné offrit à un lectorat attentif et reconnaissant. Il est d’autant plus impressionnant qu’André Lévy fut aussi tout du long un chercheur actif et un pédagogue investi, curieux de toutes les littératures et cultures d’Asie, celle de la Chine bien entendu, mais aussi celles de l’Inde, du Japon et du Vietnam, pays où il résida. Les travaux restent, l’homme à l’humour piquant, à l’esprit toujours en alerte nous manque : nous avons donc décidé de lui offrir un numéro de notre revue en invitant celles et ceux qui l’ont connu, qui l’ont lu, qui vont le découvrir, ou étudient déjà son œuvre, qu’il ou elles soient sinologues ou non, à lui rendre, par l’intermédiaire d’une traduction, l’hommage qu’il mérite.

Nous attendons des textes littéraires traduits en français (qui seront précédés d’une courte présentation donnant des informations sur l’œuvre, son auteur et les raisons qui ont conduit à le retenir). Dans l’idéal, le texte sera inédit en traduction française ; si ce n’est pas le cas, le traducteur devra justifier de la nécessité d’une nouvelle traduction. Pour les textes contemporains, pas encore tombés dans le domaine public, le traducteur s’assurera au préalable de détenir l’autorisation de l’auteur pour la publication en ligne d’une traduction de son œuvre. Le texte retenu sera soit un texte intégral (essai, courte nouvelle, conte, récit, poésie), soit un extrait d’une œuvre plus ample (un chapitre de roman, par exemple). Dans l’idéal, la traduction n’excédera pas 30 000 signes. Le traducteur fournira sa traduction sur un support informatique (Word [.doc] avec une copie en format .pdf) portant le minimum d’enrichissement stylistique (avec des notes de bas de page), ainsi que le texte original en format .pdf (celui-ci sera communiqué aux experts chargés d’évaluer la traduction et également mis à disposition des lecteurs de la revue). Voir les recommandations aux auteurs : https://journals.openedition.org/ideo/203. Le traducteur est libre dans le choix de l’appareil critique qui accompagnera son travail. Il peut également proposer des documents annexes dont il détiendra, le cas échéant, les droits de reproduction (les fournir au format .jpg)

Nous pouvons, le cas échéant, retenir des articles dès lors qu’ils proposent des extraits significatifs d’œuvres littéraires en traduction inédite (la taille des articles devra être comprise entre 30 000 et 50 000 signes). Merci d’en fournir un bref résumé en français et, si possible, en anglais également.

Sur André Lévy et son œuvre :

Table-ronde / “Hikikomori – Une expérience de confinement”, EHESS (1er juillet 2021, 16h-18h)

Hikikomori – Une expérience de confinement

La Fondation France-Japon de l’EHESS est heureuse de vous inviter à la table-ronde autour de l’ouvrage Hikikomori – Une expérience de confinement en présence des auteur·es.

Le confinement, désormais dans tous les discours, est une notion qui évoque aussi le retrait des jeunes confinés dans leur chambre ; un phénomène d’abord identifié et nommé hikikomori au Japon dans les années 1990. Les conduites de ces jeunes posent de nombreuses questions, aux familles, aux institutions éducatives et de santé, qui inventent et expérimentent des méthodes pour les accompagner. Aucune explication simple ne s’impose pour comprendre leur retrait soudain. Sans pathologie physique, souvent sans diagnostic médical, ils représentent une énigme. Un collectif de chercheurs et cliniciens propose d’aborder ces jeunes comme des sujets pensants et agissants, qui questionnent, bousculent et parfois détournent les formes de soin et de prise en charge. De leur place, ils interpellent la façon dont sont pensées la sortie de l’enfance et la transition vers l’âge adulte. Ce livre s’adresse aux jeunes en retrait, aux professionnels éducatifs et soignants, à toute personne touchée de près ou de loin et à tous ceux qui s’interrogent sur ces nouvelles générations de reclus, néanmoins connectés au monde.

  • 1er juillet 2021 | 16.00-18.00 (France) | 23.00-1.00 (Japon)
  • En ligne et sur place – En français
  • Introduction : Sébastien Lechevalier (FFJ-EHESS)
  • Auteur·es présent·es : Cristina Figueiredo (Université de Paris), Claude Martin (CNRS, École des hautes études en santé publique), Natacha Vellut (CNRS, EHESS, Université de Paris, INSERM, EPFCL)
  • Discutant·es : Christian Galan (Université de Toulouse), Anne-Lise Mithout (Université de Paris)

Conférence / “Usages sociaux et politiques du droit en France et au Japon. Exemples de mobilisation autour de causes”, Maison Franco-Japonaise de Tokyo (24 juin 2021, 18h-20h HdT)

Usages sociaux et politiques du droit en France et au Japon.
Exemples de mobilisation autour de causes

L’Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise en collaboration avec la Fondation France-Japon de l’EHESS a le plaisir de vous inviter à la quatrième conférence du cycle « Judiciarisation des enjeux sociaux et environnementaux au Japon et en France ».

Quatrième conférence : 

Usages sociaux et politiques du droit en France et au Japon.
Exemples de mobilisation autour de causes

Jeudi 24 juin 2021
18 h – 20 h (JCT/ UTC+9)
En ligne
Traduction simultanée en français et en japonais

Liora ISRAËL (EHESS)
« Usages sociaux du droit en France : une perspective de sociologie politique »

Mon intervention portera sur les enjeux à la fois théoriques et empiriques d’une perspective de sociologie politique sur les usages du droit. J’aborderai dans un premier temps l’apport de travaux d’origine états-unienne, notamment du courant Law and Society, en termes de catégories d’analyse (cause lawyering, legal mobilization theory). J’aborderai ensuite la question de la transposition raisonnée de ces catégories en France, afin de mettre en évidence l’intérêt de l’analyse de mobilisations autour de causes, en s’intéressant tout particulièrement sur la place du droit et de la justice. Pour cela j’aborderai différents exemples, certains plutôt historiques, d’autres au présent.


IIDA Takashi (université de Tokyo)
« L’action en justice pour construire le futur : un état des lieux de la situation actuelle au Japon »

Au Japon, depuis la période de Haute croissance (1955-1973), il semblerait que les contentieux jouent un rôle de plus en plus important dans la fabrique des politiques publiques. Toutefois, les avis divergent sur la question de savoir si ces recours en justice ont donné lieu à une « judiciarisation » et à des changements sociaux. En effet, le rôle du pouvoir judiciaire dans le processus de changement social et de l’action publique dépend de la nature du mouvement social, de son niveau de mobilisation, de la connaissance de la loi et du droit par ses acteurs, ou encore de leurs attentes vis-à-vis des tribunaux. Dans cette présentation, j’examinerai la place du droit dans la vie quotidienne des Japonais, en particulier leur conception de la notion d’intérêt collectif à l’aide de données empiriques et ainsi développer des sujets de comparaison et de discussion sur le thème de la « judiciarisation » entre la France et le Japon.

Discutant : TAKAMURA Gakuto (université Ritsumeikan)
Modératrice et responsable du cycle de conférences : Adrienne SALA (IFRJ-MFJ) 
Inscription obligatoire : www.mfj.gr.jp/agenda/2021/06/24/judiciarisation/

Conférence / Intervention de Michael LUCKEN et de UEHARA Mayuko dans le cadre des activités du Groupe d’étude de philosophie japonaise (samedi 26 juin 2021, 9h30-12h00)

Groupe d’étude de philosophie japonaise 

(Institut français de recherche sur l’Asie de l’Est UMR 8043, Inalco / Université de Paris / CNRS)

Demi-journée d’étude « Qu’est-ce que l’histoire de la philosophie japonaise ? » avec Uehara Mayuko (Université de Kyôto) et Michael Lucken (Inalco-IFRAE)

Samedi 26 juin 2021, vidéoconférences sur Zoom 

9h30-12h00 heure de Paris, 16h30-19h00 heure de Tokyo

Pour obtenir le lien Zoom, merci de bien vouloir remplir la formule de pré-inscription :
https://ifrae.cnrs.fr/evenements/quest-ce-que-lhistoire-de-la-philosophie-japonaise/

Résumés:  

Michael LUCKEN (Inalco-IFRAE)

      « De l’histoire de la philosophie comme parlementarisation des âmes » 

Il existe un consensus parmi les historiens pour dire avec Jack Goody qu’il s’est produit un « vol de l’histoire » des peuples du monde, que les peuples extra-occidentaux ont été privés de leur histoire par la science coloniale. Qu’il y ait pu y avoir aussi un « vol de la philosophie » n’apparaît en revanche pas aussi clairement, car la définition même de la philosophie est beaucoup plus disputée que celle de l’histoire.

Après avoir remis en perspective les différents rapports que la philosophie occidentale a entretenus au cours des xixe et xxesiècles avec ses marges, nous tenterons dans cette présentation de définir, au travers de l’exemple de la constitution d’une philosophie académique au Japon, les conditions d’une pensée qui accepte l’intégration con-tentieuse et démocratique de la pluralité de l’imagination des fins.

UEHARA Mayuko (Université de Kyôto)

      « L’orientation de la philosophie japonaise : l’émotion chez Nishida ou la pratique chez Tanabe »

La présente communication se focalise sur Nishida Kitarô et Tanabe Hajime, les deux auteurs les plus représentatifs de la philosophie japonaise, plus précisément de l’école de Kyoto. Il s’agit de faire une étude comparative entre leurs pensées du point de vue du sentiment (感情) ou de l’émotion (情). Pour Nishida, le sentiment et l’émotion sont les fondements incontournables de la logique ; il s’oriente donc vers une construction logique de sa philosophie à partir de l’émotion dès la seconde moitié des années 1910. Quant à Tanabe, qui répugne à l’intuitif et au contemplatif (観想的), il poursuit une logique qui insiste radicalement sur l’acte pratique. Pourtant, en fin de compte, Tanabe a persisté dans un mode de pensée saisissant scientifiquement l’émotion et le sentiment. Le domaine appelé « philosophie japonaise » a été inauguré durant la modernisation du Japon à l’occasion de l’introduction de la philosophie occidentale. Et si l’on admet ce fait, on peut dire que Nishida et Tanabe ont tous deux construit une philosophie qui s’efforce de dépasser la pensée dualiste de l’Occident moderne. Nishida prend la position du monisme en construisant la logique sur la base de l’émotion, alors que Tanabe la nie avec fermeté et exprime le conflit entre la logique et l’émotion dans sa philosophie. Afin de montrer la différence et l’opposition entre ces deux philosophes japonais, je traiterai le problème des rapports entre l’émotion et la philosophie en m’appuyant sur leurs discours sur l’art. 

contact courriel : takako.saito@inalco.frakinobukuroda@gmail.comarthur.mitteau@univ-amu.frsimon.ebersolt@gmail.com— 

Financement / Subvention 2021 du GIS Asie à destination des doctorant.e.s

Subvention 2021 du GIS Asie à destination des doctorant·e·s

Appel à candidatures

Le GIS Asie a décidé de renforcer exceptionnellement son dispositif de subventions à destination des doctorant·e·s relevant de son périmètre scientifique. La crise sanitaire qui perdure a en effet eu un impact particulièrement aigu sur les recherches doctorales portant sur l’Asie. Le conseil scientifique du GIS souhaite les soutenir en ouvrant un appel à candidatures en 2021, pour des subventions destinées à faire face aux difficultés pour accomplir la thèse (disparition de certaines sources de revenus, retards en raison des difficultés d’accès au terrain, obligation de réorienter le sujet qui peut avoir des conséquences financières …).

Ces subventions 2021 du GIS Asie seront attribuées après examen d’un dossier de candidature, sous couvert de remplir les conditions d’éligibilité. L’examen des candidatures sera assuré par un comité ad hoc composé de membres du conseil scientifique du GIS.

Les montants attribués seront en fonction de l’enveloppe globale et de l’argumentation de la demande. Ils ne dépasseront pas 3000 euros.

Pour voir les modalités de candidatures, cliquez ici.

Date limite d’envoi des candidatures : 30 juin 2021

CALL FOR APPLICATIONS FOR THE GIS ASIE 2021 EXCEPTIONAL GRANT FOR PHD STUDENTS

The French Academic Network on Asian Studies (GIS Asie) wants to reinforce its grant system for doctoral students within its scientific perimeter for the year 2021. The ongoing health crisis has indeed had a very acute impact on doctoral research on Asia. The Scientific Council of the GIS Asie wishes to support them by opening a call for applications in 2021, with grants intended to cope with the difficulties of completing the thesis (some sources of income disappeared, delays in accessing to the field, reorientations of the research topic which may have financial consequences …).

Deadline: June 30th 2021
Call For Application here.

Projection-débat-concert / “Histoire d’une boucherie”, Campus Condorcet (25 juin 2021)

Le Centre de recherches sur le Japon (CRJ) de l’EHESS organise un cycle annuel de projections-débats (documentaires et films de fiction) : Fenêtres sur le Japon

L’entrée est libre et gratuite dans la limite des places disponibles.http://crj.ehess.fr/index.php?1180

La première (et dernière) projection-débat de l’année 2020-2021 se tiendra vendredi 25 juin 2021 (16 h 30 – 20 h 00) avec le documentaire Histoire d’une boucherie [ある精肉店のはなし], de HANABUSA Aya (2013, 109’, VOST anglais).
Le film sera suivi de deux brèves interventions, d’un échange avec la salle, puis d’un petit concert de taiko (tambour japonais).

– Mary Picone (CRJ-CCJ, EHESS) parlera de l’évolution de la condition des Burakumin, en relation avec la consommation de viande.
– Yokeja sogondoja, le club de taiko de l’INALCO, proposera une petite introduction au Hachijō daiko, c’est-à-dire au tambour tel qu’il est pratiqué sur l’île japonaise d’Hachijō, avant de nous en jouer.

Organisation : Mary Picone et Nicolas Pinet Contact : projections@fenetres-japon.fr

Résumé du documentaire

À Kaizuka, dans le département d’Osaka, la boucherie familiale Kitade élève puis abat du bétail, dont elle vend la viande. Après le moment de tension que constitue le coup de marteau sur le front de la vache, les bêtes sont transformées en viande par une série de gestes maîtrisés. Ce travail, traditionnellement confié aux Burakumin, un groupe social discriminé depuis le Moyen-Âge, est transmis à la génération suivante par les parents, qui espèrent que leurs enfants auront moins à souffrir de la discrimination. Les gens vivent en prenant la vie d’autres êtres vivants. Ce documentaire suit les pas d’une famille qui, chaque jour, fait face à cet entrelacs de la vie et la mort.


→ Bande-annonce (japonais, sous-titres anglais)
→ Poster de l’événement

Japon(s) – Carnet de la SFEJ / “Retour sur l’affaire Ghosn et la justice japonaise” par Éric Seizelet

Chères et chers membres de la SFEJ, 

Nous avons le plaisir de vous annoncer la publication du premier article de recherche de notre carnet Hypothèses Japon(s).

Écrit par Éric Seizelet, professeur émérite de l’université de Paris, il est intitulé «Retour sur l’affaire Ghosn et la justice japonaise ». 

Vous le trouverez au bout de ce lien : https://sfej.hypotheses.org/1150


Si vous souhaitez proposer un texte à Japon(s), en voici les conditions de soumission : 
https://sfej.hypotheses.org/199


Nous vous souhaitons une excellente lecture.

Parution / “L’e-politesse dans les courriels en français et en japonais”

Titre

L’e-politesse dans les courrielsen français et en japonais

Auteure

Chantal CLAUDEL

Maison d’édition

Sorbonne-Nouvelle Presses

Date de publication

Juin 2021

Nombre de pages

270 pages

Présentation

Cet ouvrage, unique en son genre, traite des rituels de politesse privilégiés en français et en japonais en contexte électronique. Il apporte un éclairage inédit sur l’évolution des pratiques communicatives mises en œuvre par les cyberscripteurs dans leurs e-mails, qu’il met en regard avec des paramètres culturels, relationnels et générationnels. En ce sens, il déconstruit l’illusion d’uniformité des pratiques communicatives que peut générer l’usage quotidien et partagé d’une même technologie, le courrier électronique.

Il constitue ainsi une aide précieuse pour qui désire mieux comprendre les règles de bonne gouvernance des relations interpersonnelles en français et en japonais. Cet effort d’explicitation compréhensive est d’autant plus nécessaire que les pratiques communicatives japonaises sont bien souvent opaques aux yeux des Français – et inversement. 

La clarté et l’accessibilité de l’ouvrage en rendent la lecture agréable et aisée pour toute personne – experte ou profane – confrontée aux rencontres interculturelles dans le cadre de son travail, de ses déplacements ou d’une expatriation. La richesse et l’exigence des développements plus théoriques seront, eux, appréciés des lecteurs engagés dans une recherche académique touchant à la comparaison de langues et de cultures distantes.

Chantal Claudel est professeure de Sciences du Langage à l’Université Paris Nanterre où elle est rattachée à l’UMR 7114 MoDyCo. Ses recherches se situent notamment dans le champ de l’analyse de discours contrastive (français/japonais).

Lien sur le site de l’éditeur ici.

Sommaire

Sommaire (texte): 

Remerciements

Avertissement

Introduction

Objectifs poursuivis
Public visé
Organisation du volume

Chapitre 1 – La politesse : trois facettes d’un même objet

1. Les mots pour le dire

2. De la pratique ordinaire aux études linguistiques
2.1. Étiquette (echiketto, reigi), esthétique et distance hiérarchique
2.2. Honorifiques (keigo) et politesse (poraitonesu)
2.2.1. Les honorifiques ou keigo (敬語)
2.2.2. De l’influence des travaux anglo-saxons
2.3. Bonnes manières, courtoisie, urbanité et autres civilités
2.4. Côté français, la perspective linguistico-pragmatique

3. Un comportement universel et situé
3.1. Une conception aux propriétés partagées
3.2. Des comportements situés
3.2.1. Valeurs et normes
3.2.2. Les conséquences sur la bonne tenue des échanges
3.3. Nouveaux médias et politesse

Chapitre 2 – Cadres de référence et positionnement théorique

1. Théories de la politesse : quelques travaux fondateurs
1.1. Les principes de clarté et de politesse de Lakoff
1.2. Le principe de politesse et les maximes de Leech
1.3. La théorie de Brown et Levinson (B&L)
1.3.1. La notion de face
1.3.2. Articulation entre face et politesse
1.3.3. Face négative vs face positive
1.3.4. Politesse positive, politesse négative et politesse « off-record »
1.3.5. Portée universelle de la face
1.3.6. Les variables sociologiques
1.4. Des actes valorisants pour la face ou Face Flattening Acts (FFAs)
1.5. La politesse du discernement ou wakimae
1.5.1. De la nécessité d’accorder son comportement aux attentes sociales
1.5.2. Une prise de parole réglée sur des données socio-relationnelles
1.5.3. Les niveaux micro et macro du wakimae
1.6. La théorie du territoire de l’information de Kamio
1.6.1. Deux notions clés : « territoire » et « information »
1.6.2. Arrière-plan de la théorie
1.6.3. En guise d’illustration

2. Le tournant discursif ou post-moderne
2.1. Mise en discussion de l’outillage proposé par B&L
2.1.1. Quel statut accorder à la théorie des actes de langage ?
2.1.2. La dimension individuelle de la politesse
2.1.3. Une conception idéalisée de la communication
2.1.4. Retour sur une définition de la politesse ancrée sur la face
2.1.5. Des instruments de mesure contestés
2.1.6. La portée universelle du modèle
2.2. Une approche critique du discernement (wakimae)
2.3. Une troisième voie : l’analyse située

Chapitre 3 – Approche contrastive d’un genre relevant des discours médiatisés par ordinateur

1. Le discours médiatisé par ordinateur
1.1. Des pratiques scripturales composites
1.2. Le courrier électronique2. La démarche contrastive

2.1. La notion de genre en analyse de discours
2.2. Le genre comme tertium comparationis
2.3. Les catégories d’analyse retenues
2.3.1. Des actes rituels relevant des aisastu
2.3.2. L’entrée en contact
2.3.3. La prise de congé
2.4. Les rituels d’ouverture et de clôture dans des genres antérieurs au courriel
2.4.1. Le modèle de la lettre
2.4.2. Le modèle de la conversation téléphonique
2.4.3. Éléments de synthèse

3. Identification des données à contraster
3.1. Constitution des corpus
3.1.1. Des critères de sélection réglés sur des objectifs comparatifs
3.1.2. Prise en compte de différents niveaux de comparaison
3.2. Modes de traitement du corpus japonais
3.2.1. La transcription du japonais au français
3.2.2. La translittération des caractères du japonais en alphabet romain
3.2.3. Le choix de la traduction

Chapitre 4 – Les rituels d’ouverture

1. La formule d’appel
1.1. Procédés relationnellement et générationnellement marqués en français
1.1.1. Étanchéité des procédures entre niveaux relationnels
1.1.2. Des formules générationnellement marquées
1.2. Un éventail de procédures en japonais
1.2.1. L’impact du dispositif sur les choix opérés
1.2.2. Des tournures porteuses d’une note d’individualité
1.2.3. Une configuration dominante : NOM + san
1.2.4. Une pratique exclusive de la jeune génération : le recours au prénom
1.2.5. Un révélateur générationnel : le choix du système d’écriture

2. Des formules d’entrée en contact partagées
2.1. Les principales tournures post-formule d’appel en français et en japonais
2.2. La requête relative à la santé de l’interlocuteur
2.2.1. Une assertion de salutation : « J’espère que tu vas bien »
2.2.2. De l’usuel « Comment ça va ? » à l’inhabituel « Ça gaze petite ? »
2.2.3. De « genki ka » à « o-genki de irasshaimasu ka »
2.2.4. Un enchaînement de formules rituelles
2.3. Le rappel d’une longue période sans contact
2.3.1. Les tournures japonaises
2.3.2. Les occurrences françaises

3. Des séquences représentatives d’une seule des deux langues et cultures
3.1. Des tournures spécifiques au français
3.1.1. La description du décor
3.1.2. La formule de jonction
3.2. Des tournures spécifiques au japonais
3.2.1. Les salutations saisonnières
3.2.2. L’auto-présentation
3.2.3. Le « negirai » ou les formules de reconnaissance

Chapitre 5 – Les rituels de clôture

1. Principaux actes rituels privilégiés par les deux communautés

2. Un choix réglé sur l’âge et le niveau relationnel ?

3. Le projet : un acte commun aux deux communautés
3.1. Du mot à l’acte
3.2. Les formulations retenues par les cyber-correspondants
3.2.1. « À bientôt » et « à plus »
3.2.2. Sore dewa mata
3.2.3. Les formules d’espoir en français
3.2.4. Le rendez-vous en japonais

4. Salutations et demande de bienveillance
4.1. Une procédure bien française : les salutations
4.2. Un acte dominant en japonais : yoroshiku o-negai shimasu ou la demande de bienveillance

5. Les actes votifs
5.1. Un acte visant à transformer positivement l’avenir du destinataire
5.2. Un acte à deux facettes
5.3. Bonheur, bonne santé et autres formules votives
5.3.1. Des vœux attachés à un moment déterminé
5.3.2. L’appel à certaines valeurs
5.3.3. Des formules liées à des événements cycliques/calendaires
5.4. Le souhait

6. L’appel à prendre soin de soi/de sa santé, les encouragements
6.1. L’empathie
6.2. L’appel à prendre soin de soi/de sa santé
6.3. L’encouragement

7. L’appel à garder le contact ou l’appel à réponse

Chapitre 6 – Remerciement et excuse en ouverture ou en clôture

1. « Remercier » et « s’excuser » en français et en japonais
1.1. Une conception partagée de l’acte de remerciement
1.2. Formes de réalisation linguistique de l’acte de remerciement
1.3. Une conception partiellement partagée de l’acte d’excuse
1.4. Formes de réalisation linguistique de l’acte d’excuse
1.5. Matrice des deux actes

2. Le remerciement et l’excuse dans les corpus
2.1. Approche quantitative
2.2. Nature des formules retenues
2.3. Répartition selon le niveau relationnel
2.4. Une répartition des formules corrélée à la nature des liens interpersonnels
2.4.1. Le remerciement : un acte privilégié dans des relations distantes
2.4.2. Les excuses : un acte différemment mobilisé en français et en japonais

3. Fonctionnement linguistico-discursif des actes
3.1. Actes réactifs ou actes rituels ?
3.2. Un événement de félicité orienté vers le scripteur
3.3. « O-sewa ni narimasu » (Merci de tout ce que vous avez fait pour moi)
3.4. Des actes de gratitude par anticipation
3.4.1. « Merci d’avance » ou « par avance » en français
3.4.2. Une perception des enjeux interactionnels en lien avec l’embarras en japonais
3.5. Diversité des formules d’excuse en japonais
3.5.1. « Gomen nasai », une formule privilégiée par la jeune génération
3.5.2. « Sumimasen », une formule privilégiée par les trentenaires et plus
3.5.3. « Shitsurei » pour signifier de l’embarras
3.5.4. « Môshiwake arimasen » : l’expression de l’embarras en contexte formel
3.6. L’excuse en français : réparer un comportement ou éviter la sanction?

Conclusion

Références bibliographiques